Eklablog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

USURPRESS - The Regal Tribe

Publié le par Nono666

USURPRESS - The Regal Tribe
Agonia Records
Style : Death Metal
Origine : Suède
Sortie : 2016
Site Web : www.usurpress.com

USURPRESS - The Regal Tribe



01. Beneath The Starless Skies / 02. The One They Call The Usurpress / 03. Across The Dying Plains / 04. The Mortal Tribes / 05. The Halls Of Extinction / 06. Throwing The Gift Away / 07. Behold The Forsaken / 08. On A Bed Of Straw / 09. The Sin That Is Mine / 10. In The Shadow Of The New Gods

Mené par un quatuor Suédois, USURPRESS est ce genre de groupe qui propose une recette que l’on aime bien mais dont on ne garde jamais un souvenir impérissable. Pourtant les motifs de satisfaction sont là, comme c’était le cas pour Ordained, l’album précédent, qui lui ne bénéficiait pas d’une production irréprochable. D’ailleurs le tir a été quelque peu corrigé ainsi que la mauvaise habitude de partir dans tous les sens, quitte à perdre les auditeurs en route. Ici, sur ce troisième album, les Suédois se collent un peu plus au son Death Metal Suédois, on pense aussitôt au côté Rock’n’roll d’un ENTOMBED ("Beneath The Starless Skies", "In The Shadow Of The New Gods") mais aussi parfois à GRAVE l’espace d’un "Across The Dying Plains" qui aurait lorgné du côté d’un INSOMNIUM pour le côté mélodique et légèrement Doomisant sur les bords. On ressent également sur cette galette une certaine urgence Crust ("Behold The Forsaken") qui, là aussi, nous renvoie vers des ABSCESS et autres groupes phares de la scène, notamment avec des enchainements entre les titres qui ne font pas dans la finesse. Le début d’album résonne comme une déflagration aussi soudaine que destructrice et les amateurs de Death Metal Suédois vont apprécier ce léger virage du groupe vers ce son caractéristique en empruntant au passage les codes quitte à être prévisible ("The Mortal Tribes", "The Sin That Is Mine"). Toutefois, lentement, USURPRESS dévoile ses cartes, indéniablement, il a laissé quelques as dans sa manche et cela commence avec "The Halls Of Extinction", un instrumental assez lumineux et spatial, plutôt osé comme pari, qui semble terminer un premier cycle formé par les cinq premiers titres. Toutefois, avec "Throwing The Gift Away", on a l’impression d’entendre un titre de MY DYING BRIDE, si la surprise est de taille, le résultat l’est tout autant, la voix de Stefan PETTERSON se cale parfaitement sur l’ambiance de cette introduction qui dévoile ensuite un Death aux racines Thrash/Death bien rentre dedans, le titre à tiroir fonctionne parfaitement. "On A Bed Of Straw" et son lead de guitare ultra posé et mélodique en surprendra également plus d’un, sauf ceux qui avaient écouté attentivement Ordained sur lequel on trouvait déjà des prémices de ce genre de titre.
 
Finalement, avec une enveloppe très prévisible, USURPRESS réussit à nous glisser quelques petites surprises qui ne seront peut-être pas du goût de tous mais qui ne trahissent pas le passé du groupe, qui a toujours affiché la volonté d’envoyer quelques pistes un peu différentes, d’où le mot Sludge dans la définition de son style, même si sur The Regal Tribe, il faut chercher longtemps, très longtemps, avant de se résigner car de Sludge, USURPRESS n’en a pas les caractéristiques même si on peut imaginer qu’ils s’en nourrissent dans l’écriture. Un bon album destiné aux amateurs d’un Death Metal from Sweden mais pas uniquement, fort possible même que The Regal Tribe surpasse Ordained qui était peut-être un peu trop bordélique, comme quoi un peu de rangement des fois...

Chronique : Aymerick Painless

USURPRESS - The Regal Tribe

 

Voir les commentaires

VOICE OF WINTER - Childhood Of Evil

Publié le par Nono666

VOICE OF WINTER - Childhood Of Evil
M.U.S.I.C Records
Style : Metal
Origine : France
Sortie : 2016
Site Web : www.voiceofwinter.com

VOICE OF WINTER - Childhood Of Evil



01. View From Sedna / 02. Ladies / 03. Liberticide / 04. Chrome / 05. Childhood Of Evil / 06. Damocles / 07. Lord Of Whores

J'aurais dû m'en douter, de la part d'un morceau nommé "View Of Sedna", mais bon ; un tel exotisme galactique, teinté d'une gaucherie pourtant à ce moment là peu dérangeante, ne pouvait que me surprendre. Et il faut dire, je ne m'attendais pas à un enchaînement de la fulgurance ésotérique et incandescente que m'évoquerait n'importe quelle mélodie rappelant la majestueuse ouverture du grandiose In The Nightside Eclipse d'EMPEROR (à savoir, "Into The Infinity Of Thoughts"), suivie d'un riff groovy des familles, par la suite électrisé par l'étrangeté de quelque accord surprenant. Une belle vue sur le système solaire, donc.

