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IN FLAMES - Battles

Publié le par Nono666

IN FLAMES - Battles
Nuclear Blast
Style : Mélodeath
Origine : Suède
Sortie : 2016
Site Web : www.inflames.com

IN FLAMES - Battles



01. Drained / 02. The End / 03. Like Sand / 04. The Truth / 05. In My Room / 06. Before I Fall / 07. Through My Eyes / 08. Battles / 09. Here Until Forever / 10. Underneath My Skin / 11. Wallflower / 12. Save Me

IN FLAMES s'est très souvent montré intéressant, voire même parfois grandiose (Come Clarity), et malgré les années écoulées, le succès rencontré et les différentes tournures sonores empruntées depuis ses débuts, ce précurseur du Mélodeath a toujours su faire évoluer sa musique, allant jusqu'à ce style aux élans plus commerciaux qu'on lui connait aujourd'hui. Là où DARK TRANQUILLITY reste fidèle à son Death mélodique puissant et étincelant, IN FLAMES, s'il ne le trahit pas, l'adoucit davantage pour servir la variété qualitative de son œuvre. Certes les fans de la première heure n'y trouvent plus vraiment leur compte, mais d'autres sont conquis par tant de saveurs aux gouts si différents.

En 2014, Siren Charms m'avait plutôt emballé et avait perdurer un bon moment dans mes enceintes. Et ce douzième opus semble bien parti pour suivre le même chemin. En effet, ce Battles semble parfaitement réussi, avec des titres frais et variés restant assez longtemps en mémoire ("Through My Eyes", "Here Until Forever"). Le magnifique "The End", avec ce chant tantôt hargneux et criard, tantôt hyper mélodique et touchant d'Anders Fridén, est un pur régal. Sa chorale d'enfants portant de biens belles émotions. On peut aussi y trouver un chant féminin discret mais tout à fait somptueux. Battles transpire de sentiments, la musique étant au service du chant et des lyrics, et non l'inverse. Comment ne pas succomber sur l'intro de "Like Sand" où le chant clair y fait à nouveau tant d'étincelles. Les chœurs (souvent utilisés avec des enfants) de "The Truth" ne feront pas baisser cette chaleur ambiante où les poils se hérissent. C'est précis, concis, beau et fatal. Les leads étant toujours là pour amplifier le phénomène, donnant profondeur et incisions permanentes ("Before I Fall", le solo hallucinant de "Through My Eyes", les harmoniques de "Battles") en dispatchant sons variés et technique renversante ("In My Room"). Mais la clef de cette franche réussite semble bien être la prestation d'Anders Fridén, atteignant même des sommets vocaux sur le sublime "Here Until Forever". Et quand la machine se débride quelque peu avec l'éponyme "Battles" ou avec le riff percutant de "Underneath My Skin", les impressions restent identiques. Une franche et belle réussite.

Évidemment, on ne peut nier qu'IN FLAMES a changé, a évolué, mais surtout a muri, se faisant désormais bien plus commercial qu'auparavant, mais ce Battles donnera toujours autant de satisfactions et de plaisir à la horde de fans qui suivent nos Suédois et qui ne manqueront pas de se déchaîner frénétiquement aux appels de cette bataille dont l'issue parait plus que favorable.

Chronique : Papa Bordg

IN FLAMES - Battles

 

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DARK TRANQUILLITY - Atoma

Publié le par Nono666

DARK TRANQUILLITY - Atoma
Century Media Records
Style : Melodic Death Metal
Origine : Suède
Sortie : 2016
Site Web : www.darktranquillity.com

DARK TRANQUILLITY - Atoma



01. Encircled / 02. Atoma / 03. Forward Momentum / 04. Neutrality / 05. Force Of Hand / 06. Faithless By Default / 07. The Pitiless / 08. Our Proof Of Life / 09. Clearing Skies / 10. When The World Screams / 11. Merciless Fate / 12. Caves And Embers / 13. The Absolute (Bonus track) / 14. Time Out Of Place (Bonus track)

Groupe emblématique et précurseur de la scène Death mélodique made in Göteborg, aux côtés de ses deux frères de sang que sont AT THE GATES et IN FLAMES, DARK TRANQUILLITY ne s'est jamais fourvoyé, adoptant une ligne de conduite exemplaire pour délivrer une musique sincère, passionnante et sans détours. Malgré le départ début 2016 du guitariste et principal compositeur Martin Henriksson, DARK TRANQUILLITY, mené par son charismatique chanteur Mikael Stanne, n'abdique pas et nous revient empli d'ambitions nouvelles avec ce Atoma, onzième album studio.

