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LEPROUS - Live At Rockefeller Music Hall

Publié le par Nono666

LEPROUS - Live At Rockefeller Music Hall
InsideOut Music
Style : Progressive Metal
Origine : Norvège
Sortie : 2016
Site Web : www.leprous.net

LEPROUS - Live At Rockefeller Music Hall



Disc 1 : 01. The Flood / 02. Foe / 03. Third Law / 04. Rewind / 05. The Cloak / 06. Acquired Taste / 07. Red / 8. Slave
Disc 2 : 01. The Price / 02. Moon / 03. Down / 04. The Valley / 05. Forced Entry / 06. Contaminate Me

Je ne sais quoi dire, si ce n'est bénir le divin, le jour où ma sensibilité musicale s'est posée sur cette formation norvégienne qu'est LEPROUS, fantastique groupe à l'aura unique, distillant à travers sa musique des ambiances indescriptibles à l'originalité sans précédent et à la technique hallucinante. Ceci étant encore démultiplié par un chanteur hors norme, à la voix fantastiquement inédite.

Mais trêve de blabla et attardons sur ce Live At Rockefeller Music Hall, enregistré le 4 Juin 2016 sur les terres du groupe, à Oslo. Aucun artifice, LEPROUS privilégie, comme à son habitude, l'authenticité, le tout empreint d'une magie qui touche au spirituel. Comment, par exemple, ne pas percevoir le monde de façon plus poétique à l'écoute de ce "The Flood" qui intronise le concert devant une foule excitée mais respectueuse, portée par un Einar Solberg des plus charismatique. The Congregation et Coal sont les albums les plus représentés, le premier avec pas moins de huit morceaux, ce qui semble normal puisqu'il s'agit de leur dernier né, et trois pour le second. L'album Bilateral étant quant à lui représenté par deux titres. D'emblée, LEPROUS nous transporte dans son univers, Einar Solberg chatouille le public, invectivant la foule présente. Les choses se durcissent quelque peu sous les coups de boutoir du jeune batteur Barrd Kolstad ("Third Law"), soutenu par un public chaud bouillant. Le son est impeccable, clair, dynamique et naturel. Le très aérien et fascinant "Rewind" débarque, la rage et les growls envahissent la scène, quelle voix incroyable ! Quelle maitrise ! Barrd Kolstad semble lui aussi pris de démence. Mais la tension retombe pour laisser parler l'émotion pure avec le somptueux "The Cloack", moment de grâce absolue où le temps semble suspendu ! Incontestablement un des sommets de ce Live At Rockefeller Music Hall. On reste sur la corde sensible avec le fracassant "Red", Einar Solberg, complètement habité, semble possédé par les mots, les sonorités douces des claviers accentuant encore ce sentiment, mais "Red" sait aussi voir rouge avec des riffs plus agressifs et décousus, et la frappe syncopée et groovy de Barrd Kolstad. Quand résonnent les premières notes de "Slave", nous sommes déjà en esclavage, totalement possédés par la musique des Norvégiens ! Le travail sur les chœurs se mêle à la voix inégalable de Solberg et nous plonge dans un véritable tourbillon de bonheur. Le groovy "The Price", dynamique et cinglant, nous entraine quant à lui dans une sorte de mélange entre un U2 énervé et la complexité d'un TOOL, la basse y est ronflante et le rythme se veut plus accentué. Puis "Moon" emporte tout sur son passage, avec un refrain épique et touchant, la section basse/batterie danse sous un tonnerre de claviers. Barrd Kolstad terminant d'achever son monde sous ses roulements intempestifs, assurant encore le spectacle tentaculaire qu'il nous offre sous une double pulsée sur les chœurs chatoyants de l'irréel "Down". Autre moment de pure sensation cardiaque, "The Valley", tube faramineux avec toujours cette étincelle émotionnelle qui caractérise si bien la musique des Norvégiens. Ce gigantesque live se termine par "Contaminate Me", avec des violons assassins et déchainés, et la participation d'Ihsahn.

Au final, avec ce Live At Rockefeller Music Hall, LEPROUS nous livre LE must scénique de l'année 2016, un album destiné à rentrer dans le cercle très fermé des live mythiques et inoubliables des groupes incontournables dont la musique ne peut se passer. Du grand art, tout simplement !