Tout cela est bien beau, et décrit plutôt bien l'album, entre marche tyrannique aux relents Rock'n'roll et influences d'un Death Metal cosmique et ésotérique, mais il est du malheureux dans cette affaire. Affaiblie d'une prod' trop « garage » et d'une batterie trop faiblarde (brouillone, et étouffant les autres instruments sur les parties blastées) dans son son, pour retranscrire la splendeur de ce que souhaite exprimer VOICE OF WINTER, la musique, même pour des habitués de choses maladivement expérimentales, est difficilement prenante. L'audace est là, mais l'âme a tendance à manquer, malgré le talent manifeste des musiciens, enchaînant plans inventifs, et empilant les bonnes idées, sans toutefois parvenir à emporter l'auditeur. Dur alors d'apprécier les vocalises cabalistiques et enrouées qui nous sont proposées, restant au rang de simple étrangeté sur une nappe d'éléments intrigants, d'autant plus lorsque l'on ajoute à la fresque un chant en Français, difficile à appréhender sur ce genre de musique.

Alors, concrètement, qu'est-ce qu'il manque à ce tissu d'idées surprenantes et intéressantes pour pouvoir prendre toute la grandeur qu'impliquent les riffs démesurés du groupe ? Bon, évidemment, et comme dit précédemment, une meilleure prod' ; à moins de s'appeler VOÏVOD et d'avoir le droit à tout, un son modernisé rendrait plus justice aux intentions du groupe, et à ses longues parties instrumentales. Un son de basse plus imposant pourrait également être un renfort non négligeable. Autre détail épineux, la constance ; beaucoup de plans semblent inutiles ou trop longs, rendant l'album inégal, et, osons le dire, parfois chiant. Bon, comme on a souvent une harmonisation fort sympathique ou autre détail appréciable pour sauver l'instant, on va pas râler, mais l'idée est là. La cohérence dans l'incohérence, également, n'est pas toujours au rendez-vous, et on a du mal à passer d'un gros riff Death Metal Old-School qui tâche à une subite tentative de création de l'indicible, sans une certaine intelligence musicale dans la transition, qui manque cruellement.

Finalement, si le groupe reste à suivre, il est indéniable que l'ambition a étouffé la qualité de cet album, qui visait sûrement trop haut par rapport aux moyens du groupe. Cependant, le talent et l'inventivité étant indéniablement au rendez-vous, la suite de la discographie du combo est attendue de pied ferme. Bon, le premier morceau est vraiment sympa, et il y a quelques moments de courage ("Damocles", notamment) qui valent le coup d'oreille : pourquoi pas, donc ?

Chronique : Durchfall

VOICE OF WINTER - Childhood Of Evil

 

Voir les commentaires

GONE IS GONE - Echolocation

Publié le par Nono666

GONE IS GONE - Echolocation
Black Dune Records / Rise Records
Style : Expérimental Progressive Metal / Stoner
Origine : États-Unis
Sortie : 2017
Site Web : www.goneisgoneofficial.com

GONE IS GONE - Echolocation



01. Sentient / 02. Gift / 03. Resurge / 04. Dublin / 05. Ornament / 06. Pawns / 07. Colourfade / 08. Roads / 09. Slow Awakening / 10. Fast Awakening / 11. Resolve / 12. Echolocation

