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KHAOS DEI - Opus II: Catechism

Publié le par Nono666

KHAOS DEI - Opus II: Catechism
Osmose Productions
Style : Black Metal
Origine : France
Sortie : 2016
Site Web : www.facebook.com/khaosdei

Interview

KHAOS DEI - Opus II: Catechism



01. Prelude / 02. A L'Enfant du Diable / 03. Au Fond / 04. Le Noyau du Chaos / 05. Où Vous Tomberez / 06. Dans Nos Abîmes / 07. Sous la Bannière Noire / 08. Une Armée Entière / 09. Prête à Servir / 10. Là Où les Mots ne Parlent Plus / 11. Allégeance

KHAOS DEI, qui est un groupe français, formé en 2013 à Toulouse, revient sur le devant de la scène après un excellent premier album, Tell Them Lucifer Was Here, sorti en 2015 chez Osmose. Opus II: Catechism est très intense, puissant, avec des voix et un son très moderne, presque « core ». On est loin du « raw » Black Metal des années 90, même si le côté noir et déjanté y a pleinement sa place.
 
Après une intro mystique et instrumentale qui nous plonge directement dans le grand bain « fourre-tout » du satanisme, le premier titre, "À l'enfant du Diable", nous balance une énorme claque en pleine face : ultra violente ! Même si le tempo est plutôt lent sur ce titre (ce qui va changer par la suite), le son est très grave, lourd et puissant. "Le Noyau du Chaos" a aussi des ambiances lourdes et solennelles, mais reste très intense ! Voilà un morceau magnifique, d’une très grande intensité, qui m’a littéralement scotchée sur mon canapé ! La mélodie des riffs se mêle à la puissance des différents instruments et des voix ! "Une Armée Entière" est également très puissante, rapide et habitée. La double pédale fait preuve d’efficacité, la batterie va vite, les riffs restent mélodieux malgré la violence et l’énergie martiale qui se dégagent de ce titre. La voix est très criée, parfois caverneuse dans les parties plus lentes. Bref, un hymne à la guerre sauvage, au corps à corps violent, à ce dernier recours aux armes lorsque l’on a plus le choix ! Je ne suis pas fan des interludes "Au Fond" et "Prête à Servir", ni de l’outro, qui m’ont ennuyées. Mais le reste est clairement une tuerie ! C’est guerrier, agressif et fédérateur, et ça donne envie de prendre les armes. La prod. est excellente ! L’ensemble de cet album est très puissant, martial, moderne et mélodieux. L’énergie transpire dans tous les morceaux, et on est franchement embarqué dans un voyage ultra violent et guerrier ! Les voix sont très travaillées, screamées, chantées, criées et s’entremêlent parfois, pour donner une impression de chaos général.
 
Niveau thématique, je suis allée titiller le groupe afin qu’il développe sa pensée :
« Il existe une infinité de plans autres que cette prison définit par l'espace et le temps créé par le démiurge. Cette prison renferme les flammes noires. Notre but essentiel est la libération de ces flammes noires par le dépassement des limites imposées par le temps et l’espace cosmique. Ce dépassement anticosmique ne peut être atteint que grâce à la réception de la Gnose, c’est-à-dire de la connaissance. Se libérer des entraves du cosmos, notamment de la réincarnation, afin de retourner au Chaos. La flamme noire correspond à l'étincelle divine du gnosticisme, notre feu acausal au-delà des formes causales de la pauvre conscience humaine. Cette flamme noire est la même puissance que « Le sang de Kingu » chez les Sumériens, que « La Graine d’Apep » dans les anciens cultes draconiens égyptiens et que « La Flamme de Molok » parmi les magiciens Qliphotiques et Anti-Séphirotiques. Notre lien à cette essence primordiale et le chaos. Le "soi", qui est l’entièreté de notre être acausal, est au-delà des contraintes et des limites humaines ; il est l’obscure puissance latente que nous appelons la flamme noire intérieure. Cette libération, comme dans les courants antiques, implique la Gnose qui est illumination et réminiscence. Cette prise de conscience peut passer par des révélations successives, des initiations ou des études de texte, mais doit impérativement être vécue intérieurement. L’être humain doit identifier et reconnaître, pour ainsi dire localiser, le divin en lui. Cette gnose est la seule passerelle permettant la libération de l’étincelle divine en nous. Le Chaos est donc le plan pan-dimensionnel, possédant une infinité de temps et de dimensions spatiales comme dit plus haut, contrairement au cosmos qui n’est doté que de trois dimensions spatiales et d’une dimension temporelle. Nous nous libérons de toute restriction sauf celle que nous avons décidé de nous imposer. Le Chaos a toujours été le Chaos. Il est à la fois tout et rien, seule véritable liberté et essence au-delà de toutes les formes, le néant absolu. C'est en regardant dans l'abîme du "soi" que nous pouvons trouver les portes qui conduiront au chaos. »

