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ENSIFERUM - One Man Army

Publié le par Nono666

ENSIFERUM - One Man Army
Metal Blade
Style : Folk/Pagan Metal
Origine : Finlande
Sortie : 2015
Site Web : www.ensiferum.com

ENSIFERUM_One Man Army



01. March Of War / 02. Axe Of Judgement / 03. Heathen Horde / 04. One Man Army / 05. Burden The Fallen / 06. Warrior Without War / 07. Cry For The Earth Bounds / 08. Two Of Spades / 09. My Ancestor's Blood / 10. Descendants, Defiance, Domination / 11. Neito Pohjolan / 12. Candour And Lies (Bonus Ltd Edition) / 13. Rawhide (Bonus Ltd Edition) / 14. War Metal (Bonus Ltd Edition) / 15. Bonus song (Bonus Ltd Edition)

C'est avec curiosité que nous attendions le nouvel album des Finlandais d'ENSIFERUM. En effet, après les avoir vu au Motocultor 2014, nous étions un peu restés sur notre faim, déçus de l'attitude hautaine de certains membres du groupe (le chanteur pour ne pas citer).

La pochette de l'album est traditionnelle pour un groupe tel qu'ENSIFERUM avec ses combattants (ou dieux) scandinaves inspirés de l'imaginaire médiéval. Le clin d’œil à la Finlande est présent avec le drapeau du pays à la place de l'umbo d'un bouclier.

One Man Army s'ouvre sur le titre instrumental "March Of War" qui porte bien son nom avec ses mélodies épiques qui nous ouvrent l'appétit. Vient ensuite "Axe Of Judgement" qui assure un certain nombre de pogos en live avec son rythme rapide, proche du Thrash. Ce titre est dans la lignée des chansons connues pour le répertoire d'ENSIFERUM avec ses chœurs graves et prenants, ses riffs de guitares lancinants et cette voix agressive. Il en va de même pour le titre suivant, "Heathen Horde", où nous retrouvons de nouveau les percussions donnant un effet païen, tout comme les chœurs mixtes et le violon. Cette chanson est faite pour être connue ! Vient ensuite "One Man Army", titre éponyme de l'album qui est un mélange entre le Pagan Metal vigoureux et le Metal Symphonique féminin avec ses phases lyriques. Soudain, la course effrénée se stoppe l'espace d'un moment avec "Burden The Fallen", morceau acoustique dont on saisit bien l'instant tragique. Cependant, la vie épique et énergique reprend après ce moment de recueillement, avec "Warrior Without War". Ce dernier est encore une fois dans la lignée des autres albums d'ENSIFERUM. Le titre suivant, "Cry For The Earth Bounds", s'ouvre avec des chants a cappella masculins et féminins qui rappellent légèrement les Chœurs de l'Armée Rouge. La chanson continue tel un chant épique jusqu'à ce que le rythme ralentisse pour laisser place à un chant féminin qui est suivi par une reprise plus marquée par des chœurs mixtes prenants. "Two Of Spades" est déroutante par sa construction double : un début typiquement inspiré par le Pagan Metal et une suite marquée par des riffs et mélodies empruntés au disco qui rappelle la reprise "Rasputine" par TURISAS. Nous revenons ensuite à un répertoire plus traditionnel avec les titres "My Ancestor's Blood" et "Descendants, Defiance, Domination". Ce dernier possède d'ailleurs une introduction de 3min30. Les chansons suivantes, "Neito Pohjolan" et "Candour And Lies", sont quelque peu inhabituelles avec pour la première une inspiration des USA des années 50 à chant féminin (et inspiration Far West un peu loupée) et pour la deuxième une représentation auditive d'un foutoir musical inclassable. Puis, nous replongeons dans le Pagan habituel d'ENSIFERUM avec "Rawhide". "War Metal" est la transposition en anglais de "Neito Puhjolan" chanté par un chant masculin cette fois. L'album se termine, en version longue, par le titre "Bonus Song" qui laisse à l'oreille vraiment un sentiment d'incompréhension. Lorsque One Man Army se termine, on ne sait pas vraiment quel sentiment avoir. Nous sommes partagés entre satisfaction grâce au traditionnel Pagan/Folk Metal que l'on aime tant chez ENSIFERUM et surprise et déception par cette volonté de créer de nouveaux sons sortant des sentiers connus du groupe. Sauf que le résultat de ce mélange est quelque peu raté, surtout si l'on prend l'opus dans sa version Limited Edition avec ses quatre titres en plus. Nous n'avons pas vraiment compris ce que le groupe a voulu exprimer lors que l'écriture de cet album. Mais peut-être que plus d'écoutes permettront de résoudre ce manque de compréhension !