Après un EP prometteur paru en 2016, il nous tardait d'en découvrir davantage de la part de ce supergroupe constitué de Tony Hajjar (batterie - AT THE DRIVE-IN), Mike Zarin (guitare, claviers), Troy Van Leuuwen (guitare - QUEENS OF THE STONE AGE, A PERFECT CIRCLE) et Troy Sanders (basse, chant - MASTODON). Ce qui se concrétise en ce début d'année 2017 avec la sortie d'Echolocation, premier véritable album de GONE IS GONE qui, tel un doux nectar, arrive pour nous réchauffer et nous couvrir de bonheur en cette période hivernale. Echolocation est doté d'un artwork mystérieux où git, au beau milieu d'une étendue désertique, une sorte de météorite. Et comme avec la pochette illustrant la précédente réalisation, le voyage au sein de la plénitude semble immédiat. Ce qui se confirmera d'ailleurs avec l'envoûtant "Sentient", doux et mélancolique, aux airs Floydien, se faisant ensuite plus lourd et lancinant, un peu dans la veine d'un A PERFECT CIRCLE. On retrouve de nouveau cette section rythmique basse/batterie pénétrante sur le sautillant et groovy "Gift", tout droit inspiré des grands standards des BEATLES, un morceau plus léger mais vraiment très agréable et rafraîchissant. Une fois de plus la basse gronde sur "Resurge", soutenant une batterie dansante et joueuse, GONE IS GONE se fait plus sombre et malsain, avec un riff puissant omniprésent et indélébile qui squatte nos ouïes de façon prégnante. Ce qui est incroyable et subjuguant, c'est cette capacité qu'ont les membres du groupe à unifier leur talent, leur créativité et leurs expériences passées pour en faire jouir GONE IS GONE. Et ce "Dublin" aux sonorités étranges, presque asiatiques, en est la preuve la plus éclatante. La magie opère, atteignant son paroxysme sur un refrain chanté en duo, les arpèges de fin faisant perdurer le charme pour ne plus nous quitter. Un titre unique n'ayant pas d'équivalence et qui, malgré sa grande originalité, ne cesse de faire son chemin dans notre mémoire. Le côté plus Rock de GONE IS GONE se manifeste de nouveau sur "Ornement", avec toujours la basse ronflante de Troy Sanders donnant le ton et le tempo, avec des guitares s'épanchant quelque peu pour un refrain court et intense, annonciateur de la tuerie folle à venir avec le dingo "Pawns" à la structure rythmique proche de TOOL. Il semble également important de souligner le travail titanesque de Troy Van Leuuwen et son influence primordiale dans le travail de composition, tant dans l'originalité que dans sa mise en œuvre. Mais GONE IS GONE, malgré sa complexité et ses sons uniques, fait de "Colourfade" un tube à pleine puissance, avec toujours cette aura propre à TOOL. Et après cela, le psyché "Road" débarque et arrive encore à nous surprendre avec ses magnifiques percussions et son refrain entraînant. Une bonne dose d'émotion finit par nous terrasser sur la fin. Les accords Rock de "Slow Awakening" résonnent avec force, une impression d'étrangeté s'en dégage, le refrain est fantastique, pouvant évoquer les frasques d'un David Bowie. En outre, les Ricains savent aussi se faire plus doux avec l'acoustique "Resolve" doté d'un refrain magnifique aux relents 70's. Ce premier opus s'achève avec "Echolocation", qui voit Mike Zarin délivrer des parties claviers dynamiques, aux charmes, une nouvelle fois, à consonance nippone. Les vocaux de Troy Sanders y sont géniaux, et la seconde partie du morceau est un bijou, avec cette lente position prise par la musique et ses voix à l'effet très théâtral. Un must !

Au final, GONE IS GONE réussit, avec Echolocation, le tour de force de synthétiser le meilleur de TOOL, A PERFECT CIRCLE et QUEENS OF THE STONE AGE, le tout notamment porté par la performance démentielle de Troy Sanders. Voila qui devrait vous permettre de cerner dorénavant un peu mieux la qualité rare de cette œuvre, que dis-je, de ce chef d'œuvre d'exception.

Chronique : Papa Bordg

GONE IS GONE - Echolocation

 

Voir les commentaires

GRAHAM BONNET BAND - The Book

Publié le par Nono666

GRAHAM BONNET BAND - The Book
Frontiers Music Srl
Style : Hard Rock
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2016
Site Web : www.grahambonnetband.com

GRAHAM BONNET BAND - The Book



Disc 1 : 01. Into The Night / 02. Welcome To My Home / 03. Earth's Child (I Am Your Son) / 04. Rider / 05. Dead Man Walking / 06. Strangest Day / 07. The Dance / 08. Where Were You? / 09. The Book / 10. Everybody Wants To Go There / 11. California Air

