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OPUS DIABOLI - Black Light Of Destruction

Publié le par Nono666

OPUS DIABOLI - Black Light Of Destruction
Satanath Records / The Ritual Productions
Style : Black Metal
Origine : Uruguay
Sortie : 2017
Site Web : www.facebook.com/Opus-Diaboli

OPUS DIABOLI - Black Light Of Destruction


 
01. Ilmarinen / 02. Glory In Steel / 03. Luciferian Black Light / 04. Red Battlefield / 05. In Flames / 06. Better To Be A Mortal Than A Crucified Whore / 07. Rivers Of Blood / 08. Hymn Of Ragnarok

J’ai découvert ce groupe il y a un peu plus d’un an, et il faut dire que cet album est simplement un pur chef d’œuvre ! Il n’y aurait rien à ajouter, mais je vais quand même développer et approfondir. OPUS DIABOLI nous vient d’Uruguay, avec L.W.Alexander (guitariste/chanteur) expatrié au Mexique : des pays peu connus pour le Black Metal. A tort, quand je pense à l’Amérique du Sud, pas mal de noms de groupes me viennent aux oreilles... il n’y a qu’à lire ma dernière chronique concernant PATRIA !

Initialement composé de Samiel (basse), Abbadon (chant) et S. Blood (batterie), aux côtés de L.W. Alexander, le groupe a d’abord enregistré deux démos, puis deux albums, et a donné plusieurs concerts, avec entre autre GORGOROTH, MAYHEM, DARK FUNERAL... depuis 2005. OPUS DIABOLI a connu différents changements de line up, mais L.W. Alexander continue de mener le projet, en véritable leader « dictatorial », quoi qu’il arrive.
 
Black Light Of Destruction est coproduit par Satanath Records et The Ritual Productions. C’est un pur bonheur d’intensité et de mélodies. Les morceaux ne sont pourtant pas tous logés à la même enseigne. Certains ne vous laisseront pas forcément de souvenirs impérissables : je pense notamment à "Luciferian Black Light" qui partait déjà avec un handicap à mes yeux, vu son thème trop « luciférien » à mon goût et qui ne brille pas par la majesté de ses riffs. Ou encore à "Rivers Of Blood", qui est plutôt bien, mais sans plus.

Heureusement, il y a aussi un bon nombre de perles dans cet album. Tout commence par "Ilmarinen" qui place la barre franchement haut. En effet, ce morceau offre à nos oreilles une mélodie magnifique et ensorcelante qui vous emporte dès le départ. La rythmique est plutôt « middle ». Un break lent et intense au milieu, et une voix très habitée et écorchée qui donne tout son sens à cette musique prenante et envoutante. "Glory In Steel" est, elle aussi, poignante, avec des voix parlées et des mélodies très accrocheuses. "Better To Be A Mortal Than A Crucified Whore" est très puissante. Tout est intense dans ce morceau : les accords lourds, la batterie qui se pose et les voix qui restent très écorchées et agressives. Cet album, qui contient huit titres pour un peu plus de 45 minutes, se clôture par "Hymn Of Ragnarok" ! Un véritable chef d’œuvre du Black Metal. Le morceau nous envoie une dose de riffs mélodieux et agressifs, après un petit arpège en intro. Les parties s’enchaînent avec violence et intensité. Des voix parlées se mêlent aux cris hyper aigus de L.W. Alexander. La réussite de ce morceau est totale, un véritable hymne qui vous emporte.
 
La production n’est pas sans défaut et plutôt minimaliste. Quant à la thématique, elle se situe entre mythologie nordique et paganisme, ce que je trouve dommage car culturellement, on est loin de l’Uruguay ! Un peu plus de patriotisme et moins de « léchage de bottes » scandinave ne m’aurait pas dérangé ! La cover est démoniaque et sataniste : un démon au milieu de la guerre et des flammes. Je trouve cela un peu « bateau » et déjà vu trop souvent. Mais Black Light Of Destruction reste un album puissant, avec des riffs recherchés et travaillés. Les arrangements sont soignés, et on a là une perle du Black Metal, toute en noirceur et évocation ! A écouter absolument !

