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THUNDER - Rip It Up

Publié le par Nono666

THUNDER - Rip It Up
earMUSIC
Style : Hard Rock
Origine : Royaume-Uni
Sortie : 2017
Site Web : www.thunderonline.com

THUNDER - Rip It Up



01. No One Gets Out Alive / 02. Rip It Up / 03. She Likes The Cocaine / 04. Right From The Start / 05. Shakedown / 06. Tie-Break Hurricane / 07. In Another Life / 08. The Chosen One / 09. The Enemy Inside / 10. Tumbling Down / 11. There's Always A Loser

Rip It Up déboule tout juste deux ans après Wonder Days pour la plus grande satisfaction des fans du groupe british. A l'Ouest rien de nouveau, THUNDER fait du THUNDER, et c'est sans doute très bien ainsi, à en voir les commentaires unanimes pour ce nouvel album. Il semblerait toutefois que le tempo général soit plus ralenti ici, les titres foncièrement rentre-dedans et plus Rock'n'Roll manquant à l'appel. En effet, pas de "Serpentine" ou de "The Thing I Want"... cependant, du Rock toujours bien « burné » comme on dit, aucun doute là-dessus. La voix de Danny BOWES étant toujours bel et bien là pour le rappeler ! Après, tout est question d'appréciation générale concernant les compositions en elles-mêmes, la place de THUNDER en tant que « seconds couteaux » résultant souvent pour certains d'un manque d'accroche. En effet, on pourra encore regretter le manque de présence de morceaux comme les mélodiques "Tie-break Hurricane", "Tumbling Down" ou "The Chosen One". Ces derniers étant davantage inspirés que d'autres, comme par exemple les plus répétitifs et moyens "The Enemy Inside", "Rip It Up" ou "No One Gets Out Alive". Bref, vous l'aurez compris, les fans purs et durs de THUNDER se rueront sur ce Rip It Up, les autres écouteront poliment en tapant du pied. Les goûts et les couleurs ne se discutant pas... après, on ne va pas reprocher à THUNDER son authenticité dans un monde où tout est le plus souvent bien artificiel.

Chronique : Renegade88

THUNDER - Rip It Up

 

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ME AND THAT MAN - Songs Of Love And Death

Publié le par Nono666

ME AND THAT MAN - Songs Of Love And Death
Cooking Vinyl
Style : Country / Blues / Folk
Origine : Pologne
Sortie : 2017
Site Web : www.meandthatman.com

ME AND THAT MAN - Songs Of Love And Death



01. My Church Is Black / 02. Nightride / 03. On The Road / 04. Cross My Heart And Hope To Die / 05. Better The Devil I Know / 06. Of Sirens, Vampires And Lovers / 07. Magdalene / 08. Love & Death / 09. One Day / 10. Shaman Blues / 11. Voodoo Queen / 12. Get Outta This Place / 13. Ain't Much Loving

Tout le monde connait Adam Darski alias Nergal, leader emblématique de BEHEMOTH. On le retrouve aujourd'hui au sein de ME AND THAT MAN, side project qu'il partage avec John Porter, musicien Anglo-Polonais issu du milieu Rock traditionnel. A mille lieues de la folie dévastatrice et de la violence de BEHEMOTH, le duo nous propose ici une musique épurée que l'on rapprochera plus aisément de la Country ou de la Folk que du Metal extrême si cher à BEHEMOTH. Nergal chante ici en voix claire, se livrant à nu au travers de chansons simples aux influences allant de Johnny Cash, Leonard Cohen ou Neil Young d'où s'échappe une sincérité et une fraicheur bienvenue. Certes rien de révolutionnaire ici, tous les morceaux n'accrochent pas forcément l'oreille car peut-être un peu trop linéaires, ou trop proches des influences citées précédemment ("Of Sirens, Vampires And Lovers", "Magdalene", "Love And Death"), mais d'autres, à l'aura et à l'authenticité plus affirmée, ne souffrent d'aucune contestation, c'est notamment le cas du bluesy "Nightride" où la voix pleine de trémolos de Nergal opère avec charme, tout comme l'harmonica et le refrain entêtant de "My Church Is Black", sorte de hit noir et primitif, et comment ne pas citer également l'entrainant "On The Road" à la voix chargée en émotion, ou le lancinant et addictif "Cross My Heart And Hope To Die" et sa chorale d'enfants. "Better The Devil I Know" est, lui aussi, d'une grande richesse, malgré une apparente simplicité, mais c'est à partir de ce moment où le rythme s'accélère quelque peu que l'opus se révèle un peu moins attractif car plus passe partout, et il faudra attendre le Country "One Day" ou le musclé "Shaman Blues" pour retrouver un regain d'intérêt, sans oublier un "Voodoo Queen" aux relents western, ou cette ballade mélancolique qu'est "Ain't Much Loving". Au final, ME AND THAT MAN nous livre là un premier effort qui n'est sans doute pas parfait, mais la fraicheur, la simplicité et l'authenticité qui s'en dégage, couplé à quelques véritables perles, font de ce Songs Of Love And Death, un album plutôt réussi qui met en avant une autre facette de ce surprenant et lugubre Polonais qu'est Adam Darski.