Chronique : Papa Bordg

LEPROUS - Live At Rockefeller Music Hall

 

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FIREWIND - Immortals

Publié le par Nono666

FIREWIND - Immortals
Century Media Records
Style : Power Metal
Origine : Grèce
Sortie : 2017
Site Web : www.firewind.gr

FIREWIND - Immortals



01. Hands Of Time / 02. We Defy / 03. Ode To Leonidas / 04. Back On The Throne / 05. Live And Die By The Sword / 06. Wars Of Ages / 07. Lady Of 1000 Sorrows / 08. Immortals / 09. Warriors And Saints / 10. Rise From The Ashes / 11. Vision Of Tomorrow (Bonus Track)

En 2013, Apollo Papathanasio, le chanteur emblématique de FIREWIND depuis 2006, quittait le navire pour se consacrer pleinement à SPIRITUAL BEGGARS. Une fois l'intégration d'Henning Basse (ex-METALIUM) effective, les Grecs étaient fin prêts pour enfin donner un successeur à Few Against Many dont la sortie remontait tout de même déjà à 2012. Quatre longues années de patience ont donc été nécessaire pour voir débarquer ce huitième album. Et malgré un certain renouveau avec un Heavy Speed plus direct, mordant et hargneux, doté de superbes guitares incisives et techniques, rien de réellement transcendant ne ressort de ce Immortals, si ce n'est une sensation de déjà entendu. Ça joue bien, même très bien, les chansons sont bonnes, parfois même excellentes, mais il manque ce qui a toujours fait défaut à FIREWIND : la magie, l'étincelle. Seul le superbe "Ode To Léonidas", hymne épique et entrainant à la gloire du roi de Sparte, parvient à nous filer la chair de poule. Une magnifique intro narrée où Henning Basse se distingue avec brio et grande théâtralité, quelques arpèges lancinants annonçant un riff ténébreux et fédérateur, et un solo fantastique, voila le genre de morceau pouvant secouer à lui tout seul une foule en délire. Les chœurs lyriques de "Back On The Throne" sont aussi du plus bel effet, débouchant sur un riff brut et sauvage et un refrain difficile à oublier. Autre réussite, "Live And Die By The Sword", titre mid tempo plutôt inspiré, sorte de power ballade avec son atmosphère orageuse et sombre, aux portes d'un combat de gladiateurs en pleine arène, le tout soutenu de chœurs guerriers, rallié par l'épée de Gus G, nous écharpant une nouvelle fois de son talent de guitar hero. On est également transporté, et agréablement surpris, par le solo électro-acoustique qui sert d'introduction à la mélodieuse "Lady Of 1000 Sorrows". Le titre s'achevant en toute beauté par de superbes notes acoustiques douces et langoureuses. Une franche et belle réussite. En outre, le morceau-titre "Immortals" se veut être un court instrumental, certes sympathique mais loin d'être grandiose ! Enfin, pour terminer, quelques mots sur Henning Basse qui, s'il possède une belle voix, ne se révèle pas vraiment marquant car manquant cruellement de relief, de variété et d'originalité. Par contre, on ne peut qu'être admiratif devant la performance de Gus G. qui, a lui tout seul, sauve cet album de la médiocrité et de la banalité.

Chronique : Papa Bordg

FIREWIND - Immortals

 

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SEPULTURA - Machine Messiah

Publié le par Nono666

SEPULTURA - Machine Messiah
Nuclear Blast
Style : Groove/Thrash Metal
Origine : Brésil
Sortie : 2017
Site Web : www.sepultura.com.br

SEPULTURA - Machine Messiah



01. Machine Messiah / 02. I Am The Enemy / 03. Phantom Self / 04. Alethea / 05. Iceberg Dances / 06. Sworn Oath / 07. Resistant Parasites / 08. Silent Violence / 09. Vandals Nest / 10. Cyber God

