H.E.A.T - Point Of No Return (Vidéo live)
H.E.A.T vient de dévoiler un nouvel extrait de son album live, Live In London, disponible depuis le 20 Février via earMUSIC, il s'agit du titre "Point Of No Return" à découvrir via la vidéo live ci-dessous.
H.E.A.T vient de dévoiler un nouvel extrait de son album live, Live In London, disponible depuis le 20 Février via earMUSIC, il s'agit du titre "Point Of No Return" à découvrir via la vidéo live ci-dessous.
CRUACHAN – Blood On The Black Robe
Candlelight Records
Style : Folk Metal
Origine : Irlande
Sortie : 2011
Site Web : www.facebook.com/cruachanclan
01. To War / 02. I Am Warrior / 03. The Column / 04. Thy Kingdom Gone / 05. An Bean Sidhe / 06. Blood On The Black Robe / 07. Primeval Odium / 08. The Voyage Of Bran / 09. Brian Boru's March / 10. Pagan Hate / 11. The Nine Year War
A pied d’œuvre depuis 1992, CRUACHAN est une institution du Folk Metal qui propose avec Blood On The Black Robe, son sixième album. Les Irlandais fort d’un Metal extrême, surtout dans le chant de Keith O’FATHAIGH qu’il soit plutôt Black ou simplement hargneux, nous font voyager à travers des éléments folkloriques principalement celtiques comme ce violon sur "Thy Kingdome Gone" pourtant très Thrash dans son ensemble. Depuis 2008, le groupe s’est séparé de sa vocaliste Karen GILLIGAN, chacun se fera son opinion sur ce que CRUACHAN y a perdu ou gagné mais la musique du groupe s’est logiquement intensifiée sans pour autant se dénaturer totalement, les fans reconnaitront cette patte, et puis le chant féminin n’a pas totalement disparu puisque "An Bean Sidhe" est prétexte à un violon/voix sur toute sa première moitié avant que les guitares et la batterie ne fassent leur apparition pour un titre mélodique et mid tempo, la ballade de l’album en quelque sorte car la fin est plus intense et Black dans l’esprit. La fin de l’album tire clairement sur le Black Metal avec "Pagan Hate" ou "Primeval Odium", donnant à cet album de CRUACHAN un air de déjà entendu qui manque de pertinence surtout pour un groupe qui affiche 20 ans au compteur. Les amateurs de Folk Metal se délecteront de ce Blood On The Black Robe de bonne facture mais très classique, pour les autres, il est tout de même difficile d’entrer totalement dans cet album bien ciblé.
Note : 7/10
Chronique : Aymerick Painless
Entretien avec Jeff MAURER réalisé par mail le 11 mars 2015.
On entend trop souvent que la scène Metal tourne en rond, que l’on n’est pas surpris par les nouvelles sorties, et les chroniqueurs des différents webzines/magazines le savent bien, il est très rare de tomber sur un album qui nous divise et dont on ne sait trop quoi dire car on n’a pas réussi à savoir quel était la finalité de l’album (et oui parfois, nous ne sommes pas prêt à entendre certains albums). C’est exactement ce que j’ai ressenti à l’écoute de First Spit, premier album de BROKEN DOWN, encensé par certains, massacré par d’autres, il suffit de se balader sur la toile pour comprendre que cet album ne laisse personne indifférent. Alors avant de vous faire découvrir les propos de Jeff MAURER, tête pensante, et unique tête d’ailleurs, de ce groupe, il était important d’expliquer pourquoi Heavy Sound avait choisi de ne pas chroniquer cet album, en toute humilité. Tout d’abord, les commentaires parfois limite sur ce disque et surtout sur la personne de Jeff, ce n’est que de la musique, un art qui laisse chacun devant ses propres jugements mais qui ne doit pas amener des propos diffamatoires, certains ont la mémoire courte sur les leçons de civisme lancées en France à la mi-janvier. Ensuite, afin d’être tout à fait clair avec ceux qui liraient ces lignes, le passé de Jeff dans la musique est plus ou moins lié à mon activité musicale à moi, j’ai du respect pour ce que Jeff a pu faire, notamment au sein de SURTR même si sa nature entière et totalement passionnée a pu lui faire commettre quelques erreurs sur les deux albums parus. Mais voilà je le reconnais sans trembler, je n’ai pas compris où Jeff voulait en venir avec ce First Spit alors plutôt que d’écrire n’importe quoi sur ce que j’aurais pu attendre de lui ou sur ma vision personnelle de ce qu’il devrait faire, j’ai préféré lui donner la parole pour en savoir plus et ainsi m’armer et comprendre (attention, essayer de comprendre, ben oui je ne suis pas une flèche !) en vue d’un éventuel deuxième album. Las des interviews remplies de félicitations et de léchage de bottes, voici une interview moins conventionnelle mais où vous en apprendrez plus sur la nature de cet ovni, merci à Jeff d’avoir jouer le jeu.