Ici, peu de surprises, nos chers scandinaves arborent fièrement l'étendard sonore auquel ils nous ont habitué. Mélangeant subtilement des couleurs différentes représentant habilement la lumière et la gaieté, mais aussi la noirceur et la décadence du monde actuel dépeint dans de sombres lyrics pleines de convictions, de force et de colère. Cependant l'amalgame des sons ténébreux et plus enjoués semblent ici bien plus prononcé qu'à l'accoutumée, permettant à ce Atoma d'atteindre une réelle profondeur. DARK TRANQUILLITY semble s'envoler comme rarement, nous emportant dans des flots d'émotions auxquels il est très difficile de résister. Les claviers et le chant clair y sont pour beaucoup, portant les ambiances à leur paroxysme. Ce qui semble être le cas sur le magnifique "Merciless Fate" au chant clair saisissant, doux et chaud, et si profond. On retrouve dans l'éponyme "Atoma" cette touchante sincérité, DARK TRANQUILLITY sachant aussi ralentir le rythme pour faire vivre et respirer son art, et ce tout au long de cette nouvelle œuvre ("Clearing skies"). Je vous parlais de noirceur et de luminosité, "Forward Momentum" illustre parfaitement mes propos, avec ses lignes de claviers lugubres prenant le contrôle dès le début du titre, sans le lâcher par la suite. On retrouve un Mikael Stanne impérial. Mais le groupe ne néglige pas pour autant sa force de frappe, faite de puissance et de rapidité comme sur la passionnante intronisation d'Atoma, "Encircled", totalement subjuguante, fine et racée. Ou encore sur le débridé "The Pitiless". De plus, Atoma délivre aussi des mélodies et des refrains très souvent accrocheurs ("Force Of Hand") qui nous habitent et nous submergent totalement. Le petit côté « popisant » de "Our Proof Of Life" est, lui aussi, très agréable pour nos chastes oreilles, les parties de guitares y sont splendides, notamment cette petite accélération salvatrice sur la fin, qui fait repartir dans les tours le morceau pour notre plus grand plaisir. Celui-ci encore amplifié par deux bonus exceptionnels et bien différents. Lents et entièrement chantés en voix claire, "The Absolute" et "Time Out Of Place" sont eux aussi indispensables, montrant une toute autre facette de DARK TRANQUILLITY.

Bijou à l'alchimie quasi parfaite, Atoma ne fait que s'amplifier dans notre univers à chaque nouvelle écoute, aiguisant nos sens et notre curiosité pour finir par ne plus quitter notre esprit, ce qui semble bien être sa force première. Du grand art !

Chronique : Papa Bordg

DARK TRANQUILLITY - Atoma

 

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DEREALIZED - Isolation Poetry

Publié le par Nono666

DEREALIZED - Isolation Poetry
Finisterian Dead End
Style : Black/Death Metal
Origine : France
Sortie : 2016
Site Web : www.facebook.com/derealizedband

DEREALIZED - Isolation Poetry



01. Devil's Got Green Eyes / 02. The Opium Den / 03. Torment's Work / 04. ...And Tie My Arms With Ivy / 05. Derealized / 06. Hollow / 07. A Late Letter / 08. Isolation Poetry

Le diable a les yeux verts ; c'est ce que vous apprendront structures alambiquées et ésotériques du Death à froideur Blackisante de DEREALIZED. Loin de folâtrer niaisement (ce qui, au delà d'une vision purement outrecuidante, peut également être fort appréciable), ou de toute autre voie de facilité, le premier album du combo Français propose un riffing riche et travaillé dont je me dois, en tant que digne panégyriste de la scène de par chez nous, de faire les multiples louanges.

Fort de son habilité à l'art de l'interlude inquiétante, réelle signature des atmosphères sombres du groupe (qui, si elles peineront à mon sens à créer un réel univers à l'album, assurent une remarquable constance) et de la profondeur de sa musique, le combo prouvera également son ubiquité par sa maîtrise du riff à l'état brut, celui que sublime la saturation (et je ne puis ne pas en profiter pour toucher un mot sur la perfection de la production, permettant d'apprécier à sa juste valeur la puissance démesurée de chaque instrument, bien que l'on puisse légèrement reprocher la discrétion de certains détails, qui satisferont toutefois les oreilles les plus attentives), râpeux et hostile, autant dans le titanesque travail d'une monolithique dissonance, que dans les subtilités techniques que le groupe sait, par des signatures rythmiques aiguisées, ou par une harmonisation possédée, repousser dans ses retranchements, sur un fond de « Toukatouka » assez bien amené, qui se permettra à de nombreuses reprises des plans intéressants, sans toutefois renier une seconde l'efficacité globale de la musique du combo, qui touchera sa quintessence sur l'intense « A Late Letter », définitivement le meilleur morceau de l'album à mon sens, et l'un des seuls réellement marquant, même si suivi d'un éponyme presque aussi excellent, sur toute son imposante longueur. La richesse est également au rendez-vous, puisque tous les instruments proposent des lignes intéressantes (malgré une basse relativement en retrait, ce qui est regrettable), que ça soit dans les parties « blastées » qui sont tout de même relativement intelligente, les plus mélodiques, toujours inspirées, ou encore les quelques parties plus groovy, qui, sans saturer la production, renforcent agréablement la puissance globale.