On pouvait penser qu'après des albums éternels comme Arise (1991), Chaos A.D. (1993) et Roots (1996), et les départs conjugués des frangins Cavalera que SEPULTURA n'y survivrait pas, restant à tout jamais un mythe écorné et rouillé par le temps. En fait, il n'en fut rien. N'en déplaise à certains, SEPULTURA n'est pas mort, il est tout simplement différent. Et si, au fil des années et des sorties, le groupe a su conserver une certaine trajectoire, il n'a jamais cessé de se renouveler, proposant à chaque sortie des albums plutôt costauds, c'était notamment le cas de Kairos (2011) et The Mediator Between Head And Hands Must Be The Heart (2013) qui, s'ils faisaient toujours autant polémique, n'en étaient pas moins des disques relativement solides. Il est donc évident que l'attente quant à ce quatorzième album était à son maximum, et effectivement Machine Messiah surprend encore musicalement, proposant un travail de grande qualité et d'un éclectisme redoutable. Comment ne pas rester bouche bée avec cette magistrale entrée en matière qu'est "Machine Messiah" où Green s'exprime tour à tour en voix claire, narrée ou vociférant avec hargne et habileté sur des leads aériens et hyper mélodiques, avec l'apport de grattes ébouriffantes, d'ailleurs ces parties de guitare sont l'un des atouts de ce palpitant Machine Messiah ("Phantom Self, "Alathea", "Sworn Oath", "Cyber God"), le second étant sans conteste sa grande diversité. Dès "I Am The Enemy", on retrouve un SEPULTURA énervé, capable de décoincer le coccyx des plus belliqueux, suivi du terrifiant "Phantom Self" qui rappelle les joutes du temps jadis (tout comme "Resistant Parasites" à l'intro de basse dévastatrice) avec son refrain impérial et ses orchestrations orientales. Au passage, SEPULTURA semble largement s'imposer face à l'insipide CAVALERA CONSPIRACY, voire même face à SOULFLY qui, depuis quelques années, semble de plus en plus tourner en rond. Mais là n'est pas le débat ! Les riffs sont, comme avec l'imparable Kairos, superbes et tranchants, aiguisés comme la lame du sabre d'un samourai (l'instrumental "Iceberg Dances" et ses quelques parties acoustiques hispanisantes). "Sworn Oath" enfonce inexorablement le clou avec son riff assassin sur fond symphonique, et un Eloy Casagrande tout bonnement phénoménal, martyrisant sa double et ses futs telle une pieuvre tentaculaire. Sans oublier ce "Cyber God" vampirisant la fin d'album jusqu'à plus soif. Voilà, ça fait beaucoup pour ne pas admettre l'évidence, non ? Nier la qualité exceptionnelle de ce nouvel album serait une hérésie. Car oui, ce Machine Messiah est grand, SEPULTURA étant incontestablement redevenu, en cette année 2017, un véritable monstre du Metal. Réjouissons nous, les Brésiliens nous livrent là leur plus beau diamant depuis fort longtemps !

Chronique : Papa Bordg

SEPULTURA - Machine Messiah

 

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GOTTHARD - Silver

Publié le par Nono666

GOTTHARD - Silver
Musikvertrieb / PIAS Germany
Style : Hard Rock/Melodic Rock
Origine : Suisse
Sortie : 2017
Site Web : www.gotthard.com

GOTTHARD - Silver



01. Silver River / 02. Electrified / 03. Stay With Me / 04. Beautiful / 05. Everything Inside / 06. Reason For This / 07. Not Fooling Anyone / 08. Miss Me / 09. Tequila Symphony N°5 / 10. Why / 11. Only Love Is Real / 12. My Oh My / 13. Blame On Me / 14. Walk On (Bonus Track) / 15. Customized Lovin' (Bonus Track)

Troisième album de GOTTHARD avec Nic Maeder au chant, Silver parait trois ans après Bang ! et célèbre par la même occasion les vingt-cinq ans de la formation Helvète. Pas de surprise notable par rapport au précédent, les fans du groupe apprécieront sans conteste ce nouvel opus. Les compositions sont dans la continuité, avec peut-être un soupçon de mordant en moins, notamment à mi album. En effet, tout commence sur un rythme assez appuyé avec "Silver River" et sa couche d'orgue Hammond, bien poursuivi par "Electrified" et son riff entêtant. Un futur classique en live sans aucun doute. L'ambiance retombe déjà avec le néanmoins très bon single "Stay With Me", découvert en avant première il y a quelques temps. On retrouve d'ailleurs les intonations proche de David Coverdale sur les lignes de chant des couplets. "Everything Inside" poursuit dans ce ton plus soft et ses orchestrations à cordes, c'est plutôt bon et les mélodies sont bien trouvées, mais il est vrai qu'à partir de ce titre, on décroche un peu sur ces morceaux moins Hard Rock. "Everything Inside" redémarrera néanmoins par un riff certes classique mais efficace, mais le refrain assez mou ne confirme pas cette bonne impression. "Reason For This", "Not Fooling Anyone" et "Miss Me" poursuivent ce chemin. Sans être désagréables, elles manquent simplement d'un brin d'intérêt supplémentaire. "Tequila Symphony N°5" réveille un peu l'auditeur par ses mélodies sympa, avant que "Why" nous replonge dans une semi-léthargie... sûrement le titre le moins intéressant de l'ensemble. Et de se dire alors que ce Silver aurait été plus digeste avec quelques titres en moins, exactement le même constat que pour l'album Reach de TYKETTO. 15 pistes, dont deux bonus, c'est trop... moins aurait permis à l'auditeur de ne pas décrocher à la longue. D'autant qu'on retrouve davantage de qualité sur la fin avec d'abord "Only Love Is Real", deuxième futur single en puissance, avec ses violons qui rendraient jaloux notre légendaire KANSAS. On termine avec quatre morceaux plus Hard Rock que Pop avec "My Oh My", "Walk On", "Customized Lovin'" ou encore "Blame On Me" typé AC/DC de par son riff... tous de bonne facture sans être indispensables.

