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VANDEN PLAS - Chronicles Of The Immortals: Netherworld II

Publié le par Nono666

VANDEN PLAS - Chronicles Of The Immortals - Netherworld II
Frontiers Records
Style : Progressive Metal
Origine : Allemagne
Sortie : 2015
Site Web : www.vandenplas.de

VANDEN PLAS_Chronicles of the Immortals - Netherworld II



01. Vision 11even - In My Universe / 02. Vision 12elve - Godmaker's Temptation / 03. Vision 13teen - Stone Roses Edge / 04. Vision 14teen - Blood Of Eden / 05. Vision 15teen - Monster / 06. Vision 16teen - Diabolica Comedia / 07. Vision 17teen - Where Have The Children Gone / 08. Vision 18teen - The Last Fight / 09. Vision 19teen - Circle Of The Devil

Après un premier volet, beau, sombre et melancolique, hautement recommandable, VANDEN PLAS nous revient avec la suite de son Chronicles Of The Immortals, une seconde partie qui se veut toute aussi ambitieuse et réussie. Tout commence par le sublimissime "In My Universe" où se cotoie puissance, beauté et lyrisme. Un côté doux s'en dégage, lent et posé, presque un début de ballade malgré la force que dégage le morceau par la suite. Le solo, tout bonnement bluffant, laisse ensuite s'exprimer des chœurs féminins, accouplés à la très belle voix toute en sensibilité d'Andy Kuntz. Quel regal auditif que cette "Vision 11even" ! Et quelle belle entrée en matière ! L'œuvre se poursuit avec le magnifique et prenant "Godmaker's Temptation", véritable bouquet de beauté et d'émotion, poignant tout en étant d'une richesse incontestable. La fin détonne quelque peu avec une batterie énorme accompagnée par de légères consonances orientales. Extraordinaire. Un petit côté "Strawberry Fields Forever" des BEATLES se dégage du tout début musical de "Stone Roses Edge" pour mieux, dans la foulée, nous arracher le coeur avec un Metal progressif nerveux et très enlevé. Un superbe et léger passage acoustique vient, durant un court instant, tempérer les choses pour repartir ensuite sur des claviers se dechainant allégremment avec des sons stupéfiants, relayé par des guitares des plus inspirées. Sur la fin, une nouvelle fois, les claviers reprennent l'ascendant pour un feu d'artifice final étincelant. Une claque incommensurable. Le piano et le violon nous accueillent avec douceur, démarrant, les hostilités sur le long et poignant "Blood Of Eden", Andy Kuntz est accompagné de la belle voix de Julia Steigass, puis nous demontre à travers toutes sortes de tons, de sons et de couleurs vocales son immense talent. La voix féminine reprenant sa place sur la fin, le titre s'achevant sur de sombres notes de piano, reflétant tout ce que le groupe est capable artistiquement. Etourdissant. "Monster" et son refrain épique rugissant tel un dragon en rut (à la limite du growl), débarque par une magnifique symphonie lugubre inquiétante que n'aurait pas renié PINK FLOYD, le tout s'emballant avec un élan Zeppelinien du plus bel effet. Les lignes de piano, étourdissantes de beauté, amènent le monstre au plus haut des cieux. Effarant ! Par contre, "Diabolica Comedia", certes très bon, se veut plus anecdotique que les précédentes visions. En outre, le surpuissant et majestueux "Where Have The Children Gone" nous gratifie d'un superbe refrain épique, s'inscrivant dans la tête pour ne plus en sortir, la musique, magnifique, porte les paroles avec assurance et conviction. La prestation d'ensemble du groupe est une nouvelle fois dantesque, notamment celle d'Andy Kuntz, quasi mystique et complètement magique, ahurissant vocalement, illuminant littéralement ce Chronicles Of The Immortals: Netherworld II. Le dernier combat ("The Last Fight") arrive avec autorité et nous gratifie d'un bien beau duel symphonico-progressif, avec des claviers aux sonorités divines et des riffs agressifs, le tout parsemé de solos stratosphériques. L'heure du glas sonne avec le suprême, que dis-je, le succulent "Circle Of The Devil" qui nous prend aux tripes, clôturant ce Chronicles Of The Immortals: Netherworld II avec brio et maestria. Les mots me manquent pour qualifier un tel chef d'œuvre. Ebouriffant, Etincelant, Etourdissant.