C’est un peu indigeste, opaque et « barré », mais c’est la voie thématique choisie par le groupe. Tout cela me semble très spirituel et mystique, aux antipodes de ce que transpire la musique, extrêmement agressive et violente ! KHAOS DEI nous offre là un album très bien construit, martial, qui envoie ! Un savant mélange de finesse et d’étrangetés chaotiques. Un Black Metal moderne, loin des clichés musicaux périmés, intense violent et surprenant ! C’est plutôt fédérateur, comme un appel à la guerre et au chaos ! Je conseille vivement cet album qui reste l’un des meilleurs qu’il m’ait été donné d’écouter !

Chronique : Fanny

KHAOS DEI - Opus II: Catechism

 

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RAVENCULT - Force Of Profanation

Publié le par Nono666

RAVENCULT - Force Of Profanation
Metal Blade Records
Style : Black Metal
Origine : Grèce
Sortie : 2016
Site Web : www.ravencult.net

RAVENCULT - Force Of Profanation



01. Tormentor Of Flesh / 02. In Macabre Triumph / 03. Beneath The Relics Of Old / 04. Merciless Reprisal / 05. Into Depths / 06. Doom Oracle / 07. Altar Of Impurity / 08. Temple Of The Void

Fondé en 2001, en Grèce (Athènes), RAVENCULT sort ici son troisième album, Force Of Profanation, chez Metal Blade Records. L’album, qui comporte 8 titres rageurs et dévastateurs, pour un peu plus de 30 minutes de musique, commencé par "Tormentor Of Flesh". Pas d’intro, on rentre directement dans le vif du sujet, et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça envoie ! Tempo élevé, batterie qui casse du bois, riffs agressifs, basse saturée. Les guitares dissonent parfois et la musique est agressive. Le morceau suivant "In Macabre Triumph" est un peu plus lent, mais toujours agressif. La double pédale est rapide, la guitare aigüe, avec de belles lignes mélodiques. La voix est généralement très (trop ?) présente tout au long de l’album. Les riffs sont puissants et destructeurs ! Nous avons là un Black Metal énergique, teinté de Thrash old school, rappelant parfois WATAIN ou GORGOROTH pour le coté dissonant. "Temple Of The Void" est plus malsain. Il s’agit surement du meilleur morceau de l’album : froid, violent, énergique et mélodieux. Et toujours cette guitare dissonante qui confère à la musique un aspect étrange et sublime. Au niveau de la production, je regrette que la batterie ne soit pas mise un peu plus en avant. Le son général est bon mais manque de modernité. Le groupe le dit lui-même (je cite) : « Pour nous, évoluer signifie définitivement ne pas intégrer d’aspects modernes ou plus complexes à notre musique. Il s'agit d'honorer nos racines et le son du Black Metal en maximisant l'agressivité et la morbidité… ». Pari réussi les gars ! La prod sonne « raw » et le style est définitivement « thrashy-old-school-BM ». Le thème est lui aussi un peu périmé : Satan et la guerre contre tout ce qui est saint. Bon OK, c’est déjà vu, mais là, ça semble fait exprès : un plongeon volontaire dans les racines du Black Metal, en 1990. Cela dit, l’alchimie prend et le tout reste efficace. Force Of Profanation est un bon album, rapide, violent, très énergique et sans compromis, mais à l’image de la cover : peu original. A écouter quand même, car la qualité et l’énergie sont là.