Chronique : Émeu Ragie

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ENSIFERUM_Band 2015
 

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CARACH ANGREN - This Is No Fairytale

Publié le par Nono666

CARACH ANGREN - This Is No Fairytale
Season Of Mist
Style : Symphonic Black Metal
Origine : Pays-Bas
Sortie : 2015
Site Web : www.carach-angren.nl

CARACH ANGREN_This Is No Fairytale



01. Once Upon A Time / 02. There's No Place Like Home / 03. When Crows Tick On Windows / 04. Two Flies Flew Into A Black Sugar Cobweb / 05. Dreaming Of A Nightmare In Eden / 06. Possessed By A Craft Of Witchery / 07. Killed And Served By The Devil / 08. The Witch Perished In Flames / 09. Tragedy Ever After

Les Néerlandais de CARACH ANGREN reviennent avec un quatrième album intitulé This Is No Fairytale. La pochette de l'album serait-elle un clin d’œil à Michel-Ange et à son plafond de la chapelle Sixtine avec la scène de la Création d'Adam ? Dans le cas présent, on voit sur cette pochette la main d'un jeune enfant tendue vers une vieille main crochue aux ongles longs où reposent des vers dans la paume de la main.

Cet opus s'écoute comme un conte qui ne va pas être idyllique, comme l'annonce le titre de l'album. Cette histoire narrée au fil de l'album est celle de Hansel et Gretel, transformée pour l'occasion en une version plus gore et violente que la version des frères Grimm. Le premier titre, "Once Upon A Time", est une introduction musicale qui impose dès le départ l'univers de This Is No Fairytale : sombre et artistique. Puis, nous plongeons dans le cauchemar avec "There's No Place Like Home" et "When Crows Tick On Windows" où l'on découvre l'univers atroce de la violence domestique dans lequel ces enfants ont grandi. Cette phrase extraite de première chanson est particulièrement charmante : « Mother was a skeleton whore, fucked up on heroin wine and pills […] And if her sick alcoholic husband had a temper he would beat up his wife »… Dans "Two Flies Flew Into A Black Sugar Cobweb", nous assistons à l’enlèvement des enfants par un clown qui leur offre des sucreries. Puis, Hansel et Gretel tombent de nouveau dans un piège dans "Dreaming Of A Nightmare In Eden" tendu par la sorcière de la maison en pain d'épices. Nous apprenons ensuite dans "Possessed By A Craft Of Witchery" que le clown qui a enlevé Hansel et Gretel est un tueur d'enfants qui sert un délicieux dîner durant "Killed And Served By The Devil". Il meurt finalement lors du titre suivant, "The Witch Perished In Flames". La dernière chanson, "Tragedy Ever After", sera-t-elle une fin heureuse ? Grâce à la musique symphonique et à d'autres éléments (rythmiques, dictions…), nous avons l'impression que cet album sort tout droit de l'univers de Tim Burton et Danny Elfman. Bon, en plus noir et sordide. On peut également y voir au niveau de la construction musicale des similitudes avec l'album The Satanist de BEHEMOTH. Les textes des chansons sont de véritables concentrés de cauchemars : violence domestique, meurtres, marres de sang, viols, kidnapping, clown maléfique, etc. Mais ce concept album est très bien tourné ! Une version originale de l'histoire de Hansel et Gretel. La prononciation du chanteur est assez surprenante au premier abord avec son léger zozotement, mais cette impression disparaît vite et l'on s'en amuse après. Il y a parfois des longueurs mais l'univers de cet album est très bien avec les voix féminines, les sons symphoniques et les alternances entre voix claires/growl Black/growl Death Metal et musique classique/Black Metal. En résumé, cet opus apparaît comme étant un concept album sanguinolent et lugubre réussi.