Chronique : Papa Bordg

ME AND THAT MAN - Songs Of Love And Death

 

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NIGHT RANGER - Don't Let Up

Publié le par Nono666

NIGHT RANGER - Don't Let Up
Frontiers Music Srl
Style : Hard Rock
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2017
Site Web : www.nightranger.com

NIGHT RANGER - Don't Let Up

01. Somehow Someway / 02. Running Out Of Time / 03. Truth / 04. Day And Night / 05. Don’t Let Up / 06. Won’t Be Your Fool Again / 07. Say What You Want / 08. We Can Work It Out / 09. Comfort Me / 10. Jamie / 11. Nothing Left Of Yesterday

On s'est plus ou moins habitués au côté plus direct, et moins mélodique, de NIGHT RANGER depuis les albums des années 80. Une longue période creuse s'étant même installée depuis disons Big Life en 1987 ! L'inspiration faisant peu à peu défaut au groupe, rendant les sorties beaucoup moins attractives, à notre grande désarroi. Et même si il y avait toujours quelques morceaux à sauver, tout ça frôlait bien souvent l'indifférence... mais il faut dire que le précédent High Road, bien que pas parfait, contenait des passages portant un regain d'espoir (le formidable "I'm Coming Home" par exemple). Avec ce Don't Let Up, un pas supplémentaire vers la résurrection est franchi, bien que l'ensemble sonne toujours très direct et donc parfois moins mélodique. Néanmoins ici, même cette catégorie est intéressante, et de se dire qu'une telle débauche d'énergie au bout de 35 ans de carrière est diablement respectable ! Bien sûr, les amateurs de leur côté plus « fin » vont retenir immédiatement les incontournables que sont "Don't Let Up", "Truth", "Comfort Me" ou "We Can Work It Out"... et ce certainement à juste titre. Tous étant formidablement riches d'inspiration. Bonne production en plus..., ce douzième album de NIGHT RANGER demeure donc une bien belle surprise, assez inespérée, tous les titres passent bien l'épreuve et feront sans conteste de ce Don't Let Up un des piliers de leur discographie. Terminons en signalant l'arrivée de Keri Kelli (ALICE COOPER), en remplacement de Joel Hoekstra (parti chez WHITESNAKE), pour épauler les toujours excellentes parties de guitare de Brad Gillis. La paire Blades/Gillis, sans faire injure au reste du groupe, est donc revenue au top niveau. Il ne reste plus qu'à espérer une tournée européenne !

Chronique : Renegade88

NIGHT RANGER - Don't Let Up

 

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UNRULY CHILD - Can't Go Home

Publié le par Nono666

UNRULY CHILD - Can't Go Home
Frontiers Music Srl
Style : AOR/Melodic Hard Rock
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2017
Site Web : www.facebook.com/unrulychildband

UNRULY CHILD - Can't Go Home



01. The Only One / 02. Four Eleven / 03. Driving Into The Future / 04. Get On Top / 05. See If She Floats / 06. She Can't Go Home / 07. Point Of View / 08. Ice Cold Sunshine / 09. When Love Is Here / 10. Sunlit Sky / 11. Someday Somehow

