Eklablog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

BRANT BJORK - Tao Of The Devil

Publié le par Nono666

BRANT BJORK AND THE LOW DESERT PUNK BAND - Tao Of The Devil
Napalm Records
Style : Stoner Rock
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2016
Site Web : www.brantbjork.net

BRANT BJORK - Tao Of The Devil



01. The Greeheen / 02. Humble Pie / 03. Stackt / 04. Luvin' / 05. Biker No2 / 06. Dave's War / 07. Tao Of The Devil

Inutile de présenter l’homme, ancien membre de KYUSS, Brant BJORK navigue maintenant depuis 1994 en solo ou avec le Low Desert Punk Band, groupe fondé par l’Américain et qui le suit dans son aventure, comme pour ce nouvel album, Tao Of The Devil. On y trouve toujours Bubba DUPREE à la guitare et Dave DINSMORE à la basse, et désormais Ryan GUT à la batterie en lieu et place de Tony TORNAY. Parmi les anciens membres de KYUSS, Brant BJORK est certainement celui qui cultive le plus cet héritage laissé par ce groupe culte, et ce nouvel album ne déroge pas et avec "The Greeheen" difficile de se tromper sur les intentions du groupe qui joue parfaitement avec les ambiances, directes avec ce premier titre, plus bluesy et primaire avec "Humble Pie" ou plus Rock avec "Stackt", on retrouve cette palette de couleur à la production qui nous rappelle beaucoup les standards d’un LED ZEPPELIN. Avec un titre tel que "Luvin’", par contre, on croirait entendre un mix de DANKO JONES, MONSTER MAGNET et LED ZEPPELIN, ce riff de trois notes répétées inlassablement sur les couplets avant un refrain mémorisable. Alors si ce Tao Of The Devil est sans surprise, les amateurs de la carrière du bonhomme seront en terrain connu, il s’avère parfaitement addictif sur les 5 premiers titres et ce "Biker No2" parfaitement Stoner, et pourtant cet album marque une évolution importante. Tout d’abord, ces 7 titres sont le fruit d’une collaboration entre Brant BJORK et Bubba DUPREE qui avaient tous deux en tête la production qu’ils voulaient, le but étant de s’éloigner un peu du son lo-fi. Le résultat est plus direct que les derniers travaux du bonhomme, à tel point que le chant sur "Dave’s War" nous rappelle surtout combien Brant BJORK a pu être une influence pour Ben WARD, le chanteur d’ORANGE GOBLIN, et tant d’autres sur cette scène Stoner. En fin d’album, et notamment avec la chanson titre bien rampante et hallucinatoire, BRANT BJORK AND THE LOW DESERT PUNK BAND boucle la boucle en revenant un peu sur des ambiances plus psychédéliques bien connues des fans, mais là aussi sans jamais être bien lourd, des titres non étirés jusqu’à l’extrême. Alors, lorsque l’on prend la carrière de Brant BJORK dans son ensemble, on voit très bien la trajectoire et le pourquoi de cet album, par contre pour celui qui redécouvrira l’univers de l’Américain après l’avoir laissé en 1994, il va trouver un immobilisme assez décevant, si ce n’est au niveau de la production qui, sur cet album, ne souffre pas d’une envie folle de sonner comme dans les 70’s, un son plus ou moins actuel, en tout cas dans son traitement, et surtout une mise en valeur qui vous donne envie de taper du pied. Et ce Tao Of The Devil qui se révèle au fur et à mesure des écoutes par son efficacité plus que par son originalité, un constat qui ne signifie pas la méforme du groupe, bien au contraire, voilà un album plus que recommandable.