Chronique : Émeu Ragie

8

 

 

CARACH ANGREN_Band
 

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VISE VERSA - Living A Lie

Publié le par Nono666

VISE VERSA - Living A Lie
Send The Wood Music
Style : Modern Metal / Nu metal
Origine : France/Canada
Sortie : 2015
Site Web : www.facebook.com/viseversarock

VISE VERSA_Living A Lie



01. Voices / 02. Thorn In My Side / 03. Killing Me / 04. Living A Lie / 05. All I've Got / 06. Command And Conquer / 07. Misery / 08. Running With Scissors / 09. Stranger / 10. Take It Back / 11. Why / 12. Ether
 
VISE VERSA est un supergroupe dans lequel officie le batteur Franky Constanza (DAGOBA), Jon Howard (THREAT SIGNAL) au chant, Eddie Chaumulot (ex-T.A.N.K) à la gratte et Audrey Henry (MEMORIES OF A DEAD MAN) à la basse. Leur album Living A Lie parait sur l'excellent label Montpelliérain Send The Wood Music en Janvier 2015... Les douze titres proposent un Metal moderne, catchy, avec quelques pointes d'électro, à mi chemin entre LINKIN PARK et DISTURBED. Le style est donc beaucoup moins agressif et plus accessible que les groupes principaux des quatres musiciens ; mais plus accessible ne veut pas pour autant dire moins intéressant ou aventureux. La musique proposée par VISE VERSA est riche en contrastes et mélodies, mais sait aussi jouer des coudes pour mieux faire enfoncer ses riffs dans le crâne de ses auditeurs. Tous les titres sont des hits en puissance, forts de rythmes martelés avec conviction, refrains accrocheurs et ambiances souvent mélancoliques parfaitement maitrisées. De plus, la production est énorme et rappelle bien les influences des deux groupes pré-cités ; on prendrait facilement VISE VERSA pour une grosse machine américaine hyper bien huilée ! Bref, ça tape fort et dans le mille... Jon Howard possède ici un timbre de voix très convaincant proche de Chester Bennington et chante tout en nuances, les riffs et mélodies claviers-guitares sont limpides... Voilà du travail bien fait, inspiré et qui donne envie de voir le projet continuer sur sa lancée, une bien belle surprise pour ce début d'année 2015 !

Chronique : Ziltoik Skeksis

9

 

 

VISE VERSA_Band 2015
 

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BLOODBOUND - Stormborn

Publié le par Nono666

BLOODBOUND - Stormborn
AFM Records
Style : Heavy Metal
Origine : Suède
Sortie : 2014
Site Web : www.bloodbound.se

BLOODBOUND_Stormborn



01. Bloodtale / 02. Satanic Panic / 03. Iron Throne / 04. Nightmares From The Grave / 05. Stormborn / 06. We Raise The Dead / 07. Made Of Steel / 08. Blood Of My Blood / 09. When The Kingdom Will Fall / 10. Seven Hells / 11. When All Lights Fail

Après le Tolkien Metal, Metal mélodique truffé de nains, d'elfes et autres joyeusetés de la terre du milieu, il semble que nous assistons à la naissance du Martin Metal. Finis les Hobbits, les Valars, les Orcs et les Cavaliers du Rohan ! Place, désormais, aux intrigues politiques, aux souverains albinos, aux zombies gelés, etc. Les 7 royaumes de Westeros sont donc au centre de ce Stormborn, sixième effort des suédois de BLOODBOUND. Et tout cela sonne comme - roulements de tambours sur fond de décapitation d'Eddard Stark ; loin à l'est, le tocsin annonce la venue de Daenerys Targaryen dans la cité de Meereen - du Heavy mélodique suédois ! Ben oui, on ne peut rien contre l'ADN ! BLOODBOUND se situe toutefois dans le haut du panier et Stormborn renferme quelques pépites, souvent proches d'HAMMERFALL ou d'AVANTASIA. On donne aussi dans le SABATON et même un peu dans l'ACCEPT ("Made Of Steel"). Difficile de dégager un morceau précis de l'album, tant celui-ci est intelligemment construit et alterne les mid tempi et les morceaux plus rapides ; les compositions fortes et le plus anecdotique. On peut donc dire sans se tromper que BLOODBOUND plaira autant aux fans qu'aux nouveaux auditeurs friands du style. Un album bien foutu qui nous fait quand même penser qu'on a du bol qu'il n'y ait pas de Narnia Metal.

