01. Corps / 02. Enfant d'Orient / 03. L'Homme Libre / 04. Regarder le Ciel / 05. Algo Mais / 06. Les Labels / 07. Testament / 08. Les Chars de Police / 09. Partir Puis Revenir / 10. La Mort des Amants / 11. Résiste
ABINAYA est un groupe français, originaire de Paris. Corps est leur deuxième album. Leur nom vient de l'Indien et signifie "transmettre". La musique maintenant ! Les Français aiment les percussions d'Amérique du Sud sur un lit de grosses rythmiques. Non non, les fans d'ANGRA et consorts peuvent se calmer, le Heavy prog ou sympho est très loin, quoique la qualité affichée par les frenchies pourraient en attirer certains... Ici, on parlera plus de Metal alternatif, mais attention, cet album transcende les frontières, aussi bien que sa cible est difficile à établir. Si l'album commence avec deux titres assez lourds, le troisième "L'Homme Libre" et "Algo Mais" ouvrent une fenêtre plus mélodique avant que le groupe cadenasse à nouveau ses compositions par une rythmique plombée tout en gardant à l'oeil la mélodicité. Les percussions, si elles ajoutent une touche perso au band, manquent aussi souvent de variété et ont tendance à tomber automatiquement sans surprise. Corps reste cependant un album intéressant. On rentre très vite dans le tempo balancé d'ABINAYA. Si vous aimez les vocaux dans la langue de Molière et qu'écouter du Rock survitaminé, sorte de Bernard Lavilliers, parfois TRUST sur "Les Chars De Police", dopé aux anabolisants, vous titille, alors n'hésitez pas !
01. No Beast So Fierce / 02. The Animal Factory / 03. Bite Me Fan Boy / 04. L.P.S. / 05. Transmission 11 / 06. HeroPsychoMartyr / 07. Go Dig Your Grave In The Sand / 08. Horror Moral Terror / 09. Sweet Apocalypse
Il aura fallu cinq ans à FLESHDOLL, groupe de Brutal Death Metal Toulousain, pour refaire surface. Des problèmes de line-up étant venu entraver la bonne marche du groupe, ce n’est qu’en 2007 que FLESHDOLL se remet en ordre de bataille avec dans le viseur un Animal Factory qui voit finalement le jour fin 2010, c’est qu’il a fallu un peu de temps pour dénicher un label capable de distribuer ce deuxième album. Entre-temps, le groupe s’est tout de même produit au Maroc en compagnie de KREATOR et MOONSPELL, rien que ça, et aujourd’hui c’est donc Pat (NEXT ON THE LIST) qui seconde Chili à la guitare qui a également ramené Steeve derrière les fûts d’OZLOMOTH. Et le gaillard âgé de moins de 20 ans tartine mais sait nuancer son jeu, bref, FLESHDOLL s’est armé d’une section rythmique bétonnée pour assurer des titres comme "Bite Me Fan Boy" rempli de petite trouvaille mélodique à la guitare. Le groupe n’est pas sans cesse à fond et exploite quelques rares parties Heavy comme sur le titre d’ouverture "No Beast So Fierce" ou le menaçant "Transmission 11" où un large écho est plaqué sur chaque coup de caisse claire pour cet instrumental. La production n’est pas des meilleurs, la deuxième guitare étant largement noyée mais pour un groupe de la trempe de FLESHDOLL (ndlr. Comprendre do-it yourself attitude pour l’enregistrement), cela va très bien. De toute façon la qualité des morceaux, bien que le style soit prévisible, parlera aux amateurs d’un Death Metal Old-School et pas uniquement ceux d’un Brutal Death Metal pour qui "HeroPsychoMartyr" laissera des traces par sa cadence diabolique. FLESHDOLL est maintenant déterminé à venir vous botter l’arrière train avec un album qui signe un retour plus que prometteur. Qui a dit que nous étions en pénurie de bouchers en France ?