Silver est donc plutôt un bon album qui ne décontenancera pas les déjà fans, pour les autres, rien ne dit que ce dernier sera beaucoup réécouté dans les temps à venir. Ce fut d'ailleurs déjà le cas pour Bang!. Médaille de bronze ou d'argent ? Oui ! Mais pour l'or, ce n'est encore pas pour cette fois-ci.

Chronique : Renegade88

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SOLARUS - Reunion

Publié le par Nono666

SOLARUS - Reunion
Autoproduction
Style : Power Metal
Origine : Canada
Sortie : 2017
Site Web : www.facebook.com/lmcarth1

SOLARUS - Reunion



01. One Final Moment / 02. Shattered Skies / 03. My Eternity / 04. Prayer For The Fallen / 05. Ethereal Tears / 06. Shadows Lifted / 07. Surrender The Universe / 08. Unto The Angels / 09. Reunion

Jeune formation créée en 2015 au Canada, SOLARUS sort aujourd'hui son premier album en autoproduction. Celui-ci se situe dans un registre Power Metal avec vocaux féminins et quelques touches symphoniques. Avec Reunion, les Canadiens nous livrent neuf titres plutôt accrocheurs, riches en mélodies, mais aussi très classiques et linéaires, car assez peu diversifiés au niveau des structures. Malgré tout, quelques belles surprises comme "One Final Moment", le Nightwishien "Shadows Lifted" ou encore le tube en puissance qu'est "Ethereal Tears" jalonnent ce Reunion, donnant son identité à ce premier essai. Les arrangements sont soignés, apportant un envol grandiloquent à l'ensemble, le tout empreint d'une certaine émotion. "Ethereal Tears" est une compo émouvante et somptueuse, sans aucun doute LE morceau de cet album, un moment unique de ce Reunion qui, s'il avait été plus constant, aurait pu faire de ce premier effort une vraie réussite. Malheureusement d'autres titres tels que "My Eternity" ou "Surrender The Universe" se révèlent beaucoup plus passe partout, et ne permettent pas à SOLARUS de s'extirper de la masse des sorties mensuelles. Au final, nous avons là une première réalisation sympathique, qui laisse entrevoir un certain potentiel, mais il reste encore bien du travail à SOLARUS pour pouvoir s'imposer de manière durable au sein d'un style déjà plus que surpeuplé.

Chronique : Papa Bordg

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BELENOS - Kornog

Publié le par Nono666

BELENOS - Kornog
Northern Silence Productions
Style : Pagan Black Metal
Origine : France
Sortie : 2016
Site Web : www.belenos.biz

BELENOS - Kornôg



01. Kornog / 02. Sklosenn ur vag / 03. E Donder ar mor / 04. Lidkerzh an anaon / 05. Treizhadenn-noz / 06. Amorika / 07. D’an usved / 08. Sord-mor / 09. Lusenn an Ankou

Il y a des silences qui viennent et qui vont, et puis il y a des silences qui restent là, figés comme une mer calme à un coefficient de marée proche du 0. C’est ainsi que lorsque la marée fait son œuvre, toutes sortes de sédiments, d’objets, nous parviennent sur les plages, se mêlant au sable ou aux galets et venant même se fracasser contre la roche côtière. Certains peuvent découvrir des trésors, mais bien souvent, nous n’avons là que des rejets mêlés à ce qui fait la vie, une substance incontournable pour construire la moelle épinière d’une structure vivante ou pas. Vous l’aurez peut-être déjà compris, le parallèle avec Kornog est tout trouvé, Loïc Cellier, tête pensante de BELENOS, nous revient avec du matériel neuf mais qui est déjà pourtant assez ancien.