Si globalement, DEREALIZED ne révolutionne pas grand chose, force est de constater que la qualité de composition de ce premier opus vaut largement le détour, en proposant une force mature et un dosage impeccable, malgré un manque de passages sortant du lot ; à écouter (et à voir en concert).

Chronique : Durchfall

DEREALIZED - Isolation Poetry

 

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THEOCRACY - Ghost Ship

Publié le par Nono666

THEOCRACY - Ghost Ship
Ulterium Records
Style : Progressive Power Metal
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2016
Site Web : www.theocracymusic.com

THEOCRACY - Ghost Ship



01. Paper Tiger / 02. Ghost Ship / 03. The Wonder Of It All / 04. Wishing Well / 05. Around The World And Back / 06. Stir The Embers / 07. A Call To Arms / 08. Currency In A Bankrupt World / 09. Castaway / 10. Easter

Avec près d'une quinzaine d'années au compteur et seulement quatre albums à son actif, on ne peut pas dire que THEOCRACY soit des plus productif. En effet, cinq années séparent ce Ghost Ship de As The World Bleeds, lui-même séparé de quatre ans de son prédécesseur, Mirror Of Souls, mais quoi qu'il en soit, les Américains ont toujours su nous offrir des albums de qualité, difficilement attaquables. Et ce Ghost Ship ne déroge pas à la règle, mettant en exergue ce Power Progressif de haute volée, racé et inspiré, qui a fait la réputation du groupe. THEOCRACY confirme et développe ici l'énorme potentiel entrevu sur ses précédentes réalisations. Dés "Paper Tiger", on se retrouve immergé dans l'univers fascinant mis en place par Matt Smith et sa bande, et il en sera de même tout au long de l'album, pas de titres faibles, aucun temps mort, Ghost Ship regorge de morceaux magnifiques et marquants (le rapide "Paper Tiger", l'hymnique "Ghost Ship", les plus nuancés "Wishing Well" et "Around The World And Back") bien souvent dotés de refrains imparables ("Wishing Well", "Ghost Ship"), mais nos Américains n'hésitent jamais à faire parler la poudre, proposant bon nombre de titres très puissants ("Casteway", "The Wonder Of It All" à la rythmique thrashy, "Stir The Embers") tout en restant relativement technique et mélodique. Certes l'originalité n'est pas forcément ce qui ressort en premier de ce Ghost Ship, album privilégiant avant tout une belle efficacité ("Castaway") et une réelle qualité d'écriture (le progressif "Easter"), alternant titres rapides, mid tempi et morceaux plus progressifs et épiques, mettant en avant une certaine diversité qui fait toute la richesse de l'univers de THEOCRACY, groupe malheureusement grandement sous estimé. Souhaitons que ce nouvel opus des plus convaincant leur permette enfin de s'imposer auprès d'un plus large public, ce qui ne serait que justice au vu de la qualité constante de ses productions, toujours remarquables...

Chronique : Nono666

THEOCRACY - Ghost Ship

 

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AVENGED SEVENFOLD - The Stage

Publié le par Nono666

AVENGED SEVENFOLD - The Stage
Capitol Records
Style : Metal
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2016
Site Web : www.avengedsevenfold.com

AVENGED SEVENFOLD - The Stage



01. The Stage / 02. Paradigm / 03. Sunny Disposition / 04. God Damn / 05. Creating God / 06. Angels / 07. Simulation / 08. Higher / 09. Roman Sky / 10. Fermi Paradox / 11. Exist

Le 13 Octobre dernier, AVENGED SEVENFOLD nous faisait la surprise de sortir, sans aucune annonce promo préalable quant à l'arrivée prochaine d'un éventuel nouvel album, le single "The Stage". Le titre est magnifique, accompagné d'un clip original et très révélateur du monde dans lequel nous vivons et de ceux qui nous manipulent, les chefs d'états, eux-même, manipulés telles des marionnettes ! Puis une annonce filtre pour un septième album qui sortirait le 9 décembre. En fait, il n'en fut rien, The Stage est finalement sorti le 28 Octobre. Pour l'occasion, AVENGED SEVENFOLD donne un concert spécial, durant la nuit sur le toit du Capitol Records Tower à Hollywood. Performance retransmise en direct sur internet via le compte Facebook du groupe.