Chronique : Fanny

OPUS DIABOLI - Black Light Of Destruction

 

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MALKAVIAN - Annihilating The Shades

Publié le par Nono666

MALKAVIAN - Annihilating The Shades
Finisterian Dead End
Style : Power Thrash
Origine : France
Sortie 2017
Site Web : www.facebook.com/Malkavianmetalfr

MALKAVIAN - Annihilating The Shades



01. Resurgence / 02. Altar Of The Damned / 3. Spit Away / 4. Ruins / 05. Annihilating The Shades / 06. The Great Overset / 07. Encryption Process / 08. KBA / 09. Void Of A Thousand Eyes

2017 marque le retour de MALKAVIAN avec son second album, Annihilating The Shades. Si le précédent, The Worshipping Mass, paru en 2014, nous avait déjà fortement impressionné, ce n'était rien en comparaison de ce nouveau cru. Les Nantais enfoncent le clou bien comme il faut et Annihilating The Shades devrait, sans trop de mal, leur permettre de s'imposer aux côtés des meilleurs groupes de la scène Metal hexagonale comme GOJIRA ou DAGOBA. Dans un style résolument Power Thrash, MALKAVIAN se positionne désormais comme une des nouvelles valeurs sûres en la matière. D'emblée, ça dépote sévère, on pense à SLAYER ("Resurgence") mais aussi à des choses un peu plus modernes et groovy comme LAMB OF GOD ("Encryption Process"), mais si inspiration il y a, ces influences ne prennent jamais vraiment le pas sur la personnalité du combo, qui n'hésite jamais à varier son propos, passant de tempi super rapides ("Altar Of The Damned", "KBA") à des moments un peu plus lourds mais tout aussi percutants ("Ruins", "Void Of A Thousand Eyes"), le tout parfaitement produit par HK du Vamacara Studio qui a su doter ce Annihilating The Shades d'un son d'une puissance inouïe conférant à donner à l'ensemble un aspect particulièrement dévastateur. Il n'y a décidément pas grand chose à jeter sur ce nouvel album qui va vous asséner uppercut sur uppercut sans jamais défaillir.

Chronique : Nono666

MALKAVIAN - Annihilating The Shades

 

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THE DOOMSDAY KINGDOM - The Doomsday Kingdom

Publié le par Nono666

THE DOOMSDAY KINGDOM - The Doomsday Kingdom
Nuclear Blast
Style : Doom Heavy Metal
Origine : Suède
Sortie : 2017
Site Web : www.doomsdaykingdom.se

THE DOOMSDAY KINGDOM - The Doomsday Kingdom



01. Silent Kingdom / 02. Never Machine / 03. A Spoonful Of Darkness / 04. See You Tomorrow / 05. The Sceptre / 06. Hand Of Hell / 07. The Silence / 08. The God Particle

Et bien oui, lorsque l’on décide de ne plus tourner, on finit par s’emmerder sérieusement entre ses 4 murs, aussi confortables soient ils. C’est l’impression que donne Leif Edling, légende du Doom Metal, qui officie au sein de CANDLEMASS, AVATARIUM et désormais THE DOOMSDAY KINGDOM. Ce dernier projet est né en one-man band mais rapidement un groupe se forme autour du Suédois avec Marcus Jidell à la guitare, celui là même qui officie au sein d’AVATARIUM, Leif aime s’entourer de gens de confiance, Andreas Johanson à la batterie, également impliqué au sein de NARNIA ou ROYAL HUNT, et Niklas Stålvind au chant, le vocaliste de WOLF. Alors, avec un line-up pareil et surtout le chant de Niklas, il était évident que le propos serait proprement Heavy, et pourtant "Silent Kingdom" qui ouvre l’album nous entraine dans les heures les plus Heavy de CANDLEMASS alors que "Never Machine" nous renvoie peut-être plus à ABSTRAKT ALGEBRA. Mais lorsque débute "A Spoonful Of Darkness", le propos Heavy à la JUDAS PRIEST se fait plus présent, même si l’ambiance plaquée par les riffs de Leif Edling ne nous perd pas totalement (ce break si caractéristique), avec une cohérence forte à propos, ce premier album éponyme bascule tranquillement mais surement vers un Heavy Metal plus calibré, comme si l’album était bâti comme pour nous amener de CANDLEMASS, ce que les fans connaissent le mieux, à la vision plus Heavy Metal de l’univers du bassiste. Finalement, THE DOOMSDAY KINGDOM montre le cheminement qui a mené jusqu’à sa naissance, trop Heavy pour CANDLEMASS, pas assez 70’s pour AVATARIUM, trop classique pour KRUX, qui de toute façon n’est plus pour le moment, à la limite pourquoi pas sortir un nouvel album sous son propre nom ? Pas énormément d’importance me direz vous, mais l’esprit de Leif Edling semble être dans un tel chaos actuellement qu’il est bien difficile de comprendre où il veut en venir concrètement, l’envie de s’échapper, de se libérer du carcan qu’est CANDLEMASS et même AVATARIUM désormais, très certainement, car un titre comme "See You Tomorrow", aussi posé et lumineux, difficile de lui trouver une place sur les albums des groupes précités. Parlons un peu de la performance de Niklas Stålvind au chant, le vocaliste de WOLF fait également le lien avec ce qu’il propose avec son groupe en début d’album mais avec "The Sceptre", "The God Particle" et "Silence", qui sont un terrain de jeu parfait pour la voix du gaillard, Niklas y révèle des capacités bien plus personnelles, le premier aurait pu être aussi bien exploité par AVATARIUM, KRUX ou CANDLEMASS avec une production différente, les lignes de chant sont bien moins attendues et respirent l’authenticité, les meilleurs titres de l’album sans aucun doute. "Silence", de son côté nous renvoie furieusement vers AVATARIUM avec cette fin bien identifiable, avant ce "The God Particle" qui, lui, tire franchement vers KRUX. Alors voilà, on retrouve un peu tous les ingrédients des groupes de Leif Edling dans THE DOOMSDAY KINGDOM, et c’est bien normal me direz vous. Avec un début un peu moins conventionnel, ce premier album aurait franchement été d’une incroyable force. Tous les riffs ici sont marqués Leif Edling Copyright, aucun doute sur leur origine, mais cet album réussit à en tirer une autre substance que celle tirée par les autres albums des autres groupes du Suédois. Pas l’album du siècle, mais suffisamment costaud pour que les amateurs sans faille du gaillard se penchent sur cet album éponyme fort plaisant au final.