Chronique : Fanny

RAVENCULT - Force Of Profanation

 

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TESTAMENT - Brotherhood Of The Snake

Publié le par Nono666

TESTAMENT - Brotherhood Of The Snake
Nuclear Blast
Style : Thrash Metal
Origine : États-Unis
Sortie : 2016
Site Web : www.testamentlegions.com

TESTAMENT - Brotherhood Of The Snake



01. Brotherhood Of The Snake / 02. The Pale King / 03. Stronghold / 04. Seven Seals / 05. Born In A Rut / 06. Centuries Of Suffering / 07. Neptune's Spear / 08. Black Jack / 09. Canna Business / 10. The Number Game

Après les très bons The Formation Of Damnation (2008) et Dark Roots Of Earth (2012), TESTAMENT continue sur sa lancée et nous offre aujourd'hui un Brotherhood Of The Snake qui, à n'en point douter, devrait faire date dans la carrière des Américains. Dès l'annonce de la sortie de ce nouvel album, la bande à Chuck Billy nous avait dit qu'il s'agissait là de leur album le plus Thrash et le plus puissant, n'hésitant pas à le comparer au fameux Reign In Blood de qui vous savez, et visiblement le groupe ne nous avait pas menti... Dès l'éponyme "Brotherhood Of The Snake" qui ouvre les hostilités, ce mot semblant bien faible ici, on est happé par un véritable déferlement de puissance 100% Thrash, TESTAMENT ne fait pas dans la dentelle, c'est le moins que l'on puisse dire, ajoutant à cette cuvée 2016 une bonne dose de violence et d'agressivité, propulsant cette onzième réalisation encore un cran au dessus de ses deux prédécesseurs, déjà fortement recommandables. Toujours aussi affutés après plus de trente ans de carrière, nos Californiens délivrent ici des titres relativement massifs et dévastateurs ("Brotherhood Of The Snake", "The Pale King", "Stronghold") flirtant parfois avec le Death Metal ("Centuries Of Suffering", "The Number Game"), toutefois TESTAMENT n'hésite pas à aérer son propos en proposant quelques morceaux à l'esprit plus heavy mais tout aussi percutants et efficaces ("Seven Seals", "Born In A Rut", "Neptune’s Spear"). Aucun répit, aucun temps mort, TESTAMENT nous délivre ici 45 minutes d'un Thrash d'une intensité incroyable, faisant de ce Brotherhood Of The Snake un must du genre qui ne pourra que combler les attentes des fans du combo d'Oakland, et des amateurs de Thrash en général. Du lourd... du très lourd !!!

Chronique : Nono666

TESTAMENT - Brotherhood Of The Snake

 

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GORGON - Titanomachy

Publié le par Nono666

GORGON - Titanomachy
Autoproduction
Style : Symphonic Death Metal
Origine : France
Sortie : 2016
Site Web : www.gorgon-official.com

GORGON - Titanomachy



01. Oros Othrys / 02. Arising Thunderlord / 03. Valley Of Redemption / 04. Ashes And Blood / 05. Titans Unleashed / 06. Oracles / 07. Everlasting Flame Of Olympus / 08. Elysium