Ce septième effort d'AVENGED SEVENFOLD est un concept album portant sur l'intelligence artificielle, son développement accéléré, et ses conséquences, bonnes ou mauvaises, pour l'humanité, aujourd'hui et à l'avenir. Écrits et récits inspirés par Carl Sagan et Elon Musk. Cette nouvelle œuvre a été co-produite par le combo et Joe Barresi (QUEENS OF THE STONE AGE, TOOL). Mais était-il judicieux de faire tant de mystères et d'efforts pour ce The Stage ? La réponse est mille fois oui. Dès que résonnent les premières notes du morceau éponyme, d'une durée de presque 9 minutes, la messe est dite et l'on sent ce petit quelque chose symbolisant l'excellence. Et les autres titres confirmeront aisément mes dires. Mais arrêtons nous quelque peu sur ce premier titre pharamineux. Les claviers teintés 70's ouvrent le théâtre "The Stage", on y sent toute la noirceur du monde et sa pleine décadence. Le nouveau batteur, Brooks Wackerman, n'hésite pas à mettre le feu à la scène avec une technique renversante et des coups de triques infernaux. La dynamite est balancée, le monde s'écroule... Un refrain où baigne une grande émotion, distillée par la voix éraillée de M. Shadows, avec cette claque dù à ce pont atmosphérique propulsé par une lead ébouriffante et gigantesque. L'acoustique met fin avec grande beauté et douceur à ce formidable premier titre. Comme si le désarroi et le désespoir n'était qu'une fatalité pour la race humaine ! Mais arrêter The Stage à ce morceau-titre, aussi extraordinaire soit-il, serait une grave erreur tant il recèle de perles. Et "Sunny Disposition" en est une, sacrée baffe sonore, ses trompettes à l'ambiance taciturne, sa basse omniprésente, puissante déflagration avec un refrain génial. Évidemment, vous l'aurez compris, la religion est très présente dans la thématique de The Stage, comme sur "God Damn" et son riff nerveux accouplé d'acoustique. Court mais puissant et intense. La création divine est encore au rendez-vous avec le groovy et entraînant "Creating God". Sons enivrants pour un titre pêchu et excitant. Une fois de plus, Synyster Gates nous emporte dans un tourbillon, un déluge de notes fantastique. Ce type, au jeu très éclectique, est décidément un très grand guitariste. AVENGED SEVENFOLD se montre beaucoup plus calme et posé, jouant d'avantage sur la fibre sensible, avec les très beaux "Angels", "Roman Sky" (avec orchestre symphonique) et "Simulation" (qui subit malgré tout certaines accélérations effrénées). Satan n'est pas très loin sur "Simulation", se manifestant au travers de son rire sarcastique. Je vous parlais plus haut de cette nouvelle recrue au très fort potentiel : Brooks Wackerman, véritable phénomène, il fait partie de ces batteurs hors normes de la planète Metal, écoutez donc "Higher" pour vous en convaincre. Les chœurs féminins sur ce même "Higher" y sont du plus bel effet. The Stage s'achève avec "Exist", pavé de presque 16 minutes aux rebondissements multiples, qui a pour invité l'astrophysicien Neil deGrasse Tyson, narrant un texte sur le big bang qu'il a spécialement écrit pour la circonstance. AVENGED SEVENFOLD nous offre là une œuvre belle et réussie, à la thématique et aux écrits passionnants. Un album à se procurer absolument !