Peux-tu nous dire comment est né le projet BROKEN DOWN ?
Jeff MAURER : A force de “jams maison” pour mon unique plaisir, des morceaux se sont construits et il a fallu y mettre un nom. L’utilisation de kits de batterie électronique tout prêt ou de samples bruts comme la plupart des artistes utilisant des logiciels modernes tels qu’Ableton ou des boîtes à rythmes, n’ayant jamais été une option, j’ai construit, samplé et bidouillé le moindre son des kits de batterie et de synthétiseurs, morceau par morceau. Cette création représentant 50% de la composition d’un titre de BROKEN DOWN, les termes “décomposer / recomposer” me sont venus à l’esprit après plusieurs hésitations avec les mots “peler” ou “décortiquer”. Le nom de BROKEN DOWN fut alors choisi. En jammant et bricolant uniquement par envie, le résultat s’est retrouvé être une fresque sonore qui mêle à la fois treize années d’Electro / Indus / Noise /... sous le pseudonyme JeFF, et tout autant d’expériences dans le Métal. C’est presque une approche dadaïste
Etait-il déjà clair dès le début que ce serait un projet personnel et que tu te chargerais de tout sur ce disque, ce n’est pas la première fois que tu opères de cette manière ?
La composition individuelle et de manière instinctive a imposé cette manière de faire. Cela permet notamment une liberté de timing, une liberté logistique, ... La possibilité de rencontrer quelqu’un qui aurait une vision convergente et une compréhension entière du projet n’est jamais exclue, même si j’en doute. Par contre des collaborations éphémères sur certains titres sont bien plus réalistes.
Quand as-tu composé ces titres qui apparaissent sur First Spit ?
Le procédé de composition qui revient le plus part d’un ou deux riffs de guitare, sur lesquels se greffent beats électroniques, synthétiseurs et noise divers, basse, puis voix. Quelques riffs de guitare de First Spit revenaient régulièrement dans mes jams depuis quelques mois et n’avaient jamais été exploités. Le titre “Daddy Doom” chatouillait mon envie de détournement depuis plusieurs années. Mise à part ça, tout le reste de l’album a été composé durant l’été 2014. Les sept titres ont été enregistrés dans la foulée, petit à petit sans deadline, sans forcer, uniquement lorsque l’envie m’en prenait. Le mixage prit fin en octobre.
Est-ce que cela signifie que tu as réalisé le mixage toi-même ? Est-ce quelque chose que tu voulais faire ou bien était-ce par faute d’alternative ?
En effet le mixage de First Spit a été entièrement réalisé par mes soins. Pour tout ce qui touche au son (et notamment à l'égalisation) "de base", vu la dose d'instruments synthétiques, il va de soi que cela entre dans le process de composition. Par contre, le mix final n'est pas mon exercice favori. J'aime que les moindres détails soient entendus et cela rend difficile certains choix. Mais c'est aussi un dilemme de passer par un professionnel pour mixer un projet solo. Ce n'était donc pas une réelle volonté et c'est par défaut que je m'y suis attelé.
Par contre, pour le mastering, tu as confié cela à Yann de MonStudio à Nancy, quelqu’un qui avait déjà entendu tes travaux passé, t’a-t-il donné son avis sur cet album, a-t-il joué un rôle plus important qu’un simple mastering ?