Que dire de ce Titanomachy des Français de GORGON si ce n'est un franc et grand « Whaou » ! Pour un premier album, c'est un véritable coup de maitre que réalise là ce jeune groupe fondé en 2013 ! Les amateurs de FLESHGOD APOCALYPSE, CARACH ANGREN ou SEPTICFLESH seraient bien aviser de se pencher sans plus attendre sur ce Titanomachy s'ils ne veulent pas passer à côté d'un véritable petit chef-d’œuvre de Symphonic Death Metal, capable de rivaliser avec les meilleures œuvres de leurs groupes préférés. D'une beauté épique à la dimension quasi « cinématographique » nous transportant en pleine guerre mythologique opposant les dieux et les titans, GORGON nous livre avec ce Titanomachy un concept album prenant particulièrement abouti. Transcendant ses compositions à l'aide d'orchestrations grandioses et épiques qui apportent un côté guerrier à l'ensemble, la formation parisienne réalise avec ce premier essai ce qui se fait de mieux dans le domaine. Structures travaillées, arrangements subtils et soignés, tout ici a été pensé dans les moindres détails pour plonger l'auditeur au cœur de cet univers antique. Rarement premier album aura été aussi impressionnant que ce Titanomachy qui fait preuve d'une réelle maturité ! Du grand art de la part d'un groupe qui n'affiche que trois ans d'existence... Après un tel album, un avenir radieux semble s'offrir à GORGON qui a désormais tous les atouts en main pour vraiment s'imposer et marquer les esprits dans les années à venir ! Incontestablement un des plus gros espoirs de la scène Metal française !

Chronique : Nono666

GORGON - Titanomachy

 

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KANSAS - The Prelude Implicit

Publié le par Nono666

KANSAS - The Prelude Implicit
InsideOut Music
Style : Progressive Rock
Origine : États-Unis
Sortie : 2016
Site Web : www.kansasband.com

KANSAS - The Prelude Implicit



01. With This Heart / 02. Visibility Zero / 03. The Unsung Heroes / 04. Rhythm In The Spirit / 05. Refugee / 06. The Voyage Of Eight Eighteen / 07. Camouflage / 08. Summer / 09. Crowded Isolation / 10. Section 60 / 11. Home On The Range (Deluxe Edition Bonus Track) / 12. Oh Shenandoah (Deluxe edition Bonus TrackE

Saluons d'abord comme il se doit ce retour aussi inattendu qu'inespéré ! Un nouveau KANSAS, qui osait encore imaginer pareille idée ces derniers temps ? Surtout quand on pense que le précédent date de... 2000, oui, tout de même ! Bon d'accord, le groupe version 2016 ne voit plus apparaître Kerry Livgren et Robby Steinhardt, pourtant revenus sur le bon Somewhere To Elsewhere après un plus moyen Freaks Of Nature sans eux en 1995, où les vocaux de Steve Walsh laissaient déjà ressentir une grosse inquiétude (les lignes de chants catastrophiques sur "I Can Fly"). Nouveau chanteur donc pour The Prelude Implicit en la personne de Ronnie Platt, inconnu au bataillon mais dont la voix est proche de ce qu'on a l'habitude d'entendre chez KANSAS (même la période avec John Elefante et les albums décriés mais pourtant très bons, n'était pas si éloignée de la voix originelle du groupe). Cette nouvelle mouture de KANSAS fait d'ailleurs penser à ces quelques groupes qui prennent des chanteurs inconnus dont la voix est proche du remplacé, on pense à JOURNEY, FOREIGNER ou à YES ... bon, après tout pourquoi pas si les albums sont réussis...  mais qu'en est-il donc ici ?

Le premier constat est assez perturbant avec cette atmosphère soporifique d'ensemble, en effet tous les morceaux sont plutôt calmes. Ensuite, si l'on rentre plus dans le vif du sujet et qu'on s'attarde sur les compositions, force est de constater que si l'on n'atteint peut-être pas les plus belles heures du groupe, on s'en rapproche parfois bigrement. On pense notamment à cet excellent "Crowded Isolation" bien inspiré, ou "With This Heart", le petit cousin de "Dust In The Wind" avec ses violons inévitables. N'omettons pas "Rhythm In The Spirit" qui fait figure de futur classique avec ses notes de basse qui ne vous quittent plus. Quelques titres en deçà aussi comme le long "The Voyage Of Eight Eighteen" qui, voulant trop se rapprocher des pièces d'orfèvres du groupe, se voit assez barbant au final. La deuxième partie semble meilleure, avec ce "Summer" au rythme enfin plus enlevé, et ses trois morceaux doux mais plaisants comme l'instrumental "Section 60" digne d'une musique de film, "Home On The Range" à écouter au coin du feu, ou encore le bonus track aussi instrumental "Oh Shenandoah" qui tombe à pic dans cette période de Noël. En fait, tout y est, c'est plutôt pas mal composé et surtout bien interprété, mais il manque ce petit plus pour revenir au meilleur niveau. Mais il paraît que le groupe est motivé et que The Prelude Implicit est un nouveau départ, alors gageons que le prochain album verra revenir ce formidable dinosaure qu'est KANSAS à son meilleur niveau, même si ce dernier ne constitue aucunement un maillon faible dans leur discographie.

