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OUTRE - Ghost Chants

Publié le par Nono666

OUTRE - Ghost Chants
Third Eye Temple
Style : Black Metal
Origine : Pologne
Sortie : 2015
Site Web : www.outremetal.bandcamp.com

OUTRE_Ghost Chants



01. Chant 1 – Departure / 02. Chant 2 – Shadow / 03. Chant 3 – The Fall / 04. Chant 4 – Lament / 05. Chant 5 – Equilibrium / 06. Chant 6 – Vengeance / 07. Chant 7 – Arrival

Ghost Chants, premier album des Polonais de OUTRE, est le genre de galette que l’on aime avoir entre les mains. Tout d’abord pour l’artwork très soigné, un livret bien fourni et bien pensé avec cette page en papier transparent, cachant cette magnifique illustration tout à fait en ligne avec la musique qu’elle abrite. Ensuite, pour la musique, car si OUTRE donne dans le Black Metal, il y règne une certaine esthétique qui nous mène tant sur le chemin d’un BEHEMOTH version brute ("Chant 2 - Shadow" notamment) que vers les abysses d’un DRASTUS tant l’ambiance y est cradingue et pesante. Alors certes, niveau production, les Polonais n’ont pas encore pu nous proposer quelque chose de totalement abouti, en témoigne ce son de batterie si petit, alors que bizarrement sur "Chant 3 – The Fall", la caisse claire sonne un peu moins comme un pet foireux. On relèvera également cette alternance de voix plus ou moins claire et chant Black, l’empreinte de MAYHEM période Attila y est indéniable, une empreinte que l’on peut aussi retrouver dans les leads de guitare. Mais nos amis de OUTRE nous font également énormément penser à nos frenchies de THE GREAT OLD ONES, certainement pour cet aspect un peu mystique qui se dégage de ce premier opus qui n’est pas le premier coup d’essai du groupe puisqu’un split et un EP ont déjà vu le jour depuis la création du groupe en 2012, mais aussi de par certains passages dissonants et plutôt modernes dirons nous sans affoler les die hards. Un titre comme "Chant 4 - Lament" est totalement dans la continuité de THE GREAT OLD ONES avec toujours, et c’est important, ce feeling old-school et notamment dans le chant de Stawrogin, un Polonais pas vraiment connu par chez nous, mais qui assure le boulot parfaitement après le départ de Andrzej Nowak, premier chanteur du groupe. Initié par Damian IGIELSKI (ex-ARKONA), ce groupe qui aura finalement réellement commencé son activité en 2013 avec le reste du line-up, montre une facilité à nous envelopper dans son univers et si Ghost Chants regorge de quelques infimes défauts, ce sont là des défauts liés à la production essentiellement, des choses dont on sait pertinemment que le temps les gommera au fur et à mesure des sorties. Voilà un groupe Polonais à suivre de très près car en voilà qui savent ne pas charger jusqu’à la gueule inutilement un CD, privilégiant l’ambiance et la qualité à la quantité.

Chronique : Aymerick Painless

8

 

 

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DEATH DECLINE - Built For Sin

Publié le par Nono666

DEATH DECLINE - Built For Sin
Autoproduction
Style : Death/Thrash Metal
Origine : France
Sortie : 2015
Site Web : www.facebook.com/Death-Decline

DEATH DECLINE_Built For Sin



01. Are WE ? / 02. Architect Of Fear / 03. Enslave The Weak / 04. Despise And Dellusion / 05. Elevate / 06. Built For Sin / 07. Perpetual Way Of Sin / 08. Dark Widow / 09. Alone Die The Sinner