Yann avait entièrement réalisé l'EP de mon premier "vrai" groupe il y a 10 ans. J'avais déjà appris beaucoup à l'époque. Récemment il avait entièrement enregistré, mixé, masterisé pour la version CD et la version vinyle de ma dernière formation en date. Connaissant ses qualités, sa réactivité et ses tarifs, cela semblait être un choix logique. Yann est un professionnel, il ne juge jamais le contenu ou le style de la musique d'un artiste. Il peut par contre donner des conseils lors de l'enregistrement ou du mixage, afin que certains points des morceaux ressortent mieux sur les bandes. Des conseils techniques. Lors de la réalisation de ce mastering, Yann a pointé du doigt certains aspects du mixage que j'avais immédiatement retouché. En effet, vu la dose d'électronique, certains synthés et kicks flirtaient trop dans les graves, ce qui aurait pu casser la dynamique du son final. Yann est toujours de bon conseil mais ne te force jamais à les appliquer. Un pro qui connait son boulot et les subtilités techniques des différents genres de musique.
Avais-tu une idée du style que tu voulais emprunter ou as-tu laissé aller ta créativité pour voir ce qui en résultait ?
Il n’y a aucun style défini et il m’est d’ailleurs impossible de mettre un nom sur la musique de BROKEN DOWN. La créativité a le champ libre sans barrière d’aucune sorte.
On va de suite évacuer le sujet des reprises surprenantes, pourquoi avoir enregistré ces reprises, qu’as-tu cherché à faire ou à démontrer à travers ces 2 titres ("Blue" d’EIFFEL65 et "Daddy Cool" de BONEY M.) ? Elles peuvent laisser l’impression que tu ne considères pas BROKEN DOWN comme un projet sérieux, non ?
Le second degré de ces titres n’est aucunement synonyme d’un manque de sérieux. C’est-à-dire que je ne me prends personnellement pas au sérieux. Jamais. Je suis en éternelle remise en question, ne campant jamais sur des “acquis” et ne trouvant pas de satisfaction particulière si je suis encensé. Par contre, dans l’ombre, sans jamais (il me semble en tout cas) mettre en avant cela comme gage de qualité, je suis toujours sérieux dans ce que je sors. C’en est presque maladif. Chaque morceau contient un bout de moi, un bout de vrai au moment où je le compose ou l’enregistre. Ces réinterprétations de tubes disco et Euro dance sont clairement des envies personnelles de m’amuser sans aucune limite, sans aucun carcan. C’est aussi un message à tous ceux qui renient des moments musicaux de leur vie pour pouvoir appartenir à un standard ou rentrer dans un moule. Aucun ado des années 90 ne peut dire qu’il n’a jamais écouté de dance ou de techno. Que ce soit Hadaway ou Scooter, ces noms résonnent même derrière les vestes à patchs de certains “true” Metalheads.
Sur cet EP, tu varies beaucoup ta voix comme tu évoques beaucoup de styles différents musicalement parlant, est-ce que BROKEN DOWN est appelé à se recentrer ou est-il né pour cet hétéroclisme stylistique ?
Je tiens à préciser que First Spit est considéré comme un album, puisqu’il dure plus de 20 minutes et contient tout de même 7 titres. Vocalement, comme musicalement, c’est instinctif et totalement libre : gutturaux Death, cris Black métalisant, chants clairs, voix éraillées, sing-along Hardcore Punk, voix parlée ou distordue et que sais-je encore auront toujours leur place sans pour autant être forcément indispensables. Si un futur titre m’inspire uniquement un chant clair (et même pourquoi pas pop !), cela sera ainsi.
Quel est l’avenir de BROKEN DOWN ? Quels sont tes futurs projets ? Penses-tu remonter un groupe à la structure plus traditionnelle ?