Un nouvel album d'UNRULY CHILD est assez rare pour être souligné, sept albums en 25 ans, si l'on compte l'album de démos, Basement Demos. Marcie Free tient toujours le micro, ce qui garde une certaine stabilité au groupe désormais. Ce qui n'était pas forcément le cas à leurs débuts, en 1992, puisque après le premier album éponyme, Kelly Hansen et Philipp Bardowell s'étaient succédé à ce poste. Marcie Free possède toujours ce grain de voix remarquable que l'on a connu au sein de KING KOBRA en tant que Mark Free, heureusement que ce désir de changement de sexe n'ait en aucun cas affecté son organe vocal. Car même si ce fait peut choquer et laisser perplexe par rapport à un tel choix, le principal pour l'amateur de musique est bien là ! Le groupe du guitariste-compositeur Bruce Gowdy (ex-acolyte de Lenny Wolf au sein de STONE FURY) est donc plutôt unique en son genre car, à part Keith Caputo de LIFE OF AGONY, devenu Mina Caputo, UNRULY CHILD reste un des seuls groupes à posséder en son sein un transsexuel au chant. Mais revenons à l'essentiel et au contenu de ce Can't Go Home, de l'AOR très soft mais dont les mélodies finissent par vous rentrer dans le crâne pour ne plus en sortir. Pourtant, les premières écoutes sont assez surprenantes tant l'ensemble ne semble pas décoller, surtout que l'on peut ajouter un bon bémol à cette production froide et plate qui manque de relief. Mais à force de persévérance, il devient évident que l'album demeure une réussite, avec bon nombre de compositions bien inspirées. Can't Go Home respire aussi souvent la bonne humeur et la décontraction, contrairement à sa pochette triste et grise. Témoins ce titre d'ouverture "The Only One" ou "Point Of View" dévoilé en avant-première, toutes deux de futures pépites AOR à graver dans les mémoires. "Four Eleven" et "Driving Into The Future" poursuivent dans la même lignée avec autant de bonheur, remarquables d'inspiration pour peu qu'encore une fois, on ne soit pas réfractaire au style très soft du genre. Can't Go Home ne possède d'ailleurs aucun titre faible, peut-être pourra t'on classer, selon les appréciations, "When Love Is Here", "Get On Top" ou surtout "Sunlit Sky" un brin en dessous du reste... Avis donc aux amateurs d'AOR, le nouvel d'album d'UNRULY CHILD est à dompter !

Chronique : Renegade88

UNRULY CHILD - Can't Go Home

 

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SAINTED SINNERS - Sainted Sinners

Publié le par Nono666

SAINTED SINNERS - Sainted Sinners
El Puerto Records
Style : Hard Rock
Origine : Allemagne
Sortie : 2017
Site Web : www.saintedsinners.com

SAINTED SINNERS - Sainted Sinners



01. Knight Of The Long Knives / 02. Beauty In The Beast / 03. Maybe She's Got Balls / 04. We’re All Sainted Sinners / 05. Blue Lightning Man / 06. The Love That I Have Found / 07. Did You / 08. In Need / 09. Evangeline / 10. Shine Diamond Girl / 11. Truth Is A Lie

SAINTED SINNERS est le nouveau projet de David Reece, éternel ex-chanteur d'ACCEPT sur l'injustement controversé Eat The Heat. Depuis cet album sorti en 1989, notre Américain s'est illustré au sein de nombreuses formations dont le succès d'estime ne fut, en général, malheureusement pas à la hauteur de son talent. Qui en effet peut se vanter de connaître vraiment ses albums solos, ceux de BANGALORE CHOIR, GYPSY ROSE ou TANGO DOWN par exemple ? Espérons que ce nouvel essai va, cette fois, davantage lui réussir, et pour ce faire, il s'est notamment accompagné du guitariste Frank Pané, apparaissant tout comme lui sur l'album Glorious de BONFIRE en 2015. Le style de SAINTED SINNERS est un peu différent de ses formations précédentes, qui se situaient plutôt dans un registre Hard mélodique à tendance FM. Qu'on se rassure, c'est toujours le cas pour la mélodie, mais dans un ensemble sonnant plus vintage, à l'image de la pochette d'ailleurs. On pense d'ailleurs au URIAH HEEP de David Byron dès l'ouvrant et magistral "Knight Of The Long Knives", regorgeant de nappes de claviers rappelant fortement Ken Hensley. Et disons le tout de suite, quel dommage que la suite ne soit pas du calibre de ce titre réunissant toutes les qualités d'un futur incontournable. On retiendra quand même dans le même genre le furieux "Blue Lightning Man" avec son intro calme en slide bien trompeuse, laissant place à un morceau tout en débauche d'énergie, faisant de ce dernier l'autre grand moment de l'album. Suivent de très près l'énergique "Beauty In The Beast" ou "In Need" qui voit David Reece se transformer en Billy Gibbons façon "La Grange" sur les couplets. Bien placé également, "Maybe She's Got Balls" avec un riff entêtant et une voix plus posée, faisant vérifier qu'elle n'a rien perdu de sa superbe. Le reste est un peu plus dispensable, sans toutefois être médiocre (surtout "Evangeline" ou "Shine Diamond Girl"), mais néanmoins laisse à cet album éponyme une appréciation générale honorable. Et au final, de voir en SAINTED SINNERS un premier jet auquel on aimerait entendre une suite, un peu comme celui de LAST IN LINE qui avait aussi ce côté inégal mais prometteur par ailleurs.