Petit retour en arrière, tout d’abord, ce nouvel album brise un long silence de six années, chose à laquelle, nous n’étions pas habitués avec ce groupe qui enchainait jusqu’à Yen Sonn Gardis (2010) les sorties toutes aussi réussies les unes que les autres, le Black Metal à tendance Pagan lorgnant fortement sur ENSLAVED ou HIMINBJORG faisait de ce one-man band une des figures de la scène française. Et puis, il faut bien dire que ce fameux album de 2010 avait laissé une impression d’inachevé, et une pause suivie sans grande surprise finalement. Aujourd’hui, Loïc Cellier nous propose un album enregistré sur une période de 16 mois, entre janvier 2015 et avril 2016, et aussi et surtout, des titres très anciens puisque initialement composés pour ASYNDESS, alors qu’il en faisait encore partie, soit entre 1995 et 2004 ("Kornôg", "Sklosenn ur vag" et "Treizhadenn-noz"). Peut-être était-ce là le moyen de sonner de nouveau comme les débuts du groupe, et sur ce point, il est évident que le Black Metal de Kornog est plutôt réussi pour ces morceaux bien sombres. Malheureusement, avec "E Donder ar mor", l’intensité plonge un peu et les leads de guitare se font plus gentillets, tout comme les chœurs. Pour être clair, BELENOS se rapproche de l’évolution d’ENSLAVED, avec des parties, certes blastées mais pas foncièrement extrêmes, une différence de taille. Même constat pour "Lidkerzh an anaon" plus lumineux encore, le temps semble se dégager au-dessus de la Bretagne, là où on aimerait tant rester dans une grisaille ambiante. Toutefois, l’ambition du groupe reprend le dessus avec "Amorika" introduit par un chant féminin et un pur riff Black Metal où la rage s’exprime de nouveau, de sombres nuages ternissent notre horizon et la partie directe qui suit sonne la charge. On retrouve enfin le BELENOS conquérant, inspiré et maitre de son style, et le single "D’an usved" ne fait que renforcer ce sentiment. Cette longue pièce passe en revue les qualités d’écriture du bonhomme, l’obscurité pèse sur nos frêles épaules durant 12 minutes assez savoureuses, avouons le sans complexe.

Tant par la production, parfois brouillonne ("Sord-mor" et ses relances Black difficiles), que par le contenu purement musical, BELENOS ne réussit pas à nous rassurer totalement sur ses capacités à renouveler les excellents albums de son début de parcours, et si des motifs de satisfaction sont tout de même bien là, "Kornog", "Sklosenn ur vag", "Amorika" et "D’an usved" notamment, les autres titres nous présentent une sorte de Pagan Metal gentillet plutôt passe-partout, alors oui, lorsque les vagues reviennent, il faut parfois faire le tri de ce que l’on ramasse, si vous vous sentez l’âme recyclable et dénicheuse, Kornog peut être une option, par contre ne vous attendez pas à l’album de la consécration car le pari n’est qu’en partie tenu, dommage !

Chronique : Aymerick Painless

BELENOS - Kornôg

 

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DEE SNIDER - We Are The Ones

Publié le par Nono666

DEE SNIDER - We Are The Ones
earMUSIC/Verycords
Genre : Rock
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2016
Site Web : www.deesnider.com

DEE SNIDER - We Are The Ones



01. We Are The Ones / 02. Over Again / 03. Close To You / 04. Rule The World / 05. We're Not Gonna Take It / 06. Crazy For Nothing / 07. Believe / 08. Head Like A Hole (Nine Inch Nails Cover) / 09. Superhero / 10. So What