Chronique : Papa Bordg

9

 

 

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CHASTAIN - We Bleed Metal

Publié le par Nono666

CHASTAIN - We Bleed Metal
Leviathan Records / Pure Steel Records
Style : Heavy/Power Metal
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2015
Site Web : www.leviathanrecords.com/chastain13.htm

CHASTAIN_We Bleed Metal



01. We Bleed Metal / 02. All Hail The King / 03. Against All The Gods / 04. Search Time For You / 05. Don't Trust Tomorrow / 06. I Am A Warrior / 07. Evolution Of Terror / 08. Last Ones Alive / 09. Secrets

Traçant son chemin depuis les années 80, soit sous le nom de CHASTAIN, soit sous celui de CJSS, ou encore en solo, David T. Chastain est ce que l'on appelle un vétéran du Metal. Après un Surrender To No One qui marquait le retour de Leather Leone, l'emblématique chanteuse des débuts, au sein de la formation de Cincinnati, CHASTAIN revient aujourd'hui avec le bien nommé We Bleed Metal, un album qui ne déroge pas aux critères de qualité que s'était fixé le groupe sur ses premières réalisations. On est en présence ici d'un Heavy/Power Metal de très bonne facture, et visiblement le retour de la vocaliste originelle aura semble-t-il été une bonne chose pour le groupe qui s'en trouve reboosté, faisant preuve, sur ce nouvel opus, d'une puissance qui lui faisait quelque peu défaut ces derniers temps. Si l'album précédent était déjà d'un très bon niveau, il donnait plus dans la retenue que ce We Bleed Metal bien plus fougueux et laissant transparaître une furieuse envie d'en découdre. En resulte un album particulièrement Heavy qui n'a pas grand chose à envier à certains des premiers méfaits de CHASTAIN, Ruler Of The Wasteland (1986) et The Voice Of The Cult (1988) en tête, dont l'esprit plane incontestablement sur ce dixième essai. L'album s'ouvre sur les chapeaux de roues avec "We Bleed Metal", hymne fédérateur qui devrait parler à bon nombre de metalleux, et se poursuit par l'imparable "All Hail The King", un titre peut-être un poil plus mélodique mais tout aussi Heavy et rapide, voilà une entrée en matière on ne peut plus énergique qui confirme s'il en était besoin la grande forme actuelle de CHASTAIN. Le chant de Leather Leone se veut, comme à la grande époque, puissant et hargneux, et David T. Chastain n'a visiblement rien perdu de ses talents de shredder, enchaînant les attaques guitaristiques toutes plus incisives les unes que les autres, le tout soutenu par une section rythmique implacable constituée de Mike Skimmerhorn (basse) et Stian Kristoffersen (batterie - PAGAN'S MIND, ex-JORN, ex-FIREWIND), après, il faut bien reconnaitre qu'il n'y a rien de bien original ici, mais un vrai savoir faire et une efficacité à toute épreuve qui font de cette cuvée 2015 un album de Heavy Metal particulièrement solide à classer parmi les meilleures réalisations du combo. Alors si, comme votre serviteur, le Metal coule dans vos veines depuis de nombreuses années, il ne fait aucun doute que vous adhererez totalement cet album !

Chronique : Nono666

8,5

 

 

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REX SHACHATH - The Revocation Of The Blood Elect

Publié le par Nono666

REX SHACHATH - The Revocation Of The Blood Elect
Great Dane Records
Style : Death Metal
Origine : Irlande
Sortie : 2015
Site Web : www.rexshachath1.bandcamp.com

REX SHACHATH_The Revocation Of The Blood Elect



01. Atonement Through Atrocity / 02. Impious Axiom / 03. Revocation Of The Blood Elect / 04. Within The Temple Of Disgust / 05. Colossus Rise