BROKEN DOWN est un projet vivant au quotidien. Si un riff ressort dans mes jams, si des idées de beats ou de sons noisy me viennent, je les note. Puis lorsque l’envie m’en prend, j’agrémente cela sous forme de morceau. Une fois qu’il y aura assez de morceaux, le processus d’enregistrement commencera. Un chroniqueur m’a qualifié de ”boulimique” dans le passé. Cela me convient parfaitement. Je mange de la compo tant que je peux, puis je vomis tout sur une galette. D’ailleurs en y repensant maintenant, ça rejoint l’idée du nom de ce premier album qui est lui aussi apparu naturellement : First Spit (premier crachat). Donc impossible de te cacher qu’un second crachat est déjà en cours de (dé)compositon avancée. Actuellement je ne ressens pas l’envie de monter quelque chose de traditionnel, de m’imposer des sessions régulières, etc. J’ai dévoué entièrement ces quatre dernières années à mon label et à mon précédent groupe pour réaliser de magnifiques choses. Maintenant je suis un peu fatigué. Notamment par le rythme infernal qui s’imposait à moi par ambition : plan de com’, plan promo, deadline pour les sorties, gestion de la boutique en ligne, gestion des distributeurs, recherche de dates, négociations en tout genre... Mon ambition et celle des projets menés m’ont poussé à bosser comme dix. Le résultat en valait la peine, même si on en veut toujours plus. Mais aujourd’hui je suis las de la méthode de travail que je m’étais moi-même imposée jusqu’à ne plus pouvoir la voir. C’est à la limite de la schizophrénie, je sais. J’en parle d’ailleurs dans le titre “A Pill Hard To Swallow”. Avec le recul, il est clair que BROKEN DOWN a été influencé par cela dans le côté sans code, sans contrainte, sans schéma ambitieux, sans attente. Uniquement de la musique pour le plaisir.
Les titres fourmillent de riffs différents qui auraient pu nourrir dans beaucoup d’autres groupes bien plus de titres, cela peut laisser penser que tu étais pressé de redonner des nouvelles de toi. As-tu senti une certaine impatience à reproposer quelque chose musicalement ?
Cette question me fait sourire. Je ne sais pas qui peut bien attendre des nouvelles de moi. Je ne crois pas être une icône, ce n’est pas vraiment ça. Tout d’abord au niveau du nombre de riffs différents, cela me rappelle quand je chantais dans un groupe de Death Metal progressif et qu’un guitariste à l’essai balançait “avec le nombre de riffs dans ce titre, on peut faire un album d’AC/DC”. Je comprends tout à fait, mais personnellement je m’ennuie vite avec un morceau à trois riffs. Cela a toujours été le cas et il est trop tard pour que cela change il me semble ! Là où tu tapes juste c’est sur le côté impatient. C’est indéniable, je l’ai toujours été. C’est un trait de caractère indissociable et entièrement assumé. Avec le temps et les expériences je sais que je ne dois pas lutter contre cette nature. BROKEN DOWN ne gagnerait pas à être joué en boucle, répété et perfectionné avant d’être enregistré. C’est de l’instinctif, du brut. Ce qui s’est amélioré dans mes projets au fil du temps, c’est le temps de mixage… un énorme effort pour moi ! Mon plaisir est présent dans la composition, l’enregistrement et le bricolage des sons plutôt que dans le perfectionnement ou la technique. Un titre de BROKEN DOWN est équivalent à un état d’âme à un moment donné. Il n’a plus le même sens s’il sort plus d’un an après.
Les chroniques des différents webzines et autres commentaires sont très différents les uns des autres, une polarité assez brutale parfois. Y accordes-tu une importance ? Prends-tu du recul sur ces chroniques négatives et positives pour en tirer quelques enseignements pour de futurs projets ?