Chronique : Aymerick Painless

BRANT BJORK - Tao Of The Devil

 

Voir les commentaires

RavenEye - Nova

Publié le par Nono666

RavenEye - Nova
Frontiers Music Srl
Style : Alternative Rock/Metal
Origine : Royaume-Uni
Sortie : 2016
Site Web : www.raveneyeofficial.com

RavenEye - Nova



01. Wanna Feel You / 02. Come With Me / 03. Inside / 04. Hero / 05. Supernova / 06. Walls / 07. Oh My Love / 08. Madeline / 09. Hate / 10. Out Of The Rain / 11. Eternity

Auteur de plusieurs albums sous son patronyme, Oli BROWN, dont la première influence ne fut personne d’autre que Jimi Hendrix (ben oui tant qu’à faire, autant choisir le meilleur, non ?), a monté un projet du nom de RavenEye, un trio œuvrant dans un Rock Metal Alternatif où ses talents de guitariste ne transpirent pas par la démonstration technique à outrance. Alors si sous le nom de Oli Brown band, l’homme se laissait aller à des plaisirs individuels en lien avec le Blues, là le Rock se veut direct et accrocheur à l’image des refrains parfaitement soignés ("Wanna Feel You", "Come With Me" ou "Hero") et de riffs également très directs mais qui ne manquent pas de peps pour autant ("Inside", "Madeline") et cela également grâce à une production très dynamique et assez organique qui nous rappelle beaucoup l’œuvre d’AUDIOSLAVE. Et d’ailleurs, est-ce un hasard si sur "Wanna Feel You", et surtout "Come With Me", le mimétisme avec l’ex-SOUNDGARDEN est déconcertant ? En tout cas, Oli Brown sait manier le manche mais également le produire et c’est là que réside la force du groupe qui possède également une qualité d’écriture en matière de single imparable assez époustouflant. On pense à AUDIOSLAVE donc, mais aussi à PEARL JAM ("Come With Me"), QUEENS OF THE STONE AGE ("Inside") ou FOO FIGHTERS ("Supernova"), et là, vous avez compris que le défaut de cet album est l’assimilation des influences qui transparaissent encore beaucoup trop, bien que les morceaux soient d’une efficacité incroyable. Le groupe partant en tournée avec ZODIAC notamment, on imagine très bien le résultat sur scène, et ce n’est pas un hasard si DEEP PURPLE a déjà accueilli les Anglais sur scène. Nova souffre toutefois d’une petite baisse d’intensité avec des "Supernova" et "Walls", plus poussifs, il faut dire que le défilé des refrains imparables laissent ces deux titres, qui en sont dépourvus, sur le côté de la route, mais en fin d’album le niveau remonte, notamment grâce à "Oh My Love", un titre qui voit Oli renouer avec ses amours pour le Blues, ici arrangé à la sauce rampante, un vrai excellent titre. Nova a donc cet aspect caméléon qui pourrait parler aux amateurs d’AUDIOSLAVE, HEADCHARGER ou TRACER, enfin toute cette scène Alternative Rock qui est en pleine ébullition en ce moment. Un futur s’annonce prometteur pour ce groupe qui a là une vraie chance de sortir du lot, la qualité d’écriture, indéniable, sauf s’il tombe comme beaucoup de ses confrères dans le mielleux, tant que le groupe n’essaiera pas de plaire à tout prix aux radios, on pourra miser une petite pièce sur eux.

Chronique : Aymerick Painless

RavenEye - Nova

 

Voir les commentaires

BLACKFOOT - Southern Native

Publié le par Nono666

BLACKFOOT - Southern Native
Loud & Proud Records
Style : Southern Rock
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2016
Site Web : www.blackfootband.com

BLACKFOOT - Southern Native



01. Need My Ride / 02. Southern Native / 03. Everyman / 04. Call Of A Hero / 05. Take Me Home / 06. Whiskey Train (Procol Harum Cover) / 07. Satisfied Man / 08. Ohio (Crosby, Stills, Nash & Young Cover) / 09. Love This Town / 10. Diablo Loves Guitar