Chronique : Emil Maniak

7

 

 

BLOODBOUND_Band 2014
 

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WARFAITH - Wise Man Is Dead

Publié le par Nono666

WARFAITH - Wise Man Is Dead
Autoproduction
Style : Thrash Metal
Origine : France
Sortie : 2015
Site Web : www.facebook.com/warfaith

WARFAITH_Wise Man Is Dead



01. Intro / 02. Wise Man Is Dead / 03. Jesus Sucks / 04. Cracks Whore / 05. Purgatory / 06. Terrorist (feat. Nico Xanort) / 07. Furious Pig / 08. Kill With Truth / 09. Warslave / 10. Addiction / 11. Redemption

Après Blood And War, un premier EP paru en 2013, les Lorrains de WARFAITH passent à l'offensive, et encore le mot est faible, et nous présentent aujourd'hui leur premier album, Wise Man Is Dead. Rien de très original au programme mais un Thrash old school plutot vindicatif dont les influences principales sont à rechercher du côté des vieux SLAYER ou ASSASSIN, notamment pour le chant écorché de Max qui n'est pas sans évoquer Robert Gonnella, le hurleur du combo allemand. WARFAITH nous assène ici onze titres sans concession, ravageurs et furieux desquels une influence Hardcore/Punk pourra également être ressentie ("Cracks Whore", "Warslave"). Loin de s'encombrer de fioritures, WARFAITH défouraille à tout va, nous offrant avec ce Wise Man Is Dead un album brut de décoffrage. Que ce soit ces riffs meurtriers, cette batterie éffrénée ou ces vocaux rageurs, on peut dire que ça ramone sévère ! Nous avons là un pur condensé d'énergie qui ne pourra que vous séduire si vous êtes fan d'un Thrash authentique. Tout ici vous ramènera, comme à la bonne époque, vers un Thrash brise nuques qui vous fera headbanguer à vous en rompre les cervicales !!! HEMORAGY, UNSCARRED, THRASHBACK et maintenant WARFAITH, décidemment la scène Thrash française se porte bien, on va tout de même pas s'en plaindre !!!

Chronique : Nono666

7,5

 

 

WARFAITH_Band+Logo
 

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NERV - Vergentis In Senium

Publié le par Nono666

NERV - Vergentis In Senium
Autoproduction / Dooweet
Style : Post-Hardcore
Origine : France
Sortie : 2015
Site Web : www.facebook.com/NervHxc

NERV_Vengentis In Senium



01. Cathars / 02. Tortures / 03. Catherine Deshayes / 04. Savonarole / 05. Captive / 06. Martyr / 07. Suffer

Groupe Français œuvrant dans un Post-Hardcore mêlé au Mathcore et au Post-Rock, NERV est un quatuor qui existe depuis 1999, même si c’est indiqué 2005 sur certains sites (comme leur Facebook !) mais qui n’a jusqu’ici proposé que des EP en 2004 et 2006. Qu’est devenu le groupe entre 2006 et 2015, mystère mais ce n’est pas là le plus important car aujourd’hui, Vergentis In Senium s’offre comme une concrétisation de tant d’années de disette. Les noms de DILLINGER ESCAPE PLAN, CONVERGE ou NOSTROMO reviennent régulièrement dans les éléments de comparaison et pour le premier, le lien est plus qu’évident, "Savonarole" et son saxophone joué par Renaud (MONSTRE) en est l'illustration la plus criante et c’est également le titre le plus intéressant de cet album avec le titre d’ouverture "Cathars" et son esprit proche des débuts d’HACRIDE. En clair, lorsque le groupe intègre plus que du Mathcore mais un véritable esprit à sa musique et surtout une ambiance propre, NERV sait se faire audible car pour ce qui est de "Tortures" ou "Catherine Deshayes", voilà des exemples de stérilité, les titres ne décollent jamais, n’ont pas d’idées marquantes et se contentent d’aligner des passages plus ou moins arythmiques avec un chant linéaire et hurlé. Les changements de rythme sont très nombreux et soulignent au passage la qualité technique de ces gars là, dans ce domaine "Martyr" est d’ailleurs à souligner, notamment avec ses parties un peu plus directes et moins alambiquées qui permettent à notre esprit malade de souffler un peu mais aussi d’apprécier quelques passages vocaux un peu plus mélodiques. Il faut également souligner la qualité sonore, la production manque certes d’un peu de groove, mais le tout est très bien équilibré, ainsi que celle de l’artwork très efficace. Vergentis In Senium ne nous surprend malheureusement pas et s’englue trop facilement dans ses riffs Mathcore assez stériles, un premier album intéressant mais réellement destiné aux purs amateurs du style Post-Hardcore à tendance hurleur et qui ne se sublime jamais réellement, pas assez pour rivaliser avec les albums d’HACRIDE ou DILLINGER ESCAPE PLAN.