Chronique : Renegade88

KANSAS - The Prelude Implicit

 

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MEZCLA - Metalmorfosis

Publié le par Nono666

MEZCLA - Metalmorfosis
Music Records
Style : Progressive Death Metal
Origine : France
Sortie : 2016
Site Web : www.mezcla.fr

MEZCLA - Metamorfosis



01. Criaturas Indeseables / 02. Sangre y Arena / 03. Mantis Religiosa / 04. Luciérnaga / 05. Entomofobia / 06. Otra Dimension / 07. Esfinge de la Calavera / 08. L'Usurpateur / 09. Metalmorfosis

MEZCLA... Bon, évidemment, je suis pour l'éternité dans la team Allemand LV2. Il est pourtant en ma possession l'outil fort profitable qu'est Google Traduction, m'indiquant que ce mystérieux groupe aux paroles et au nom hispaniques s'intitule « Mélange » dans la langue de Molière, une valeur revendiquée autant de manière nominative (autant par le cabalistique patronyme du groupe que par le singulier Metalmorfosis qui sert de titre à cet album) que promotionnelle, puisque le groupe est qualifié sur son site d'un croisement entre la lourdeur du Metal (à tendance Thrash/Death) et les saveurs chaleureuses du Flamenco, autant dans la langue utilisée que dans la manière d'aborder les mélodies. À ce concept pour le moins singulier, il convient d'ajouter un album traitant, si l'on en croit l'imagerie, d'insectes. Du Flamenco Thrash Metal Entomologique sur le papier ; ça promet.

Quant à la musique en elle-même (oui, c'était le sujet de la chronique, désolé si je me suis perdu), il m'est impossible de ne penser à CRISIX (ou Chuck Schuldiner, période The Sound Of Perseverance, que m'évoquera d'ailleurs de loin "L'Usurpateur", l'un des meilleurs morceaux de l'album au passage), de par le timbre aigu et animalesque du vocaliste, le chant en Espagnol (sauf sur le déjà cité "L'Usurpateur" qui, vous l'aurez deviné, est en Français de France, avec en prime, un texte plutôt bon), porté par un riffing s'offrant le luxe de quelques rythmes agressifs et fouillés, avec un penchant occasionnel pour le groove, ou encore des gammes mineures hispanisantes qui semblent si chères au combo, mais, qui comme nombre d'éléments dans la musique du groupe, manquent d'une étincelle pour prendre toute leur intensité et des parties batterie plutôt bien foutues, même si la double pédale s'avère un peu faiblarde dans sa globalité. Quelque chose d'assez classique, en somme, qui a fait ses preuves et qui se trouve être tout à fait correct ICI (bien que là encore, la magie ne soit pas au rendez vous) ; il m'est tout de même obligatoire de mentionner les solos, donc "Mantis Religiosa" donnera un bon exemple de la qualité. Ah, et, oui, les plans Flamenco. Si les parties acoustiques me semblent assez mal amenées et plutôt inutiles (ce qui est dommage, le filon est exploitable), les quelques influences permettent un assemblage de riff et une couleur musicale assez savoureuse, qui gagnerait à être développée, car trop balbutiante.

Le problème de cet album, même s'il est plutôt sympa dans l'ensemble, c'est son inégalité. Y a un plan génial toutes les deux minutes, et le reste va du bon au relativement mou et inexpressif. Ce défaut n'est pas arrangé par la production, beaucoup trop plate, qui, même lorsqu'un plan aurait pu proposer une efficacité sans merci, le réduit presque à néant (je pense notamment au blast d'intro de "Esfinge De La Calavera", qui, si vous avez comme moi lu rapidement, n'a probablement aucun rapport avec l'ami Maxou, mais qui aurait pu totalement détruire ma maison avec plus de moyens dans le son de l'album, et ce, malgré le riff assez bof, la batterie fait un peu tout en fait). Bon, et, malgré le mal que j'ai pu en dire, ça reste un moment assez sympathique, qui passe rapidement, malgré un bon nombre d'imperfections qui, une fois éliminées (sur le prochain album, j'espère !), donneraient une musique absolument dantesque.