Chronique : Papa Bordg

AVENGED SEVENFOLD - The Stage

 

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LORDI - Monstereophonic - Theaterror vs. Demonarchy

Publié le par Nono666

LORDI - Monstereophonic - Theaterror vs. Demonarchy
AFM Records
Style : Hard Rock
Origine : Finlande
Sortie : 2016
Site Web : www.lordi.fi

LORDI - Monstereophonic - Theaterror vs. Demonarchy



01. SCG8 : One Message Waiting / 02. Let's Go Slaughter He-Man (I Wanna Be The Beast-Man In The Masters Of The Universe) / 03. Hug You Hardcore / 04. Down With The Devil / 05. Mary Is Dead / 06. Sick Flick / 07. None For One / 08. SCG VIII : Opening Scene / 09. Demonarchy / 10. The Unholy Gathering / 11. Heaven Sent Hell On Earth / 12. And The Zombie Says / 13. Break Of Dawn / 14. The Night The Monsters Died

Deux ans après Scare Force One, nos monstres finlandais reviennent sur le devant de la scène avec la sortie de Monstereophonic - Theaterror vs. Demonarchy. La machine est bien huilée désormais, nous sommes en terrain connu, avec peut-être une deuxième partie plus complexe qu'à l'accoutumée. Les premiers titres défilent entre un Heavy classique et des refrains fédérateurs, ajoutés de quelques touches de claviers plutôt bien senties dans l'ensemble. On commence hélas, pourtant, avec une intro assez grotesque, version série Z, cette voix sur un répondeur donne franchement envie de zapper ! Heureusement que le riff de "Let's Go Slaughter He-Man" remet bien les pendules à l'heure, bon titre d'ouverture ! "Hug You Hardcore" enchaîne avec son riff à tendance indus', mais amène l'auditeur sur un refrain mélodique, certes pas plus innovant que ça. "Down With The Devil" souffrira un peu de la même comparaison, avec, malgré tout, une bonne combinaison claviers/guitares. Mais on préférera sans doute le plus lourd et profond "Mary Is Dead", plus intéressant dans sa structure et qui fait pas mal son effet. "Sick Flick" mettra par contre tout le monde d'accord, rassemblant tous les éléments nécessaires à un hit assez imparable. "None For One" clôture cette première partie, que l'on qualifiera de plus « classique », avec moins de réussite que le titre précédent, la faute à un refrain tenant bien moins la rampe. La seconde partie est amorcée avec "SCG VIII : Opening Scene", longue intro assez dispensable, nous amenant au riff soutenu de "Demonarchy", titre long de 6 minutes où l'ennui commence à se faire ressentir malgré ce côté plus aventureux. Ce sera d'ailleurs le point faible commun aux morceaux suivants, la faute à leur longueur et leurs changements de direction, cachant un manque d'inspiration assez évident. Certains passages se trouvent même carrément insupportables, gâchant bien le plaisir, on pense notamment à "And The Zombie Says" qui possède pourtant un bon refrain... "The Unholy Gathering" et "Heaven Sent Hell On Earth" présentant eux, un intérêt assez limité dans l'ensemble. On franchira même un pas dans le vraiment pas terrible (pour ne pas dire plus) avec ce "Break Of Dawn" dont il est vraiment dur (voire impossible) d'arriver au bout. Le final "The Night The Monsters Died" ne sauvera pas cette deuxième partie, loin de là, avec ce chant monocorde dans les couplets et ce refrain mélodique mais franchement niais.

Constat de semi-échec donc pour ce Monstereophonic, la faute à une seconde partie jugée ici ratée et pénible, mais peut-être ambitieuse et réussie pour un autre avis... qui sait ? La moyenne est quand même atteinte, malgré une certaine déception... sinon certaines qualités sont encore là, avec les quelques mélodies et arrangements bien trouvés, mais attention à la prochaine sortie tout de même. L'album précédent étant quand même un cran au dessus. Sinon, la voix fait toujours penser à Udo Dirkschneider (U.D.O, ex-ACCEPT) par moment, les solos ne sont toujours pas leurs point fort, et le concept semble toujours être ciblé vers un public, disons assez jeune !

Chronique : Renegade88

LORDI - Monstereophonic - Theaterror vs. Demonarchy

 

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KORN - The Serenity Of Suffering

Publié le par Nono666

KORN - The Serenity Of Suffering
Roadrunner Records
Style : Néo Metal
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2016
Site Web : www.korn.com

KORN - The Serenity Of Suffering



01. Insane / 02. Rotting In Vain / 03. Black Is The Soul / 04. The Hating / 05. A Different World (feat. Corey Taylor) / 06. Take Me / 07. Everything Falls Apart / 08. Die Yet Another Night / 09. When You're Not There / 10. Next In Line / 11. Please Come For Me