Mon rapport aux chroniques dans le cadre de BROKEN DOWN est quelque chose de nouveau. Auparavant, dans ma logique de promotions des sorties du label comme on en parlait juste avant, les chroniques étaient synonymes de visibilité et d’atouts de vente, notamment lorsqu’elles étaient reprises via les distributeurs pour pousser les albums auprès des points de vente. Elles étaient nécessaires dans un but mercantile. Mis à part ça, et quels que soient mes projets passés, je n’ai jamais pris de chroniques comme conseils pour modifier ma manière de faire de la musique. Là aussi, cela rejoint ce que j’expliquais sur le fait que je ne me prenne pas au sérieux. Quand j’avais seize ans mon égo d’ado en pâtissait d’une mauvaise chronique car la musique produite me tenait à cœur et contenait une part de moi. Mais ça fait longtemps que l’avis de la presse m’indiffère. Lorsque l’idée d’un album de BROKEN DOWN est née, il était clairement question (surtout en contenant un texte comme “A Pill Hard To Swallow”) qu’il n’y aurait pas de plans de promotion mis à part quelques teasers et vidéos qui donnent une identité visuelle. Et puis, lorsqu’il fut temps d’écrire la biographie de ce projet, j’ai eu tellement de mal à décrire la musique de BROKEN DOWN de manière compréhensible, surtout en essayant de la rapprocher d’un style (car la majorité des gens ont besoin de références pour s’intéresser à quelque chose) que je me suis dit “il faut que j’envoie une cinquantaine de CD à la presse, ils vont détester essayer de décrire First Spit”. On est loin du plan média effectué par Altsphere Production pour les précédentes sorties. Je n’ai pas été surpris par les chroniques ultra négatives qui montrent l’incompréhension totale et la réussite involontaire dans le fait de ne pas imposer de limite ou barrière de style à ce projet. J’ai ri quand certaines parlaient d’un “album arnaque” à cause du beau digipack (vu le côté instinctif et non calculée de BROKEN DOWN) ou encore quand on parlait de mes 10 ans de carrière (il serait surprenant que ces chroniqueurs aient pu écouter plus de 5% de tout ce que j’ai enregistré, ça a été déduit d’une fiche sur Internet. Et puis “carrière”, quel mot mal choisi). Lorsque tu as pris contact avec moi, tu me parlais de “Jeff bashing”. C’est donc la vision que toi, chroniqueur, avais ressenti suite à la lecture de chroniques. Ca m’a aussi prouvé l’incompréhension face à ce projet. La volonté était de ne pas mettre en avant BROKEN DOWN sous mon nom, sans pour autant en faire un projet anonyme. Le seul endroit où apparaît ce rapprochement est à l’intérieur du Mint pack où il y a un clin d’oeil au “Nine Inch Nails is Trent Reznor” du Pretty Hate Machine. D’un autre côté, j’ai été agréablement surpris par les chroniques positives ou les chroniqueurs avouant n’être pas assez ouvert d’esprit ou avouant simplement préférer les choses plus traditionnelles. Je ne pensais vraiment pas que certaines personnes décriraient BROKEN DOWN si justement ; m’aidant d’ailleurs à trouver des termes pour mieux décrire ma propre musique ! Si, si ! Je suis donc totalement satisfait des retours de la presse quels qu’ils soient.
Tu es également le responsable du label Altsphere Productions, quelles sont les prochaines sorties du label ?
Rien n’est prévu à part me faire plaisir. Une seule personne est derrière Altsphere et BROKEN DOWN, ce qui signifie que les démarches sont en phase. Si j’ai un énorme coup de cœur, comme ce fut le cas pour Roachstomper, le second album de CARCHARODON (qui d’ailleurs, en y repensant, mélangent aux aussi plusieurs styles et affichent un certain second degré dans l’attitude et les textes) Altsphere sortira quelque chose. (ndlr. allez jeter une oreille sur cet album absolument excellent !). Dans le cas contraire, le label se concentrera sur mes projets ou ceux d’amis à qui je souhaiterai filer un coup de main. Mais il est d’ores et déjà clair que je ne repartirai pas dans des schémas ambitieux qui prendront trop de temps, d’énergie et d’argent.
As-tu un dernier mot ? Si tu devais choisir ton épitaphe aujourd’hui, laquelle serait-elle ?
Je voudrais te remercier pour cette interview qui a pour but d’essayer de mieux cerner et comprendre BROKEN DOWN. Je félicite aussi le lecteur qui est arrivé jusque là ! Mon pessimisme me fait dire qu’il y en aura peu. Autant que ceux qui écoutent plus de 30 secondes de chaque titre de First Spit sur Bandcamp ! hehe. Donc lecteur, si ces mots t’ont intrigué, jette une oreille !
Mon épitaphe serait : “J’ai évité de me faire enfermer dans des carcans toute ma vie, mais me voilà finalement dans une boîte”.
Propos recueillis par Aymerick Painless
Bandcamp : http://broken-down.bandcamp.com/
Site : www.broken-down.net
Facebook : https://www.facebook.com/brokendownofficial
Le site Finlandais Helsingin Sonomat vient de dévoiler un nouveau titre de NIGHTWISH, il s'agit de "Shudder Before The Beautiful", à découvrir à cette adresse . Il s'agit du morceau d'ouverture d'Endless Forms Most Beautiful à paraitre le 27 Mars prochain.