Deuxième EP pour les Irlandais de REX SHACHATH, Revocation Of The Blood Elect fait ainsi suite à Sepulchral Torment publié en 2012 et réédité l'année d'après en digipack. Bon, dans le style, le groupe ne s'impose pas par son originalité, le son est sec comme un coup de trique sur les couilles, la batterie sonne tellement mat qu'elle parait à peine triggée et les duels de guitare sont mis en scène comme on le faisait dans les 90's. C'est tout ce que vous aimez ? Alors très bien, il est grand temps que les 5 titres de cet EP, dont la sortie est prise sous les ailes protectrices de Great Dane Records, habitué à travailler avec des groupes de ce style qui rappelle de suite VADER, arrivent jusqu'à vos esgourdes aiguisées. Car entre les gros coups de basse pour appuyer les frappes sur le tom basse pour simuler une explosion nucléaire et des titres aussi peu originaux que ce titre d'ouverture, "Atonement Through Atrocity", ou "Impious Axiom" plus old-school dans la forme, on ne peut pas dire que le début d'album amène un afflux sanguin vers le bas du corps. Et pourtant, lorsque le groupe se décide à varier un peu le propos comme sur la chanson titre qui lorgne vers BEHEMOTH ou ce "Within The Temple Of Disgust" qui nous renvoie vers BOLT THROWER, cet effet rouleau compresseur est plutôt bien maitrisé mais ne tourne pas à la copie pure et simple grâce à cette mosh-part et cette intervention de Ben McCrow (THE ROTTED) sur le refrain qui donne un coup de boost énorme à ce morceau jusqu'au solo absolument imparable et tellement plus personnel que celui d' "Impious Axiom" tout comme ceux de "Colossus Rise" qui transpercent ce titre purement VADER dans l'esprit. Ah les petits malins sont allés crescendo sur cet EP pour ne pas griller leurs meilleures cartouches en début de EP et l'effet est plutôt réussi. Sur cet EP, si le Death Metal se tourne clairement vers les années 90, le morceau d'ouverture amène un brin de modernité qui pourra décontenancer les amateurs du bon vieux Death Metal mais il ne faut pas perdre de vue que cela amène aussi un peu de variation sur ces 5 titres tout de même bien sombres. Un mot sur la basse et le rôle primordial qu'elle occupe, elle siège tranquillement en toile de fond mais tisse une ambiance profonde qui participe beaucoup à la réussite de ce The Revocation Of The Blood Elect car pour la batterie, cela sonne un peu léger tout de même, surtout sur le début du EP, bizarrement, cette caisse claire est bien plus dynamique sur "Within The Temple Of Disgust". Alors voilà, si Mamie Suzette vous a glissé un petit billet lorsque vous lui avez fait la bise malgré le fait qu'elle pique plus que Tonton Georges et qu'elle sent clairement la serviette Tena usagée, ce The Revocation Of The Blood Elect peut certainement vous satisfaire et vous amènera aussi à découvrir le Death Metal Irlandais. Disons que ces 5 titres sont loin d'être désagréables !

Chronique : Aymerick Painless

7

 

 

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NEPTRECUS - Frères de Sang

Publié le par Nono666

NEPTRECUS - Frères de Sang
Mortis Humanae Productions
Style : Black Metal
Origine : France
Sortie : 2015
Site Web : www.facebook.com/Neptrecus

NEPTRECUS_Frères de Sang



01. Introduction au Fratricide / 02. Verdun: Confession d'un Ange Brisé / 03. Fleurs aux Fusils / 04. Quand le Chassepot rencontre la Dreyse / 05. Le Spleen du No Man's Land / 06. Chargez ! / 07. Les Cuirassiers de Morsbrom / 08. Le Lion d'Afrique / 09. Frères de Sang