DEATH DECLINE, formation dijonnaise de Thrash, légèrement influencé Death, nous présente son premier album du nom de Built For Sin après un EP n'ayant, à ma connaissance, pas fait grand bruit. Le groupe a choisi de ne pas se mouiller, il faut le dire, en offrant une intro acoustique, plutôt sympathique d'ailleurs, avec quelques percussions. La saturation arrive évidemment assez vite, donnant le ton de l'album : des riffs qui tabassent, une pointe de groove, un Metal moderne et tranchant, entraînant au possible, deux trois breakdowns par-ci par-là, un son propre, peut être un peu fade, et parfois quelques riffs surprenants, toujours un plaisir d'entendre des mélodies qui varient de ce que l'on connaît. Les parties vocales sont divisées en deux : une voix claire et éraillée pour le côté Thrash ultra efficace, l'un des gros atouts de la musique du groupe, et un growl caverneux et puissant pour le côté Death. Une particularité, bien que mineure, propre à l'album, est la longueur des morceaux : ça va de 5:20 min à 13:04 min, dans un style ayant tendance à être assez direct et rentre-dedans, et donc des morceaux assez courts, ça surprend. D'ailleurs, parlons en de ce morceau de 13 minutes, à savoir "Built For Sin" (seul morceau sur lequel je m'attarderais) : un pavé enragé, proposant différentes atmosphères (encore heureux, diront les plus râleurs), avec ses parties acoustiques teintées de mélancolie, son ambiance pesante, sa rage incontrôlable et son solo épique, cet extrait est clairement la perle de l'album. L'un des défauts qui saute aux oreilles est la concentration massive de blast beats, parfois déplacés et bien trop nombreux, gâchant le plaisir qu'ils sont censés offrir. Dommage, le batteur nous montrant par moment qu'il est capable de mieux. Pour conclure, nous avons là un album qui sait se montrer brutal autant qu'accessible, avec des passages musicalement intéressants (d'autres un peu moins, mais on s'en fout, c'est bien le bourrin), un chant varié et pas mal de qualités, et qui pourra donc satisfaire un public « large ». A découvrir.

Chronique : Durchfall

8

 

 

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CIEN - Ecce Homo

Publié le par Nono666

CIEN - Ecce Homo
Old Temple
Style : Black Metal
Origine : Pologne
Sortie : 2014
Site Web : www.cien.bandcamp.com

CIEN_Ecce Homo



01. Rebellion / 02. Betonowe Królestwo / 03. Lustfulness / 04. Slave Of Life / 05. Umarly Krzyk / 06. Ecce Homo / 07. Silent March

Voilà un groupe Polonais qui au fur et à mesure des sorties commence gentiment à se faire un nom dans les méandres de l’underground. CIEN ayant pas mal galéré pour stabiliser son line-up, sa progression s’en est trouvée freinée surtout avant la composition et l’enregistrement de ce premier album, Ecce Homo, et d’ailleurs les problèmes de bassiste semblent pour l’instant avoir trouvé une solution, sera-t-elle durable ? Toujours est-il que le quintet a pris le temps de soigner la présentation, l’artwork de cet album nous indique assez facilement que c’est vers le Black Metal que le groupe s’est tourné mais les réminiscences légèrement Pagan et plutôt mid-tempo constituent une demie surprise tout de même. Avec des leads de guitare empruntant à cette branche de Black Metal proche d’un ALVERG par exemple et des changements d’ambiances assez récurrents, les Polonais finissent toutefois par brouiller les pistes de son auditoire et c’est bien dommage car si les titres ne manquent pas d’idées intéressantes, les arrangements et surtout le travail sur le dynamisme de cet album ne semble pas abouti tant tout cela fini par se ressembler, la faute à un rythme qui ne décolle jamais, bien calé entre le mid-tempo et le mid-tempo. Ce premier essai ne répond donc pas à toutes les attentes, c’est cliniquement propre, assez contemplatif et si la voix de C. se fait encore plus hargneuse de temps à autres ("Lustfulness"), musicalement il manque ce genre d’effets. Pas vraiment inintéressant, Ecce Homo peinera tout de même à accrocher l’oreille des Black Metalleux aguerris pendant que les autres continueront très certainement d’ignorer son existence. Si vous voulez vous pencher sur l’œuvre de CIEN, la réédition de la démo et du EP, réunis sous le nom de Time Of Anti-Humanity en juin dernier chez Old Temple, pourrait bien être un choix plus opportun, l’aspect plus brut de leur Black Metal en fait une galette destinée aux amateurs de Black Metal underground, on attend maintenant la confirmation de leurs capacités sur un deuxième album plus maitrisé.