Chronique : Aymerick Painless

6,5

 

 

NERV_Band
 
 

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MICHAEL SCHENKER'S TEMPLE OF ROCK - Spirit On A Mission

Publié le par Nono666

MICHAEL SCHENKER’S TEMPLE OF ROCK - Spirit On A Mission
Inakustik
Style : Hard Rock
Origine : Allemagne
Sortie : 2015
Site Web : www.michaelschenkerhimself.com

MICHAEL SCHENKER\'S TEMPLE OF ROCK_Spirit On A Mission



01. Live And Let Live / 02. Communion / 03. Vigilante Man / 04. Rock City / 05. Saviour Machine / 06. Something Of The Night / 07. All Our Yesterdays / 08. Bulletproof / 09. Let The Devil Scream / 10. Good Times / 11. Restless Heart / 12. Wicked

Après avoir chroniqué l’album d’Uli Jon Roth, un des ex lead guitariste de SCORPIONS, me voilà avec, entre les oreilles, la nouvelle réalisation d’un second ex lead guitariste du groupe : Michael Schenker. Ce qui me frappe en premier lieu avec cet album c’est le chanteur Doogie White. Quand on a connu le MICHAEL SCHENKER GROUP des débuts, celui des chanteurs aux voix atypiques que sont Gary Barden et Graham Bonnet qui ont accompagné le Schenk, on se demande pourquoi il a choisi un chanteur comme celui-ci pour tenir le rôle du frontman dans son TEMPLE OF ROCK. Non pas que ce vocaliste soit mauvais, non bien sûr, mais il n’enflamme pas les compositions. Sa voix est somme toute assez commune. Le second titre "Communion" aurait pu paraître sur l’album Hughes/Thrall sorti en 1982 tant la mélodie du couplet me fait penser au niveau des intonations vocales aux chansons qui composaient cet opus et à la voix de Glen Hughes. Malgré cette remarque, cette chanson tout comme la suivante "Vigilante Man" ou encore "Let The Devil Scream" et "Good Times" (quoi que ces deux dernières soient moins directes et se révèlent au fil des écoutes) font parties des meilleures de l’album, celles qui retiennent immédiatement l’attention et sortent du lot. Le nom du groupe ne ment pas sur la musique jouée par le quintet, il s’agit bien de Rock, musclé mais de Rock quand même. C’est vraiment basique, surtout au niveau des structures des morceaux (et je ne parle pas des titres des chansons…), même si Michael Schenker est toujours aussi talentueux ("Something Of The Night"). Le Whitesnakien "Rock City" est lourdingue car trop insistant sur ces mots lors des refrains et pourtant au niveau guitare ça ramone. Le rythme des compositions varie entre mid-tempo avec "Savior Machine" et le speed avec "Restless Heart". On reconnaît la pâte Schenker sur le riff principal de "Bulletproof" qui n’est pas sans rappeler celui d’un des anciens titres de MSG, l’instrumental "Into The Arena". À noter que ce combo est l’occasion de retrouver l’ancienne section rythmique de SCORPIONS (décidément je n’en sors pas en ce moment) à savoir Francis Buchholz à la quatre cordes et Herman Rarebell derrière les fûts. Bien que ce groupe semble être une résurrection pour le guitariste virtuose, on est en droit d’attendre beaucoup mieux de ces musiciens de renom, car sans leur passé prestigieux, cet album aurait pu passer presque inaperçu dans la masse des sorties mensuelles.

Chronique : Horace Pinker

6,5

 

 

MICHAEL SCHENKER\'S TEMPLE OF ROCK_Band
 

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SCORPIONS - Return To Forever

Publié le par Nono666

SCORPIONS - Return To Forever
Sony Music
Style : Hard Rock
Origine : Allemagne
Sortie : 2015
Site Web : www.the-scorpions.com

SCORPIONS_Return To Forever



01. Going Out with A Bang / 02. We Built This House / 03. Rock My Car / 04. House Of Cards / 05. All For One / 06. Rock'n'Roll Band / 07. Catch Your Luck And Play / 08. Rollin' Home / 09. Hard Rockin' The Place / 10. Eye Of The Storm / 11. The Scratch / 12. Gypsy Life / 13. The World We Used To Know / 14. Dancing With The Moonlight / 15. When The Truth Is A Lie / 16. Who We Are / 17. Delirious