Chronique : Durchfall

MEZCLA - Metamorfosis

 

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GLENN HUGHES - Resonate

Publié le par Nono666

GLENN HUGHES - Resonate
Frontiers Music
Style : Hard Rock
Origine : États-Unis
Sortie : 2016
Site Web : www.glennhughes.com

GLENN HUGHES - Resonate



01. Heavy / 02. My Town / 03. Flow / 04. Let It Shine / 05. Steady / 06. God Of Money / 07. How Long / 08. When I Fall / 09. Landmines / 10. Stumble And Go / 11. Long Time Gone

Un nouvel album de GLENN HUGHES, ça fait toujours plaisir, que ce soit en solo ou en équipe, du fait de ce qu'il représente dans le monde du Hard Rock. Deux ans après son nouveau projet CALIFORNIA BREED, et sans doute ultime aussi, voici donc Resonate sous son seul nom. Sa carrière discographique fut souvent controversée, à juste titre sans doute, tant l'inspiration n'a pas toujours été au sommet. Ici en 2016, les chroniques semblent unanimes, Resonate est « THE » album, celui qu'on attendait... cinq étoiles en général... ce qui équivaut à de l'indispensable... au « MUST » quoi !

Après cet enthousiasme général, quoi de plus naturel alors que de jeter une oreille attentive au dit « TRÉSOR », surtout lorsque l'on a un peu décroché de sa carrière solo et été déçu par les projets parallèles. Au bout de multiples écoutes, le verdict tombe dans cette chronique, « NON » pour la note maximale. Tout simplement parce que les mélodies accrocheuses n'y sont toujours pas, certes c'est heavy... oui, ça déménage, et Dieu que c'est louable une telle prestation au bout de tant d'années de service, miraculeux même ! Mais bon, pas besoin d'aller chercher bien loin, dès le titre d'ouverture, on tombe en effet sur "Heavy" qui résume tout, tant le refrain répété à foison n'est quand même pas ce que l'on peut faire de plus inspiré. D'ailleurs, c'est souvent le point faible de notre homme dans toute sa carrière, si l'on excepte quelques collaborations judicieuses (HUGUES/THRALL, BLACK SABBATH, PHENOMENA, GARY MOORE, JOHN NORUM). Un résumé titre par titre n'est pas nécessaire, on navigue globalement dans le même registre, avec des riffs pachydermiques mais avec sans doute plus de claviers qu'à l'accoutumée... Quant aux amateurs de solos de guitares accrocheurs, il faut se brosser ! Que sera retenu de Resonate dans quelques années ? Un "Let it shine" au riff assez addictif, peut-être... un "Steady" à l'intro plus DEEP PURPLE tu meurs, sûrement... un "Landmines" funky, sans doute... et un "Stumble And Go" convaincant, oui. Pour le reste, difficile de ne pas trouver l'ennui sur les lourdingues "Flow", "God Of Money" ou la ballade insipide "When I fall". Bon, sinon, comme d'habitude, si Resonate trouve preneur, ce qui semble être le cas, tant mieux... cela rend justice à l'artiste. Après, le but d'une critique musicale est d'être objective, et c'est le cas ici... même si la note est sans doute, malgré tout, arrondie par indulgence.