Disc 2 (Re-recorded Classics) : 01. Eyes Of The World / 02. All Night Long / 03. Lost In Hollywood / 04. Since You Been Gone / 05. Night Games / 06. S.O.S. / 07. Assault Attack / 08. Dancer / 09. Desert Song / 10. Island In The Sun / 11. Hiroshima Mon Amour / 12. God Blessed Video / 13. Will You Be Home Tonight / 14. Witchwood / 15. Stand In Line / 16. Here Comes The Night (Down Without A Fight)

Voici enfin l'album annoncé il y a quelques temps, avec des titres divulgués en avant-première ci-et-là sur la toile. La crainte de cette découverte fut, avouons-le, aussi importante que l'enthousiasme à l'égard dudit objet. En effet, la carrière de GRAHAM BONNET, chanteur au timbre de voix incomparable, se résume surtout à ses deux collaborations (superbes) pour les deux albums de RAINBOW et MSG, sans oublier ceux avec ALCATRAZZ, son groupe. Le reste de ses participations, sans toutes les citer, étant tout de même un bon cran en dessous (IMPELLITTERI), plus que moyenne (TAZ TAYLOR BAND), voire pas terrible (GRAHAM BONNET en solo, hormis "Line up")... The Book apparait à nouveau sous la forme d'un groupe puisqu'il est rajouté "BAND" après son nom. Outre sa (jeune) femme Beth-Ami Heavenstone à la basse, on y trouve un guitariste inconnu mais méritant (Conrado Pesinato), et à la batterie l'ex-FATES WARNING, Mark Zonder. Sans oublier le fidèle Jimmy Waldo, bien que ses claviers soient ici plus discrets qu'au sein d'ALCATRAZZ. Le contenu est, sans atteindre les sommets de ses meilleurs moments, ce que GRAHAM BONNET a fait de mieux depuis des lustres. On est en terrain connu, puisque tout est assez similaire au Hard Rock mélodique pour ce dont il est connu. Sa voix tient encore formidablement bien la route, avec toutefois quelques réserves bien légitimes par endroits. Le tout s'écoute plutôt pas mal, et pour peu que l'on prenne la peine d'y prêter plusieurs écoutes attentives, le ressentiment s'en sort même grandi, d'où une évaluation au final davantage au dessus de la moyenne. Et même des morceaux pouvant paraître déroutants ("Where Were You ?" ou "Everybody Wants To Go There") s'en sortent avec les honneurs. Un feeling général qui fait du bien à entendre pour tous les fans du chanteur, et album évidemment à posséder. Le doute s'installant quant à la perspective de gagner de nouveaux adeptes... mais ce n'est sans doute pas là la démarche du bonhomme. Pour finir, un petit mot sur la compilation de « classiques » réenregistrés... qui, sans apporter un plus par rapport aux versions d'origine, ont le mérite d'exister, avec quelques nuances intéressantes par endroits.

Chronique : Renegade88

GRAHAM BONNET BAND - The Book

 

Voir les commentaires

THEM - Sweet Hollow

Publié le par Nono666

THEM - Sweet Hollow
Autoproduction
Style : Heavy Metal
Origine : États-Unis
Sortie : 2016
Site Web : www.facebook.com/thembandofficial

THEM - Sweet Hollow



01.  Rebirth / 02. Forever Burns / 03. Down The Road To Misery / 04. Ghost In The Graveyard / 05. The Quiet Room / 06. Dead Of Night / 07. FestEvil / 08. The Crimson Corpse / 09. Blood From Blood / 10. The Harrowing Road To Hollow / 11. Salve / 12. When The Clock Struck Twelve