Chronique : Aymerick Painless

THE DOOMSDAY KINGDOM - The Doomsday Kingdom

 

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FACE DOWN - Soylent Green

Publié le par Nono666

FACE DOWN - Soylent Green
Klonosphere
Style : Southern Thrash
Origine : France
Sortie : 2017
Site Web : www.facebook.com/facedownmetal

FACE DOWN - Soylent Green



01. My Suit And My Gun / 02. Live On / 03. Give Me Your Bra / 04. Lost Paths / 05. Moleville / 06. The Hindrance / 07. No One / 08. Void / 09. Fading / 10. My Own Worst Enemy / 11. Paths Lust / 12. My Own Worst Enemy (demo version)

On avait laissé nos petits frenchies de FACE DOWN en 2013 avec leur premier album, The Long Lost Future, qui mélangeait habilement le Groove Metal d'un PANTERA à un Stoner Metal hérité d'un CORROSION OF CONFORMITY ou d'un DOWN. Tout, jusqu'à l'artwork, montrait cette volonté de pratiquer un Southern Groove Metal, alors lorsque arrive ce deuxième album, Soylent Green, l'artwork nous suggère que le groupe a viré vers un revival Thrash Metal, un style sous-jacent dans l'univers du groupe et qui ne serait donc pas totalement hors sujet.

L'ouverture de l'album confirme cette première impression, "My Suit And My Gun" donne clairement dans un Groove Metal aux racines Thrash bien ancrées. Mais "Live On" vient rebattre les cartes avec un titre clairement inspiré de CORROSION OF CONFORMITY (ce refrain ne masque pas du tout l'influence), pourtant l'esprit Groove Thrash Metal est toujours là, en toile de fond avec cette impression récurrente que le groupe se retrouve dans la même configuration que METALLICA (et certaines lignes de chant de Byron s'en inspirent assez largement également), le cul entre la période Load et les racines Thrash Metal, mais FACE DOWN sait gérer ses deux facettes mais aussi la dynamique d'un album. C'est ainsi que "Lost Paths" déboule après trois titres assez intenses, un titre qui respire un Blues plutôt moderne et qui montre un chant où l'accent franchouillard que l'on entend sur "My Suit And My Gun" disparait quelque peu, un beau moment qui voit les guitares à la fête, les arrangements et les idées sont assez fins.