Chronique : Aymerick Painless

6

 

 

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CLOSET DISCO QUEEN - Closet Disco Queen

Publié le par Nono666

CLOSET DISCO QUEEN - Closet Disco Queen
Division Records
Style : Instrumental Post-Rock
Origine : Suisse
Sortie : 2015
Site Web : www.facebook.com/closetdiscoqueen

CLOSET DISCO QUEEN_Closet Disco Queen



01. Hey Sunshine ! / 02. What’s Your 20 / 03. Caposhi / 04. Catch You On The Flip Side / 05. The Shag Wag / 06. IYD (In Your Dreams) / 07. Black Saber

Tout ce qui se passe en Suisse en matière de Rock/Metal transite forcément à un moment donné par les mains de Jona NIDO ou Luc HESS, tous deux ex-THE OCEAN, membres d’une bonne moitié des groupes suisses, dont COILGUNS, gérants de label (Hummus Records), producteurs, conseillers matrimoniaux, il paraitrait même qu’ils tiennent une épicerie… une légende urbaine certainement car comment expliquer que ce duo ait pu avoir le temps de composer et d’enregistrer ce premier opus éponyme sous le nom de CLOSET DISCO QUEEN ? Sur ce disque on reconnait bien le son de batterie de Luc, avec une caisse claire bien mat et vivante, un jeu qui l’est tout autant et qui insuffle un dynamisme incroyable aux riffs tout droit sortis du cerveau d'un Jona NIDO décidément toujours très inspiré. Comme pour toutes les sorties concernant ce duo, inutile de chercher à extraire un moment plutôt qu’un autre, ce premier album est un jet monobloc qu’eux-mêmes qualifient d’éjaculation, et au-delà de l’image grivoise, il faut bien avouer que le parallèle tient la route. On démarre en trombe avec cet "Hey Sunshine ", tout ce qu’il y a de Post-Rock avec ce jeu de guitare si caractéristique de Jona et si on sent quelques infimes imperfections, c’est justement là où l’esprit du groupe prend son sens, enregistré live en une journée, mixé en 8 jours et masterisé en 3, il ne faut pas y voir un baclage en règle mais bien un instantané. Bon, vu le bagage technique du duo, ils peuvent tout à fait se permettre ces fantaisies mais le résultat est saisissant et à l’image des dernières sorties de COILGUNS, très varié, entre musique ambiante sur "What’s Your 20", Psychédélisme frénétique très 70’s voire même 60’s ("Catch You On The Flip Side") à côté de moments purement Post-Rock, on soupçonne même une part d’improvisation ou de jam sur ce même "Catch You On The Flip Side". Luc HESS occupe énormément l’espace en habillant les sonorités de Jona de divers cymbales et coups sur les toms dans des schémas en perpétuelle évolution, et la guitare de Jona peut prendre un côté Rock assez savoureux. Loin de la furie habituelle du duo, cet album n’en est pas moins rentre dedans mais avec une saturation moins imposante pour prendre une tournure que les BEASTIE BOYS n’auraient pas renié, et surtout sur "The Shag Wag", très Californien dans le son mais tellement Post-Rock dans la forme, assurément un point d’orgue de cet album avec "Catch You On The Flip Side" et "Black Saber" et les sonorités à la Chris ISAAC sur son introduction et ce psychédélisme sublime sur la fin du morceau. Alors que le duo chapote énormément de groupes Suisses donnant dans ce trip Instrumental Post-Rock, CLOSET DISCO QUEEN, vient mettre les choses au point, il y a Jona et Luc et les autres qui tentent d’accrocher le wagon. Un constat certes un peu dur car cet album n’est pas exempt de défauts, tenant surtout sur le fait d’être enregistré live et sans vraiment de recul, cet album impressionne aux premières écoutes, c’est vrai mais il manque tout de même d’un peu de son chaud qui pourrait être une basse, et cet ultime titre "Black Saber" est certainement celui qui en souffre le plus. Et si le duo accordait un peu plus de temps à ce projet, il n’est pas exclu que CLOSET DISCO QUEEN soit vouer à un très bel avenir. En attendant, ce premier album est hautement recommandé pour tout style de Rocker à l’esprit ouvert et simplement à la recherche d’une bonne galette à se caler entre les deux oreilles, un vrai excellent premier pas que l’on espère voir suivi d’un deuxième mais avant cela, comme on l’imagine très bien, il va falloir que Jona ait de nouveau un coup de foudre pour une de ces guitares au son si spécial pour pouvoir partir à la découverte de son instrument, c’est peut-être pour cela également que ces gars là multiplient les projets, et il est vrai que l’on a peur de l’ennui le jour où Jona et Luc vont poser leur dévolu définitif sur un de ces instruments.