Le Nono666 il est gentil tout plein, mais j’ai quand même l’impression que les albums « cas de conscience », c’est toujours un peu pour ma pomme ! Ou bien c’est moi qui me complique l’existence, allez savoir… Bref, dans la série des cas difficiles à trancher, voici THEM ! OK, rien qu’avec le nom du groupe, on les sent arriver de loin les gaillards ! Sans surprise THEM a d’ailleurs été, de sa création en 2008 jusqu’en 2011, un tribute-band de luxe (si, si ! Jetez un œil à une vidéo YouTube : ça rigole pas !) voué à rendre hommage à l’œuvre de KING DIAMOND, là où bien des formations se sont plutôt attardées sur l’héritage de MERCYFUL FATE. Depuis 2014, toutefois, un nouvel élan a été donné au projet, qui propose sur ce Sweet Hollow ses propres compositions. Ben oui, KING DIAMOND étant de retour pour de bon depuis 2012, ça ferait un peu doublon cette affaire… Aujourd’hui, le line-up de THEM comprend donc les américains Mike LePond (SYMPHONY X entre autres…) à la basse et Kevin Talley (DÅÅTH entre autres aussi !) à la batterie, leurs camarades allemands Richard Seibel (claviers) Markus Ullrich (guitare) faisant quant à eux notamment partie de la formation prog’ instrumentale A COSMIC TRAIL. Mais bien sûr, celui qui va être attendu au tournant n’est autre que Troy Norr (COLDSTEEL), chanteur ricain à l’origine de THEM et seul rescapé de la formation originale. Eh bien, force est de constater que le vocaliste s’en sort de façon admirable. Tout y est : parties TRÈS aigües, gimmicks vocaux et vocabulaire employé ! La musique vaut aussi le détour, parfois plus démonstrative que celle de « l’original » mais restant très respectueuse de la recette. La production est malheureusement aussi aseptisée que celle de 95 % des sorties actuelles, mais là n’est pas l’important, car quelques écoutes suffisent pour succomber à ce tourbillon de Heavy Metal traditionnel entrecoupé de passages atmosphériques qui se chargent d’installer les ambiances. De ce point de vue, Sweet Hollow est indéniablement un bon disque, porté par ses leads de guitare possédés et ses refrains addictifs. Mais l’intérêt artistique de la démarche reste très relatif, d’où une note un peu sévère, d’autant que l’histoire développée au fil de l’album (ben oui, tant qu’à faire…) n’est ni passionnante, ni très claire. Il appartiendra donc à chacun de juger s’il voit en THEM un groupe suiveur de plus ou une alternative bienvenue. Pour notre part, nous préférerons attendre le prochain opus du King, en espérant que les concerts incroyables et le regain d’intérêt de la part du public aient motivé ce dernier à sortir enfin un album digne de son rang. Car THEM est là pour démontrer que la concurrence ne fait aucun cadeau !

Chronique : Morbid S.

THEM - Sweet Hollow

 

Voir les commentaires

MERCYLESS - Pathetic Divinity

Publié le par Nono666

MERCYLESS - Pathetic Divinity
Kaotoxin Records
Style : Death Metal
Origine : France
Sortie : 2016
Site Web : www.facebook.com/mercylesscult



01. Blood Of Lambs / 02. Pathetic Divinity / 03. A Representation Of Darkness / 04. My Name Is Legion / 05. Exhort The Heretic / 06. Left To Rot / 07. Eucharistic Adoration / 08. Christianist / 09. How Deep Is Your Hate? / 10. Liturgiæ / 11. Bless Me Father (New Version) (Bonus track) / 12. Probably Impure (New Version) (Bonus Track) / 13. Eucharistic Adoration (2015 Version) (Bonus Track)

Revenu d'entre les morts en 2011 après une dizaine d'années de silence, MERCYLESS se rappellera tout d'abord à notre bon souvenir avec In Memory Of Agrazabeth, une compilation en forme d'anthologie, mais c'est en 2013 que les Mulhousiens nous offriront ce tant attendu nouvel album. Un Unholy Black Splendor qui voit MERCYLESS revenir au Death old school qui a fait sa réputation... Exit le côté plus aventureux et expérimental d'albums tels que C.O.L.D et Sure To Be Pure qui avaient sans doute précipité le split du groupe en 2001, MERCYLESS renouait sur cet album avec son style originel, ce qui n'était pas pour nous déplaire ! Avec Pathetic Divinity, nos Alsaciens enfoncent le clou, continuant sur cette lignée, nous livrant des compos particulièrement solides qui nous ramènent immédiatement vers cet album référence qu'est Abject Offering. Nos vétérans n'ont rien perdu de leur rage d'antan, balançant dix titres (13 pour la version Deluxe) d'une énergie et d'une intensité incroyable, le tout parfaitement mis en son par Philippe Reinhalter (PUTRID OFFAL) qui a su doter cet album d'une production organique parfaitement adaptée, claire et puissante, sans toutefois négliger le rendu old school de l'ensemble. Le chant possédé et habité de Max Otero se révèle particulièrement ravageur, le vocaliste délivrant sans doute ici sa performance la plus impressionnante sur album ("Eucharistic Adoration", "Exhort The Heretic"). Dotés d'un riffing efficace ("A Representation Of Darkness", "Left To Rot", "How Deep Is Your Hate?"), technique juste ce qu'il faut, rageur et malsain à souhait ("Blood Of Lambs", "Pathetic Divinity"), ce Pathetic Divinity est un album frontal qui ne souffre guère de défauts, tout ici respire l'urgence, pas de remplissage, juste du direct et de l'efficace. Qu'on se le dise, MERCYLESS est bel et bien de retour, plus en forme que jamais ! 

