FRENCH METAL - L’Ivresse Des Profondeurs
French Metal
Style : Compilation
Sortie : 2013
Site Web : www.french-metal.com

KATAKLYSM / MERCYLESS / OTARGOS / GORGUTS / PHAZE I / FLESHDOLL / INHUMATE / BOMB SCARE CREW / DETORN / SYRINX / KARMA ZERO / SILVER DUST / DANCEFLOOR DISASTER / SWORNATION / SLATSHER / ARCHITECT OF SETH / SWODD / THE BUCCANEER / DEAFENING SILENCE / YRZEN / ERZEBETH DANE / SKEPTIKON / CARNAGE OF CHILDREN / KOPPER8 / MANTRA / DAY OF REBIRTH / SCARS OF LIVIA / FARTHEST THEORY / BRING ME ETERNITY / FALL OF DARKNESS / ARISTID WAS A JERK / INFECTIOUS HATE / OVERCHARGER / EIGHTFIST / GENERAL CLUSTER / HELL RULES HEAVEN / FENRIS / MORZIENDA / JENKINS AND THE ELEPHANT RIDERS / TOUMAÏ
Et revoici la fameuse compilation de FRENCH METAL dont nous essayons de vous faire l’écho tous les 6 mois, à chacune des sorties de notre dose de Metal issue de la scène Francophone. Cette fois ci, baptisée L’Ivresse Des Profondeurs, on espère que l’on ne va pas toucher le fond (gag !) Bon avec KATAKLYSM, peu de chance, les Québécois sont rôdés avec le Thrash Death Metal mélodique mais aussi furieux, pas de grande surprise avec ce titre issu de l’album Waiting For The End To Come qui passe très bien en ce début de galette, suivi par le retour de MERCYLESS pour un moment de Death Metal old-school, les deux pieds ancrés dans les 90’s, voilà un retour qui fait plaisir. La scène Française est décidément en ébullition avec OTARGOS, moins grandiloquents que leurs camarades de BEHEMOTH mais pas beaucoup moins de talent, le morceau impressionne d’autant plus que l’on sait le groupe capable d’infliger le même traitement sur scène. GORGUTS est également un groupe réveillé d’entre les morts avec cet esprit à la GOJIRA hérité de MORBID ANGEL, un très bon titre qui nous rappelle ce groupe Canadien au bon souvenir. Bien entendu plus on s’enfonce dans la compilation, plus les groupes sont méconnus mais pas forcément dénués d’intérêt, on citera volontiers le Brutal Death Metal de FLESHDOLL, le Grind d’INHUMATE introduit en grâce avec un « faut qu’ça chie ! », surtout parce que le style n’est pas beaucoup représenté, ça débouche toujours un tuyau (auditif ?) au passage, le Death Metal de SYRINX qui peut évoquer SEVERED SAVIOR, SILVER DUST et son Rock Metal à l’univers très particulier mais surtout très réussi, les Suisses marquent les esprits c’est certain. Le Heavy Metal de DEAFENING SILENCE pour les mêmes raisons qu’INHUMATE et puis les racines à la HELLOWEEN ne font jamais bien de mal aux oreilles, ARCHITECT OF SETH, dont la chronique de l’album est visible sur ce même site, et son titre "Engender Of Confusion" à la mélodie facilement mémorisable, le Metal entraînant d’OVERCHARGER qui réconcilierait bien les amateurs de PANTERA et ceux de DOWN alors que ces derniers se tourneront sans mal vers GENERAL CLUSTER au son crasseux et poisseux. Ensuite, ne soyons pas langue de bois, sur les 40 titres, quelques uns montrent des faiblesses assez marquées, tant dans le chant manquant de présence, de justesse, que dans la musique avec des enchainements de riff sans grande originalité et surtout sans grand intérêt, alors pour ne pas toucher le fond comme évoqué en début de chronique, nous passerons sous silence les noms des malheureux, la persistance étant une grande qualité en musique, il possible que lors de la prochaine apparition de ceux-ci, on soit plus convaincu par un chant à la SUICIDAL TENDENCIES sans la verve des Américains, un chant féminin très limite et manquant de présence, des lignes de chant prises trop haute et menant donc à la limite de la justesse mais aussi de l’audible sans parler des refrains en voix claire mais à la mélodie totalement absente, bref, il y a du très bon en France mais aussi quelques groupes qui ressemble plus à un rassemblement de potes pour la fête de la musique qu’autre chose. Ceci dit, la véritable interrogation reste DANCEFLOOR DISASTER dont la recette est un peu facile et surtout pas très enthousiasmante, on préfèrerait presque la version originale de "Scatman", c’est dire ! Si le but du jeu ne consiste qu’à rajouter des grosses guitares sur un titre de Pop Electro Techno Machin J’saispasquoi, on peut aussi le faire dans son garage et rigoler entre initiés sans pour autant en faire profiter tout le monde, enfin bref, ce nouveau volume dégage tout de même une certaine homogénéité dans le niveau des groupes de l’ombre, donc une compilation pas désagréable à écouter et surtout une initiative à soutenir, alors tant qu’à se faire du bien !
Chronique : Aymerick Painless