Chronique : Aymerick Painless

8,5

 

 

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LAMB OF GOD - VII - Sturm Und Drang

Publié le par Nono666

LAMB OF GOD - VII- Sturm Und Drang
Nuclear Blast
Style : Groove Metal
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2015
Site Web : www.lamb-of-god.com

LAMB OF GOD_VII - Sturm Und Drang



01. Still Echoes / 02. Erase This / 03. 512 / 04. Embers (feat. Chino Moreno of Deftones) / 05. Footprints / 06. Overlord / 07. Anthropoid / 08. Engage The Fear Machine / 09. Delusion Pandemic / 10. Torches (feat Greg Puciato of The Dillinger Escape Plan) / 11. Wine & Piss (Bonus Track) / 12. Nightmare Seeker (The Little Red House) (Bonus Track)

LAMB OF GOD nous sort de derrière les fagots (de derrière les barreaux) un septième album qui, on l'espère, ne va pas nous décevoir. Et après tout, pourquoi nous décevrait-il ? Le groupe nous sert son Death Thrash groovy et mélodique à souhait comme il sait si bien le faire, accrocheur et plutôt accessible. Le tout dominé avec classe et efficacité par le chant très reconnaissable de Randy Blythe, s'alliant à merveille avec le chaos sonore que les gaillards nous offrent avec plaisir. C'est d'ailleurs cette passion qui anime la musique, qui la rend un peu plus naturelle, malgré cette production soignée où tout est hyper clean et où rien n'est laissé au hasard. L'un des grands atouts du combo est le son de la guitare lead, pointu et passe-partout, harmonisant parfaitement les riffs lourds et syncopés d'une guitare rythmique efficace. Cependant, les solos (enfin, la plupart des solos), même en petite dose, paraissent un peu en trop et je ne prend personnellement aucun plaisir particulier à les écouter, je ne ressens pas l'extase qu'ils sont censés nous offrir, en tant qu'élément parfait pour l'apogée d'une chanson. Mais la technique du guitariste reste tout de même à souligner, et c'est là un petit détail puisqu'ils sont minoritaires. Même si la musique paraît un peu vide en ambiance (et c'est pour moi le principal défaut de LAMB OF GOD), on a parfois des instants de rage pure, qui sont extrêmement bien interprétés, donnant au Metal du groupe l'intensité qui fait le style. Quelques instants de chant clair sont également présents, et là encore je ne trouve pas qu'il apporte grand chose à la musique, même s'il reste écoutable (moi qui d'habitude ne supporte pas les mélanges guttural/voix « normale »), ainsi que des ponts qui viennent calmer le jeu et qui sont pour le coup assez beaux et bien visés. Le plus gros défaut de l'album reste sa longueur, puisque pendant tout le disque, LAMB OF GOD fait du LAMB OF GOD, sans grande surprise. Même moi qui aime beaucoup ce groupe, je me suis un peu ennuyé vers la fin, deux ou trois titres en moins n'auraient sans doute pas fait de mal à ce Sturm Und Drang qui y aurait incontestablement gagné en impact. Le bilan reste malgré tout positif, et l'album, dans sa globalité, reste plutôt agréable à écouter.