Ah, KORN ! Que d'émotions passées avec les Américains, et ce depuis 1994 et l'album éponyme, qui reste cher au cœur de votre serviteur tant il fut écouté sans aucune lassitude possible. Jonathan Davis et les siens ont su créer un style bien à eux qui fut décliné à travers des œuvres riches et différentes tout en gardant la patte qui caractérise tant le groupe. Avec ce son grave et lourd, cette basse très marquée et clinquante, avec de réelles envolées lyriques distillées par un chanteur à l'organe vocal éclectique qui sait se faire sensible mais aussi méchant. Mais depuis les chefs-d'œuvre passés que furent Follow The Leader (1998), Issues (1999) et Take A Look In The Mirror (2003), KORN semblait, au fil des ans, enchaîner les albums sans grande inspiration, en y perdant carrément son âme. Allant jusqu'à l'infâme et grotesque The Path Of Totality délivrant une musique à base de dubstep qui n'était, en fait, qu'un leurre pour masquer la frustration d'un groupe qui n'arrivait plus à se renouveler depuis des lustres. Mais le ciel s'éclaircira de nouveau en 2013 avec The Paradigm Shift, album qui marquera le retour providentiel de Head, et surtout renouera enfin avec l'inspiration !

Alors, autant le dire tout de suite, si l'attente était grande avant la découverte de ce nouvel opus, The Serenity Of Suffering est une vraie réussite, KORN y distille une partition solide, puissante, frissonnante, porté par un Jonathan Davis exceptionnel, émouvant et caméléon. Certes, la formation de Bakersfield ne révolutionne pas sa musique mais a au moins le mérite de faire du grand KORN, en enchaînant les tubes potentiels ! Le premier titre "Insane" le confirme d'ailleurs de fort belle manière, la bête est en pleine possession de ses moyens. Mais dès que résonne les première notes de "Rotting In Vain", avec son riff lourdingue, sa basse qui tape, la chair de poule nous gagne, et quelle accélération terrible, avec un Ray Luzier tout bonnement redoutable. Jonathan Davis y semble en transe, son chant passant par toutes les phases de la possession, tantôt ange, clown démoniaque ou aliéné mental. Et ce n'est que le début ! Le chanteur enfonçant le clou avec le magique "Black Is The Soul", tour à tour doux et méchant. Il nous dérouille à nouveau les oreilles avec son chant d'écorché vif sur "The Hating", les guitares se font nerveuses et distordues, puis envoûtantes, pour finir par un déluge de violence totalement endiablé. Arrive ensuite "A Different World" qui voit la participation étincelante de Corey Taylor (SLIPKNOT, STONE SOUR), où KORN insuffle quelques sons pouvant faire penser à un autre géant américain : TOOL. Un diamant brut, ce titre ! Le monde va de nouveau respirer et vivre KORN comme à la grande époque, c'est une certitude. Une vague de vrais sentiments s'insère dans notre esprit à l'écoute de "Take Me" où le groupe se veut toujours aussi puissant, swinguant, mais aussi planant, avec un groove de folie (vous comprendrez mieux en écoutant cet excellent morceau). Cette folie groovante se retrouve également sur le tubesque "Everything Falls Apart" au chant fou et complètement débridé. A partir de ce moment, The Serenity Of Suffering se veut moins direct, différent, plus sinueux, mais finalement, après plusieurs écoutes, tout aussi intéressant et fabuleux. Des tueries comme "Die Yet Another Night", "When You're Not There" (la section basse/batterie y est terrible) ou "Please Come For Me" disposent tous de refrains fantastiques et fédérateurs. KORN signe, avec ce douzième opus, un nouveau monument qui risque de déferler sur le monde métallique comme un véritable tsunami, KORN is back, vous voila prévenus !

Chronique : Papa Bordg

KORN - The Serenity Of Suffering

 

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ALBEZ DUZ - Wings Of Tzinacan

Publié le par Nono666

ALBEZ DUZ - Wings Of Tzinacan
Listenable Records
Style : Occult Doom Metal
Origine : Allemagne
Sortie : 2016
Site Web : www.facebook.com/albezduz

ALBEZ DUZ - Wings Of Tzinacan



01. The Uprising / 02. Reflections / 03. Our Lord The Flayed One / 04. Innocence Gate / 05. Sacred Flame / 06. Tzinacan's Rising / 07. Death Whistle / 08. Omen Filled Season

M'étais-je laissé envoûter par les ignescentes photos promos jointes par le label à l'album ? Je n'en sais trop rien ; toujours est-il que dès les incandescentes premières notes d'orgue de "The Uprising", cet album m'est apparu ardent et mystérieusement virevoltant, et, si je dois admettre que les éparses grognements d'Alfonso Brito Lopez auront tendance à fortement me confusionner (malgré ses parties vocales globales absolument remarquables, portés par la grâce maternelle d'une voix maîtrisée, d'un lyrisme religieux, ou de growls déchirants ; en témoignera notamment le resplendissant d'un psychédélisme vaudou "Innocence Gat", agrémenté d'un solo possédé), ils résumeront bien l'humanisme primaire de Wings Of Tzinacan. Et pour cause, tout, en ce flamboyant recueil, m'a ensorcelé.