Chronique : Nono666

 

Voir les commentaires

MANTRA - Laniakea

Publié le par Nono666

MANTRA - Laniakea
Finisterian Dead End
Style : Progressive Metal
Origine : France
Sortie : 2016
Site Web : www.mantra-music.com

MANTRA - Laniakea



01. Dust / 02. Marcasite / 03. Inner Cycle / 04. Pareidolia / 05. Faces / 06. Visions In The Cave / 07. Abred / 08. In The Wake Of The Millions / 09. Laniakea / 10. Dead Sun

Formé en 2009 à Rennes, MANTRA nous revient avec Laniakea, seconde œuvre de nos frenchies qui débarque après un Into The Light remarqué. Toujours aussi impressionnante et riche, la musique des Bretons est un pur régal d'Extrême Progressive Metal, oscillant entre GOJIRA, TOOL et MASTODON, le tout distillé avec une grande cohésion. Laniakea est introduit par "Dust", un court instrumental, mélancolique à souhait, laissant s'exprimer la nature sur de jolies percussions, qui perdureront également sur le long et palpitant "Marcasite". S'ensuit le Toolien et renversant "Inner Cycle", morceau très réussi, formant un tout très délectable. Pierre Junod assure ses vocaux, tantôt clairs, tantôt growlés, avec aisance. Autre titre remarquable, le stratosphérique "Visions In The Cave" à l'atmosphère particulière, très proche, dans les sentiments développés à travers le chant, du génie anglais Steven Wilson, la musique, quant à elle, est dans l'opposition car plus violente, complexe et alambiquée. Et ce n'est pas le fulgurant et sensationnel "Abred" qui viendra nous contredire, nous laissant admirer le talent artistique et musical indescriptible de MANTRA. Les éléments déferlent sur l'émouvant et mélancolique "In The Wake Of The Millions" à l'électro-acoustique sublime, assez proche d'ANATHEMA et, par extension, du mythique PINK FLOYD. La musique de MANTRA se veut aussi riche, complexe et travaillée qu'originale et émouvante, comme le prouve le morceau-titre "Laniakea", véritable baffe où l'influence de TOOL plane encore un peu plus, avec un début tonitruant faisant penser à "Parabol" / "Parabola" de l'album Lateralus des Américains. Quant à "Dead sun", il clôture magistralement cette seconde réalisation avec presque treize minutes d'un Metal progressif plus sombre et agressif, pour ensuite planer sur les hautes sphères du spirituel. Génial, tribal et planant, Laniakea est un album rare, faisant partie des chefs d’œuvre et incontournables du genre, seul petit regret, une mise en son qui ne rend pas forcément justice au grand talent des Rennais, un point sur lequel le groupe devra travailler à l'avenir s'il veut s'imposer définitivement. Mais quoi qu'il en soit, le Metal français est grand, ce second album de MANTRA le prouve une nouvelle fois ! Soutenons-le et encourageons-le car ce Laniakea démontre une fois encore toute son excellence.

Chronique : Papa Bordg

MANTRA - Laniakea

 

Voir les commentaires

DARKTHRONE - Arctic Thunder

Publié le par Nono666

DARKTHRONE - Arctic Thunder
Peaceville Records
Style: Black Metal
Origine : Norvège
Sortie : 2016
Site Web : www.darkthrone.no

DARKTHRONE - Arctic Thunder



01. Tundra Leach / 02. Burial Bliss / 03. Boreal Fiends / 04. Inbred Vermin / 05. Arctic Thunder / 06. Throw Me Through The Marshes / 07. Deep Lake Tresspass / 08. The Wyoming Distance

Les Norvégiens de DARKTHRONE, emmenés par le duo légendaire formé de Fenriz et Nocturno Culto, ont, avec les trois œuvres emblématiques que sont A Blaze In The Northern Sky (1992), Under A Funeral Moon (1993) et Transilvanian Hunger (1994), fait de cette entité un des mythes de la scène Black Metal. Et malgré les années qui passent, DARKTHRONE a su garder sa musique intéressante et captivante, en se renouvelant sans jamais perdre son identité ni son aura sombre et maléfique si puissante et caractéristique.