Nouvel album pour BLACKFOOT qui n'en a que le nom quand on sait qu'aucun membre original n'y figure. Certes, Rickey Medlocke y participe, mais seulement en tant que producteur-compositeur, et en guest sur le morceau-titre. En cela, on assiste donc comme à un passage de flambeau... d'où cette impression mitigée à l'écoute de ce Southern Native d'une navigation entre deux eaux. Non pas que l'album soit mauvais, les titres tenant pour la plupart assez bien la route, sans être toutefois inoubliables. Le groupe joue plutôt bien et le chanteur Tim Rossi, sans avoir avoir une voix charismatique, ne démérite pas. En faisant donc abstraction de la polémique du nom du groupe, on pourra sûrement plus apprécier ces nouvelles compositions. On débute d'ailleurs par le très classique "Need My Ride" qui envoie du bois (pour allumer le sol des tipis). L'éponyme "Southern Native" se veut plus intéressant, peut-être dans sa structure davantage mélodique, tout en maintenant un rythme assez soutenu. On calme déjà le jeu avec la ballade "Everyman", assez classieuse d'ailleurs et donc plutôt réussie. "Call Of A Hero" s'avère plus anecdotique et on trouve un peu le temps long, heureusement "Take Me Home" déboule sur ses faux airs de morceau calme mais finit en version épique avec un déchaînement de guitares comme on aime. La deuxième partie du disque, peut-être un peu en deçà, reste quand même assez digne, avec notamment les deux reprises que sont "Whiskey Train" (PROCOL HARUM) et "Ohio" (CROSBY STILL NASH & YOUNG) interprétées à la sauce BLACKFOOT, bien entendu. "Satisfied Man" et "Love This Town" sont assez quelconque sans, encore une fois, être à mettre à la poubelle. On termine même en beauté avec l'instrumental assez inattendu "Diablo Loves Guitar" de par sa mélodie hispanisante. En résumé donc, Southern Native fait donc amende honorable au final et a le mérite d'exister afin de faire perdurer la « marque » BLACKFOOT. Laissons le temps de faire ses preuves à cette nouvelle formation si toutefois elle a l'occasion de renouveler l'expérience. Pas indispensable mais pas désagréable non plus. A suivre...

Chronique : Renegade88

BLACKFOOT - Southern Native

 

Voir les commentaires

ETERITUS - Following The Ancient Path

Publié le par Nono666

ETERITUS - Following The Ancient Path
Godz Ov War Productions
Style : Death Metal
Origine : Pologne
Sortie : 2016
Site Web : www.facebook.com/eteritus

ETERITUS - Following The Ancient Path



01. Intro / 02. Biocentric / 03. Hellish Imagery / 04. The Unliving Thing / 05. Eye Of The Storm / 06. Incinerator / 07. Somber Mind / 08. End Of Line / 09. Mortal Prophecy

Formé en 2013 en Pologne, ETERITUS publie rapidement un EP en 2014 avant de s’affairer à l’écriture d’un premier album, Following The Ancient Path, qui sort en 2016 via Godz Ov War Productions. Alors, lorsque l’on dit Death Metal et Pologne dans la même phrase, on se dit que c’est encore un groupe supplémentaire et s’il est vrai que la scène Polonaise regorge de groupes de Death Metal, beaucoup se contentent de proposer des albums pas désagréables mais rarement jouissifs. Avec Following The Ancient Path, on ne va pas crier au génie non plus, on baigne là en plein DISMEMBER like et tout le reste de la scène Death Suédoise comme ENTOMBED, mais le quatuor a quelque chose en plus qui nous accroche l’oreille. Tout d’abord, l’artwork qui nous accroche l’œil avant tout, s’il est d’un commun, avouons qu’il est efficace et que l’on ne peut que très difficilement être trompé par la marchandise, la pochette est l’œuvre de Bartek Kurzok, un Polonais qui sait varier ses dessins qui ornent une bonne partie de la scène Death underground Polonaise, chose rare dans la profession ! Ensuite, côté production, l’œuvre de Michal Barski aux IX Studios, là aussi c’est du classique, pédale de saturation de guitare à fond, voix d’outre-tombe, batterie dynamique et catchy mais jamais en blast beat, ou très rarement ("End Of Line") et leads de guitare incisifs, vous avez là la recette utilisée par ETERITUS, un peu comme un plat traditionnel que belle-maman prépare tous les dimanches midi mais que l’on retrouve avec plaisir à chaque fois (ndlr des fois que ma belle-maman lise ces lignes, c’était le moment lèche !). Reste que musicalement, le groupe sait se faire et nous faire violence avec des pures moments de brutalité à l’image d’un "Eye Of The Storm" ou "Somber Mind" que l’on pourrait presque rapprocher d’un HATE par ses leads de guitare très ambiancés et que la qualité d’écriture est bien au rendez-vous. ETERITUS nous sert là un album inspiré avec des variations de tempi intéressantes ("End Of Line", "Biocentric", "The Unliving Thing"), une voix prenante qui semble comme habitée, Liam Tailor crache littéralement ses paroles macabres mais pas gores. Dans la multitude d’albums de Death Metal en provenance de Pologne, ce Following The Ancient Path est clairement dans le haut du panier. Un Death Metal qui suinte, ne cédant jamais à la facilité, un Death Metal old-school qui vous prend les tripes et qui vous donne juste envie de headbanger.