APHONIC THRENODY - When Death Comes
Doomentia Records
Style : Funeral Doom/Death Metal
Origine : Royaume-Uni
Sortie : 2014
Site Web : www.aphonicthrenody.bandcamp.com
01. The Ghost’s Song / 02. Death Obsession / 03. Dementia / 04. The Children’s Sleep / 05. Our Way To The Ground
Groupe International, voilà le genre de chose que l’on voit de plus en plus communément et notamment dans les styles extrêmes comme le Black ou le Funeral Doom Metal car trouver des musiciens dans sa région partageant le même idéal se fait plus rare lorsque l’on cherche à monter ce genre de groupe/projet. C’était déjà vrai avant l’avènement d’internet avec des collaborations à distance, seulement avec les moyens d’un studio, seuls les musiciens aguerris se prêtaient à ce jeu, aujourd’hui n’importe qui prend une guitare et s’enregistre. Alors, n’ayez pas peur, ce n’est pas le cas d’APHONIC THRENODY, dont les membres sont tous des vieux briscards de la scène Italienne, Belge, Hongroise ou Britannique. Si je vous parle de GALLOW GOD ou MAR DE GRISE, vous situez déjà un peu le niveau des gars, et d’ailleurs leur premier méfait en 2013 était un EP appelé First Funeral que j’avais découvert un peu après sa sortie et carrément par hasard, alors voir ce premier album arriver aujourd’hui, c’est le verdict. Ces gars là ont-ils réussis à gommer un peu les défauts du EP tout en gardant leur fraîcheur ? Avec "The Ghost’s Song", le groupe ne tarde pas à donner les premiers éléments de réponse, riffs bien plombés surmontés de lead de guitare bien lancinant, quelques courts passages de voix claires renforçant l’aspect mélancolique, l’ombre de MOURNING BELOVETH mais aussi de MY DYING BRIDE (également vrai sur "Death Obsession") se font sentir et si on nage en style balisé, on ne risque pas de se noyer, le maitre nageur ne nous quitte pas des yeux et on ne va pas au-delà de la bouée. Et pourtant, ce Funeral Doom Metal aux relents de Death bien prononcés fait mouche. Pas dès la première écoute, la faute peut-être à une production hésitante sur la batterie, on entend comme un crépitement lorsque Marco Z utilise sa ride et la présence des toms et des caisses est un peu faiblarde, mais aussi à des titres fleuve passant allègrement les 15 minutes. En effet, il faut laisser le temps à la musique, à cet univers de s’installer, et il faut bien 3 écoutes pour commencer à se laisser transporter par cette musique qui porte également sur son côté ambiant à l’image d’un "Death Obsession" ou de "Our Way To The Ground" qui clôt les débats dans une finesse qui n’est pas sans nous rappeler MAR DE GRISE justement. Ce premier essai est une vraie réussite pour les amateurs du genre, avec tous les codes inhérents au style mais avec suffisamment de personnalité pour ne pas sonner comme une énième copie, voilà un groupe au line-up mouvant qu’il faudra surveiller, Greg CHANDLER d’ESOTERIC et Jarno SALOMAA (SHAPE OF DESPAIR) ont déjà un œil, voire les deux, sur ce groupe, il y a des signes annonciateurs parfois… La personnalité du groupe réside notamment sur les arrangements de guitare très soignés comme sur "Dementia" ou "Our Way To The Ground" mais aussi le travail vocal car Roberto M utilise le growl en majorité mais réussi à varier sa voix dans ce périmètre si cher au Funeral Doom Metal, parfois plus guttural, parfois plus lâché, le growl de ce gars est également une des raisons qui font que cet album est à découvrir, une belle confirmation !
Chronique : Aymerick Painless
Les Canadiens d'ANVIL viennent de publier leur nouveau clip, il illustre le morceau-titre de leur dernier album, Hope In Hell, et a été réalisé par Rene U Valdes (Greenworks Productions).