Je vais me répéter, mais est-ce la mode, la première guerre mondiale chez les groupes de Black Metal français ? Voici encore un groupe qui nous sert du Verdun et du No Man’s land ! Il faut dire que cette guerre fratricide a marqué la France ; et je  préfère nettement cet esprit patriotique et franchouillard au Black Metal « devil evil » et au mysticisme stérile et cornu. NEPTRECUS est un groupe français formé en 2011. Il nous offre ici un album sur-vitaminé : mélodies acérées et blasts dévastateurs. Après une intro guerrière, dans le style « documentaire d’ARTE  sur la Grand Guerre », avec bruitages meurtriers, on se prend une grosse claque en pleine figure ! Le tempo est très rapide, la batterie fracasse tout, la voix est agressive, la mélodie cinglante et tranchante comme une baïonnette en 1916 ! Welcome to Verdun ! On a les obus et les explosions en pleine face, on est télé transporté en pleines tranchées. Heureusement, des ponts et des arpèges nous permettent quand même de reprendre notre souffle. "Verdun : Confession d’un Ange Brisé" nous met franchement dans l’ambiance guerrière de cet album. "Quand le Chassepot rencontre la Dreyse" constitue la deuxième claque de l’album : les riffs  sont majestueux, les rythmiques travaillées, c’est tout simplement superbe ! J’en ai des frissons… Les breaks sont bien trouvés, tout s’enchaîne avec fluidité et majesté. Un petit sample, genre « bruits du front » et on enchaîne sur "Chargez !", qui est un peu redondante, du moins au début, puisqu’en milieu de morceau, on nous sert le solo qui va bien et vous emporte. Cet album est très bien construit et le jeu de guitare est bien travaillé. Les mélodies sont belles, les solos fluides. La batterie est technique, mais peu mise en avant au niveau de la production (ce qui est peut être un choix, volontairement old school). Les voix sont parfois très agressives, et parfois « parlées », avec des textes en français, patriotisme oblige. Je ne vois pas tellement de points négatifs à cet album, si ce n’est que certains morceaux sont un peu plus ennuyeux que d’autres, il y a une légère inégalité, à mon sens : "Verdun : Confession d’un Ange brisé" ou "Les Cuirassiers de Morsbronn" sont de purs chefs d’œuvre alors que j’ai beaucoup moins apprécié "Chargez !", que j’ai trouvé moins mélodieuse. C’est sans doute une question de goût. Pour conclure, nous avons là un excellent album de Black Metal traditionnel, avec ses blasts, ses tempi élevés, ses ponts qui agrémentent souvent  les passages rapides, ses voix exacerbées et ses riffs prenants et mélodieux.

Chronique : Fanny

8

 

 

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ORIGIN'HELL - Voices From Chaos

Publié le par Nono666

ORIGIN'HELL - Voices From Chaos
Grave New World
Style : Thrash/Death Metal
Origine : France
Sortie : 2015
Site Web : https://originhell.bandcamp.com

ORIGIN'HELL_Voices From Chaos



01. Voices From Chaos / 02. Dust Of Civilization / 03. Ready To Fight / 04. Eternal Resumption / 05. Martyrs Of Inquisition / 06. Terror Has Begun / 07. Blasphemous Legion / 08. Y.A.S.P. / 09. Minds Of Misery