Chronique : Renegade88

GLENN HUGHES - Resonate

 

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AMARANTHE - Maximalism

Publié le par Nono666

AMARANTHE - Maximalism
Spinefarm Records
Style : Pop/Dance Metal
Origine : Suède
Sortie : 2016
Site Web : www.amaranthe.se

AMARANTHE - Maximalism



01. Maximize / 02. Boomerang / 03. That Song / 04. 21 / 05. On The Rocks / 06. Limitless / 07. Fury / 08. Faster / 09. Break Down And Cry / 10. Supersonic / 11. Fireball / 12. Endlessly

Deux ans après la déception que fut Massive Addictive, AMARANTHE est de retour avec un quatrième album, Maximalism, qui, une nouvelle fois, se révèle toujours aussi prévisible et formaté. Certes, chaque titre est doté d'un pouvoir d'attraction très important avec ses mélodies Pop et ses refrains calibrés ("Boomerang", "On The Rocks", "Supersonic"), mais peut-on vraiment encore parler de Metal dans le cas d'AMARANTHE ? Si les Suédois ont toujours proposé ce mélange entre Metal, Pop et électro, il faut bien reconnaitre que le côté Pop/Dance a, au fil des sorties, très largement pris le dessus sur l'aspect purement Metal, style auquel le groupe est pourtant rattaché, désormais relégué au second plan ("Limitless"). Tout est lisse, bien trop lisse, pour convaincre le metalleux amateur de sensations fortes, peu enclin à se dandiner sur le dancefloor d'un quelconque nightclub. Imaginez du Sia ou du Rihanna sur lequel viendrait se poser quelques grosses guitares et un chant screamé ("That Song") et vous aurez une bonne idée de ce que peut proposer AMARANTHE avec ce Maximalism archi commercial, racoleur et mielleux. Un album sans grand intérêt donc, où seuls quelques titres tirent leur épingle du jeu comme les entêtants "Boomerang", "On The Rocks" ou "Supersonic", le bien nommé "Fury" ou la superbe ballade "Endlessly" qui clôture l'album sur une touche plutôt positive, mais cinq titres sur l'ensemble d'un album qui en contient douze, vous avouerez que ça fait bien peu quand même !

Chronique : Nono666

AMARANTHE - Maximalism

 

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WATCHTOWER - Concept Of Math: Book One

Publié le par Nono666

WATCHTOWER - Concept Of Math: Book One
Prosthetic Records
Style : Technical Thrash Metal/Progressive Metal
Origine : États-Unis
Sortie : 2016
Site Web : www.facebook.com/OfficialWatchTower

WATCHTOWER - Concept Of Math: Book One



01. M-Theory Overture / 02. Arguments Against Design / 03. Technology Inaction / 04. The Size Of Matter / 05. Mathematica Calculis

WATCHTOWER a une trajectoire spéciale et hors-norme. Fondé en 1982 à Austin au Texas, il fut le fer de lance d'un genre totalement novateur à l'époque : le Thrash technique et progressif. Auteur de deux albums mythiques durant les 80's : Energetic Disassembly (1985) et Control And Resistance (1989), les Américains font leur retour discographique en 2016, soit 27 années après leur dernier méfait, avec Concept Of Math: Book One, un EP cinq titres, reprenant notamment les quatre singles parus au format digital en 2010 et 2015, ainsi que "Mathematica Calculis", une nouvelle compo inédite, pour, au total, près de trente minutes d'une musique folle et indescriptible. Le line-up actuel s'articule autour de Ron Jarzombek (guitares), Alan Tecchio (chant), Doug Keyser (basse) et Rick Colaluca (batterie).

Tout commence avec "M-Theory Overture", un instrumental assez court, incisif et ultra-technique, dont les guitares pourront faire penser à un duel de jeu vidéo, faisant passer DREAM THEATER pour des gamins en plein balbutiement. Et que dire de cette intro de basse complètement flippante et surréaliste sur "Arguments Against Design", accentuée par une batterie au groove faramineux, on y retrouve des vocaux explosifs et surpuissants. Quant au travail de Ron Jarzombek, il est tout simplement incroyable, les guitares se répondant tour à tour. Le terme grandiose ne semble ici pas usurpé. Dès le début de "Technology Inaction", on est assez proche d'un CYNIC ou THE FACELESS, la basse est omniprésente, vivace, dansante, virevoltante, pour laisser place au chant rageur d'Alan Tecchio, s'époumonant sur un refrain fantastique et dantesque. Au fil des écoutes successives, on ne peut retenir qu'une chose : une technique hallucinante, parfois déconcertante, mais dont la fibre émotionnelle semble aussi toucher son auditoire, comme avec les riffs acérés du monstrueux "The Size Of Matter" ou la simplicité apparente du riffing de "Mathematica Calculis" et sa mélodie joyeuse et sautillante. Écoutez le passage basse/riff hallucinant à 3:40, ça donne envie de pogoter dans tous les sens, et le solo qui suit est d'une finesse rarement égalée. On frise ici la perfection !