DEE SNIDER aura tout fait (ou tenté) depuis que TWISTED SISTER a cessé de publier des albums studio. De la radio, des animations dans des shows TV, un rôle dans un film, un livre, des tournées avec son ancien groupe, et maintenant un album sous son seul nom. Ce nouvel épisode est né lors d'une rencontre avec le producteur Damon Ranger, de passage dans une émission radiophonique justement. Curiosité oblige, il est donc nécessaire de faire appel à « Google », l'ami de tous dans ces cas-là. Malheureusement, ce vieux pote n'est pas très conciliant pour nous lâcher des infos sur ce « Ranger »... Des reconnaissances aux « Awards », un groupe : BLACKBOX, et des collaborations dont un nom ressort : Kanye West... oups ! Bon bref, tout ça pour dire que DEE SNIDER ayant présenté des démos à sa femme Suzette, cette dernière aurait déclaré que tout sonnait affreusement daté... d'où cette collaboration pour un son résolument moderne ! Ah ces femmes... qu'elles sont influentes parfois ! ça ne vous rappelle pas une certaine Sharon ou Wendy ? Mais ne soyons pas sectaires, jugeons le résultat objectivement en tant que vieil ours fan de ce son Hard Rock années 80. D'ailleurs, ce dernier n'a rien contre la modernité tant que l'inspiration et les mélodies sont au rendez-vous. Et à cet égard, ne ménageons pas le suspense plus longtemps, car il est hélas bien difficile de ne pas s'ennuyer tout au long de ce We Are The Ones. Le morceau titre déboule énergiquement aux allures d'un Rock alternatif et des « Ohohoho », tout comme "Over Again" ensuite... du coup, en fait de modernisme, on se retrouve plus dans le genre années 90 (cela fait quand même 25 ans). On sent une envie de vouloir sonner « d'jeuns » en effet, mais on reste de marbre tant ça ne vole pas très haut. "Close To You", arrive avec ses séquences « électro » dans les couplets et un refrain aux guitares saturées pour le contraste... moderne, si on veut, mais d'un ennui total tant l'inspiration est nulle. Les « Ohohoho » reviennent sur "Rule The World" (plus radio friendly que ça tu meurs)... mais que c'est plat encore tout ça ! Allez, on se réachève pour cette première partie pas concluante avec la reprise version piano/voix du hit de TWISTED SISTER "We're Not Gonna Take It", sujet de discorde ô combien fâcheux tant cette version est à la limite du supportable. Tout le sens de la version originale est perdu, c'est mou et la voix seule en accompagnement donne la migraine. Du coup, on apprécie davantage la suite avec les deux meilleurs moments de l'album : "Crazy For Nothing" et "Believe", deux bonnes compositions tout simplement, avec certes toujours ce son orienté « Radio US », mais avec enfin des mélodies et une mention spéciale pour les couplets de la seconde. Le répit est de courte durée puisque la reprise de NINE INCH NAILS arrive pour faire « à la mode »... c'est complétement horrible, et qui parle encore de ce groupe aujourd'hui ??! D'abord rien ne se démode plus que la mode... alors restons vrais, bordel ! On continue avec des samplers encore « à la mode » sur "Superhero", et là, on se croirait dans n'importe quel titre de midinettes américaines à succès. Le refrain est, de plus, dégoulinant comme du caramel coloré sur une pomme d'amour... beurk ! Enfin, "So What" clôture sur une ambiance empruntée (pompée ?) à PINK FLOYD... ça passerait si la voix n'était pas poussée à son paroxysme, nous brisant du coup quelque peu les écoutilles.

En résumé, il est là, cet album « Essayons d'être célèbre à tout prix »... on ne vous dit pas merci, Suzette ! Bon, c'est pas complètement nul, mais loin d'être indispensable ! Et on doute fort que ce We Are The Ones laisse une trace indélébile d'ici des décennies.

Chronique : Renegade88

DEE SNIDER - We Are The Ones

 

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PAIN OF SALVATION - In The Passing Light Of Day

Publié le par Nono666

PAIN OF SALVATION - In The Passing Light Of Day
InsideOut Music
Style : Progressive Metal
Origine : Suède
Sortie : 2017
Site Web : www.painofsalvation.com

PAIN OF SALVATION - In The Passing Light Of Day



01. On A Tuesday / 02. Tongue Of God / 03. Meaningless / 04. Silent Gold / 05. Full Throttle Tribe / 06. Reasons / 07. Angels Of Broken Things / 08. The Taming Of A Beast / 09. If This Is The End / 10. The Passing Light Of Day

Après les ennuis de santé qu'a connu Daniel Gildenlow en 2014, atteint d'une fasciite nécrosante qui aurait pu lui être fatidique, il semblait évident que cette douloureuse épreuve, ô combien effroyable, allait marquer l'homme, et sans aucun doute l'influencer au moment d'écrire ce In The Passing Light Of Day, tel un exutoire auquel l'artiste ne pouvait échapper.