Actifs depuis 2001, les Bretons d'ORIGIN'HELL ont rapidement opté pour un Thrash Death Metal authentique, comprenez par là qu'ils se nourrissent réellement des bons vieux SLAYER, DEATH ou NO RETURN, pas de traces ici d'un récent IN FLAMES ou autres groupes ayant rendu le style mainstream. Bref, voilà des gars qui suintent et qui en plus veulent le faire savoir, c'est tout à leur honneur ! Le groupe a également rapidement choisi l'option do it yourself en montant leur propre label, Grave New World, avec lequel il publie un troisième album, le quatrième du groupe tout de même... et pourtant, le nom n'est encore pas dans toutes les têtes, le chemin est parfois long et fastidieux mais ce n'est pas le genre de choses qui effraie notre quatuor. Voices From Chaos est donc le quatrième album du groupe, un album qui amène le groupe à assumer encore plus sa part de Thrash Metal en laissant ce style s'exprimer de plus en plus régulièrement, comme cette introduction de "Dust Of Civilization" dans la droite lignée d'un MEGADETH, "Terror Has Begun" ou ce "Y.A.S.P." lancé dans une ambiance à la IRON MAIDEN avant de voir débouler un solo à la Kerry KING et une voix à la DEATH ANGEL par exemple. Et il faut bien admettre que si l'approche pourra en surprendre plus d'un, surtout si vous avez écouté les premiers albums marqués par le Death Metal, le résultat est franchement intéressant. Prenons pour exemple ce "Dust Of Civilization" lancé donc sur une introduction à la MEGADETH avant de voir débouler ces traits de caractères de DEATH et ces notes dissonantes qui transforment un riff un peu facile d'accès en un truc plus profond. Et cela se vérifie sur la longueur de l'album, la composition est franchement bien meilleure sur ce Voices From Chaos où on entend moins ce riff bateau de remplissage en mi avec une rythmique variante. Idem pour "Ready To Fight" qui peut paraitre un peu facile (ah ce chant à la Tom ARAYA), mais là aussi quelques harmonies dissonantes sur le riff principal donnent une couleur particulière à ce titre qui devrait faire des ravages dans la fosse. Toutefois, comme sur les anciens albums, la faiblesse vient de la production de l'album, le son parait compressé et les guitares manquent cruellement de place pour s'exprimer, de même une batterie un peu trop sèche, là aussi un peu de respiration sur cette caisse claire amènerait une profondeur supplémentaire à cette musique qui paraitrait du coup moins stricte et gagnerait en relief, car là heureusement que l'album ne dépasse pas les 40 minutes car la première écoute laisse une impression de bulldozer, on sent qu'il s'y passe quelque chose, mais quoi, un peu comme si on était dans la peau de Christophe WILLEM dans un combat contre Mike TYSON. Par contre, pour ceux qui auraient écouté les précédents albums, la tendance est à l'amélioration. Mieux défini et mieux équilibré, le son de ce quatrième album a aussi les caractéristiques du Death Américain et, du coup, le très Death Metal "Martyrs Of Inquisition" trouve sa place plus facilement. On notera également les efforts du groupe sur l'artwork, même si le choix d'un tableau de Gustave DORE n'est pas des plus original, on échappe au moins au Photoshopping intempestif, c'est déjà ça. Voices From Chaos est clairement l'album par lequel vous devez découvrir ORIGIN'HELL si le Thrash Death Metal vous intéresse, tout n'y est pas parfait mais l'intention, l'envie, la hargne y sont bien présents et cela permet déjà d'écouter cet album sans grincement de dents, et c'est pas tous les jours que l'on a un album comme ça ! Un groupe à suivre.

Chronique : Aymerick Painless

7

 

 

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TANKRUST - The Fast Of Solace

Publié le par Nono666

TANKRUST - The Fast Of Solace
Autoproduction
Style : Melodic Death Metal / Hardcore
Origine : France
Sortie : 2015
Site Web : www.tankrust.com

TANKRUST_The Fast Of Solace



01. DMZ / 02. Draw The Line / 03. Apollo Is Dead / 04. Autonomy / 05. Improvisation 28 / 06. Dead Pools / 07. Barbarians / 08. Grow Some Balls / 09. 10_22 / 10. Cleaver

« Boom, dans ta face ! » est la première chose qui vient à l’esprit à la fin de l’écoute de ce premier album des parisiens de TANKRUST. A vrai dire, les écoutes suivantes laissent la même impression, ce qui est généralement bon signe ! Avec ces trente-six minutes au compteur et des tempi majoritairement frénétiques, The Fast of Solace ne laisse pas vraiment à l’auditeur le temps de s’ennuyer. De plus, la mise en son est très professionnelle, ce qui ne gâche rien. Espérons que cela permettra à TANKRUST de voir son œuvre considérée comme un véritable album, la frontière entre autoproduction et démo semblant de moins en moins nette dans la perception collective. Bref, tout a été fait dans les règles de l’art, peut-être même un peu trop. En effet, un soupçon de personnalité supplémentaire n’aurait pas fait de mal à ce disque, l’ensemble étant globalement trop fidèle à une certaine vision du Metal moderne, entre héritage Hardcore et mélodies typées Death mélodique suédois. Heureusement, quelques contre-exemples viennent nous donner tort, à l’image du très bon "Dead Pools" (déjà présent sur le EP Beyond Thresholds sorti en 2013) et de l’alambiqué "Cleaver", un morceau que l’on aurait aimé voir développé davantage encore. Un soupçon de linéarité s’installe aussi parfois, la faute notamment à l’utilisation d’un seul type de blast-beat là où des variations sont possibles. Mais tout cela n’enlève heureusement rien à l’efficacité de The Fast of Solace, et à la progression affichée par TANKRUST depuis la sortie de son premier EP. Un album plutôt réussi donc, mais surtout prometteur, et qui sera sûrement source de grands moments en live, un domaine dans lequel le quintet est particulièrement à son avantage.