Chronique : Durchfall

7,5

 

 

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SOULFLY - Archangel

Publié le par Nono666

SOULFLY - Archangel
Nuclear Blast
Style : Metal
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2015
Site Web : www.soulfly.com

SOULFLY_Archangel



01. We Sold Our Souls To Metal / 02. Archangel / 03. Sodomites (ft. Todd Jones of Nails) / 04. Ishtar Rising / 05. Live Life Hard! (ft. Matt Young of King Parrot) / 06. Shamash / 07. Bethlehem's Blood / 08. Titans / 09. Deceiver / 10. Mother Of Dragons (ft. Richie Cavalera of Incite, Igor Cavalera of Lody Kong, Anahid M.O.P.)

A force de sorties soutenues et de projets divers (CAVALERA CONSPIRACY, KILLER BE KILLED), le père Max Cavalera a tendance à lasser un peu ses fans, lui reprochant peut-être un manque de renouvellement dans sa musique qui est toujours immédiatement identifiable mais qui n'a plus l'originalité, ni la force, de son dernier très grand album Conquer (2008). Donc la sortie d'Archangel, dixième album de SOULFLY, succédant à Savages (2013), intéresse mais n'intrigue que modérément. Il faut pourtant le dire, les trois dernières productions ne sont pas si mauvaises que ça, le groupe se réinvente certes peu, mais est loin d'être catastrophique ! A signaler un line-up très « familial » avec l'arrivée d'Igor Jr, neveu de Max et fils d'Igor, en remplacement de Tony Campos parti chez FEAR FACTORY, et la présence depuis 2013 de Zyon Cavalera (fils de Max) à la batterie ! Signée Matt Hyde (SLAYER, HATEBREED,...), la production est riche, massive et surpuissante. D'après les quelques déclarations ici et là du leader de SOULFLY, il était important pour lui de travailler très dur sur cet opus, un dixième effort étant une étape significative et importante dans l'histoire d'un groupe ! Ce qui semble primordial pour décrire l'œuvre, c'est la thématique de celle-ci : la bible. Archangel est un album varié, Thrash, rapide, mais aussi sombre, lourd et puissant. Dès l'introduction du titre "Archangel", on sent la cohérence du concept, c'est mystique, le riff principal tournoyant comme une spirale, amenant une mélodie sublime et pénétrante, avec des chœurs très discrets mais donnant du corps au morceau, la fin, très belle, avec clavier et chant féminin interpelle... On enchaine directement sans temps mort par l'énorme, que dis-je, le colossal "Sodomites" et son début pouvant évoquer BEHEMOTH, le refrain est magnifique, puissant, plein de sens, avec ce petit bruit guitaristique qui me fait penser à la marche forcée du peuple et à sa destruction, et une fin, une nouvelle fois magnifique, avec ce gong et ses chants annonciateurs de la mort et du néant. Absolument imparable ! Max Cavalera n'a certes pas une voix très écléctique, mais elle est emblématique, puissante et pleine de conviction, appuyant le titre. "Shamash", court mais grandioquent, aux vocaux relevant de la magie et de l'évocation. "Bethelhem's Blood" aux arrangements superbes, digne des plus grands péplums, annonciateur d'une future et épique bataille, avec un superbe travail au niveau des guitares de Marc Rizzo, montrant à la face du monde son grand talent. Arrive "Titans" (un de mes titres préférés), méchant, rapide avec un refrain particulièrement fort, scandé avec vigueur, suivi d'un riff jubilatoire, terrifiant, et un très bon solo. Mémorable ! L'œuvre se termine par "Mother Of Dragons", un début fou furieux, puis arrive un passage lent et groovy faisant place à un solo presque pharaonique (dans tous les sens du terme). Archangel se démarque dans la discographie du groupe, créant une atmosphère qui lui est propre sans jamais, tout du long, se discréditer. Il est évident que nous tenons là un album chiadé, malgré sa courte durée, et les chansons épousent parfaitement les thèmes bibliques déclinés au fur et à mesure de l'opus... Retour tonitruant donc pour SOULFLY qui abandonne ici son identité tribale, usée jusqu'à la corde, pour se renouveler quelque peu, sans perdre ni la puissance, ni le groove qui le caractérise tant ! L'écoute d'Archangel ne devrait laisser personne indifférent et est donc fortement recommandée !