Et voilà, avec la chronique de cet album, je boucle la trilogie. En effet, après ULI JON ROTH et son Scorpions Revisited, l’album de MICHAEL SCHENKER'S TEMPLE OF ROCK, Spirit On A Mission, sur lequel on retrouve Francis Buchholz et Herman Rarebell, je finis avec le nouvel album de SCORPIONS, Return To Forever. L’album s’ouvre avec un "Going Out With A Bang" énergique, plutôt de bon augure. Suit "We Built This House" qui est un hit en puissance, une sorte de chansonnette mi-Rock, mi-Pop hyper commerciale et grand public qui rentre directement dans le crâne. Le genre de chanson efficace que nous proposent maintenant régulièrement Klaus Meine et sa bande. Ne vivant plus en France, je n’ai pas pu me délecter du passage du groupe dans l’émission de Patrick Sébastien (même si j’en ai entendu parler) mais je suis à peu près sûr qu’ils ont dû y jouer ce titre. On continue avec un titre plus rentre dedans (attention tout est relatif, nous parlons ici du SCORPIONS des années post World Wide Live sorti en 1985). "Rock My Car". Le timbre de voix de Klaus Meine est vraiment reconnaissable entre tous, ce qui donne l’identité du groupe. Sur les quatre premiers titres, l’alternance compositions Rock et plus commerciales est de mise. En effet, on a maintenant droit à la ballade "House Of Cards", un classique pour le quintet mais qui n’égalera pas les slows de légende déjà composés par Rudolph Schenker et ses collègues. "Rollin’ Home" est un titre absolument dans l’esprit Hair Metal US des années 80, avec le plan vu et plus qu’usité du break pour faire chanter le public. "Hard Rockin The Place" a un bon riff principal de guitare, si nous avions été encore une fois dans les années 80. Ça fonctionnera avec les vieux de la vieille comme moi, les fans du groupe, ceux des années 80 et du Hair Metal, mais les plus jeunes risquent de trouver cela bien ringard et de passer leur chemin en se gaussant. "The Scratch" est un titre intéressant basé sur un rythme bluesy/swing hyper catchy. Il me fait penser à des titres de la grande époque du groupe, des chansons qui n’avaient parfois rien à voir avec le reste de l’album comme "Is There Anybody There" (de l’album LoveDrive) et son rythme reggae mais qui apportaient un vrai plus au final à la réalisation. L’album (version classique) se termine par la troisième ballade "Gypsy Life". Ensuite tout est bonus (ou remplissage) suivant la version que vous achèterez, écouterez, téléchargerez, volerez… Franchement je m’attendais à pire avant l’écoute de ce Return To Forever. Tout n’est pas du premier ordre, il y a franchement du plus que dispensable comme "Catch Your Luck And Play" mais aussi quelques bonnes chansons à se mettre en les oreilles. Et c’est même les nouveaux titres qui seraient à mettre dans cette catégorie, on en reviendrait donc presque à regretter que le groupe ait souhaité dépoussiérer des compositions qui n’avaient pas été jugées suffisamment bonnes pour être éditées à l’époque de leurs créations. D’ailleurs pourquoi auraient-elles été meilleures aujourd’hui ? Par contre, si le groupe nous pond le prochain album avec des nouvelles compositions de la veine de celles proposées ici, cela pourrait être franchement intéressant. Attendons de voir.