Chronique : Renegade88

SAINTED SINNERS - Sainted Sinners

 

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ALUNAH - Solennial

Publié le par Nono666

ALUNAH - Solennial
Svart Records
Style : Stoner/Doom Metal
Origine : Royaume-Uni
Sortie : 2017
Site Web : www.alunah.co.uk

ALUNAH - Solennial



01. The Dying Soil / 02. Light Of Winter / 03. Feast Of Torches / 04. The Reckoning Of Time / 05. Fire Of Thornborough Henge / 06. Petrichor / 07. Lugh's Assembly / 08. A Forest (The Cure cover)

ALUNAH est un nom qui circule depuis quelques années maintenant dans le giron du Stoner Doom Metal. Personnellement j'ai toujours rapproché ce groupe d'un THE WOUNDED KINGS, peut-être à cause du chant féminin, allez savoir, des fois notre esprit prend des raccourcis à notre insu. Mais voilà, en approchant un peu plus sérieusement la bête, on se rend compte que les Anglais dégage une ambiance Occult Rock sans en épouser le son, JA-MAIS ! Du coup la voix de Sophie Day sonne comme une douce mélodie sur un fond pesant, et lorsque la voix masculine très monotone vient en soutien ("Feast Of Torches"), toute la lourdeur du propos ressurgit d'un seul coup.

Musicalement, pas de quoi émerveiller un habitué du style, la musique lorgne sérieusement sur un ELECTRIC WIZARD, THE WOUNDED KINGS ou même un ACID KING. Mais quelques mélodies viennent embellir le tout, comme ce lead sur "Light Of Winter", la basse sur le pont de "Feat Of Torches", et le groupe garde une dynamique constante sans trainer les savates avec des riffs plus psychédéliques, certainement du à une production chargée en basse mais pas enfumée. On est là clairement sur l'héritage d'un BLACK SABBATH et mon raccourci qui voyait ALUNAH comme un sous-BLOOD CEREMONY finit de s'évanouir lorsqu'un certain son de guitare apparait sur ce quatrième album, Solennial. Clairement old school Heavy Metal sur le début de "The Reckoning Of Time", un titre plus posé qui permet au groupe de bien varier son propos, mais lorsque ce son de guitare élevé au chorus et à la réverb' déboule sur un "Petrichor", on comprend pourquoi le quatuor a opté pour la reprise du classique de THE CURE, "A Forest". Et c'est là le chainon manquant à ce qu'est ce groupe, toujours un propos très froid, pas de groove moderne, et voilà pourquoi les Anglais réussissent à sonner différemment. Bon malheureusement, puisqu'on en parle, la reprise de "A Forest" est, pour moi, la seule vraie fausse note de cet album, l'introduction reprend ce son de guitare si caractéristique, mais la batterie est trop vivante, et dès lors que le gros riff Doom par excellence arrive après cette introduction magique, on tombe de 47 étages pour finir par re-rentrer dans le morceau sur la fin, cette gestion de fin d'introduction méritait peut-être un peu mieux que ce riff bateau, dommage. Mais cela n'entache pas vraiment les sept titres qui ont précédés, le mélodique "Fire Of Thornborough Henge", le classieux "Lugh's Assembly", chaque titre est différent, apporte sa pierre à cet édifice qui relève la barre après un Awakening The Forest (2014) un poil en dessous des débuts du groupe, ou, plus exactement, moins unanime chez les fans, dirons nous.