Chronique : Aymerick Painless

ETERITUS - Following The Ancient Path

 

Voir les commentaires

NEUROSIS - Fires Within Fires

Publié le par Nono666

NEUROSIS - Fires Within Fires
Neurot Recordings
Style : Post-Hardcore
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2016
Site Web : www.neurosis.com

NEUROSIS - Fires Within Fires



01. Bending Light / 02. A Shadow Memory / 03. Fire Is The End Lesson / 04. Broken Ground / 05. Reach

Véritable alien, NEUROSIS est un groupe bien à part au sein de la scène Metal, proposant avec chacune de ses sorties une expérience à part entière, une sorte de voyage sombre et éprouvant qui se vit pleinement. Fort d’œuvres aussi énigmatiques qu'Enemy Of The Sun (1993), Through Silver In Blood (1996) ou l'irréel A Sun That Never Sets (2001) dont on ne s'est jamais vraiment remis, les Californiens ont ensuite continué le travail de sape avec d'autres travaux tout aussi formidablement dangereux, surtout pour les esprits faibles et avides d'efforts musicaux, car c'est bien de cela dont il s'agit, la créature NEUROSIS pond ses décibels dans votre cortex cérébral pour s'imprégner au plus profond de votre être et ne plus vous quitter, vous rendant ainsi esclave de la bête. Les deux derniers OVNI, Given To The Rising (2007) et Honor Found In Decay (2012) n'arrangeant rien tant ils se révèlent, eux aussi, indispensables au paysage musical dans son ensemble. Quatre longues années plus tard, nous retrouvons nos génies dépressifs avec leur nouvelle réalisation, Fires Within Fires. Au programme, seulement cinq morceaux pour un peu plus de quarante minutes d'un Post-Hardcore toujours aussi sulfureux. Quand démarre "Bending Light", l’enivrement est déjà là, telle une berceuse lugubre aux sons frissonnants, les guitares y sont aériennes et planantes, contrebalancées par les hurlements d'outre tombe de Scott Kelly et Steve Von Till. Avec "A Shadow Memory", l'amnésique retrouve la mémoire, le paralytique retrouve l'usage de ses membres, tant les miracles semblent possible à l'écoute de cette machine psychologique neurosienne. Mais le summum est atteint avec "Broken Ground" et ses effets de guitare doux et lancinants, avec cette voix, incroyable de vécu, fumante et prégnante, exceptionnel titre pour un Fires Within Fires gouteux et succulent à souhait, montrant une nouvelle fois l'icône NEUROSIS dans toute sa splendeur et sa démesure qui, année après année, irradie son monde à coup de bizarreries magnifiques et pleines de mystères. Un monument, tout simplement !