Chronique : Horace Pinker

7



Un nouveau SCORPIONS pour 2015, ce n'était pas dans les prévisions puisque le plutôt réussi Sting In The Tail devait être le dernier. Alors bien sûr on va dire : oui c'est des morceaux jamais enregistrés et ressortis pour l'occasion des 50 ans du groupe, ou encore que la paire Schenker/Meine n'est pas beaucoup créditée pour les compositions. Tout cela est vrai, la majeure partie des titres étant composés par les producteurs suédois Andersson/Hansen (mais c'était déjà le cas à un degré moindre sur Sting In The Tail) et d'autres sont issus de sessions d'albums antérieurs. Néanmoins, après de nombreuses écoutes, il faut admettre que Return To Forever tient bien la route. Mais attention, sous condition évidemment d'admettre que le groupe allemand officie dans un registre souvent plus Pop que Hard (malgré quand même de beaux riffs soutenus sur certains morceaux qui déménagent). Il est vrai que les premières écoutes peuvent être faussement décevantes tellement SCORPIONS a fait mieux auparavant, mais il faut savourer cette oeuvre en pensant que cette fois ce sera peut-être le dernier ! Bon, sans penser à cela et en restant complètement objectif, l'album contient quelques titres un peu superflus qui sont (oh stupeur) composés par le duo magique Schenker/Meine... à savoir le quelconque "Catch Your Luck And Play", le facile et répétitif "Rock My Car", le moyen "All For One" surtout pour son refrain sans saveur, ou encore la ballade assez insipide "Eye Of The Storm". Pour le reste, c'est du bon niveau... pas grand chose à reprocher au puissant "Rock'n'Roll Band" (si ce n'est ces quelques accords piqués à "Burn"). Citons aussi le bien Hard dans l'esprit "Hard Rockin' The Place" grâce à son rythme appuyé sur les couplets, ou l'ouvrant "Going Out With A Bang" et ses riffs dynamiques qui, contrairement à d'autres avis, fait une belle entrée en matière. Le déjanté "The Scratch" proche d'un STRAY CATS survitaminé passe bien la rampe, ça envoie pas du bois ça pour nos pépères rockers !!!?? Les deux ballades "House Of Cards" et "Gypsy Life" sont réussies malgré une préférence pour la seconde, plus riche en émotion et possédant de jolis phrasés de guitares. "Rollin' Home" possède un son de batterie peu probant mais malgré son côté FM plus marqué n'en reste pas moins assez inspirée. Enfin, le single "We Built This House" qu'on jurerait écrit par Schenker/Meine est très réussi malgré son orientation radiophonique qui peut déplaire. Les quatre bonus sont assez éclectiques comme l'album en lui-même finalement, on commence par le tout sauf Hard "The World We Used To Know" signé Klaus Meine et qu'on aurait bien vu sur un album solo... mais si le titre n'a pas grand chose à voir avec SCORPIONS, il n'en reste pas moins bien écrit. "Dancing In The Moonlight", plus Hard mais mélodique et signé Mathias Jabs, nous ramène à ce que le groupe peut nous offrir de meilleur. Et cerise sur le gâteau, un solo de guitare exaltant ! "When The Truth Is A Lie", une semi-ballade, laisse apparaître de belles lignes félines de guitare, les couplets sont un peu soporifiques mais le refrain rattrape le tout. Pas trop mal et beau solo encore. Enfin, "Who We Are" est une ballade signée Klaus Meine qui n'apporte peut-être pas grand chose mais de se demander alors qui compose de tels titres de nos jours ?!!! Au final, remarquable quand on tient compte de ce paramètre. Return To Forever rivalise avec Sting In The Tail, oui après tout ce dernier contenait quelques morceaux bien dispensables aussi ! Une évaluation un brin supérieure au précédent, sans tenir compte de son côté moins Hard et un peu fourre-tout ou fonds de tiroir (que bon nombre de groupes voudraient bien avoir quand même). Puis un apport de compositeurs extérieurs plus présent, ce qui est étonnant sachant de quoi Rudolf Schenker est capable, mais dont l'inspiration à le droit de se tarir au bout de tant d'années. Tout cela est bien légitime. Un grand vainqueur à noter, un Klaus Meine dont la voix est toujours aussi impériale, et qui n'a peut-être jamais aussi bien sonner grâce à une excellente production aussi des Suédois. Non, vraiment SCORPIONS redore son blason et on voudrait que ça continue encore et encore... Return To Forever, au fil des écoutes, demeure de très bonne tenue et ne cesse de grimper dans les esprits. Pour longtemps ? A suivre…

Chronique : Renegade88

8,5

 

 

SCORPIONS_Return To Forever_Band
 

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BOAR - Veneficae

Publié le par Nono666

BOAR - Veneficae
Lost Pilgrims Records
Style : Doom Stoner Metal
Origine : Finlande
Sortie : 2015
Site Web : www.boardoom.com