Ce Soylent Green oscille donc habilement entre Groove Thrash Metal et Stoner Metal piochant autant dans DOWN, PANTERA que CORROSION OF CONFORMITY, avec un petit soupçon, très léger, de Thrash Metal à la HAVOK, toutefois il manque quelques petites choses à FACE DOWN pour définitivement confirmer tout le bien que l'on pensait de ce groupe suite au premier album, et au premier EP de bonne tenue également. La production, pour commencer, notamment cette batterie qui manque un peu de relief, c'est mat, ça claque mais ça manque un peu de vie dans sa dynamique, de même sur les guitares, avec ce son assez neutre, là aussi c'est propre mais cela renvoie à n'importe quel groupe lambda. On remarque que le groupe a travaillé à une production propre et équilibrée, il reste maintenant à travailler sur la personnalité de ce son. Le chant ensuite, alors pas sur les lignes de chant car si celles-ci sont assez attendues, elles sont spontanées et collent parfaitement à l'univers du groupe, et puis les titres comme "Lost Paths" et "No One" montrent que Byron sait sortir des sentiers battus quand il le faut. Non, il s'agit plutôt de cet accent que l'on ressent parfois, sur les parties Groove surtout, une prononciation qui mériterait un peu plus d'attention, mais rien de rédhibitoire là non plus. Enfin, le fait qu'à la longue, l'album s’essouffle un peu sur la fin, pas tant par les titres qui la compose même si "My Own Worst Enemy" ou "Fading" n'offrent rien de plus que le reste, mais comme si la galette était un peu trop remplie, il manque clairement deux ou trois titres vraiment marquants, un peu comme "No One" peut le laisser entrevoir, des titres qui brisent les codes établis sur ce qui les entourent, mais certainement qu'avec une autre production, cet effet se ferait bien moins sentir.

Alors, si FACE DOWN laisse remonter des racines Groove Thrash de manière plus direct, ses influences Stoner Metal sont là bien mieux digérées que sur The Long Lost Future  et ce nouvel opus permet au groupe de continuer sa progression, de l'affirmer !

Chronique : Aymerick Painless

FACE DOWN - Soylent Green

 

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ACEDIA MUNDI - Speculum Humanae Salvationis

Publié le par Nono666

ACEDIA MUNDI - Speculum Humanae Salvationis
Throats Productions
Style : Black Metal Moderne
Origine : France
Sortie : 2017
Site Web : www.facebook.com/AcediaMundi

ACEDIA MUNDI - Speculum Humanae Salvationis



01. Spreading Venom In The Hearts Of Children / 02. Ab-Jection / 03. Deconstructing My Soul / 04. The Saddist Is The Saddest / 05. From Sodom To Magog / 06. Ceux Qui Marchent / 07. Nos Qui Non Electi Sumus / 08. Sumus Fex Dei

ACEDIA MUNDI est un groupe de Black Metal né à Paris fin 2013, fruit de la collaboration de V. (guitare/chant) et J. (guitare/chant). Le groupe est au complet fin 2014 et compte alors deux nouveaux membres : G. (batterie) et W. (basse). Les Parisiens nous offrent ici un premier album Speculum Humanae Salvationis sorti chez le label mexicain Throats Productions.

Une voix parlée, puis quelques accords dissonants en guise d’intro. Arrive ensuite un blast de folie, et une musique violente et dévastatrice qui n’est pas sans rappeler AZZIARD ou DARK FUNERAL (les mélodies en moins). Voici "Ab-Jection", le premier morceau : la batterie va vite, les guitares aussi. La technique est là, peu de mélodie mais beaucoup de puissance et un tempo très très élevé. On souffle un peu avec "Deconstructing My Soul" et son tempo légèrement moins élevé. Le chant est omniprésent ! Un peu trop à mon goût. Puis, les morceaux s’enchaînent, rapides et intenses, avec beaucoup de chant. Les riffs sont très originaux et spéciaux. Les guitares semblent parfois déstructurées, voire dissonantes.

Je dois avouer que j’ai du mal à entrer dans l’univers d’ACEDIA MUNDI, je vais donc tenter de rédiger une chronique objective car le groupe le mérite et le niveau technique nous prouve qu’un travail certain a été fourni sur cet album. Le groupe se présente lui-même comme jouant un Black Metal résolument moderne. Je ne sais pas ce qu’on peut mettre derrière l’étiquette « moderne » mais il faut avouer que le Black Metal joué ici est très original. Les guitares, notamment, avec une certaine dissonance parfois. Les compostions sont atypiques. Effectivement, on est bien loin du Black Metal des années 90. Mais le son est tout de même plutôt brouillon et pas franchement moderne, ni percutant. Les guitares mériteraient plus de clarté d’après moi.

La thématique se veut, elle aussi, en rupture avec le traditionnel Black Metal et son « sempiternel Satan », ce qui n’est pas pour me déplaire. Les textes traitent de la psychanalyse, des souffrances de l’être au monde, du désir charnel sans règle, de la frustration, avec des références artistiques et culturelles, notamment à Georges Bataille, à Jean Genet, ou au cinéma de Larry Clark et d’Harmony Korine. On côtoie alors l’érotisme, le surréalisme et un groupe  qui semble avoir un niveau de connaissances générales plus élevé que de coutume !

