SLIPKNOT - .5: The Gray Chapter
Roadrunner Records
Style : Metal
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2014
Site Web : www.slipknot1.com

01. XIX / 02. Sarcastrophe / 03. AOV / 04. The Devil In I / 05. Killpop / 06. Skeptic / 07. Lech / 08. Goodbye / 09. Nomadic / 10. The One That Kills The Least / 11. Custer / 12. Be Prepared For Hell / 13. The Negative One / 14. If Rain Is What You Want
6 ans après l'excellent All Hope Is Gone et après avoir dû surmonter la mort du bassiste Paul Gray en 2010 ainsi que l'éviction de Joey Jordison fin 2013, le gang masqué de Des Moines refait surface avec son cinquième album .5: The Gray Chapter. Faisant partie des inconditionnels de SLIPKNOT et ayant découvert le groupe à ses débuts, j'avoue avoir été un peu rebuté au cours des premières sessions d'écoutes de ce nouvel album... Le single "The Negative One" sorti en août laissait présager un retour aux sources plutôt brutal, le second, "The Devil In I", déjà beaucoup plus lisse, laissait assez perplexe quant à la teneur de ce nouvel opus, mais je voulais quand même croire à un retour à la démence contagieuse du premier SLIPKNOT... Donc, première impression plutôt décevante à l'écoute de ce .5: The Gray Chapter qui ne sera finalement pas la relecture version 2014 de la première claque des 9 affreux sortie en 1999... Mélodique, aventureux, fin mais toujours brutal, voilà ce qui nous attend...
Le premier titre, "XIX", est un petit bijou d'émotion, Corey Taylor interprète cette superbe intro avec beaucoup de conviction et de gravité. "Sarcastrophe" envoie des coups de massue et se révèle parfait dans son rôle de premier titre rageur, tout comme "AOV" qui continue d'enfoncer le clou, le riff est gras et le chant bien vénère, pas très original mais ça fonctionne d'autant que le pont mélodique est vraiment bien amené. "The Devil In I" amène des nuances intéressantes entre couplet ambiancé et refrain puissant et percussif. "Killpop" et son intro très Kornienne période Issues, se révèle être un très bon morceau mélodique qui aurait pu figurer sur la set-list de STONE SOUR... "Skeptic" remet une couche d'agressivité bienvenue, très entraînant, il fera son petit effet sur scène. "Lech", sombre et menaçant, fait parler la poudre, bien furieux, il cassera quelques nuques au passage, excellent. Retour au calme relatif avec "Goodbye", la ballade de l'album, très mélancolique avec un final puissant amenant sans transition au titre suivant, "Nomadic", bien agressif avec toujours ces scratches accompagnants les roulements de batterie, caractéristiques du groupe... à noter un beau solo plus mélodique qu'à l'accoutumée. "The One That Kills The Least" rejoue le thème du coup de poing suivi d'une respiration mélodique, personnellement j'adore et le groupe est très fort à ce petit jeu, Corey Taylor possède une palette vocale tellement large qu'il serait dommage de s'en priver. "Custer" est le morceau bourrin et également jouissif de l'album qui aurait pu figurer sur Iowa, encore un titre bourre-pif taillé pour la scène ! "Be Prepared For Hell" est une plage transitoire assez glauque qui amène sur un plateau "The Negative One", un brûlot qui envoie sacrément du bois et nous ramène direct en 1999... "If Rain Is What You Want" clôture cet album tout en nuances dans un mid-tempo lancinant et déchiré.
En conclusion, ce dernier opus de SLIPKNOT est une petite perle qu'il faut prendre le temps de découvrir sur la longueur pour l'apprécier pleinement. Le groupe continue d'avancer tout en préservant son style, l'écart est périlleux mais réussit encore une fois haut la main. Un album riche et généreux qui s'intègre parfaitement à la discographie géniale d'un groupe qui ne l'est pas moins, SLIPKNOT vient encore d'accoucher d'un petit chef-d'œuvre, tout simplement.
Chronique : Ziltoïk Skeksis