Chronique : Morbid S.

7,5

 

 

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RatRace - Consumption

Publié le par Nono666

RatRace - Consumption
Bajkonur Records
Style : Hardcore
Origine : Pologne
Sortie : 2015
Site Web : https://ratracehc.bandcamp.com

RATRACE_Consumption



01. Fuck The Law / 02. Hard Fact / 03. Pierdol się! / 04. Rób co chcesz / 05. We Can / 06. My Hope / 07. Break The Ring / 08. From This Day / 09. We Are, We Feel ! / 10. Lie & Smile

RatRace est une formation Polonaise de Hardcore dont le premier album, Consumption, est paru en Mai dernier, après une démo dévoilée en 2013. Premier détail qui fait extrêmement plaisir, la pochette. Absolument géniale. Artwork de la décennie, probablement, à mon goût en tout cas. J'en pleure presque. Mais passons au principal, la musique. La galette débute sur un "Fuck The Law" qui ouvre divinement bien l'album (l'une des meilleures chansons du groupe, à mon humble avis) : riffs tapageurs, refrain entraînant et d'une hargne que l'on sent tout de même teintée de bonne humeur. C'est dansant, efficace, et ça fait un bien profond, un condensé précis de ce que j'aime dans l'univers du genre. Les titres sont courts (banal dans ce style, vous me direz), mais c'est pile ce qu'il faut : il n'y en a ni trop, ni pas assez, et on réécoute les morceaux un nombre incalculable de fois sans s'en lasser. Les mélodies sont Punk au possible, incisives, prenantes et tranchantes, d'une efficacité à toute épreuve, le chant est bien amené et jamais lassant, résumant toute la colère du groupe, avec un certain style et une habilité irréprochable, un chouïa de cynisme est également palpable dans la voix par moment. La batterie tape là où il faut quand il faut, le son de basse est puissant et crade, sublimant à merveille les passages les plus lourds, et la guitare complète magnifiquement bien le tout, en donnant à la musique du groupe son côté urgent et libérateur, ultime plaisir du Punk Rock. Tout est génialement bien dosé : une once de riffs pesants, mais jamais d'excès, un tout petit peu de groove, mais aucun abus (performance notable pour un groupe de Hardcore), etc. RatRace maîtrise son style à la perfection, et c'est très plaisant. Il est inutile de développer plus cette chronique, autant la laisser à l'image de Consumption : courte, efficace et précise. Toutefois, si vous voulez d'abord vous donnez une idée avant de vous plonger dans la musique du groupe, je vous conseille les morceaux "Fuck The Law" et "Lie & Smile", ouverture et fermeture respectives de l'album. Bouffez du RatRace, mauvaise année, chopez la peste !

Chronique : Durchfall

8

 

 

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WAKEN EYES - Exodus

Publié le par Nono666

WAKEN EYES - Exodus
Ulterium Records
Style : Progressive Metal
Origine : Suède
Sortie : 2015
Site Web : www.facebook.com/wakeneyes

WAKEN EYES_Exodus



01. Cognition / 02. Aberration / 03. Deafening Thoughts / 04. Back To Life / 05. Palisades / 06. Cornerstone Away / 07. Still Life / 08. Arise / 09. Across The Horizon / 10. Exodus