01. Insanity Prelude / 02. Taste Of Ignorance / 03. Nightmare (It Will Come) / 04. Until It Ends / 05. Of All The Western Stars / 06. Angels Of Mercy
Nous avions découvert LYING FIGURES grâce à la démo From Nowhere To Nothing parue l'été dernier. Et si cette dernière présentait des qualités intéressantes, elle se voulait surtout être un « apéritif » en attendant ce EP, alors en préparation. Afin de décrire son style, rappelons que LYING FIGURES évolue entre Doom Death mélodique façon SATURNUS, « spleen Metal » (puisque ce terme semble désormais être une convention) à la KATATONIA, et un Death atmosphérique que ne renierait pas GHOST BRIGADE. Fort logiquement, nous retrouvons sur A World Of My Own les ingrédients déjà présents sur la démo, mais dans une version plus soignée, les morceaux eux-mêmes étant, à mon humble avis, également meilleurs. La mise en son est bien entendu supérieure, ne serait-ce que grâce à la présence d'un véritable batteur. Il ne reste alors qu'à se laisser happer par l'intro désabusée "Insanity Prelude" et le reste suit de manière très fluide avec notamment un frontal "Nightmare (It Will Come)", le torturé "Of All The Western Stars", ou l'hymne en puissance "Until It Ends". Si l'on doit souligner un défaut, cela concernera le chant clair qui, par instants, dénote un peu. Et même s'il est très loin de chanter faux, Thibault se montre bien plus à son avantage dans un registre agressif, voire carrément Black (dans le sens Black Metal hein, pas Stevie Wonder !). En tout cas, posséder un vocaliste polyvalent est un atout non-négligeable pour une formation de cette envergure. Évidemment, LYING FIGURES ne tutoie pas encore les sommets parfois atteints par ses illustres aînés, mais ce EP est un nouveau pas en avant dans la bonne direction. Et le fait que nous puissions placer de sérieux espoirs en LYING FIGURES est désormais une évidence.
Et oui, chaque année, certains albums sortent du lot, deviennent des pièces-maîtresse, en résumé, vont au-delà de ce que le public a l'habitude d'entendre et d'attendre ! Le troisième album d'ABINAYA s'inscrit dans ce cercle des albums qui prennent place sur l'étagère à trophées de nos collections tel un chasseur exposant les plus belles pièces de son tableau de chasse ! Beauté Paienne fait donc suite au déjà très remarqué et très apprécié (par la presse, le public et un certain Andreas Kisser) deuxième opus Corps sorti en 2009 ! Si le groupe a conquit le public par ses prestations live coup-de-poing, il a réussi également à réconcilier les détracteurs du Metal avec le chant en français ! Et Igor Achard y est pour beaucoup tellement il donne une âme à toutes ces chansons (dont il est le principal auteur/compositeur) ! En fait, chaque membre d'ABINAYA est comparable a une machine de guerre pour au final former un tout, un ensemble compact tel une tribu sur le champ de combat ! ABINAYA signifie "Transmettre, communiquer,..." en indou et cette tribu, dont la formation est la même depuis 2005, donne toute cette signification tout au long des huit titres de l'album ! Le Metal lourd, tribal et moderne d'ABINAYA fait carton plein et nous transcende ! Les premières notes sur "Beauté Païenne" ne laissent place à aucune tergiversation ! Cet album va faire mal, très mal ! Ce titre est déjà un hymne ! Riffs monstrueux, section rythmique implaccable servie par des percussions tribales magistrales exécutées par cet extra-terrestre qu'est Nicolas Heraud, et le chant guerrier d'Igor ! Un condensé de bonheur metallique résumé en 7'57" ! Déjà à cet instant, nous sommes dans un univers qui n'appartient qu'à eux ! "Arawaks", "Haine", "L'Epitaphe", le clou s'enfonce irrémédiablement dans nos cerveaux et nos tripes ! Le saignement qui en découle est en nous et son flux nous envahit ! Le trio basse/batterie/percu formé par les deux Nicolas et André nous mettent un genou à terre sur "Nord-Sud" pendant que le chant et les guitares d'Igor nous donne quasi le coup de grâce ! "Le Noir Soleil" est là telle une ombre sur ce champ de bataille qui ne laissera aucun survivant ! "Almees" nous transporte vers "Le Nouvel Insurgé" qui met un point final à ce monument ! Le nom d'ABINAYA résonne encore et encore ! Je m'incline et je dis MERCI !