Chronique : Papa Bordg

8,5

 

 


 

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HOUSE OF LORDS - Indestructible

Publié le par Nono666

HOUSE OF LORDS - Indestructible
Frontiers Music
Style : Melodic Hard Rock
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2015
Site Web : www.jameschristianmusic.com 

HOUSE OF LORDS_Indestructible



01. Go To Hell / 02. Indestructible / 03. Pillar Of Salt / 04. 100 Mph / 05. Call My Bluff / 06. We Will Always Be One / 07. Die To Tell / 08. Another Dawn / 09. Eye Of The Storm / 10. Ain't Suicidal / 11. Stand And Deliver

La bande à James Christian revient battre le fer tant qu'il est chaud, Indestructible faisant suite à Precious Metal un peu plus d'un an plus tard. Un bon résultat surtout tenant compte de ce laps de temps. Certes aucune surprise, mais encore une qualité d'ensemble faisant plaisir à entendre. Le côté un peu sirupeux des refrains contraste peut-être encore plus cette fois-ci avec les riffs et solos souvent acérés du trop méconnu Jimi Bell. Et c'est d'ailleurs peut-être là le point un peu faible d'Indestructible, ceci ajouté à des titres souvent un peu moins marquants que sur le précédent album. Attention, rien de faible quand même, mais il est vrai que les pourtant plus Hard "Go To Hell" ou "Indestructible" n'en font pas pour autant des incontournables. Il faut attendre la semi-ballade "Pillar Of Salt" pour vraiment retrouver une ligne mélodique qui fait mouche, tout comme "Call My Bluff" dans le même registre qui nous renvoie aux meilleures heures de HOUSE OF LORDS. Du coup, coincé entres ces deux morceaux, le racé "100 Mph" s'en voit un brin terni. On poursuit d'ailleurs dans une veine AOR avec le calme mais plutôt inspiré "We Will Always Be One". "Die To Tell" veut relancer l'esprit plus musclé du groupe, mais le refrain encore une fois assez FM fait un peu retomber le soufflet... Retour à nouveau dans du plus soft avec un "Another Dawn" mélodique mais hélas encore une fois doté d'un refrain assez guimauve. "Eye Of The Storm" reste issu du même tonneau et du coup retombe dans les mêmes travers... à un degré moindre malgré tout. On boucle avec deux titres plus énergiques qui résument bien l'alternance générale qui règne au sein de l'album. Mais "Ain't Suicidal" ne captive pas plus que ça, ni le quelconque "Stand And Deliver" d'ailleurs. Au final, on se dit que pas mal de morceaux sont bons sans être indispensables, et que du coup Precious Metal était dans ce sens plus réussi. En effet, il possédait plus de compositions qui sortaient du lot et s'en voyait de ce fait grandi lors de son écoute. Indestructible n'est, encore une fois, pas mauvais, mais ne possède pas cette urgence comparable, ce qui le place un bon cran en dessous de son prédécesseur...