Cependant, je n’adhère pas : ni au concept, qui ne me semble pas si original que ça (folie, érotisme…), ni à la  musique, qui sonne brouillon et déstructurée, à l’instar de "Ceux Qui Marchent", morceau dans lequel j’ai eu du mal à me retrouver et où j’ai eu l’impression désagréable que les leads n’allaient pas avec la rythmique. Je pense que tout cela est volontaire et transmet ainsi à l’auditeur cette ambiance de folie malsaine. Pari gagné : on est véritablement dans l’antre de la folie avec cet album, franchement novateur et presque expérimental. Alors si vous êtes en recherche d’un son nouveau, d’un Black Metal étrange et atypique, essayez donc ACEDIA MUNDI.

Chronique : Fanny

ACEDIA MUNDI - Speculum Humanae Salvationis

 

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FRACTAL UNIVERSE - Engram Of Decline

Publié le par Nono666

FRACTAL UNIVERSE - Engram Of Decline
Kolony Records
Style : Progressive Death Metal
Origine : France
Sortie : 2017
Site Web : www.facebook.com/fractaluniverseband

FRACTAL UNIVERSE - Engram Of Decline



01. Premiss To Reality / 02. Sons Of Ignorance / 03. Scar Legacy Of Hatred / 04. Parricidal Ghosts / 05. Venomous Coils Of A Holy Fallacy / 06. Backworldsmen / 07. A Name To Deny / 08. Narcissistic Loop / 09. Decline / 10. Collective Engram

Boudaries Of Reality, voilà un EP fort prometteur qui avait bien mis l'eau à la bouche de la part d'un groupe sorti de nulle part, sans crier gare. Les influences d'OBSCURA ou de DEATH étaient alors indéniables mais il s'en dégageait une personnalité qui ne demandait qu'à s'affirmer. Depuis, les Nancéens de FRACTAL UNIVERSE ont affiné leur Death Metal certes technique mais surtout à tendances progressives pour un résultat qui peut parfois évoquer le regretté NEVERMORE ("Sons Of Ignorance").

Ce premier album confirme très nettement l'impression ressentie avec le EP : des leads de guitare et des solos largement mis en avant, une technique hors paire mais qui ne dessert jamais l'intérêt de l'auditeur, pour exemple, jetez une oreille à l'incroyable "Scar Legacy Of Hatred" ou "Parricidal Ghosts" qui tape dans le dur avant de développer des arpèges dissonantes du plus bel effet. Pourtant, un premier défaut commence à apparaitre au fur et à mesure de l'avancée de l'album, la production. Très clinique et froide, la production est ultra propre et cela manque un peu de gnaque et d'accroche, de furie dévastatrice, on est là en plein album témoin en la matière, vous savez comme les maisons, c'est joli mais ça finit par manquer de personnalité.

Heureusement, le talent d'écriture de FRACTAL UNIVERSE compense largement cet état de fait avec des arrangements soignés, des mélodies de guitare loin d'être faciles et une variation dans le chant extrêmement intéressante, chant susurré, chant puissant et mélodique à la GOJIRA, growls, chant Death plus old-school, Vince Wilquin fait état de ses possibilités et elles sont nombreuses, à l'image du surprenant "Venomous Coils Of A Holy Fallacy" qui agît comme une petite pause salvatrice au milieu de cet album de près d'une heure qui demande beaucoup d'attention et de temps d'ingurgitation. C'est d'ailleurs à partir de ce titre que la facette la plus progressive du groupe montre toute son ampleur avec des titres comme "Backworldsmen" ou "A Name To Decay" et son saxophone, signé Jørgen Munkeby (SHINING), que l'on retrouve par le biais d'un autre artiste nommé Jean Marc Florimond sur "Collective Engram" qui voit également la participation de Michael Keene (THE FACELESS), une autre influence indiscutable d'un FRACTAL UNIVERSE qui s'ouvre là les portes de l'international avec cet Engram Of Decline.

Les Français lâchent là un album complexe mais efficace, un album qui est fait pour durer dans le temps et non s'effilocher après quelques écoutes, mais aussi un album qui s'écoute tranquillement dans son canapé, le casque sur les oreilles, pas vraiment le genre de galette sur laquelle vous allez headbanguer tel un damné seul devant votre chaîne hi-fi.

