VADER - Tibi Et Igni
VADER - Tibi Et Igni
Nuclear Blast
Style : Death / Thrash Metal
Origine : Pologne
Sortie : 2014
Site Web : www.vader.pl
01. Go To Hell / 02. Where Angels Weep / 03. Armada On Fire / 04. Triumph Of Death / 05. Hexenkessel / 06. Abandon All Hope / 07. Worms Of Eden / 08. The Eye Of The Abyss / 09. Light Reaper / 10. The End / 11. Necropolis / 13. Des Satans Neue Kleider (Bonus track) / 13. Przeklety Na Wieki (Cursed Eternally) (Alternative version - Bonus track)
Tibi Et Igni est le 11ème album studio d’une carrière que VADER a débuté à la fin des années 80 sans jamais se départir de ses influences, ni de sa ligne de conduite et cela malgré les nombreux changements de line-up. Toujours emmené par Peter (chant, guitare,) le groupe fait preuve d’une intégrité exemplaire qui mérite le respect. Immédiatement à l’écoute de ce nouvel album des Polonais, ce qui frappe c’est le son énorme, dans la face. Après une intro un peu symphonique et à l’ambiance bien sombre, le groupe nous prend à la gorge et nous fait plonger en enfer ("Go To Hell") à grand coups de blast. Ça bastonne, ça bourrine sans aucun répit. "Triumph Of Death" est le premier titre marquant de cet opus. Un riff principal hyper efficace, un refrain entêtant, un rythme mid tempo, de la variation dans le jeu de batterie, des guitares qui se répondent en solo. C’est bon tout ça ! "Hexenkessel" est plus raffiné, le rythme ne mollit pas mais est plus en nuances, en saccades notamment pendant l’intro et les couplets. Le riff principal a même un côté groovy, le solo est assez mélodique malgré le rythme soutenu. Ce titre a un côté épique, le break symphonique qui sera de courte durée se charge de cette ambiance. Le titre marquant de l’album. Ensuite on repart tête baissée. De nombreux éléments de la musique de VADER font penser à SLAYER, entre autres la voix qui n’est pas sans rappeler celle d’Arraya, les départs de solo, tout ceci est notamment profondément marqué sur les titres "Where Angels Weep" ou plus tard "Light Reaper". Rien n’est vraiment original dans ce que propose VADER avec ce Tibi Et Igni mais c’est hyper bien fait, le groupe maîtrise son sujet à fond et fait preuve d’une grande maturité dans l’écriture et l’exécution des morceaux. Le batteur, un jeune Anglais du nom de James Stewart, dont c’est la première apparition, cogne sans relâche, son jeu de double grosse caisse est varié, tout en feeling. Une très bonne recrue et du sang neuf pour le groupe. Certains titres comme "Abandon All Hope" sont relativement courts mais terriblement efficaces. Sur "Worms Of Eden" on a encore droit à des interventions de guitares assez mélodiques signées par Spider (dont on notera le bon travail tout au long de l’album) et Peter. Cela ferait presque penser à la virtuosité en solo de TESTAMENT, avec ici la rapidité de jeu en plus. "The Eye Of The Abyss" se montre comme le titre le plus épique, une longue intro symphonique avec claviers et choeurs fait ensuite place à une mélodie guitare très dans l’esprit de TESTAMENT. Ce titre (le plus long de l’album) se révèle extrêmement varié, aussi bien au niveau des ambiances que des rythmes et on se retrouve à la fin sans avoir vu le temps s’écouler. Immanquablement une des pièces maîtresses de l’album. Celui-ci se termine par le bien nommé "The End", un morceau au rythme binaire, pure invitation au headbang qui malgré cela s’avère à mon avis moins inspiré que le reste des compositons. Dommage. D’un autre côté, j’ai une version avec bonus track (3 titres supplémentaires) donc pour moi ce n’est pas fini. Le premier "Necropolis", un titre de Heavy à la JUDAS chanté en polonais nous montre une facette du groupe complètement différente. Pas vraiment indispensable. Le titre suivant est chanté en allemand et là encore on a le droit à un autre aspect, un titre plus lourd, binaire, martiale. Le dernier titre s’avère beaucoup plus intéressant et varié. Il démarre comme une ballade chantée dans la langue maternelle du groupe par une chanteuse dont j’ignore tout mais qui possède une bien jolie voix. Puis part en Speed. Sympa mais est-ce que ces bonus tracks méritent l’achat de versions plus onéreuses ? Franchement je ne crois pas. Autant rester sur le classique où il y a tout ce qu’il faut pour combler le fan du groupe.
Chronique : Horace Pinker