01. Feeding The Pigs / 02. Collateral Murder / 03. A Feast For Rats / 04. The Wolf / 05. Dead Monochrome / 06. The Hollow Men / 07. The Shadow Of A Man / 08. Ecstasic Random Carnage / 09. Kings Of Patusan / 10. North Sentinel Island
C’est que ce Feeding The Pigs est déjà le troisième album de FLESHDOLL, un groupe Toulousain qui a vu son style passer d’un Brutal Death Metal à un Death Metal piochant autant dans un IMMOLATION que dans la scène Thrash la plus guerrière à l’image d’un KREATOR mais aussi et surtout AGRESSOR, figure Française de la scène Metal. Laissés sur le bas-côté de la route par un Manitou Music ayant fait défaut aux groupes signés au moment où la clé a été mise sous la porte, le groupe s’en relève enfin avec les actifs Great Dane Records continuant la transformation qui le mène sur la voie d’un TREPALIUM dans cette volonté de ne pas coller à un Brutal Death Metal old-school mais qui essaie d’y insuffler des influences plus diverses comme celle de PANTERA ("King Of Patusan"), même si celle-ci reste très discrète. Avec des leads de guitare très variés allant de l’arpège plus ou moins technique au bidouillage sonore avec l’aide d’un pédalier et d’un bon vibrato, on y retrouve autant la pate d’un CANNIBAL CORPSE que d’un KREATOR ou d’un IMMOLATION, les Français ont parfaitement su digérer leurs nombreuses influences. Toutefois, avec un batteur comme Samuel SANTIAGO sur la galette, on regrette un peu le traitement faiblard infligé au cogneur pourtant assez inventif en matière de percussion et de dynamique ("A Feast For A Rats" brrrrr), notamment sur la double manquant terriblement de profondeur. La musique du groupe ne se base pas uniquement sur des rythmiques saccadées comme la scène Brutal Death aime en abuser mais envoie la purée directement dans la face à l’image d’un "The Wolf" qui devrait animer le mosh-pit comme il se doit, ou peut se faire plus vicieux à l’image de "North Sentinel Island" avec cette facette plus ambiancée qui ne délaisse pas pour autant la brutalité mais il y règne une ambiance à part. Ce troisième album montre des poupées de chair bien en forme, entre l’auditeur et le cochon, pas certain que ce soit ce dernier qui finisse sur la broche !
ACE FREHLEY vient de dévoiler la pochette de son nouvel album solo, Space Invader, à paraitre le 7 Juillet prochain via SPV/Steamhammer. L'artwork a été réalisé par Ken Kelly qui s'était déjà occuper des covers de Destroyer (1976) et Love Gun (1977) de KISS.
01. Hugo Suits / 02. Hermetic Party / 03. Feed The Swamp / 04. Dominance / 05. I’d Rather Have You Dead Than Pregnant
Avec des musiciens venus d’horizons divers (GLORIOR BELLI, TODAY IS THE DAY ou JARELL), MUR propose une relecture de toutes les influences qui trainent au sein du groupe. Le résultat est un premier EP éponyme où le Post-Hardcore se fait sautillant ("Hugo Suits"), énergique ("Hermetic Party"), moderne ("Feed The Swamp"), mais toujours sur une base assez sombre qui fait de ce 5 titres, un disque plutôt à part. On repère quelques arrangements sympathiques comme ce doublage de voix sur le refrain de "Hugo Suits" donnant l’impression que quelqu’un vous chuchote à l’oreille droite. L’univers du groupe se fait assez personnel avec des influences actuelles. L’utilisation des effets électroniques est assez personnelle également, bien plus inspirées de la scène Metal qu’Electro à proprement parlée, ces claviers sont utilisés comme un instrument pouvant tout aussi bien habiller le discours qu’en prendre le lead mélodiquement ("Dominance"), le tout mêlé à un basse bien profonde et présente dans le mix, nous avons là un résultat assez futuriste sans pour autant être réellement Electro, plus dans une ambiance Noisy et sombre que parfaitement dansante. "I’d Rather Have You Dead Than Pregnant", qui clôt ce premier effort, nous ramène sur des terrains Post-Hardcore plus balisés même si quelques arrangements nous font penser au Black Metal d’un EMPEROR sur son dernier album (quelques arrangements de guitares très discrets mais qui donnent parfaitement l’ambiance) et voilà un premier EP assez prometteur qui ne devrait pas trop subir l’effet de mode autour du Post-Hardcore car on sent que les gars ont un vrai discours de fond, un univers solide qui devrait assez vite enivrer les amateurs du genre.
HEAVY SOUND est un webzine consacré au Metal sous toutes ses formes, de l'AOR au Thrash en passant par le Death ou le Black.... HEAVY SOUND vous propose des news, des chroniques CD et DVD, des interviews et des live reports....