En 2016, soit près de trente ans après ses débuts, le groupe nous délivre son dix-septième album, Arctic Thunder (du nom d'un obscur combo Norvégien des 80's), celui-ci succédant au plus surprenant mais néanmoins superbe The Underground Resistance (2013) empreint d'une certaine influence BATHORY/CELTIC FROST. Superbe moment qu'il nous tardait de prolonger avec ce Arctic Thunder et ses huit morceaux pour près de quarante minutes d'un plaisir malsain.

Tout commence par le lourd et puissant "Tundra Leach" aux riffs funéraires, un savant mélange de Doom (que l'on retrouvera également sur "Throw Me Through The Marshes") et de Black plutôt lent et crasseux. DARKTHRONE est toujours aussi identifiable, tout en restant si particulier, ce qui, en grande partie, fait la force du combo et le grand intérêt qu'on peut lui porter. Ici tout est tristesse, misère et poussière, le néant l'emportant sur "Burial Bliss". On frise le génie Sabbathien sur la précieuse et belle intro de "Boreal Fiends", un morceau flirtant par instants avec le Doom, excellent de bout en bout, prenant aux tripes avec, notamment, ses incantations furtives en voix claire. DARKTHRONE signe là une composition de tout premier ordre qui ne manquera pas de laisser une empreinte indélébile sur notre esprit. Le récital riff heavy marteleur et addictif continue avec l'éponyme "Arctic Thunder", un titre diablement efficace, avec toujours un solo martien. Cependant, et malgré la qualité certaine de cette nouvelle complainte, Arctic Thunder semble un poil moins attractif que son prédécesseur, peut-être est ce parce qu'il joue davantage sur les ambiances, d'où une certaine lenteur. Mais quoi qu'il en soit, quand la foudre Darkthronienne frappe, l'arctique continue de trembler.

Chronique : Papa Bordg

DARKTHRONE - Arctic Thunder

 

Voir les commentaires

TARJA - The Shadow Self

Publié le par Nono666

TARJA - The Shadow Self
Verycords / earMUSIC
Style : Symphonic Metal
Origine : Finlande
Sortie : 2016
Site Web : www.tarjaturunen.com

TARJA - The Shadow Self



01. Innocence / 02. Demons In You (feat. Alissa White-Gluz) / 03. No Bitter End / 04. Love To Hate / 05. Supremacy (Muse Cover) / 06. The Living End / 07. Diva / 08. Eagle Eye (feat. Toni Turunen) / 09. Undertaker / 10. Calling From The Wild / 11. Too Many

TARJA TURUNEN ne laisse pas indifférent le fan de Metal symphonique: il aime ou déteste, ou plutôt il pardonne ou pas l'éviction de NIGHTWISH. Je ne reviendrai pas sur cet épisode, beaucoup de choses ont été dites, à charge ou pas, contre Tarja, la vérité étant probablement aux torts partagés. Toujours est-il qu'elle conserve sa voix unique, est qu'elle est toujours debout. Alors, on peut lui reprocher d'avoir sorti des albums moyens, ce n'est pas faux, mais je préciserai qu'aucun n'est mauvais. Elle propose toujours dans chacun d'eux de bonnes chansons. Elle est dans un style difficilement classable, parfois Pop, parfois Metal, parfois les deux ensemble. Certains albums sont (trop) riches en ballades, mais personnellement, je ne lui ferai pas le reproche de manquer de sincérité. Ses dernières prestations scéniques (hors festivals où elle peine encore à trouver ses marques), devant un public qui lui est plus favorable, montrent une personnalité bien loin de la star capricieuse, qui a le souci de bien faire. Et, selon moi, les maladresses dont elle fait part, traduisent ce soucis de perfection.

Alors venons en à cet album: il est celui que je préfère de tous ceux qu'elle à sorti précédemment. A l'exception de deux titres (aussi présents sur le EP sorti en juin, à savoir "No Bitter End" et "Eagle Eye"), tout l'album est très bon. Bon démarrage avec "Innocence", puis un titre où les vocaux sont partagés avec Alissa White-Gluz, la chanteuse d'ARCH ENEMY, offrant un joli contraste entre lyrisme et énergie. On trouve également une chouette cover de MUSE, très bien exécutée ("Supremacy"), cette chanson colle très bien à la voix de Tarja, ce qui n'a pas toujours été le cas dans le passé (les reprises de "Poison" ou de "Still Of The Night"). Parmi les titres réussis, il y a également "The Living End", avec de très belles mélodies vocales, "Diva", où certains verront un règlement de compte avec NIGHTWISH (pas évident pour moi), "Calling From The Wild" et le dernier titre "Too Many", que je vous invite à écouter jusqu'au bout, car la ghost track qu'il contient vous prouvera que Tarja a beaucoup d'humour et qu'elle n'est pas la personnalité coincée que l'on dépeint trop souvent.