Au niveau de l'artwork, rien de bien innovant par rapport à ce qui a pu être fait par ALUNAH dans le passé, on y retrouve les codes du groupe, signe d'une continuité affirmée et voulue. Le groupe continue donc sa route, sereinement, et surtout avec beaucoup de qualité, un groupe à découvrir de toute urgence pour tous les amateurs de Stoner Doom Metal allant de BLACK SABBATH à THE WOUNDED KINGS.

Chronique : Aymerick Painless

ALUNAH - Solennial

 

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NEGURĂ BUNGET - ZI

Publié le par Nono666

NEGURĂ BUNGET - ZI
Lupus Lounge / Prophecy Productions
Style : Atmospheric Pagan Black Metal
Origine : Roumanie
Sortie : 2016
Site Web : www.negurabunget.com

NEGURĂ BUNGET - ZI



01. Tul-ni-că-rînd / 02. Grădina stelelor / 03. Brazdă dă foc / 04. Baciul Mosneag / 05. Stanciu Gruiul / 06. Marea Cea Mare

Le printemps vient tout juste d'éclore, amenant avec lui son lot de lumière, de poésie, de beauté et de renaissance, mais malheureusement le ciel s'assombrira en ce jour du 21 Mars 2017, plongeant les fans de NEGURĂ BUNGET dans l'obscurité la plus totale avec la disparition de Gabriel Mafa, plus connu sous le nom de Negru, membre fondateur, batteur et artisan principal du combo roumain. Auteur de sept albums entre 1996 et 2016, ce maitre du Black folklorique qu'est NEGURĂ BUNGET s'illustrera avec quelques belles pièces comme l'irréel et faramineux Om (2006) qui restera sans doute comme l'un des chefs d’œuvre du genre. Negru a su, à travers son œuvre titanesque, amener, tout comme EMPEROR, une originalité magistrale à un registre qui avait quelque peu tendance à s'essouffler, parsemant le tout de sonorités folkloriques et progressives, s'inspirant des mythes et légendes de la culture de son pays : la Roumanie, provoquant ainsi chez l'auditeur de délectables voyages propices à l'imagination. Chez un tel homme, tout semble parfait ou presque tant sa profondeur d'âme résonne dans son humble travail.

Inaugurée en 2015 avec Tau, la « trilogie Transylvanienne » se poursuit en Septembre 2016 avec Zi, un second volet qui sonne désormais comme l'ultime testament de NEGURĂ BUNGET, exprimant comme à son habitude le mysticisme transylvanien ancestral, l'harmonie qu'il y avait jadis entre l'homme et son milieu, abordant des thèmes liés aux cultes et rites pré-chrétiens qui ont habité cette région intra-carpatique depuis des lustres. Zi n'oubliant aucunement les réflexions sur la nature, le cosmos et l'univers nous entourant. Six titres pour presque 49 minutes qui viennent conclure une carrière riche et inouïe. Et même si ce Zi n'est peut-être pas le sommet du maitre, il se rajoute sans dédain à l'édifice déjà immense du groupe. On ne peut que rester contemplatif face à des joyaux tel que le sublime "Gradina Steletor" empli d'une émotion et d'une poésie folle, d'une douceur captivante dans un premier temps où le chant clair et mélancolique de Tibor Kati est extraordinaire, le tout soutenu par un subtil et passionnant mélange d'instruments traditionnels, de guitares apaisantes et de chuchotements... pour ensuite faire parler la colère, la rage et la force. La fin retrouvant son apaisement introductif sur une trame toujours belle et progressive portée par de somptueuses guitares. Tout simplement magique. Cette magie électro-acoustique perdurant comme une nuée d'étoiles sur "Brazda da foc", mélancolique et addictive, s'étirant sur presque dix minutes, avec des passages sidérants, naviguant et ballotant l'auditeur dans l'espace intersidéral de l'émotion absolue. Mais Zi se veut beaucoup plus teigneux et nerveux avec "Baciul Mosneag", connaissant lui aussi son lot d'émotions avec un passage lent et majestueux sur des claviers sombres et maléfiques, avant de s'offrir pleinement à la violence. Petrică Ionuţescu (Flute, Nai, Kaval, Tulnic, et autres instruments folkloriques) se distingue de nouveau sur l'extraordinaire intro de "Stanciu Gruiul" où le refrain en roumain est porteur de bonne humeur et de croisade, semblable au regard d'un marin dans toute sa démesure et sa débauche. Un hymne aux profondeurs marines. L'immensité des océans se retrouvant sur l'épique "Marea Cea Mare", voyage bourré de claviers profonds, complétement habité par le sublime des profondeurs abyssales. On peut y entendre la voix de Manuela Marchis de THY VEILS s'exprimer, apportant tendresse et grâce. Le passage atmosphérique, bercé par la basse et la voix claire, est sans pareil, fragile et indescriptible. Ces onze minutes closent ce sculptural Zi de façon parfaite, laissant une impression d'éternité s'en dégager inexorablement. Juste mémorable.