Nous vous en parlions il y a quelques jours, CAIN'S OFFERING va sortir son second album, Stormcrow. Alors qu'aucune date de sortie européenne n'avait été annoncée, c'est finalement le 15 Mai qu'il sortira chez Frontiers Music.
Les Italiens de SECRET SPHERE sortiront une version réenregistrée de leur album de 2001, A Time Never Come, le 28 Avril prochain via Scarlet Records. Cette version 2015 a été enregistré aux Domination Studios en compagnie de Simone Mularoni (DGM), et le nouvel artwork est signé Nathalia Suellen (Dark Moor, Almah).
Tracklist A Time Never Come - 2015 Edition
01. Gate of Wisdom / 02. Legend / 03. Under The Flag Of Mary Read / 04. The Brave / 05. Emotions / 06. Oblivion / 07. Lady Of Silence / 08. The Mystery Of Love / 09. Paganini’s Nightmare (Theme From Caprice#5) / 10. Hamelin / 11. Ascension / 12. Dr Faustus
BEYOND THE DUST - Khepri
Dooweet Records
Style : Progressive Metal
Origine : France
Sortie : 2014
Site Web : www.beyond-the-dust.com
01. Rise / 02. Clarity / 03. After The Light / 04. Relief / 05. Last Breath / 06. Zero / 07. Silence And Sorrow / 08. The Edge Of Earth And Sea - Part 1 - The Tears Of Departures / 09. The Edge Of Earth And Sea - Part 2 - The Fear Of The Journey / 10. The Edge Of Earth And Sea - Part 3 - The Bliss Of The Gathering
La France a t'elle un incroyable nouveau talent ? Et bien je dis oui ! Comme dirait Jean-Marc Genereux, "J'achète" ! BEYOND THE DUST, quatuor parisien formé en 2010 par Andrew (chant), Steeves (guitares), Regan (basse) et Anthony (batterie). Auteur d'un EP, New Dawn, sorti en 2011, ils reviennent avec leur premier album complet sur le label Dooweet (AMON SETHIS, THE MILTON INCIDENT, EVENLINE, ...). Construit autour d'un Metal progressif musclé et tonique et de Djent Metal, Khepri est un concept-album basé sur la vie et la mort. Un concept-album est déjà à lui seul un travail de composition hardu ! Dès lors que les tenants et les aboutissants délivrés par le groupe qui le compose tiennent la route, on peut déjà parler de réussite ! Et en découvrant le titre d'ouverture "Clarity", on devine bien que l'on n'a pas à faire à n'importe qui ou n'importe quoi ! On navigue allègrement entre un DREAM THEATER version Metropolis Part 2 et MESHUGGAH époque Catch 33, avec un ressenti de tout ce que le groupe peut avoir comme influences (PAIN OF SALVATION, PERIPHERY, TESSERACT, A-SYNC, ou encore l'excellent regretté HORD). La voix claire d'Andrew, dans un registre lorgnant du côté de James LaBrie, est d'une clarté limpide et donne une proportion quasi spatiale au côté musical agressif de BEYOND THE DUST. Question instrumentation, les explosions de riffs et les syncopes meurtrières présentes tout au long de Khepri permettent d'apprécier pleinement le niveau de technique de BEYOND THE DUST. Les joutes verbales Djent et mélodiques nous donnent toute l'ampleur que l'on attend en débutant l'écoute de ce projet exécuté de bien belle manière. Certains diront que le groupe peut parfois se perdre dans les dédales d'un Metal Progressif ou expérimental, personnellement je trouve, au contraire, qu'il y a une excellente cohésion dans la construction finale de Khepri. On sort de l'écoute de cet album enrichi ! Les 55 minutes de Khepri sont faites de densité, d'une mise en place compacte et homogène, et servies par un son foncièrement moderne, le tout agrémenté d'un artwork soigné et attractif. Prenez le temps de découvrir, d'explorer et de comprendre l'univers de BEYOND THE DUST, et ce temps, il ne tient qu'à vous de le prendre... Khepri en vaut vraiment la peine ! Sans entrer dans les détails de l'album, titres après titres, je peux vous confirmer que l'on entendra beaucoup parler de ce groupe prometteur d'ici peu... Et si peu que le monde Metal lui laisse la chance de faire ses preuves, BEYOND THE DUST peut s'affirmer sur une scène française en pleine évolution, mais également dans une optique de reconnaissance internationale. Je suis dès lors en place pour suivre ce groupe qui, avec cette réalisation, me conforte dans mes goûts pour l'expérimetal de qualité. A vous de rejoindre leur univers si le coeur vous en dit ! Moi, j' achète ! Et oui, encore !