Après les deux derniers albums, Road Salt One et Road Salt Two, plus sombres et teintés 70's, d'où se dégageait un côté Rock, Daniel Gildenlow nous avait promis un retour à quelque chose de plus heavy et tranchant, et c'est effectivement le cas avec ce neuvième album, dont le concept semblait s'y prêter à merveille. Dès les premières notes de "On A Tuesday" qui intronise la thématique, ça envoie du riff bien puissant ! Tout comme Léo Margarit, déchainé derrière ses fûts, qui frappe sévère, laissant la rage communicative du groupe s'épancher pendant plus de dix minutes... Du PAIN OF SALVATION dans toute sa splendeur et sa démesure ! La rage ne quittera pas non plus "Reasons" au riff quasi Meshuggesque, allant de la folie d'un HAKEN aux consonances du Metal progressif de LEPROUS. Les chœurs, doux et léchés, menés avec talent par Ragnar Zolberg, sont en contraste avec la colère manifeste et évidente de Gildenlow, qui ne semble d'ailleurs pas se calmer sur le très complexe et tribal "Full Throttle Tribe" à la rythmique complètement désarticulée et syncopée, perforée par des guitares sonnant très organiques et roots. Grand moment de grâce où le temps semble parfois s'arrêter. Mais PAIN OF SALVATION ne serait pas ce qu'il est (ultime, mythique et unique) sans ce torrent d'émotions qu'il peut engendrer et déverser sur chaque morceau, nous bouleversant à coup sûr, comme c'est notamment le cas du magnifique "Meaningless" au synthé hypnotique revenant comme thème principal, avec un refrain chanté en duo par un Ragnar Zolberg poignant, à la voix androgyne mais surpuissante. Sans oublier cette voix si pure, si atypique et bouleversante sur la superbe ballade "Silent Gold" tout en délicatesse. On vit, respire et chante avec Daniel Gildenlow. Le groove s'installe paisiblement et durablement sur "Angels Of Broken Things", l'adrénaline monte crescendo jusqu'à son paroxysme durant un long et éclatant solo en forme de feu d'artifice, montrant aussi l'irréfutable talent de six cordiste de Gildenlow. De plus, nos Suédois savent aussi faire simple, tout en étant toujours poignant et hyper accrocheur, comme le prouve "The Taming Of A Beast" et son orgue lancinant, donnant la trame à une musique ne cessant de monter dans les tours jusqu'à atteindre une intensité maximale. Avec "If This Is The End", l'acoustique se veut chaud, organique, traversant avec admiration la patrie du Blues, avec quelques touches de slide sous fond d'accordéon, se mariant de façon atypique mais grandement réussie avec le reste, les quelques accélérations suivantes sont salvatrices et bien surprenantes. Comment ne pas succomber également à "The Passing Light Of Day", quinze minutes d'émotion pure, clôturant magnifiquement ce nouveau chef d'œuvre. Alors, certes, PAIN OF SALVATION ne s'apprivoise pas avec facilité, la magie n'opère qu'avec le temps et les écoutes successives, ce In The Passing Light Of Day ne déroge pas à la règle et demandera à l'auditeur des efforts émotionnels, voire même intellectuels, mais s'installera durablement dans les mois et les années à venir à celui qui tentera cette folle et grande aventure. Avec ce nouvel opus, PAIN OF SALVATION nous offre bien plus qu'un simple album, il nous offre une véritable expérience de vie !

Chronique : Papa Bordg

PAIN OF SALVATION - In The Passing Light Of Day

 

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MAGNUM - The Valley Of Tears (The Ballads)

Publié le par Nono666

MAGNUM - The Valley Of Tears (The Ballads)
SPV/Steamhammer
Style : Melodic Rock
Origine : Royaume-Uni
Sortie : 2017
Site Web : www.magnumonline.co.uk

MAGNUM - The Valley Of Tears (The Ballads)



01. Dream About You (remastered) / 02. Back In Your Arms Again (newly re-recorded) / 03. The Valley Of Tears (remixed - remastered) / 04. Broken Wheel (newly re-recorded) / 05. A Face In The Crowd (remixed - remastered) / 06. Your Dreams Won't Die (remastered) / 07. Lonely Night (acoustic version) (newly re-recorded) / 08. The Last Frontier (remixed - remastered) / 09. Putting Things In Place (remixed - remastered) / 10. When The World Comes Down (new live version)

Annoncée depuis quelques temps, la sortie de cette compilation de ballades ne représentait pas forcément un enthousiasme probant pour le fan de MAGNUM. De plus, un événement marquant en rajoute sur ce ressentiment, puisque Mark Stanway, le claviériste emblématique du groupe, vient de quitter le navire à la surprise générale. Bien sûr, Tony Clarkin reste le cerveau du groupe qui décide et compose tout, Bob Catley, quant à lui, demeure la voix que l’on identifie directement à MAGNUM. Mais comment imaginer une suite digne avec l’absence de Mark Stanway, fidèle au poste depuis Chase The Dragon en 1982 ? On ne peut d’ailleurs s’empêcher de se souvenir de cette magique intro de "Sacred Hour" sur ce même album, qu’il est d’ailleurs impensable de voir interprétée par quelqu’un d’autre en live !