Chronique : Papa Bordg

NEUROSIS - Fires Within Fires

 

Voir les commentaires

EVIL INVADERS - In For The Kill

Publié le par Nono666

EVIL INVADERS - In For The Kill
Napalm Records
Style : Speed/Thrash Metal
Origine : Belgique
Sortie : 2016
Site Web : www.evilinvaders.be

EVIL INVADERS - In For The Kill



01. As Life Slowly Fades / 02. Raising Hell / 03. Pulses Of Pleasure (Live) / 04. Victim Of Sacrifice (Live)

Remarqués avec Pulses Of Pleasure, un premier album des plus convaincant sorti en 2015, les Belges d'EVIL INVADERS semblent bien décidés à battre le fer tant qu'il est chaud, nous revenant en cet automne 2016 avec un EP 4 titres qui déboule comme pour mieux enfoncer le clou. S'inscrivant dans la droite lignée de son prédécesseur, ce In For The Kill propose deux nouvelles compos particulièrement efficaces, nous ramenant immédiatement à la grande époque du Speed Metal, en plein cœur des 80's, pouvant évoquer des groupes comme AGENT STEEL, ABATTOIR, EXCITER ou LIVING DEATH. Riffing agressif et rapide, rythmique efficace et chant haut perché, "As Life Slowly Fades" et "Raising Hell" sont deux pures tueries à la fougue et à l'énergie communicative jamais remise en cause, et ce n'est pas les deux titres live qui viennent compléter ce EP qui nous ferons dire le contraire... "Pulses Of Pleasure" et "Victim Of Sacrifice" se parant ici d'un côté plus « brut » que sur les versions studio, faisant de ce In For The Kill une véritable déferlante Speed Metal des plus jouissive... Nostalgiques, amateurs de old school et des combos précités, voici, avec EVIL INVADERS, un nouveau groupe sur lequel jeter votre dévolu, vous ne serez pas déçus !

Chronique : Nono666

EVIL INVADERS - In For The Kill

 

Voir les commentaires

ADX - Non Serviam

Publié le par Nono666

ADX - Non Serviam
Ultim Records / Season Of Mist
Style : Heavy Speed Metal
Origine : France
Sortie : 2016
Site Web : www.a-d-x.ch

ADX - Non Serviam



01. L'Aube Noire / 02. La Mort en Face / 03. La Complainte du Demeter / 04. B-17 Phantom / 05. Non Serviam / 06. Les Oubliés / 07. L'Irlandaise / 08. L’Énigme Sacrée / 09. Cosaques / 10. La Furie / 11. Théâtre de Sang

Après un précédent album qui avait complètement convaincu par son retour aux sources, que nous réserve la cuvée 2016. La pochette met l’eau à la bouche. Si le contenant est à la hauteur, ça va broyer des cervicales à n’en pas douter. Après "L’Aube Noire", l’intro qui plante le décor, déboule "La Mort En Face". Un gros Speed Metal sans concessions qui est à fond dans l’esprit ADX. Ça ramone sévère mais sans être bourrin, le refrain mélodique est là pour le prouver, tout comme le break et les parties solo. Une entame de bonne facture. Le nouveau venu, Nicklaus Bergen, à la guitare, semble avoir boosté le groupe et poussé chacun à donner le meilleur de lui-même. Alors que Ultimatum avait été un retour aux sources, ce Non Serviam se veut plus moderne, aussi bien au niveau du son que des compositions. Attention, ADX ne part pas dans des expérimentations folles et ne vous attendez pas à autre chose qu’à du ADX (mais quand vous achetez un nouvel album d’AC/DC vous ne vous attendez pas à du jazz ou autre chose qu’à ce que savent faire les Australiens). Et bien maintenant, il en va de même avec ADX. ADX fait du ADX ! Et c’est déjà bien car cela veut dire que le groupe a sa marque de fabrique, son style. Ce qui n’est pas donné à tout le monde. Là où ADX a su évoluer, c’est au niveau des refrains et des mélodies vocales. Même si certaines parties chantées par Phil sur les couplets sont classiques, il parvient à sublimer quelques titres par de belles mélodies vocales sur les refrains comme sur "B-17 Phantom" ou encore "Les Oubliés". Mais, et c’est là tout le paradoxe, c’est aussi au niveau vocal que le bât blesse. Certaines mélodies de couplet ne sont pas inspirées et à la hauteur de la musique proposée. Pour moi, cet album à deux facettes : la première partie, illuminée par des compositions qui retiennent particulièrement l’attention. Et puis la seconde partie de l’album qui me semble un peu moins réussie, avec des titres plus basiques comme "La Furie", "Cosaques", voire même "L’Irlandaise", mais tout ça, bien sûr, n’est qu’une question de gout et de point de vue. D’autant que sur le dernier titre cité, les guitares nous font un beau numéro de duettistes sur toute la partie finale. D’ailleurs sur l’ensemble de cet opus, les guitares font un boulot remarquable de virtuosité et la section rythmique n’est pas en reste, apportant assise et solidité à l’édifice. Au final, ce dixième album studio d’ADX permet au groupe d’enfoncer le clou et continuer à graver son empreinte dans le paysage métallique français même si Non Serviam n’est peut-être pas la meilleure réalisation que le groupe nous ait offerte.

