PENDRAGON - Men Who Climb Mountains
PENDRAGON - Men Who Climb Mountains
Autoproduction
Style : Progressive Rock
Origine : Royaume-Uni
Sortie : 2014
Site Web : www.pendragon.mu
01. Belle Ame / 02. Beautiful Soul / 03. Come Home Jack / 04. In Bardo / 05. Faces Of Light / 06. Faces Of Darkness / 07. For When The Zombies Come / 08. Explorers Of The Infinite / 09. Netherworld
Découvrant pour la première fois réellement un album de PENTRAGON bien qu'ayant souvent entendu ou lu son nom, je dois préciser que c'est donc ici une chronique de non-initié. Et le moins qu'on puisse pour quelqu'un qui ne connait pas ce groupe est qu'il faut de la patience pour en saisir toutes les finesses. En effet, après de multiples écoutes, dont les premières qui laissent vraiment froid... tout s'éclaire à force de persévérance. Je ne sais pas si tous leurs albums sont aussi difficiles d'accès mais on peut dire que Men Who Climb Mountains, en rapport à son titre, est une longue ascension auditive pour arriver au sommet de la satisfaction musicale. Néanmoins, je trouve réellement que tout devient plus intéressant à partir de "In Bardo" et son joli final de claviers et de guitares. Oui, car même si "Belle âme" enchaîné à "Beautiful Soul" s'écoutent poliment, on ne retrouve pas la sensation mélodique des suivants. C'est même un peu longuet par endroit, sans être encore une fois totalement désagréable... mais bon, en dessous du reste. "Come Home Jack" parvenant, avec ses notes longues de guitare, à vous accrocher sans pour autant atteindre la perfection, faute à un refrain un poil lassant. Passons "In Bardo" cité plus haut et arrivons à "Faces Of Light", véritable bijou mélodique dont l'intro au piano additionné à la voix de Nick Barrett file le parfait frisson que l'on attend d'un groupe de ce genre. Les envolées de guitares sont également magiques, évoquant avec délice la première ère de MARILLION. La suite du morceau évolue ensuite dans un ton plus énergique en gardant cette belle inspiration. Assurément un des meilleurs moments de l'album. "Faces Of Darkness" poursuit dans ce registre magnifiquement ambiancé et on regrette vraiment que le début ne soit pas aussi nécessairement indispensable. Dommage cependant que ce passage se voulant un peu méchant, gâche du coup un peu la beauté des mélodies. Ce dernier nous fait basculer en plus dans une deuxième partie beaucoup moins intéressante, voire ennuyeuse, pour mieux, heureusement, rebondir sur un final dont les guitares nous font retrouver cette richesse mélodique. "For When The Zombies Come" continue dans une voie, tout de même, des plus lugubres... en effet on ne peut pas dire que les morceaux de PENDRAGON respirent la joie de vivre, et il faut préciser en ce sens, que l'ensemble de Men Who Climb Mountains est infiniment triste... beau certes mais triste. La jolie intro acoustique de "Explorers Of The Infinite" ne nous fera pas non plus sauter de joie, belle composition cependant, possédant plusieurs passages forts mémorables... faisant même de ce dernier le second sommet de l'album. Bien que s'étirant un peu trop longuement durant ces environs dix minutes. "Netherworld" clôt cet album, et c'est décidé, on ne rigolera point non plus ici... ambiance toujours aussi déprimée et aussi un peu moins accrocheuse que sur la précédente. Ambiance un peu PINK FLOYD époque Wish You Were Here, titre néanmoins pas désagréable non plus, loin de là.
Au final, une belle découverte pour le néophyte que je suis, avec une note un peu sur la réserve, n'ayant pas d'éléments de comparaison avec les albums précédents. Elle représente aussi le fait que je ressorte davantage deux morceaux du lot par rapport à l'ensemble, ce qui empêche d'atteindre un sommet que d'autres ont déjà gravit avant avec des oeuvres indispensables de bout en bout ou presque. Men Who Climb Mountains donne par contre envie de découvrir l'univers complet de la discographie de PENDRAGON. Et ça, c'est déjà pas si mal, c'est même extrêmement positif. A suivre donc...
Chronique : Renegade88