Au final, à part deux titres assez vite agaçants, ce The Shadow Self tient parfaitement la route et montre que la belle a raison de s'accrocher et de défendre son style de musique, qui la fait sortir du lot. Courageux et respectable. Bravo

Chronique : Dany VH

TARJA - The Shadow Self

 

Voir les commentaires

GRAFVITNIR - Obeisance To A Witch Moon

Publié le par Nono666

GRAFVITNIR - Obeisance To A Witch Moon
Carnal Records / Daemon Worship Productions
Style : Black Metal
Origine : Suède
Sortie : 2016
Site Web : www.facebook.com/Grafvitnir.Official

GRAFVITNIR - Obeisance To A Witch Moon



01. Lightbringer / 02. The Great Beast / 03. Wrath Of The Tempest / 04. Nigrum Ignis Serpentem / 05. Via Dolorosa / 06. Serpent's Blood / 07. Children Of The Void / 08. Legion Of The Serpent / 09. Obeisance To A Witch Moon

L'orage gronde au loin, les guitares aiguisées viennent apporter le chaos alors que la basse sème avec la grosse caisse, en mode mitraillette, la terreur. "Lightbringer" commence ainsi. Nous sommes en terrain connu, GRAFVITNIR assène un nouveau titre de Black Metal habité et transcendantal. La voix d'écorché vif tranche comme une lame rouillée, la haine à l'état pur dégueule alors par tous les pores. Toutefois, si ce premier titre ne constitue pas une réelle surprise, il renvoie vers Semen Serpentis, le deuxième album du groupe paru en 2014, plus que vers Necrosophia, son successeur, par sa brutalité avec une mélodie bien présente mais moins mise en avant et moins facilement mémorisable comme le titre "Kenaz" sur le précédent album pouvait le faire. "The Great Beast", lui, nous rappelle au bon souvenir de cet excellent précédent album jusque dans le placement vocal.

GRAFVITNIR est donc de retour, réglé comme une horloge, avec un nouvel album tous les ans et avec, à chaque sortie, l'impression que les Suédois se surpassent très largement. A la première écoute, rien n'est bien nouveau dans le style du groupe mais on sent de suite que l'inspiration est de nouveau au rendez-vous et au fur et à mesure, quelques nouveautés se révèlent avec quelques riffings plus modernes en milieu d'album ("Nigrum Ignis Serpentem") et qui peuvent même effrayer de prime abord. Mais lorsque l'on prend ce quatrième album, Obeisance To A Witch Moon, dans sa globalité, ces petites nouveautés prennent tout leur sens, en effet lorsque l'on prend "The Great Beast" avec son Black sans compromis dans lequel est incrusté à merveille ce lead reconnaissable, "Wrath" enchaine dans un esprit sauvage décuplé, de même que cette introduction de "Nigrum Ignis Serpentem" dans la tradition du groupe où le blast donne le change à un lead de nouveau parfaitement exécuté. C'est donc sur les couplets de ce titre que la surprise est de mise, une série d'arpèges suivie d'une batterie plus dynamique et plus percutante avec cette mélodie suffocante totalement suédoise avant une relance purement Black bien harmonisée. Ce qui pouvait être vu comme une faiblesse se révèle être l'un des meilleurs morceaux de cet album.

Dans l'ensemble, les morceaux sont plus courts, plus directs et donc plus brutaux que sur Necrosophia pour un Black Metal sombre et purulent. L'exemple de "Serpent's Blood" illustre parfaitement cette voie prise par GRAFVITNIR sur cet album, le lead rampant en début de morceau et sur les couplets, la voix extrêmement sauvage, un riff de guitare presque guerrier, le tout en moins de 4 minutes, les Suédois nous violentent allègrement et on semble y prendre du plaisir. Après plusieurs écoutes attentives, cet album se veut moins immédiat et devrait donc durer dans le temps avec des arrangements très fins à la guitare, une voix habitée et pas si monotone que ça.

Ce nouvel album ne surclasse pas autant Necrosophia que ce dernier pouvait le faire avec son prédécesseur mais GRAFVITNIR y confirme sa classe et son style occulte.

Chronique : Aymerick Painless

GRAFVITNIR - Obeisance To A Witch Moon

 

Voir les commentaires