Hélas, mille fois hélas, Zi n'aura pas de successeur, Negru n'ayant pas eu le temps de nous livrer le troisième volet de sa trilogie, laissant cette œuvre inachevée. Les larmes coulant comme un océan sur nos joues rougies et creusées par le malheur de son décès, il nous restera ses innombrables bijoux et ce dernier acte sublime d'un génie artistique parti trop tôt, qui nous manquera à jamais. Nous te saluons l'ami, repose en paix, nous t'aimerons toujours, et la honte serait de ne pas le dire. Adieu génie éternel ! 

Chronique : Papa Bordg

NEGURĂ BUNGET - ZI

 

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LÒDZ - Time Doesn't Heal Anything

Publié le par Nono666

LÒDZ - Time Doesn't Heal Anything
Klonosphere / Season Of Mist
Style : Post-Rock/Atmospheric Metal
Origine : France
Sortie : 2017
Site Web : www.facebook.com/lodztheband

LÒDZ - Time Doesn't Heal Anything



01. Negligence / 02. Time Doesn't Heal Anything / 03. The Sound Of Deceit / 04. Shattered Dreams / 05. Nothing Else To Do / 06. Cataract / 07. This Feeling / 08. Everything Is Fine

Il y a des moments où on regarde dans le rétroviseur de notre R18 et là, avec notre esprit mesquin habituel, on se dit que ça fait longtemps que l'on entend plus parler de groupe issue de la mouvance de CULT OF LUNA ou GHOST BRIGADE, courant qui a inondé le style Metal il y a 5 ans environ. Et puis, sans faire plus de bruit que ça, tapis dans l'ombre, attendent patiemment 4 bonhommes qui utilisent le nom de LÒDZ et qui avaient déjà pu faire parler d'eux avec un premier EP, And Then Emptiness, en 2011 et leur premier album en 2013 nommé Something In Us Died.

Time Doesn't Heal Anything est donc leur deuxième opus, après avoir partager la scène avec de grands noms comme ENSLAVED ou GHOST BRIGADE (ben oui tu m'étonnes!) et quelque chose me dit que ce n'est là que les balbutiements d'un collectif capable d'aller plus loin encore. J'en veux pour preuve ce deuxième album justement, une production soignée aux petits oignons, le mastering est signé Nick Zampiello aux USA et avec une batterie claquante, des guitares aussi accrocheuses que mélodiques, seul petit bémol, une basse bien en retrait, une constante dans ce style assez atmosphérique. Ensuite, la qualité des morceaux. Si les deux premiers titres de l'album nous font entrer en terres connues avec des références à KATATONIA, CULT OF LUNA et KHOMA assez directes et évidentes, on entre dans le dur avec "The Sound Of Deceit" qui tisse quelque chose de bien plus personnel. Le groupe intègre bien mieux le côté atmosphérique en laissant de côté le côté plaintif et un peu spleen du style pour s'élever un peu et y apporter de la gnaque. Et de la gnaque, "Shattered Dreams" semble en avoir avec cette introduction sombre et dissonante qui nous emmène sur une fausse piste de Blackened Metal à la REGARDE LES HOMMES TOMBER, mais rapidement LÒDZ retombe dans la facilité de l'atmosphérique, des voix claires et des grosses guitares en fond, comme pour faire croire que l'ambiance est lourde. Là où est le problème, c'est la voix claire d'Eric, l'accent franchouillard est un peu trop perceptible et joue assez régulièrement avec les limites de la justesse, le groupe use et abuse des grosses ficèles déjà bien usées par leurs ancêtres dans le style, à grand coup de relance avec de grosses guitares, voix aériennes autotunée... bref le travail de production est magnifique mais on peine à croire à la réalité de la chose... alors que sur "Nothing Else To Do", le chant présente un peu plus de peps, ce qui fait toute la différence ! Moralité, inutile de s’appesantir derrière le micro, messieurs, c'est en étant directif que la sauce prend ! Ce morceau nous fait d'ailleurs penser à une approche vocale digne de Chino Moreno (DEFTONES), une voix mélodique mais qui menace toujours d'exploser à tous moments, c'est d'ailleurs là où on peut trouver une piste d'amélioration pour ces français, l'explosivité de la voix est sans surprise, elle intervient là où on l'attend, comme dans beaucoup d'autres albums, mais on sent que LÒDZ possède les clés pour proposer mieux car les idées de production sur la voix, les différents filtres et effets sont plutôt bien vus.

