DEEP PURPLE - Infinite
DEEP PURPLE - Infinite
earMUSIC
Style : Hard Rock
Origine : Royaume-Uni
Sortie : 2017
Site Web : www.deep-purple.com
01. Time For Bedlam / 02. Hip Boots / 03. All I Got Is You / 04. One Night In Vegas / 05. Get Me Outta Here / 06. The Surprising / 07. Johnny's Band / 08. On Top Of The World / 09. Birds Of Prey / 10. Roadhouse Blues
La sortie d'un nouvel album de DEEP PURPLE est forcément un évènement, tant la carrière du groupe en fait l'un des incontournables du Hard Rock. Évènement qui peut certes être plus mesuré depuis le départ du charismatique et taciturne Ritchie Blackmore (plus d'une vingtaine d'années tout de même !). Mais preuve en est que l'on en parle toujours, ce qui montre bien l'emprise de l'homme en noir sur ce qui était la réelle âme de la formation. Mais ne nous méprenons pas, Steve Morse est aussi un fabuleux guitariste... simplement, selon les sensibilités de chacun, DEEP PURPLE aura laissé quelques plumes au passage concernant son attrait. Même si l'on ne doute pas une seconde que les autres membres soient gagnants en sérénité.
Pourtant, si l'on regarde les albums période Steve Morse, il faut reconnaître que le précédent, Now What ?!, avait surpris son monde de par sa qualité et sa diversité. Éléments un peu abandonnés sur Abandon justement et Bananas, Rapture Of The Deep lui, annonçant déjà ci-et-là la couleur d'un certain regain. Quant à Purpendicular, le premier sans Blackmore, il apportait un vrai sang neuf... d'autant plus qu'il avait l'avantage de succéder au plutôt médiocre The Battle Rages On.
Infinite est donc le cinquième album de l'ère Morse, et on croise les doigts pour que ce ne soit pas le dernier ! Le contenu est, dans l'esprit, assez similaire à Now What ?!, l'effet de surprise en moins... L'expérimentation y est toujours présente (trop ?), à tel point qu'on a souvent du mal à y entendre de véritables compositions. L'ensemble y est aussi parfois franchement soporifique, le poids des années, assez légitime me direz-vous, oui... mais pas que. Néanmoins, dès l’entame de "Time For Bedlam", le rythme effréné nous ramène tout droit à la divine époque de Machine Head, avec des intonations dans les « licks » de guitares rappelant diablement Blackmore. Hélas, la suite sera plus conventionnelle, sans jamais être médiocre malgré tout, et c'est sans doute la caractéristique de ce Infinite... un album ni bon, ni mauvais. Le second titre "Hip Boots" en témoigne, avec pourtant un bon groove, mais dont on attend un décollage qui ne viendra pas. "All I Got Is You" renoue davantage avec la mélodie et ce côté nostalgique de par les lignes reconnaissables de Steve Morse. "One Night In Vegas" groove à nouveau et nous ramène à l'excellent "Bodyline" de l'album précédent, "Get Me Outta Here", quant à lui, se veut plus lourdaud et représente bien ce côté « le cul entre deux chaises » de l'album. Le reste se montre en majorité dans un genre plus progressif, avec "The Surprising" qui, certes comme son nom l'indique, surprend en partant dans tous les sens... mais qui peut aussi désorienter l'auditeur qui attend une vraie composition, avec de réelles mélodies. Les trois autres titres seront dans ce registre, hormis "Johnny's Band" qui se veut un peu plus direct et entrainant.
Voilà donc le choix de se tourner vers le génie ou le barbant (j'entends même certains souffler le terme « chiant » !). Le camp est choisi dans cette chronique, au vu de la note, assez moyenne... sans être catastrophique d'après la féconde discographie de DEEP PURPLE. Pour finir, parlons quand même de "Birds Of Prey" qui fait l'écho d'« ÉNORME » morceau de l'album dans le magazine numéro un officiel du Hard Rock. Cette chronique non officielle y faisant une objection... preuve en est du bain de jouvence procuré par "Roadhouse Blues" qui le succède en clôturant Infinite. Ce dernier, bien qu'étant une reprise des DOORS aurait dû, en effet, être en bonus, mais elle a le mérite de nous réveiller de la torpeur ambiante... et ça, ce n'est pas forcément bon signe ! Infinite nous dira, avec le temps, s'il fait partie de la catégorie des albums qui restent... mais le doute s'est déjà bien installé.
Chronique : Renegade88