Bon, pour en revenir à The Valley Of Tears, les morceaux sont parfois réenregistrés, ou le plus souvent remixés, autant dire que l’attrait est quasi-nul pour qui possède déjà l'ensemble de la discographie du groupe. Aucun inédit n’est rajouté contrairement à la compilation Evolution sortie en 2011, qui elle pour le coup avait un intérêt plus digne. Les ballades retenues sont issues des albums sortis après l’incomparable On A Storyteller’s Night, rien de bien marquant donc, sachant que MAGNUM se suffit largement à lui-même dans les titres plus percutants. La preuve avec "Lonely Night" de l’album Vigilante, meilleure dans sa version originale, davantage rythmée, de plus cette similaire version figurait déjà sur Keeping The Nite Light Burning, une compilation acoustique sortie en 1993. Difficile donc de ne pas trouver le temps long durant ces 50 minutes de ballades, si bien interprétées soient-elles...

Chronique : Renegade88

MAGNUM - The Valley Of Tears (The Ballads)

 

 

MAGNUM - The Valley Of Tears (The Ballads)

 

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RIK EMMETT & RESolution 9 - RES 9

Publié le par Nono666

RIK EMMETT & RESolution 9 - RES 9
Provogue/Mascot Label Group
Style : Rock
Origine : Canada
Sortie : 2016
Site Web : www.rikemmett.com

RIK EMMETT & RESolution 9 - RES9



01. Stand Still / 02. Human Race (feat. Alex Lifeson) / 03. I Sing (feat. James LaBrie) / 04. My Cathedral / 05. The Ghost Of Shadow Town / 06. When You Were My Baby / 07. Sweet Tooth / 08. Heads Up / 09. Rest Of My Life / 10. End Of The Line (feat. Alex Lifeson & James LaBrie) / 11. Grand Parade (feat. Gil Moore & Mike Levine) (Bonus Track)

Voir Rik EMMETT de retour est forcément synonyme de bonne surprise, puisqu'il fut, au sein de TRIUMPH, un des plus brillants guitaristes du circuit Hard Rock. Cependant, ne nous emballons pas trop vite car le genre exécuté ici est plutôt un Rock mid tempo pas toujours des plus enthousiasmant. Notre virtuose s'est entouré exclusivement de musiciens canadiens afin de constituer le groupe RESolution 9. Ce sont notamment deux de ses plus fidèles musiciens (Dave DUNLOP à la guitare et Steve SKINGLEY à la basse), mais aussi le batteur de sessions Paul DELONG, qui l'accompagnent ici. Ses deux anciens compères, Mike LEVIN et Gil MOORE clôturent l'album avec lui pour le titre "Grand Parade". Ce dernier n'a d'ailleurs pas grand rapport non plus avec le répertoire de TRIUMPH, sans toutefois être complétement inintéressant. D'autres invités (canadiens toujours) figurent sur l'album, en la personne d'Alex LIFESON de RUSH, et James LaBRIE de DREAM THEATER.

Pour en revenir au contenu de RES 9, il est quand même difficile de ne pas retenir quelques bâillements, même si le tout est évidemment bien interprété. On commence pourtant pas trop mal avec le Boogie Blues assez énergique "Stand Still" et le sympa Rock mélodique "Human Race". "I Sing" s'ensuit sur un ton lent, très mélancolique, mais néanmoins réussi pour le côté émotionnel, le problème est que les deux morceaux suivants seront sur ce même rythme. "My Cathedral" étant, en plus, moins captivant malgré ses chœurs féminins joliment exécutés, et "The Ghost Of Shadow Town", bien qu'inspiré, perd un peu l'auditeur dans ce registre un peu mou et pas très joyeux. Trois compositions de ce type à la suite, fallait oser. Peu importe, la deuxième moitié repart sur un rythme plus emballé. Hélas dans un style Blues Rock qui ne contentera peut-être pas tous les fans du guitariste. En effet, "When You Were My Baby", "Sweet Tooth", "Head's Up" ou "Rest Of My Life" ne sont pas désagréables, mais loin d'être indispensables par ailleurs. Il nous reste "End Of The Line", le morceau le plus Hard de l'album, qui nous rappelle donc plus TRIUMPH, avec un final qui s'accélère avec de belles interventions. Mais sans reprocher à Rik EMMETT de ne pas nous servir une relecture de son groupe, peut-être aurait-il été souhaitable d'une accroche supplémentaire. En effet, le rythme un poil soporifique de l'ensemble nous amène du coup à un résultat bien en demi-teinte.

Chronique : Renegade88

RIK EMMETT & RESolution 9 - RES 9

 

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