Chronique : Aymerick Painless

FRACTAL UNIVERSE - Engram Of Decline

 

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DEEP PURPLE - Infinite

Publié le par Nono666

DEEP PURPLE - Infinite
earMUSIC
Style : Hard Rock
Origine : Royaume-Uni
Sortie : 2017
Site Web : www.deep-purple.com

DEEP PURPLE - Infinite



01. Time For Bedlam / 02. Hip Boots / 03. All I Got Is You / 04. One Night In Vegas / 05. Get Me Outta Here / 06. The Surprising / 07. Johnny's Band / 08. On Top Of The World / 09. Birds Of Prey / 10. Roadhouse Blues

La sortie d'un nouvel album de DEEP PURPLE est forcément un évènement, tant la carrière du groupe en fait l'un des incontournables du Hard Rock. Évènement qui peut certes être plus mesuré depuis le départ du charismatique et taciturne Ritchie Blackmore (plus d'une vingtaine d'années tout de même !). Mais preuve en est que l'on en parle toujours, ce qui montre bien l'emprise de l'homme en noir sur ce qui était la réelle âme de la formation. Mais ne nous méprenons pas, Steve Morse est aussi un fabuleux guitariste... simplement, selon les sensibilités de chacun, DEEP PURPLE aura laissé quelques plumes au passage concernant son attrait. Même si l'on ne doute pas une seconde que les autres membres soient gagnants en sérénité.

Pourtant, si l'on regarde les albums période Steve Morse, il faut reconnaître que le précédent, Now What ?!, avait surpris son monde de par sa qualité et sa diversité. Éléments un peu abandonnés sur Abandon justement et Bananas, Rapture Of The Deep lui, annonçant déjà ci-et-là la couleur d'un certain regain. Quant à Purpendicular, le premier sans Blackmore, il apportait un vrai sang neuf... d'autant plus qu'il avait l'avantage de succéder au plutôt médiocre The Battle Rages On.

Infinite est donc le cinquième album de l'ère Morse, et on croise les doigts pour que ce ne soit pas le dernier ! Le contenu est, dans l'esprit, assez similaire à Now What ?!, l'effet de surprise en moins... L'expérimentation y est toujours présente (trop ?), à tel point qu'on a souvent du mal à y entendre de véritables compositions. L'ensemble y est aussi parfois franchement soporifique, le poids des années, assez légitime me direz-vous, oui... mais pas que. Néanmoins, dès l’entame de "Time For Bedlam", le rythme effréné nous ramène tout droit à la divine époque de Machine Head, avec des intonations dans les « licks » de guitares rappelant diablement Blackmore. Hélas, la suite sera plus conventionnelle, sans jamais être médiocre malgré tout, et c'est sans doute la caractéristique de ce Infinite... un album ni bon, ni mauvais. Le second titre "Hip Boots" en témoigne, avec pourtant un bon groove, mais dont on attend un décollage qui ne viendra pas. "All I Got Is You" renoue davantage avec la mélodie et ce côté nostalgique de par les lignes reconnaissables de Steve Morse. "One Night In Vegas" groove à nouveau et nous ramène à l'excellent "Bodyline" de l'album précédent, "Get Me Outta Here", quant à lui, se veut plus lourdaud et représente bien ce côté « le cul entre deux chaises » de l'album. Le reste se montre en majorité dans un genre plus progressif, avec "The Surprising" qui, certes comme son nom l'indique, surprend en partant dans tous les sens... mais qui peut aussi désorienter l'auditeur qui attend une vraie composition, avec de réelles mélodies. Les trois autres titres seront dans ce registre, hormis "Johnny's Band" qui se veut un peu plus direct et entrainant.

Voilà donc le choix de se tourner vers le génie ou le barbant (j'entends même certains souffler le terme « chiant » !). Le camp est choisi dans cette chronique, au vu de la note, assez moyenne... sans être catastrophique d'après la féconde discographie de DEEP PURPLE. Pour finir, parlons quand même de "Birds Of Prey" qui fait l'écho d'« ÉNORME » morceau de l'album dans le magazine numéro un officiel du Hard Rock. Cette chronique non officielle y faisant une objection... preuve en est du bain de jouvence procuré par "Roadhouse Blues" qui le succède en clôturant Infinite. Ce dernier, bien qu'étant une reprise des DOORS aurait dû, en effet, être en bonus, mais elle a le mérite de nous réveiller de la torpeur ambiante... et ça, ce n'est pas forcément bon signe ! Infinite nous dira, avec le temps, s'il fait partie de la catégorie des albums qui restent... mais le doute s'est déjà bien installé.