Avec ce Concept Of Math: Book One, WATCHTOWER écrase toute forme de concurrence. Ce retour discographique tonitruant est un véritable retour gagnant pour nos Texans, et nous sommes déjà impatients d'en découvrir bien plus à l'écoute d'un album complet qui, espérons le, arrivera dans moins de vingt-sept ans !

Chronique : Papa Bordg

WATCHTOWER - Concept Of Math: Book One

 

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ALTER BRIDGE - The Last Hero

Publié le par Nono666

ALTER BRIDGE - The Last Hero
Napalm Records
Style : Hard Rock
Origine : États-Unis
Sortie : 2016
Site Web : www.alterbridge.com

ALTER BRIDGE - The Last Hero



01. Show Me A Leader / 02. The Writing On The Wall / 03. The Other Side / 04. My Champion / 05. Poison In Your Veins / 06. Cradle To The Grave / 07. Losing Patience / 08. This Side Of Fate / 09. You Will Be Remembered / 10. Crows On A Wire / 11. Twilight / 12. Island Of Fools / 13. The Last Hero / 14. Last Of Our Kind

Cinquième album déjà pour ALTER BRIDGE, le groupe de Myles Kennedy (SLASH) et Mark Tremonti (TREMONTI). La recette reste la même, à savoir un Hard heavy bien épique par moments. The Last Hero est un album plutôt correct dans son ensemble, mais entaché par une longueur dépassant les 70 minutes. Ce qui procure à l'auditeur une certaine difficulté à aller jusqu'au bout, les morceaux évoluant de plus tous en moyenne autour des 5 minutes. Du coup, la voix, pourtant bonne, de Myles Kennedy, mais haut perchée, associée aux riffs épais de Mark Tremonti donnent quelque peu la migraine à la longue ! Et c'est dommage car il y a des bonnes choses sur cet album, comme l'ouvrant et direct "Show Me A Leader" et ses "hohoho" épiques, auquel s'ajoutera le puissant et mélodique "The Writing On The Wall". Et même si "The Other Side", plus lourd et lent, enthousiasme moins, on repart de plus belle avec un "My Champion" plus orienté radio mais d'une assez grande réussite. "Poison In Your Veins" n'apporte, hélas, pas grand chose de plus à l'édifice ALTER BRIDGE, pas grave puisque "Cradle To The Grave" arrive juste pour raviver la flamme, ce dernier étant tout simplement un des meilleurs titres de ce cru 2016. Puissance, émotion, feeling du solo... "Losing Patience" poursuit sur cette bonne lancée grâce à un refrain avec des chœurs bien inspirés. Hélas, l'inutile et barbant "This Side Of Fate" vient gâcher la fête du haut de ses 6 minutes, et ce malgré un beau passage mélodique avec la voix seule de Myles Kennedy, plus un solo riche de Mark Tremonti... dommage ! La semi-ballade "You Will Be Remembered" ne ramène pas un grand intérêt, ce que "Crows On A Wire" peine à faire aussi... on retombe dans le plus moyen et donc plus dispensable. Et ce n'est pas les quatre derniers titres (avec le bonus track) qui y parviendront non plus. L'auditeur sombrant peu à peu dans le plus profond des ennuis... La messe est donc dite ! Et de revenir à cette impression de passer à côté d'un bien meilleur album, avec cette longueur diminuée par le retrait de compositions bien dispensables. Résultat en demi-teinte donc, et notation en conséquence...

Chronique : Renegade88

ALTER BRIDGE - The Last Hero

 

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