Le périple, comme souvent, commencera par une pochette pleine de mysticisme, évoquant de manière évidente, tout comme le titre, des civilisations sur lesquelles je ne m'étalerai point (tentons de ne pas aligner trop de conneries), mais prend son réel envol à l'écoute d'une production parfaitement calibrée, rendant justice à la puissance spirituelle du groupe, avec un son clair et impactant (notamment au niveau des guitares, sur-aiguisées, dont chacun des solos endiablés est sublimé par des aigus tranchants et démoniaques), bien qu'écartant quelque peu certaines subtilités de batterie, à mon sens du moins. Et après... Le déluge de riffs lourds et monolithiques, entre le Heavy, le Stoner, le Doom, le Rock Occulte, et le trip sous champi d'un Aztèque solitaire, parsemés de plages atmosphériques fantomatiques et grandiloquentes. S'y mêleront mélancolie, transcendance, joie, crainte et spiritisme dans un joyeux cocktail qui sied si bien à la musique. Alors, dans la lenteur euphorisante et les flammes damnées des mélodies dansent des visions ensoleillées et tribales sur fond de plénitude incertaine, brasier à une quelconque divinité païenne, avant une descente en enfer sur "Death Wistle", avant un dernier tour de galaxie sur "Omen Filled Season". Fondu, fin.

Chronique : Durchfall

ALBEZ DUZ - Wings Of Tzinacan

 

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ADMIRAL SIR CLOUDESLEY SHOVELL - Keep It Greasy !

Publié le par Nono666

ADMIRAL SIR CLOUDESLEY SHOVELL - Keep It Greasy !
Rise Above Records
Style : Psychedelic Stoner Rock
Origine : Royaume-Uni
Sortie : 2016
Site Web : www.facebook.com/The-Admiral-Sir-Cloudesley-Shovell

ADMIRAL SIR CLOUDESLEY SHOVELL - Keep It Greasy !



01. U Got Wot I Need / 02. Hairy Brain Part 2 / 03. Hawkline Monkster / 04. Paid In Full / 05. I’m Movin’ / 06. Potato Boy / 07. Tired’N’Wired / 08. Wrong

En 2012, la sortie de Don’t Heart It… Fear It !, premier album d’ADMIRAL SIR CLOUDESLEY SHOVELL montrait combien Lee DORIAN, patron de Rise Above Records, avait le nez pour débusquer des talents. Alors que la vague GRAVEYARD et consorts nous arrive de plein fouet, les Anglais nous sortent un premier album qui reprend tous les codes des 70’s mais surtout en épouse chaque contour. Le groupe nous offrant une vision psychédélique et bien déjanté du Rock de cette époque. En 2014, avec la sortie du deuxième album, Check ‘Em Before You Wreck ‘Em nous laisse un peu moins enthousiaste, l’effet de surprise n’y est plus pourra-t-on nous dire mais, en fait, le groupe semble se diriger vers un côté Rock bien plus direct qui, s’il n’est absolument pas de mauvaise facture, se veut bien plus banal. Alors, avec Keep It Greasy !, troisième album du groupe, la folie est toujours là en toile de fond et ce, dès "U Got Wot I Need" qui commence comme une fin de morceau et donne un ton très direct à cet album. "Hairy Brain Part 2" pour sa part souffle le chaud et le froid mais se veut bien plus aventureux avec cette fin à la basse improbable alors qu’un "Hawkline Monkster" nous renvoie vers un MOTÖRHEAD qui aurait accentué son côté groove, notamment au niveau de la basse, alors on y trouve une sorte de balbutiement de Heavy Metal. L’influence des UFO et autres HAWKWIND, pour ne citer que les plus connus, ou ANGELWITCH, est une évidence, par-dessus, on sent la patte insufflée par ADMIRAL SIR CLOUDESLEY SHOVELL qui aime nous renvoyer vers une vision assez Doom, Stoner, de l’ensemble, pas dans la musique en elle-même qui, elle, s’oriente vers un Hard Heavy Metal, mais plus dans l’ambiance générale et surtout dans le chant qui nous rappelle vraiment ce que Lee DORIAN pouvait proposer avec CATHEDRAL ou ce que PENTAGRAM a pu proposer dans ses morceaux les plus Rock justement. Toutefois, le trio nous gratifie de quelques leads et solos de guitare qui nous rappellent énormément les 60’s et 70’s, que ce soit les leads qui appuient le chant sur "You Got Wot I Need" ou le solo endiablé d’un "I’m Movin’" qu’un ORANGE GOBLIN n’aurait pas renié, le côté Heavy est clairement accentué sur ce nouvel opus, en partie par le maintien d’une piste de guitare rythmique pendant les leads et solos, qui nous offre son lot de titres entêtants comme "Hawkline Monkster", "I’m Movin’" ou "Tired’N’Wired" dont le refrain se chante sans même s’en apercevoir. L’album se clôture sur un "Wrong" plus psychédélique et on retient de Keep It Greasy ! un groove basse/batterie exceptionnel, un chant légèrement rocailleux et moins chargé en effets que sur le premier album par exemple, qui vous râpe l’oreille tranquillement et des guitares au son vintage mais non surproduites pour marquer cet état de fait. Non, ce trio respire simplement ce Rock sans prise de tête mais absolument imparable.