Bon, attention, tout cela pourrait laisser penser que le groupe est passé à côté de son sujet, la réponse est NON ! LÒDZ sait varier les ambiances, les tempi, sur ce Time Doesn't Heal Anything lorgnant autant sur le Post-Rock que l'Atmospheric Metal ou le Post-Hardcore, et des titres comme "The Sound Of Deceit", "Nothing Else To Do" "Everything Is Fine" ou "Cataract" sont de vraies réussites qui devront vite séduire les petits sceptiques. Tout cela bien enveloppé dans un artwork des plus soignés, un digipack trois volets avec un livret en papier épais un peu glacé, soigné également, une production pointue, un style maitrisé, des titres cohérents et de vraies tueries pour booster l'album vers le haut, non comme je vous le disais plus haut, ce groupe a les capacités d'aller plus loin et ce Time Doesn't Heal Anything ne fait que le confirmer.

Chronique : Aymerick Painless

LÒDZ - Time Doesn't Heal Anything

 

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LOCK UP - Demonization

Publié le par Nono666

LOCK UP - Demonization
Listenable Records
Style : Death/Grind
Origine : Royaume-Uni
Sortie : 2017
Site Web : www.facebook.com/LockUpOfficial

LOCK UP - Demonization



01. Blood And Emptiness / 02. The Decay Within The Abyss / 03. Locust / 04. Demonization / 05. Demons Raging / 06. Desolation Architect / 07. Instruments Of Armageddon / 08. Sunk / 09. The Plague That Stalks The Darkness / 10. Foul From The Pure / 11. Mind Fight / 12. Void / 13. Secret Parallel World / 14. We Challenge Death

LOCK UP, dans le Death/Grind, c’est un peu le VRP de luxe : line-up de stars, style relativement accessible, gros son, artworks soignés, etc. Bref, certainement pas assez trve pour la frange radicale des fans d’extrême, mais du premier choix pour l’auditeur qui aime bien se prendre une mandale de temps à autres sans forcément avoir à maitriser sur le bout des doigts l’intégrale d’ANAL CUNT ! Bon c’est vrai que sur ce coup-là, on est un peu déçus de l’absence de notre chouchou Tomas Lindberg (AT THE GATES) mais, après tout, LOCK UP reste un projet parallèle et le concept du line-up à géométrie variable reste donc cohérent. Cette fois, ce n’est rien moins que Kevin Sharp (ex-BRUTAL TRUTH) déjà présent aux côtés de Shane Embury (bassiste de NAPALM DEATH, LOCK UP et 3 458 autres projets…) dans VENOMOUS CONCEPT qui assure le chant. Evidemment, le Sharp, il est pas là pour faire du macramé. Ses hurlements vomitifs et autres aboiements remettent un peu l’accent sur le côté Grind de LOCK UP, une impression renforcée par le tiercé ultra-brutal qui ouvre Demonization. Et il faut bien admettre qu’on n’y perd pas spécialement au change, sa palette étant plus variée que celle de Lindberg. Derrière le vocaliste, le monstre Nick Barker (ex-CRADLE OF FILTH et… 3 458 autres projets, heureuse coïncidence !) envoie le pâté comme à son habitude et jouit ici d’un son de batterie plus naturel que ce à quoi le bonhomme nous a habitué par le passé. La basse de Shane est comme toujours facilement reconnaissable, tant par le son que par les riffs. Quant au guitariste Anton Reisenegger (CRIMINAL), rien à signaler sinon qu’il débite comme il se doit, et en quantités industrielles ! Les moments de tempête se taillent ainsi la part du lion, sans délaisser l’ambiance sombre caractéristique du groupe ni les variations qui apportent la touche Death, avec des durées de morceaux atteignant à plusieurs reprises les 3 minutes. Seuls "Demonization", lent et assez indus dans l’esprit, et "Instruments Of Armageddon", plus mid-tempo, apportent des variations notables au disque. Vous l’aurez compris : ceux qui avaient apprécié Necropolis Transparent (2011), peuvent se procurer les yeux fermés Demonization, tant l’évolution entre les deux albums est ténue. Ceci dit, l’extrême efficacité des riffs ne suffit pas toujours et l’ensemble perd quelque peu en impact sur la fin, d’autant que la version que nous avons écoutée renferme deux (excellents) titres bonus qui portent sa durée à 47 minutes, là ou 35 auraient peut-être suffit.

