FRACTAL UNIVERSE - Engram Of Decline
FRACTAL UNIVERSE - Engram Of Decline
Kolony Records
Style : Progressive Death Metal
Origine : France
Sortie : 2017
Site Web : www.facebook.com/fractaluniverseband
01. Premiss To Reality / 02. Sons Of Ignorance / 03. Scar Legacy Of Hatred / 04. Parricidal Ghosts / 05. Venomous Coils Of A Holy Fallacy / 06. Backworldsmen / 07. A Name To Deny / 08. Narcissistic Loop / 09. Decline / 10. Collective Engram
Boudaries Of Reality, voilà un EP fort prometteur qui avait bien mis l'eau à la bouche de la part d'un groupe sorti de nulle part, sans crier gare. Les influences d'OBSCURA ou de DEATH étaient alors indéniables mais il s'en dégageait une personnalité qui ne demandait qu'à s'affirmer. Depuis, les Nancéens de FRACTAL UNIVERSE ont affiné leur Death Metal certes technique mais surtout à tendances progressives pour un résultat qui peut parfois évoquer le regretté NEVERMORE ("Sons Of Ignorance").
Ce premier album confirme très nettement l'impression ressentie avec le EP : des leads de guitare et des solos largement mis en avant, une technique hors paire mais qui ne dessert jamais l'intérêt de l'auditeur, pour exemple, jetez une oreille à l'incroyable "Scar Legacy Of Hatred" ou "Parricidal Ghosts" qui tape dans le dur avant de développer des arpèges dissonantes du plus bel effet. Pourtant, un premier défaut commence à apparaitre au fur et à mesure de l'avancée de l'album, la production. Très clinique et froide, la production est ultra propre et cela manque un peu de gnaque et d'accroche, de furie dévastatrice, on est là en plein album témoin en la matière, vous savez comme les maisons, c'est joli mais ça finit par manquer de personnalité.
Heureusement, le talent d'écriture de FRACTAL UNIVERSE compense largement cet état de fait avec des arrangements soignés, des mélodies de guitare loin d'être faciles et une variation dans le chant extrêmement intéressante, chant susurré, chant puissant et mélodique à la GOJIRA, growls, chant Death plus old-school, Vince Wilquin fait état de ses possibilités et elles sont nombreuses, à l'image du surprenant "Venomous Coils Of A Holy Fallacy" qui agît comme une petite pause salvatrice au milieu de cet album de près d'une heure qui demande beaucoup d'attention et de temps d'ingurgitation. C'est d'ailleurs à partir de ce titre que la facette la plus progressive du groupe montre toute son ampleur avec des titres comme "Backworldsmen" ou "A Name To Decay" et son saxophone, signé Jørgen Munkeby (SHINING), que l'on retrouve par le biais d'un autre artiste nommé Jean Marc Florimond sur "Collective Engram" qui voit également la participation de Michael Keene (THE FACELESS), une autre influence indiscutable d'un FRACTAL UNIVERSE qui s'ouvre là les portes de l'international avec cet Engram Of Decline.
Les Français lâchent là un album complexe mais efficace, un album qui est fait pour durer dans le temps et non s'effilocher après quelques écoutes, mais aussi un album qui s'écoute tranquillement dans son canapé, le casque sur les oreilles, pas vraiment le genre de galette sur laquelle vous allez headbanguer tel un damné seul devant votre chaîne hi-fi.
Chronique : Aymerick Painless