Chronique : Aymerick Painless

ADMIRAL SIR CLOUDESLEY SHOVELL - Keep It Greasy !

 

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LADY BEAST - Metal Immortal

Publié le par Nono666

LADY BEAST - Metal Immortal
Infernö Records
Style : Heavy Metal
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2016
Site Web : www.ladybeast.bandcamp.com

LADY BEAST - Metal Immortal



01. Metal Martyr / 02. Devil's Due / 03. Lady Of The Battle / 04. Not This Time

Il est des scènes où on accepte le kitsch plus qu’ailleurs, et on n’utilise pas le terme kitsch mais old-school, on parle des groupes de cette scène comme de perpétuels défendeurs des codes du style, pourfendeurs d’une modernité qui tente de s’inviter, rôde dans les alentours et attend qu’une âme faible cède. Le Heavy Metal, tout comme le Thrash Metal, fait définitivement partie de cette catégorie, et des groupes sont même passés du statut de figure incontournable du Heavy Metal à sujet des railleries collectives, et pour être franc, à la première écoute de LADY BEAST, un groupe Américain que l’on pourrait qualifier d’old-school, c’est l’impression que j’avais. Mais voilà je suis tenace et surtout je laisse le temps à l’artiste de me présenter son univers, son œuvre, je sais, ça aussi c’est kitsch… euh old-school, mais je l’assume autant que le quatuor Américain assume son Heavy Metal.

Si, en 2015, le premier album de LADY BEAST présentait un groupe aux refrains mélodiques qui puisait autant dans HELLOWEEN que dans IRON MAIDEN ou JUDAS PRIEST, le chant de Deborah LEVINE manquait cruellement de personnalité, alors avec des guitares d’un classique aussi prévisible, seuls les aficionados du Heavy Metal ont vraiment accroché à l’univers de ce groupe. Mais en 2016, le groupe revient avec un EP 4 titres nommé Metal Immortal et si dans les paroles, le kitsch… euh le old-school, est toujours omniprésent, musicalement, le groupe se rapproche un peu plus du Heavy Metal d’IRON MAIDEN du milieu des années 80 à tendance Speed à la HELLOWEEN parfois le temps d’un "Metal Martyr" ou de "Not This Time" et surtout, la chanteuse Deborah LEVINE a mis un peu de puissance dans ses lignes de chant pour un rendu certes tout aussi classique mais plus percutant. Musicalement, les guitares sont toujours aussi prévisibles, mais là aussi, bien plus percutantes et si on s’étonne de certains arrangements sur un "Lady Of The Battle" qui assure le lien avec le premier album mais aussi sur l’introduction de "Not This Time" et ce changement de tonalité un peu hasardeux, les morceaux de cet EP se révèlent être d’une puissance supérieure à leurs aînés. Voilà qui fait de ce Metal Immortal le disque idéal pour découvrir l’univers des Américains de LADY BEAST qui nous offrent là 4 titres d’un Heavy Metal bien old-school et surtout pas kitsch. Seul bémol par rapport à l’album est cette production au son compressé, là où les guitares devraient nous agresser les oreilles, la batterie sonner la charge, nous avons là 4 titres qui semblent bien petits dans la mise en son, mais s’agissant d’un EP, peut-être que le groupe n’y a pas accordé autant de budget qu’un album, ainsi la basse si présente sur l’album, disparait un peu dans le marasme, dommage car Greg COLAIZZI semble proposer des parties intéressantes. Mais que cela ne vous empêche pas de vous abreuver de votre dose de Heavy Metal old-school.

Chronique : Aymerick Painless

LADY BEAST - Metal Immortal

 

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