Chronique : Renegade88

6,5

 

 

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CAN OF WORMS - Kult Of Nuke

Publié le par Nono666

CAN OF WORMS - Kult Of Nuke
Great Dane Records
Style : Thrash/Death Metal
Origine : France
Sortie : 2015
Site Web : www.facebook.com/canofworms

CAN OF WORMS_Kult Of Nuke



01. Altered Genesis / 02. Hybrid Heaven / 03. Abyss / 04. Chemical Witchcraft / 05. Children Of Nuke / 06. Doomsday Preacher / 07. Endless Vortex / 08. Arachnid / 09. Colossal Maelstrom / 10. Blasphemic God / 11. Future Breed Necromancer

Deuxième album de CAN OF WORMS, une formation encore assez obscure, Kult Of Nuke est la galette taillée pour réconcilier les Brutal Death Metalleux et les Thrash/Death Metalleux. D’un côté, ceux qui ne jurent que par la brutalité seront saisis par l’intensité envoyé par un "Hybrid Heaven" bien nerveux mais aussi par le son de caisse claire très Grind dans l’esprit, et de l’autre côté, ceux qui ne jurent que par l’ambiance du Death (l’introduction de "Children Of Nuke" digne d’un DEICIDE) jumelée à la frénésie du Thrash, et ceux là seront les mieux servis car c’est clairement là que les p’tits gars de Bayonne excellent ! Ce deuxième album se veut rentre dedans, d’une énergie folle, la mise en son laisse pourtant apparaitre quelques faiblesses qui ne sont en rien dues à l’écriture ou à la structure des morceaux, on parle ici uniquement de technique d’enregistrement et de production. Mais passons, car là n’est pas le principal, les amateurs de THE HAUNTED notamment y retrouveront là une folie qui amène le groupe à proposer des voix très thrashy comme sur "Chemical Witchcraft" mais aussi des guitares jumelées dans les leads qui ne font absolument pas tomber la pression. Ce Kult Of Nuke envoie la purée et va briser des nuques, et avec cet album on est loin des soupes un peu mélo avec les leads bienveillants, tout ici n’est que puanteur et suintement de plaies ouvertes. Le travail du batteur est métronomique et l’écriture est variée à souhait, ne cédant jamais à la facilité. On ne détecte pas de titres de remplissage et CAN OF WORMS nous assène là un album fort prometteur sur fond de Thrash/Death pas tellement original mais suffisamment inspiré pour titiller les sens des amateurs du genre. A découvrir !

Chronique : Aymerick Painless

7

 

 

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LYCHGATE - An Antidote For The Glass Pill

Publié le par Nono666

LYCHGATE - An Antidote For The Glass Pill
Blood Music
Style :  Avant-garde Metal / Black Metal
Origine : Royaume-Uni
Sortie : 2015
Site Web : www.lychgate.eu

LYCHGATE_An Antidote For The Glass Pill



01. Unto My Tempest / 02. Davamesque B2 / 03. I Am Contempt / 04. A Principle On Seclusion / 05. Letter XIX / 06. Deus Te Videt / 07. The Illness Named Imagination / 08. An Acousmatic Guardian / 09. My Fate To Burn Forever / 10. The Pinnacle Known To Sisyphus