WAKEN EYES est un nouveau groupe suédois de Metal progressif crée en 2013, s'articulant autour du superbe guitariste qu'est Tony Frelek, également clavieriste, qui se charge aussi des orchestrations sur cette première belle œuvre qu'est Exodus. Le reste du groupe n'est pas en reste, avec Henry Bâth (DARKWATER) au chant, Mike Lepond (SYMPHONY X) à la basse, et Marco Minneman (STEVEN WILSON, THE ARISTOCRATS, ex-NECROPHAGIST, ex-SATRIANI) à la batterie. L'opus se compose de 10 pièces musicales pour une durée approximative de 78 minutes. Le chant des oiseaux, l'eau, la beauté du monde et des cris d'enfants perceptibles au loin, ce magnifique instrumental qu'est "Cognition" est lancé avec douceur et exotisme par la basse de Mike Lepond qui danse pour nous avec élégance, quelques lignes de piano et de belles orchestrations pointent à l'horizon pour laisser parler la splendeur des harmonies guitaristiques. Celles-ci s'enchaînant sur un long prélude de toute beauté dans "Aberration", puis la voix, douce et mélancolique, de Henri Bâth arrive, on pense alors au SCORPIONS de l'époque progressive d'Uli John Roth, ce deuxième morceau se fait, par la suite, légèrement plus rapide, laissant s'exprimer ce somptueux guitariste qu'est Tony Frelek, avec une grâce ahurissante, des sensations touchantes et une grande maîtrise technique. Comment ne pas parler du magnifique et touchant "Back To Life" qui suit, commençant par des déclamations, quelques arpèges, pour finir par un superbe refrain. Un véritable tube progressif FM ! Le solo est absolument bluffant. On assiste là à la naissance d'un guitariste extraordinaire. "Palisades" arrive et l'on comprend mieux mes déclarations précédentes, le début du morceau tient de l'orfèvrerie, un travail stupéfiant au niveau de l'intro, surtout au niveau electro-acoustique, accords, rythmiques, harmonies, tout y passe (vous avez dit guitar-hero...) avec un relais basse/batterie au groove sensationnel, genial morceau atteignant des sommets tout au long de ces 7 minutes. "Cornerstone Away" enchaîne les hostilités avec beauté et panache, très belle intro avec de belles notes acoustiques, la voix de Bâth se veut poignante, touchante, celui-ci chantant en duo (voix féminine), les guitares sont une nouvelle fois stupéfiantes (la force de cet opus), ce magnifique sixième titre me rappelle une fois de plus le SCORPIONS de jadis, la fin se veut plus progressive. "Still Life" est un nouvel instrumental, mélancolique et très beau, faisant étalage de tout le talent de ce formidable Tony Frelek. Une ambiance sombre et froide, style années 70, traverse souvent les intros d'Exodus, tout comme en témoigne l'excellent "Arise" qui pourrait faire penser au grandissime OPETH, superbe titre étiré où Mike Lepond fait preuve d'un superbe feeling. La fin se veut plus nerveuse et le chant plus agressif et nuancé. Notons le colossal "Across The Horizon" durant presque 8 minutes, disposant d'un solo complètement ahurissant, que dis-je intersidéral. L'album prend fin avec le titre éponyme, "Exodus", très longue complainte de plus de 18 minutes, retrouvant toutes les qualités de cet opus parfois grandiose mais pas encore tout à fait mature, se cherchant encore quelque peu, mais bon c'est pour chipoter un peu. Exodus est un superbe album, avec de très grands musiciens, où l'on sent l'étincelle d'un futur chef d'œuvre. Il faut aussi souligner la découverte de ce petit génie qu'est Tony Frelek, guitariste hors-norme sachant tout jouer avec un feeling et une technique renversante. Voilà donc un groupe à surveiller de très près, car les promesses qui sont faites ici risquent bien de faire mouche à 100% sur leur prochaine création.

Chronique : Papa Bordg

8,5

 

 

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TANK - Valley Of Tears

Publié le par Nono666

TANK - Valley Of Tears
Metal Mind Productions
Style : Melodic Heavy Metal
Origine : Royaume-Uni
Sortie : 2015
Site Web : www.tankofficial.com

TANK_Valley Of Tears



01. Valley Of Tears / 02. War Dance / 03. Eye Of The Hurricane / 04. Hold On / 05. Living A Fantasy / 06. Heading For Eternity / 07. World On Fire / 08. Make A Little Time / 09. One For The Road