Chronique : Morbid S.

LOCK UP - Demonization

 

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MY SLEEPING KARMA - Mela Ananda - Live

Publié le par Nono666

MY SLEEPING KARMA - Mela Ananda - Live
Napalm Records
Style : Stoner Rock
Origine : Allemagne
Sortie : 2017
Site Web : www.mysleepingkarma.de

MY SLEEPING KARMA - Mela Ananda - Live



01. Prithvi / 02. Enigma42 / 03. Glow11 / 04. Ephedra / 05. Vayu / 06. Akasha / 07. Brahama / 08. Psylocibe / 09. Tamas / 10. Hymn72

Après cinq albums et dix années d'exposition, MY SLEEPING KARMA a explosé à la vue d'un monde qui a pour habitude d'avoir des hallucinations, pas facile de se faire une place dans ces conditions. En effet, ce groupe instrumental a réussi à transformer l'essai avec la parution de Moksha en 2015 chez Napalm Records, et si la vision d'une parution d'un album live aussi vite peut étonner, lorsque l'on voit que ce quatuor a déjà lâché quatre albums auparavant, on comprend mieux cette célébration, d'autant plus que l'expérience live de ce groupe s'avère vraiment à part, comme si ces Allemands vivaient uniquement pour ces instants sur les planches.

Au niveau du son, tout d'abord, la qualité est assez exceptionnelle, enregistrée sur plusieurs dates de la tournée donnée en février 2016 par le groupe, dont Paris et Nantes pour la France, le tout est homogène, la large réverb' sur les guitares donne dans le spatial et enveloppe parfaitement le tout avec un écho largement utilisé alors que la basse groove sacrément en toile de fond. On distingue quelques mots au loin entre les morceaux et notamment sur un excellent "Prithvi" qui ouvre l'album ou sur "Tamas" et "Hymn72", et d'ailleurs le public est mixé en arrière, ce qui donne une impression d'intimité qui colle parfaitement au discours de ce groupe Allemand.

Au niveau setlist, pas grand chose à reprocher au choix du groupe, le rythme est là, les différentes ambiances également, un "Ephedra" mélancolique succède à un "Glow11" plus rentre dedans. Ce sont d'ailleurs les titres de Soma (2012) qui s'en tirent à merveille, preuve d'un passé pas très lointain où le groupe se faisait peut-être un peu moins planant que sur le dernier Moksha et qui permet cette variation. Cet album permet surtout à ceux qui ne connaissent pas ce groupe de le découvrir à travers un best of des familles imparable, pas de temps mort, pas de titres faibles, MY SLEEPING KARMA a soigné sa sortie et nous permet ainsi de saluer ces dix premières années de qualité.

Avec le CD ou le LP, au choix, vous aurez également un DVD qui réunit un documentaire d'une grosse demi-heure sur les dix années de ce groupe, ainsi qu'un concert d'une bonne quarantaine de minutes donné à Cologne le 28 mars 2010 à la setlist forcément différente, dans le cadre de Rockpalast. Avec une dimension progressive, psychédélique et assez hallucinée, le quatuor nous envoie là une vision de la musique Rock qui visuellement prend vraiment un sens particulier, en tout cas d'après ce que j'ai pu voir car le DVD n'étant pas fourni avec la version promotionnelle de l'album, je ne peux que me baser sur ce qui traine sur YouTube.

Bien plus qu'un simple album live où le groupe aligne les titres, il y a là une interprétation, un supplément d'âme qui fait du bien et qui vous fait surtout décoller, le groupe privilégiant ici l'énergie. Amateurs de Stoner Rock, si vous êtes passés à côté de MY SLEEPING KARMA, ne ratez pas cette occasion de rattraper votre retard. Simplement magnifique !

Chronique : Aymerick Painless

MY SLEEPING KARMA - Mela Ananda - Live

 

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