Chronique : Horace Pinker

ADX - Non Serviam

 

Voir les commentaires

PENSÉES NOCTURNES - A Boire et A Manger

Publié le par Nono666

PENSÉES NOCTURNES - A Boire et A Manger
Autoproduction
Style : Avantgarde Black Metal
Origine : France
Sortie : 2016
Site Web : www.facebook.com/Pensées-Nocturnes

PENSEES NOCTURNES - A Boire et A Manger



01. Black Orleans Bump / 02. Le Rat des Goûts / 03. La Marche de Travers / 04. Interlude Satierienne / 05. Les Yeux Boiteux / 06. L'Aphone et la Flore / 07. La Java Niaise / 08. L'Hélicon / 09. Morceau en Moins

La onzième heure d'une journée presque banale s'enfonce dans l'agonie, contemporaine à la noyade des dernières notes de A Boire et A Manger. S'ajoute à ce tableau fort intéressant un léger bruit étouffé et creux, peut être légèrement cabalistique ? Celui du livre que l'on referme d'un coup sec, sans s'en rendre même compte (peut être y a-t-il moins futile et fugace, lorsque que l'on sort des méandres inquiétants de l'art). Midi approche, notre toit d'Eden s'annonce d'un bleu éclatant, j'achève deux œuvres. D'une part, donc, celle de PENSÉES NOCTURNES (qui, une fois n'est pas coutume, seront matinales) ; de l'autre, celle d'Hugo, « Les Derniers Jours d'un Condamné ». Faites résonner les trompettes, clamez les plus bas champs lexicaux, hurlez les plus hauts chants toxicos, l'art en est.

D'un côté donc, les songes quotidiens d'une cervelle vouée (condamnée) à la solitude, dans toute leur haineuse décadence et dans toute leur ampleur tragique, tableau acerbe de l'intemporalité à sa triste quintessence ; De l'autre, le pinacle de l'accord mineur et de la dramatique discordance, la traduction sonore et brute de l'anamnèse de l'abstrait, baigné à la noyade dans le vin et dans la rouille ; aux piteuses trompettes et aux rythmes chaloupés, déambulant de leur ivresse dans les rues crépusculaires des frêles guitares cloisonnées, s'y joignent les papillons noirs d'un chant, jusqu'au néologisme, parisiennement dépravé. Aspergé de ma ponctuation douteuse, et de quelques turlupinades verbales.

De toute part, dans cette diptyque élégie, se trouve le grotesque de l'humain, autant que ses abysses chtoniennes, des profondeurs bipolaires d'étudiées lignes de basse du second, jusqu'aux poignantes figures de style du prédécesseur ; du lyrisme vocal du suiveur, à celui littéraire du premier ; de l'orchestre piteux du récent, à l'élégant alphabet de l'ancien ; des dissonances valétudinaires de l'onde, à la vérité malsaine du papier. Alors, d'une double tierce déplacée sur un contretemps, descend-on sur les notes acides d'un piano en crescendo, sur la pureté spéculative du silence, ou sur la dégénérescence de quelque mélodie de guitare lead, et aux infernaux égouts du quotidien, sur un fond sonore de fanfare morbide et déchaînée. Applaudissez : au rythme désarticulé du songe retentissent religieusement les toms acharnés (qui, à de rares et funestes occasions, s'offrent au plaisir destructeur que sont les tornades de blastbeats) ; les vents l'évoquent, l'overdrive le raconte, l'accordéon s'en moque. Et les instruments fanfaronnent en ronde autour d'un si alléchant cadavre, unissant vocalement leurs diaboliques et frêles fréquences à la gloire de l'indicible, de l'horrible, de l'immondice vermine et de l'âme tourmentée. Tournent, tournent, tournent, se retournent et se détournent, entournent et contournent, tournent...