Après deux albums et un DVD live en compagnie de Doogie White au chant, TANK subit un nouveau changement de line up avec le départ de ce dernier, trop occupé au sein du groupe de Michael Schenker, désormais remplacé par ZP Theart que nous avions déjà pu découvrir avec le groupe lors de la tournée en support à l'album War Nation. Outre l'arrivée de l'ex-DRAGONFORCE derrrière le micro, TANK a également remplacé sa section rythmique, tenue sur ce nouvel album par Barend Courbois (basse - BLIND GUARDIAN), remplacé depuis par un certain Arco Bommer, et Bobby Schottkowski (batterie - ex-SODOM). Des changements qui n'interfèrent guère sur la direction musicale actuelle du combo anglais, ce Valley Of Tears s'inscrivant dans la droite lignée de War Machine et War Nation, à savoir un Hard Rock / Heavy mélodique somme toute très classique mais néanmoins fort efficace. Et si certains regrettent encore le côté rugueux et la voix rocailleuse d'Algy Ward, il faut bien reconnaitre que les guitaristes Mick Tucker et Cliff Evans (présents au sein du groupe depuis les années 80) ont su emmené TANK vers une autre dimension, une voie beaucoup plus mélodique qui lui va finalement pas si mal ! D'ailleurs ce dizième album en est la preuve flagrante, sans aucun doute le meilleur depuis le retour du groupe en 2008. Très mélodique et empreint d'une classe toute britannique, ce Valley Of Tears, vraiment très reussi, convainc dès la première écoute, le chant de ZP Theart, qui évolue ici dans un registre different de celui qu'on lui connaissait au sein de DRAGONFORCE, apporte un supplément d'âme à la musique de TANK qui s'en retrouve ici transfigurée. Il vous sera bien difficile de resister aux très réussis "Valley Of Tears" et "War Dance" qui ouvrent cet album de manière on ne peut plus convaincante, et la suite sera du même tonneau, entre titres purement Heavy ("Eye Of The Hurricane", "Living A Fantasy") lorgnant parfois du côté Speed ("Heading For Eternity", "World On Fire") ou plus foncièrement Hard Rock ("Make A Little Time"), il n'y a décidement rien à jeter sur ce Valley Of Tears tout bonnement excellent ! Ne laissez pas vos préjugés vous aveugler et vous faire passer à côté d'un très bon album, tout ça parce que vous vous obstinez à penser que TANK sans Algy Ward n'est pas vraiment TANK, ce serait là une grosse erreur !

Chronique : Nono666

9

 

 

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RUTHLESS - They Rise

Publié le par Nono666

RUTHLESS - They Rise
Pure Steel Records
Style : Heavy Metal
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2015
Site Web : www.ruthlessmetal.com

RUTHLESS_They Rise



01. Defender / 02. Laceration / 03. They Rise / 04. Circle Of Trust / 05. Hang Man / 06. Time Waits / 07. Out Of The Ashes / 08. Frustration / 09. Systematic Terror /// 10. Gates Of Hell / 11. Metal Without Mercy / 12. Bury The Axe / 13. The Fever / 14. Mass Killer

Sorti début 2015, ce nouvel album de RUTHLESS marque le retour des Californiens près de trente ans après leur dernier méfait, Discipline Of Steel, paru en 1986 sur le label français Axe Killer Records. Reformé depuis 2008 autour de Sammy D (chant) et Kenny McGee (guitare), seuls membres rescapés de la formation originale, secondés dorénavant par Dave Watson (guitare), Marc McGee (basse) et Jason VanSlyke (batterie), RUTHLESS nous propose avec They Rise son second album. Un album qui ne dévit guère de la trajectoire que le groupe s'était fixé en 1984 avec le mythique EP Metal Without Mercy (dont on retrouve d'ailleurs les 5 titres en bonus de ce nouvel album). Visiblement RUTHLESS n'a rien perdu de sa force de frappe, délivrant comme au bon vieux temps un Heavy Metal solide et sans concession où se cotoient riffs rageurs, soli inspirés et rythmique implacable pour un rendu qui lorgne parfois vers le Thrash, pouvant, par instants, évoquer un groupe comme OVERKILL ("Laceration", "They Rise"), et si le côté Speed Metal se fait beaucoup moins présent qu'à l'époque, c'est pour recentrer le propos sur un Metal plus lourd et pesant, toutefois un titre comme "Hang Man" n'hésite pas, à mi album, à accélérer les choses, rapellant clairement les racines Speed du groupe. Si certaines reformations peuvent parfois s'avérer décevantes (on ne citera pas de noms), ce n'est définitivement pas le cas de RUTHLESS qui nous offre là un album inspiré et puissant qui, sans renier le passé, devrait permettre à nos Américains d'envisager l'avenir avec une certaine sérénité...

Chronique : Nono666

8,5

 

 

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