Je mets "Unto My Tempest", le premier morceau de l’album An Antidote For The Glass Pill, et j’ai l’impression de me retrouver instantanément dans le train fantôme d’une mauvaise fête foraine, ou encore dans un vieux film d’épouvante. De l’orgue, de l’orgue et de l’orgue. Tout au long de l’album, on retrouve des orgues à gogo. La musique  de LYCHGATE est un peu kitch, censée nous plonger dans une ambiance messe de minuit à « Southwark Cathedral ».  Tout y est : claviers, chœurs, orgues, horloges qui sonnent  les douze coups de minuit, tic-tac, cloches, samples effrayants de fantômes perdus, et le tout, avec une pointe « d’avant gardisme », ou  plutôt de « je fais n’importe quoi ». Le groupe est anglais, formé depuis 2012, les textes sont très bien écrits, j’y ai appris des mots et des références historiques sur Genghis Khan, par exemple, ou Denys l'Ancien, ou encore le Panopticon (haha : style architectural), la dystopie (pff, vous aussi vous vous demandez ce que c’est ? Cherchez sur google !) Bref, les textes sont littéraires, philosophiques et riches. Musicalement, c’est bien du Metal symphonique (je cherche encore le « Black Metal »). Le coté symphonique est mortuaire, grandiloquent. Les musiciens savent jouer, c’est carré, précis. La prod est plutôt bonne. Alors si vous aimez les églises et les orgues, les revenants, les esprits malfaisants et les faux cimetières (genre « Thriller »), avec des pierres tombales penchées en carton et si vous aimez le Metal bourré de clavier et orchestral-gothic, vous allez adorer An Antidote For The Glass Pill ! Mais si vous êtes comme moi, que vous aimez le Metal qui dépote, les blast qui envoient, et les mélodies cinglantes, laissez tomber ! Personnellement, j’ai eu du mal à écouter, et j’ai chopé mal à la tête !

Chronique : Fanny

4

 

 

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IWRESTLEDABEARONCE - Hail Mary

Publié le par Nono666

IWRESLEDABEARONCE - Hail Mary
Artery Recordings
Style : Death-grind-Mathcore
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2015
Site Web : www.iwrestledabearonce.com

IWRESTLEDABEARONCE_Hail Mary



01. Gift Of Death / 02. Remain Calm / 03. Green Eyes / 04. Erase It All (ft. Eddie Hermida of Suicide Silence) / 05. Curse The Spot / 06. Doomed To Fail, Pt. 1 / 07. Doomed To Fail, Pt. 2 / 08. Killed To Death / 09. Trips / 10. Man Of Virtue / 11. Carbon Copy / 12. Wade In The Water / 13. We All Float Down Here / 14. Your God Is Too Small
 
Groupe au nom imprononçable fondé en 2007 en Louisiane, IWRESLEDABEARONCE sort ici son quatrième album. La musique du groupe est plutôt destructurée, technique et ultra violente, ce qui pourrait être un choix artistique intéressant en soi... Mais ici les guitares enchaînent souvent les plans dissonants les plus atroces et le chant de Courtney Laplante s'enferme dans un growl monotone et épuisant d'où surgit quelquefois un refrain clair complètement hors propos ("Green Eyes", "Doomed To Fall Pt 1", "Trips", "Your God Is Too Small") ou carrément une ballade entière ("Doomed To Fall Pt 2") pas dénuée d'intérêt pour le coup. Mais à l'image des titres "Trips" et "Man Of Virtue", la musique du combo ressemble à une séance de torture sous le scalpel des dissonances et detunings permanents des guitares et hurlements de la belle vocaliste. L'expérimentation dans le Metal extrême, ça peut donner des choses très excitantes comme THE DILLINGER ESCAPE PLAN, mais ici la recette ne prend pas. La faute à une utilisation systématique et abusive des mêmes procédés pour déranger l'auditeur jusqu'à l'agonie et tout simplement à un manque d'inspiration. Les morceaux n'ont pas d'identité, tout se mélange et se ressemble dans un joyeux bordel foutraque. Une mention spéciale malgré tout aux musiciens qui possèdent un niveau très élevé  ("Green Eyes" ou le solo de "Doomed To Fall Pt 1") mais se perdent trop à déconstruire sans cesse leurs parties jusqu'à rentre le tout inaudible ("We All Float Down Here"). En conclusion, un album qui pourra paraître génial pour certains amateurs de violence permanente sous le couvert d'expérimentations et de recherches techniques ; mais c'est avant tout un album pénible, bruitiste et dont l'écoute intégrale ressemble à une sévère punition.

Chronique : Ziltoik Skeksis

4

 

 

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