Chronique : Phil PKMS Neuville
CRUACHAN - Blood For The Blood God
TrollZorn Records
Style : Folk Metal
Origine : Irlande
Sortie : 2014
Site Web : www.facebook.com/cruachanclan
01. Crom Cruach / 02. Blood For The Blood God / 03. The Arrival Of The Fir Bolg / 04. Beren And Luthien / 05. The Marching Song Of Fiach Mac Hugh / 06. Prophecy / 07. Gae Bolga / 08. The Sea Queen Of Connaugh / 09. Born For War (The Rise Of Brian Boru) / 10. Perversion, Corruption And Sanctity - Part 1 / 11. Perversion, Corruption and Sanctity - Part 2 / 12. Pagan (Bonus Ltd Edition)
Blood For The Blood God est le septième album du groupe irlandais CRUACHAN. Tout commence avec une pochette d'album moins chargée visuellement que les couvertures des opus précédents : un crâne de bélier où sont gravés des signes païens que l'on veut croire magiques ou mystiques, élément que nous retrouvons dans le premier clip extrait de cet album.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que les Irlandais reviennent avec un album sanglant et toujours aussi dédié à la tradition et aux mythes de l'île d'émeraude. L'introduction mélodique est tel le calme avant la tempête déclenchée par le titre éponyme de l'album, "Blood For The Blood God", complainte sanglante puissante au dieu serpent Crom Cruach. Le savant mélange entre violence et mélodies entraînantes opère à merveille. "The Arrival Of The Fir Bolg" conte sur des airs traditionnels l'arrivée sur l'île d'Irlande du peuple Fir Bolg. La chanson suivante, "Beren and Luthien", nous plonge cette fois dans l'univers du célèbre écrivain J.R. Tolkien. Ce titre aux sonorités Black Metal, raconte l'histoire d'amour épique entre l'elfe Lúthien et le mortel Beren. "The Marching Song Of Fiach Mac Hugh" démarre sur des airs traditionnels et donnent vraiment envie de boire de la Guiness en dansant et chantant en suivant les mouvements de la flûte et du violon tout en écoutant le texte narrant un passage de l'Histoire irlandaise sous le règne d'Elizabeth I. "Gae Bolga" nous transporte loin, dans les rivages verts sur un interlude musical tirant son nom de l'arme utilisé par le héros celte Cúchulainn. Le titre suivant, "The Sea Queen of Connaugh", nous raconte la vie de Grace O'Malley, chef pirate irlandaise vivant au XVIe siècle. "Born For War (The Rise Of Brian Boru)" est le récit de la victoire du roi Brian Boru sur les Vikings de Limerick en 976. Enfin, à mon sens, "Perversion, Corruption And Sanctity" est une critique de la religion catholique imposée au fil des siècles à l'Irlande païenne. La mythologie et l'Histoire sont partie intégrante du groupe CRUACHAN et de leurs albums. Le serpent cornu et sanguinaire Crom Cruach, le peuple colonisateur Fir Bolg, les amants Beren et Lúthien, des personnages historiques tels que Brian Boru ou Grace O'Malley… Ce mélange entre fantastique et histoire permet de nous glisser dans cet univers propre à CRUACHAN grâce aux textes et à la musique, mettant en lumière une partie de l'histoire irlandaise que nous ne connaissons pas forcément.
Blood For The Blood God apparaît comme étant un mélange parfait entre Folk traditionnel irlandais ("The Marching Song of Fiach Mac Hugh", "Gae Bolga"...) et Black Metal ("Beren and Luthien", "Prophecy", "The Sea Queen of Connaugh"…). L'équilibre entre les deux est bien proportionné en jonglant de l'un à l'autre au fil des chansons. En résumé, cet album apparaît comme étant une bonne sortie de la fin d'année 2014.
Chronique : Émeu Ragie