Chronique : Renegade88

DEEP PURPLE - Infinite

 

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ECLIPSE - Monumentum

Publié le par Nono666

ECLIPSE - Monumentum
Frontiers Music Srl
Style : Hard Rock
Origine : Suède
Sortie : 2017
Site Web : www.eclipsemania.com

ECLIPSE - Monumentum



01.  Vertigo / 02. Never Look Back / 03. Killing Me / 04. The Downfall Of Eden / 05. Hurt / 06. Jaded / 07. Born To Lead / 08. For Better Or For Worse / 09. No Way Back / 10. Night Comes Crawling / 11. Black Rain

ECLIPSE, cette formation suédoise qu'on a toujours tendance à qualifier de jeune groupe, existe quand même depuis 2001 ! Bon, c'est sûr qu'à côté de certains dinosaures (dans le sens poli du terme et non péjoratif), ce n'est pas si vieux. Six albums au compteur donc maintenant, et un style qui œuvre dans un registre Hard mélodique à tendance FM, mais avec des guitares toujours mordantes. Monumentum ne déroge pas à la règle, et ne présente apparemment rien de nouveau. Mais ce n'est vraiment pas de la plus haute importance tant que la qualité est au rendez-vous. Et de qualité, il est bien question tout au long de cet album sacrément inspiré et très bien interprété. Il ne faut bien sûr pas en abuser non plus, car à force d'écoutes répétées, ECLIPSE peut ressembler à une espèce de BON JOVI sous amphétamines qui peut faire mal à la tête ! Mais la puissance de la voix, allié à celle des guitares bien en avant, nous éloigne d'ailleurs finalement bien vite de cette furtive comparaison.

Pour le détail des titres, c'est au choix, l'ensemble tenant parfaitement la route sans réel faux pas. Allez, un petit bémol pour le refrain de "Never Look Back", malgré de bons couplets... mais bon, c'est vraiment pour chercher la petite bête. Sinon, rien à jeter, bien que parfois certaines compostions sonnent un peu trop similaires les unes envers les autres. On retiendra des points d'orgues comme "Killing Me" (qui, en d'autres mentalités des radios, ferait un hit évident), "Hurt" (ballade émouvante), "Jaded" (simple et entrainante), ou encore "For Better Or For Worse" (classique mais efficace). Pourquoi pas, au final, la note maximale ? Sans doute en réserve par rapport aux autres albums, cette chronique étant (et oui au bout de 16 ans d'existence !) une découverte. Bien agréable découverte d'ailleurs et assez semblable à celle d'autres "petits jeunes" que composent le groupe VEGA.

Chronique : Renegade88

ECLIPSE - Monumentum

 

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ONCE HUMAN - Evolution

Publié le par Nono666

ONCE HUMAN - Evolution
earMUSIC
Style : Melodic Death Metal
Origine : États-Unis
Sortie : 2017
Site Web : www.facebook.com/oncehuman

ONCE HUMAN - Evolution



01. Flock Of Flesh / 02. Eye Of Chaos / 03. Mass Murder Frenzy / 04. Gravity / 05. Dark Matter / 06. Paragon / 07. Drain / 08. Killers For The Cure / 09. Passenger

Second album pour ONCE HUMAN, le nouveau groupe de Logan Mader (ex-SOULFLY, ex-MACHINE HEAD), Evolution reste stylistiquement dans la droite lignée de son prédécesseur, The Life I Remember, sorti il y a un peu plus d'un an, à savoir un Death mélodique auquel s'ajoute parfois une touche de Groove Metal ("Flock Of Flesh"). On pense assez souvent à ARCH ENEMY, ceci en grande partie dû au chant de Lauren Hart, vraiment très proche vocalement d'Angela Gossow. Mais la miss sait aussi parsemer ses interventions de chant clair, c'est notamment le cas de titres tels que "Paragon", "Drain" ou "Passenger", un point lui permettant ainsi de se démarquer quelque peu de son modèle. Mais ARCH ENEMY n'est pas l'unique influence décelable sur ce Evolution, en effet, FEAR FACTORY semble également avoir été une source d'inspiration assez importante pour ONCE HUMAN, et un titre comme "Dark Matter" par exemple, nous ramène incontestablement vers le groupe de Dino Cazares. Et si l'originalité n'est peut-être pas la qualité première de nos Américains, ce nouvel album voit ONCE HUMAN gagner en assurance, notamment en terme d'écriture, proposant des compos bien plus abouties que sur le premier album, ce qui devrait permettre à Logan Mader et sa bande de s'affirmer quelque peu... Fort d'un potentiel qui continue de grossir au fil des sorties, ONCE HUMAN nous livre, avec Evolution, un album suffisamment solide pour convaincre les amateurs du genre... Voilà donc un groupe à surveiller de très près !