Chronique : Durchfall

PENSEES NOCTURNES - A Boire et A Manger

 

Voir les commentaires

MESHUGGAH - The Violent Sleep Of Reason

Publié le par Nono666

MESHUGGAH - The Violent Sleep Of Reason
Nuclear Blast
Style : Extrême Tech Metal
Origine : Suède
Sortie : 2016
Site Web : www.meshuggah.net

MESHUGGAH - The Violent Sleep Of Reason



01. Clockworks / 02. Born In Dissonance / 03. Monstrocity / 04. By The Ton / 05. Violent Sleep Of Reason / 06. Ivory Tower / 07. Stifled / 08. Nostrum / 09. Our Rage Won't Die / 10. Into Decay

MESHUGGAH est un de ces groupes dont l'originalité et la rareté sont difficiles à classer. Certes, en toile de fond, le Death Metal parle, mais d'une façon unique, sombre et plutôt progressive, voire parfois jazzy. Le contraste saisissant entre la bestialité, les riffs lourds et plombés et cette finesse solistique est unique, formidable, pour ne pas dire sensationnelle, formant un tableau des plus novateur dont la musique, à l'image d'un TOOL dans un autre registre, dépasse allègrement les frontières du classicisme. De plus, les Suédois ne proposent jamais le même album, tous ayant une âme, un esprit et une profondeur totalement différente, abordant diverses facettes musicales ou textuelles tout en gardant toujours une même empreinte génétique. A titre d'exemple, Obzen était plus direct et groovy que son prédécesseur, le progressif Catch 33, alors que le plus récent Koloss se voulait plus lent, lourd et surpuissant, faisant la syntèse de tous les points forts de la bête : technique, groove, force et finesse ! Le temps passant comme une étoile filante, voici aujourd'hui la nouvelle offrande du roi MESHUGGAH : The Violent Sleep Of Reason. Huitième opus à l'artwork toujours aussi réussi et peu conventionnel. Autant le dire de suite, ce nouvel album est une pure décharge d'adrénaline et de folie. Les musiciens sont toujours d'un niveau hallucinant pour faire évoluer leur Death sur une danse macabre martelée par ce batteur incroyable qu'est Tomas Haake ("Stifled", "Nostrum"), incorporant le souffle de vie du groupe. Comment ne pas en être convaincu dès le sculptural et fantastique "Clockworks", l'homme y figurant en bonne place, telle une pieuvre tentaculaire affamée dévorant tous les espaces sonores sur sa lancée. De plus, les dissonances des riffs au tout début y sont succulents. Le ton est donné, MESHUGGAH est de retour et de façon flamboyante. Impressionnant est le seul maitre mot ! Les titres s'enchaînent telle une machine de guerre futuriste dévastant tout sur son passage, avec des refrains haineux et scotchant comme celui du mémorable "Born In Dissonance" au passage planant, laissant entrevoir une lueur d'espoir pour la proie traquée par la bête meshugguesque. La fin se veut plus progressive et lancinante. Quel spectacle nous impose le groupe ! Une accélération soliste comme sur "Monstrocity" laisse bouche bée celui qui la subit, laissant s'engouffrer la folie pure du combo au plus profond de son être. En outre, MESHUGGAH se fait plus lourd et lent sur les riffs alambiqués et stratosphériques de "By The Ton", complétement déjantés, laissant le groove opérer avec panache. Du très grand art. L'éponyme "Violent Sleep Of Reason" tire à vue, avec toujours son riff d'entrée dingo et ovniesque. MESHUGGAH n'est pas en sommeil, ni dans sa violence, ni dans sa raison d'exister, l'OVNI est plus que vivace et délivre une performance de premier choix, comme l'était celle de ses deux ainés. Et la tour d'ivoire du gang n'est pas prête de céder, "Ivory Tower" est robuste, déterminé, et son solo est bluffant, fin et racé, percutant toutes conventions. Tout comme celui de "Stifled" où la magie opère également, morceau se terminant de façon désarçonnante et presque poétique pour s'ouvrir sur la batterie fulgurante du terrible "Nostrum". MESHUGGAH ne recule devant rien et créé, toujours plus longue et plus solide, son immense toile, prenant dans ses filets de plus en plus de novices. Soyez sur vos gardes, la danse macabre de MESHUGGAH revient pour tous nous terrasser.