BOAR_Veneficae



01. Old Grey / 02. Witch Woman / 03. Sand / 04. Veneficae / 05. Trees / 06. Wolf Lord

Groupe Finlandais formé en 2009, BOAR avait déjà proposé un premier album en 2010 avant de ne revenir que ponctuellement à travers des splits. En 2015, le groupe revient avec un deuxième album décrit comme la fornication intense entre ELECTRIC WIZARD et KYUSS et nous sommes dans le vrai. Le côté cradingue et poisseux, l’aspect répétitif et totalement allumé d’ELECTRIC WIZARD transparait formidablement bien ici et puis comment ne pas penser aux errances de KYUSS sur ces longs titres ne semblant pas réellement avoir de structure déterminée mais c’est également à SLEEP que l’on peut penser notamment par la voix bien saturée de Petri HENELL, les voix claires étant assurées par Petri SAARELA. L’univers particulièrement opaque des Finlandais, à l’instar d’ELECTRIC WIZARD, n’aide pas à l’appréhension de cet album mais quelques leads de guitare bien sentis ("Wolf Lord") servent de balisage, de même que la voix plus Doom et posée de Petri SAARELA ("Old Grey"), le groupe use et abuse de l’empreinte des Anglais en y accolant une approche un peu plus directe et brute qui transparait notamment par la voix harsh et des sonorités noisy. Réalisé en totale autonomie, ce Veneficae se montre à la hauteur des standards du genre et a bénéficié d’une sortie digitale avant d’être proposé en France en Vinyl via Lost Pilgrims Records, un format qui ira tellement mieux à cette musique nébuleuse mais intense, cradingue mais addictive. Ce ne sont pourtant pas les refrains ou les lignes de chant qui vont vous rester en tête, le chant faisant clairement partie des éléments noisy de cet album, mais bien ces riffs habités qui se cachent sous cet épais brouillard que le groupe a formé pour envelopper sa musique, on pense également au dernier album de THE WOUNDED KINGS par exemple. Pour autant rien de nouveau sous le ciel Finlandais, juste un Doom Metal cradingue bien inspiré et bien travaillé qui comblera sans mal les amateurs d’ELECTRIC WIZARD et THE WOUNDED KINGS plus que ceux de KYUSS à n’en pas douter car les Finlandais n’ont pas mis en avant l’aspect Rock des Américains même si on devine l’hommage à peine caché qui se trouve derrière le brouillard sur "Witch Woman" et "Sand", justement le genre de titre qui fait que BOAR n’est pas une simple resucée d’ELECTRIC WIZARD. Ce deuxième album dévoilera un groupe très prometteur et qui n’est pas si facile d’accès qu’il n’y parait même si après plusieurs écoutes, ce Veneficae finit par nous laisser une envie d’y revenir, c’est bon signe.

Chronique : Aymerick Painless

7,5

 

 

BOAR_Band
 

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SHADOWQUEST - Armoured IV Pain

Publié le par Nono666

SHADOWQUEST - Armoured IV Pain
Autoproduction
Style : Melodic Power Metal
Origine : Suède
Sortie : 2015
Site Web : www.shadowquest.se

SHADOWQUEST_Armoured IV Pain



01. Blood Of The Pure / 02. Last Farewell / 03. All One / 04. Live Again / 05. Midnight Sun / 06. Reach Beyond The Dream / 07. We Bring Power / 08. Insatiable Soul / 09. Take This Life / 10. Where Memories Grow

Voilà un album qui me laisse profondément dubitatif. Si le niveau des musiciens n'est nullement à remettre en cause, le style développé par les Suédois est pour le moins particulier. Sautant du Metal mélodique bien torché au Heavy basique et/ou agressif en passant par le commercial indigeste ("Last Farewell"). Jusque là, rien qui puisse vraiment faire perdre son latin, me direz-vous. Le truc, c'est que SHADOWQUEST mélange le tout sans grande logique, allant même jusqu'à le faire dans une même chanson ! Jetez une oreille sur "All One", improbable mélange d'EDGUY et de JUDAS PRIEST, et vous comprendrez mon étonnement. Rien n'est mauvais, mais le morceau qui découle de l'alliance de deux styles aussi opposés me fait plus penser à un milk-shake vanille/choucroute qu'à un bœuf mironton. Autre exemple, "Reach Beyond The Dream" débute comme du Speed sombre avec un riff quasi Thrash avant de sauter sur un refrain que ne renierait pas FREEDOM CALL ! Avouez que la transition est assez dure à comprendre. Voilà en tout cas un album qui ne devrait pas déchainer les foules, ce qui est dommage car SHADOWQUEST a définitivement le potentiel pour écrire un bon album de Speed ou de Heavy. Espérons juste qu'ils se décideront vite.

Chronique : Emil Maniak

6

 

 

SHADOWQUEST_Band 2015
 

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