Chronique : Nono666

ONCE HUMAN - Evolution

 

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DOCTOR LIVINGSTONE - Triumphus Haeretici

Publié le par Nono666

DOCTOR LIVINGSTONE - Triumphus Haeretici
Osmose Productions   
Style : Avantgarde Black Metal
Origine : France
Sortie : 2017
Site Web : www.facebook.com/doctorlivingstone218

DOCTOR LIVINGSTONE - Triumphus Haeretici


 
01. Codex Haeretici / 02. Lux Delenda Est / 03. Dancing With Horses / 04. Give Them Tragedies / 05. Opus Magnum / 06. ASMD / 07. The Muck Of The Land / 08. Fuck You With A View / 09. Peisithanatos / 10. The Grand Finale (Fin de l'ordre) / 11. I'll Have Some More Apple Pie Please / 12. Messiahs and Pariahs / 13. A Little Something For You / 14. Egregore

Que dire...que dire... Je suis dubitative ! Si on fait abstraction de cette intro affreuse de 16 minutes qui va littéralement vous pousser au suicide, l’album n’est pas si mal. Alors parlons-en de cette intro. Une introduction est le premier contact entre l’auditeur et le musicien. On peut dire qu’ici, c’est... spécial. Et encore, je suis gentille ! Du tam-tam, du... je ne sais quoi ! C’est tribal, c’est primitif, et moi, ça m’emmerde ! Et je reste polie. 16 minutes de  bruits venant du fin fond de l’Amazonie ou de je ne sais où. J’ai cru mourir, débrancher, me balancer par la fenêtre et tout cela a nécessité une tonne de Doliprane. Ok, je suppose que c’est sensé être un truc ritualiste ou sataniste... et là je me dis, au secours, on est en 2017 les mecs !

Bon, une fois l’intro subie et passée, je retrouve le groupe que j’aime : violent, avec du blast qui défonce et  des riffs qui envoient. Mais franchement, on semble loin de Contemptus Saeculi (sorti en 2014) qui déchirait ! Et pourtant, pas si loin... Quelques belles mélodies, une musique violente et agressive, entrecoupée de samples et de passages « ritualistes ». Et c’est là que le bas blesse (en tous cas, pour moi). Les passages ritualistes, je n’adhère pas ! Les « tchak tchak tsss... » très peu pour moi. A la rigueur, en musique d’ambiance pour Cannibal Holocaust, mais pas dans mes oreilles ! De plus, même si ils sont présents, les beaux riffs se font rares. Et des riffs superbes, il y en a. Des passages intenses, à vous couper le souffle, aussi. Alors voilà, lorsque j’ai écouté cet album pour la première fois, j’aurai mis 2/10. Puis, en insistant, et après avoir définitivement balancé l’intro à la poubelle, j’avais décidé de mettre 6/10. Et là, ça fait trois semaines que je l’écoute, et croyez moi ou pas, je vais mettre 8/10, car finalement, c’est bien, et même très bien !

Alors si vous n’avez rien compris à ma chronique, c’est normal car moi, je n’ai rien compris à cet album ! Je vais donc essayé de résumer ma pensée : une intro à chier, des interludes tribaux de merde, mais des blasts à vous coupez le souffle, une violence et une intensité dérangeante et quelques riffs dévastateurs ! Alors plus d’une heure de musique, c’est long, mais j’ai personnellement jeté une certaine quantité de trucs pourris... reste une quarantaine de minutes de musique vraiment bonne. "Lux Delenda Est" est excellente et ravageuse. Ça envoie vraiment et il y a de très beaux riffs ! "Dancing With Horses" est également très malsaine et superbe. "Give Them Tragedies" est aussi très bonne, même si la fin m’a donné des boutons ! "Fuck You, With A View" est un chef d’œuvre de puissance et d’intensité, tout comme "A Little Something For You" ! En revanche, l’outro de l’album, "Egregore", m’a encore plus fait vomir qu’une cuite à la téquila ! Alors, dans l’ensemble, c’est un excellent album, avec des passages d’une incroyable intensité, et des interludes aussi merdiques qu’un dépucelage dans une cave du 93 !

Chronique : Fanny

DOCTOR LIVINGSTONE - Triumphus Haeretici

 

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