Chronique : Papa Bordg

MESHUGGAH - The Violent Sleep Of Reason

 

Voir les commentaires

INSOMNIUM - Winter's Gate

Publié le par Nono666

INSOMNIUM - Winter's Gate
Century Media Records
Style : Melodic Death Metal
Origine : Finlande
Sortie : 2016
Site Web : www.insomnium.net

INSOMNIUM - Winter's Gate



01. Winter's Gate, Part. 1 / 02. Winter's Gate, Part. 2 / 03. Winter's Gate, Part. 3 / 04. Winter's Gate, Part. 4 / 05. Winter's Gate, Part. 5 / 06. Winter's Gate, Part. 6 / 07. Winter's Gate, Part. 7

Groupe Finlandais officiant depuis 1997, INSOMNIUM nous offre avec Winter's Gate, un septième album tout en finesse et profondeur. Un album très sombre et froid où la mélancolie se mêle à l’angoisse d’une nuit d’hiver... Le piano est présent, les rythmiques sont lentes, tristes... On commence par une intro qui nous plonge en pleine Aurore Boréale et qui enchaine avec un premier morceau plutôt symphonique, un peu Rock FM parfois. Le Metal n’est pourtant pas loin : guitares saturées et voix « growlées » ! C’est grandiose, majestueux, les voix sont graves et les mélodies vraiment superbes, prenantes. Le tempo est rapide (avec une ambiance générale lente malgré tout), les guitares quelque peu thrashy et le clavier très (trop ?) en avant. Winter's Gate est un concept album qui se veut être un tout : une seule création, un seul titre, une véritable continuité de près de 40 minutes. Avec la « Part. 2 », les chœurs sont très prédominants, la double pédale va très vite et les voix sont même quelques fois suaves. Les mélodies sont très travaillées et vous emportent. « Part. 3 » sonne un peu Rock atmo. Des guitares saturées viennent nous réveiller en deuxième partie de morceau. « Part. 5 » démarre avec un piano très mélancolique, un orage et un Metal lent, triste et noir. Les ambiances sont froides, les riffs superbes et mélodieux. C’est très ambiant, plus qu’agressif. La cover n’a rien de très original : la nuit, la montagne, les étoiles. Mais ça reste efficace et tout simplement beau ! A l’image de la musique : délicat, subtile et triste, comme une nuit polaire. Globalement, cet album est plutôt réussi, bien qu’un peu trop sympho/ambiant à mon goût. On ne peut pas dire que « ça envoie du lourd ». Cet album est tout en finesse, sans agressivité. Des soli d’un autre temps, un peu désuets, mais qui restent efficaces. Beaucoup de clavier, de chœurs... c’est même un peu « gnangnan » parfois. Un peu trop... arrivée à la « Part. 6 », j’avais mal à la tête. Trop de clavier, c’est trop ! Alors amateurs de Metal mélodieux et facile, amateurs d’ambiance et de mélancolie froide, vous allez adorer. Mais pour ceux qui, comme moi, aiment la guerre et la rapidité, écoutez quand même, ça vaut le détour même si ça ne sera pas votre album de l’année.

Chronique : Fanny

INSOMNIUM - Winter's Gate

 

Voir les commentaires