Eklablog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

GRAND MAGUS - The Hunt

Publié le par Nono666

GRAND MAGUS – The Hunt
Nuclear Blast Records
Style : Doomed Heavy Metal
Origine : Suède
Sortie : Mai 2012
Site Web : www.grandmagus.com

grand magus_the hunt



01. Starlight Slaughter / 02. Sword Of The Ocean / 03. Valhalla Rising / 04. Storm King / 05. Silver Moon / 06. The Hunt / 07. Son Of The Last Breath / 08. Iron Hand / 09. Draksadd

Jamais les Suédois de GRAND MAGUS n’ont proposé deux fois le même album, une évolution rapide menée en 13 ans à travers 6 albums tous aussi réputés les uns que les autres dans leur style caractéristique. Après des débuts Stoner, le trio s’acoquine avec le Doom le temps d’un album avant d’embrasser définitivement la cause du Heavy Metal qui s’oriente de plus en plus vers un Old-School Heavy Metal où le Doom trouve également ses racines, à savoir BLACK SABBATH. La nouveauté de ce sixième album, The Hunt, est cette touche Classic Rock que l’on peut peut être rapprocher d’un RAINBOW et dans ce domaine le titre d’ouverture "Starlight Slaughter" se démarque assez bien d’autres titres comme "Valhalla Rising" et son refrain typiquement Pagan ou "The Hunt" qui s’inscrivent un peu plus dans la continuité d’un Hammer Of The North, son excellent aîné. Au chapitre des nouveautés, il y a ce nouveau label, NUCLEAR BLAST prend donc la suite après un passage éclair des Suédois chez ROADRUNNER. Nous avons aussi un nouveau batteur avec Ludwig WITT en lieu et place de Sebastian SIPPOLA, obligé de quitter le groupe pour des raisons personnelles et familiales que l’on comprend très bien alors que le trio était en studio. Mais Ludwig n’est pas un inconnu dans l’entourage de JB CHRISTOFFERSON, puisque le frappeur a déjà œuvré au sein de SPIRITUAL BEGGARS aux côtés du vocaliste et y œuvre toujours d’ailleurs. Ce batteur conserve donc l’esprit direct et minimaliste que Sebastian avait su imposer dans GRAND MAGUS même si sur "Storm King", par exemple, on sent une vraie volonté de dynamiter le morceau pour le rendre éclatant à côté des autres plus mid-tempo encore. La production de ce nouvel opus qui s’oriente énormément vers les standards de la fin des 70’s, permet d’ailleurs d’apprécier cette batterie claquante qui met les guitares en retrait, il faut dire que les riffs sont moins marquants que sur les opus précédents, une simplification des parties de guitare que l’on peut rapprocher de cet esprit Old-School qui anime le groupe mais aussi par le fait que la voix de JB porte une nouvelle fois cet opus à bout de bras sans pour autant œuvrer dans la surenchère, tout est ici plus simple mais peut être aussi plus direct. Si certains déploreront l’absence de plus en plus notable de l’esprit Doom c’est aussi parce que GRAND MAGUS se standardise alors qu’il avait trouvé une niche très intéressante mêlant aisément le Stoner, le Sludge et le Heavy, par contre il est difficile de dire que cet album est mauvais car dans le genre hymne Heavy Metal, le trio s’y connait et le démontre une nouvelle fois. Enfin pour les fans du groupe, sachez qu’il existe une version comprenant 3 titres bonus qui sont des versions démos de "Silver Moon", "Sword Of The Ocean" et "Storm King" qui n’ont de démo que le titre car cela ressemble à une pré-production franchement au point, un intérêt très limité qui allonge inutilement cet album de 45 minutes.

Chronique par Aymerick Painless

Note: 7.5/10

 

grand magus_band 2012

Voir les commentaires

SUPERCHRIST - Holy Shit

Publié le par Nono666

SUPERCHRIST – Holy Shit
Hells Headbangers Records
Style : Heavy'N'Roll
Origine : Etats-Unis
Sortie : Mai 2012
Site Web : www.myspace.com/godblesssuperchrist

SUPERCHRIST_Holy Shit



01. Run to the Night / 02. Take Me to the Graveyard / 03. Hot Tonight / 04. Get Lost / 05. Burn Again / 06. Black Thunder / 07. PAMF / 08. Don't Wanna Know / 09. Sewer Snake / 10. Beer Metal

Attention les Américains de SUPERCHRIST ne sont plus vraiment un jeune groupe puisque depuis 14 ans ils ont non seulement sorti six albums, dont le dernier Holy Shit cette année, mais aussi bon nombre de démos et de EP. Une attitude underground qui sert un Heavy Metal plutôt roots que l’on voit ici jumelé à un Rock’n’roll régulièrement enlacé avec le Heavy FM des 80’s. Pour exemple, "Run To The Night" ou "Get Lost" envoient le bois dans un esprit festif qui nous rappelle l’album Girls Girls Girls de MÖTLEY CRÜE alors que "Hot Night" dévoile un côté Punk qui insuffle un peu d’urgence dans cet album d’à peine une demi-heure. Holy Shit est donc le genre d’album que l’on écoute lors d’une soirée entre potes à liquider des bières en racontant des histoires graveleuses, mais une soirée entre hommes tout de même car n’imaginez pas que SUPERCHRIST fasse dans la mièvrerie, absolument pas, ce groupe nous rappelle même notre bonne vieille scène Heavy 80’s Française avec les SORTILEGE, ADX et autres gloires nationales. La production est plus qu’approximative, les guitares manquent énormément de précision mais tout ceci respire la spontanéité et ce n’est pas une mauvaise chose, et vue le revival qu’il y a autour du Heavy Metal, on peut penser que ce groupe peut bénéficier de cet intérêt et de l’effet de masse insufflé à cette scène. Le trio nous propose là un album qui fait le pont entre MOTÖRHEAD, UFO, MÖTLEY CRÜE et JUDAS PRIEST, une occasion pour nous, Européens, de découvrir ce groupe de Chicago qui redonne à la musique ses intentions de divertir plutôt que de faire réfléchir, et parfois cela fait vraiment du bien. Beer MetalBeer MetalBeer Metal

Chronique par Aymerick Painless

Note : 6.5/10

 

Superchrist_band

Voir les commentaires

ULVER - Childhood's End

Publié le par Nono666

ULVER – Childhood’s End
Kscope Music
Style : Folk Rock
Origine : Norvège
Sortie : Mai 2012
Site Web : www.myspace.com/ulver1

ULVER_Childhoods End



01. Bracelets Of Fingers (THE PRETTY THINGS cover) / 02. Everybody’s Been Burned (THE BYRDS cover) / 03. The Trap (BONNIWELL’S MUSIC MACHINE cover) / 04. In The Past (THE CHOCOLATE WATCHBAND cover) / 05. Today (JEFFERSON AIRPLANE cover) / 06. Can You Travel In The Dark Alone (GANDALF cover) / 07. I Had Too Much To Dream Last Night (THE ELECTRIC PRUNES cover) / 08. Street Song (13th FLOOR ELEVATORS cover) / 09. 66-5-4-3-2-1 (THE TROGGS cover) / 10. Dark Is The Bark (THE LEFT BANKE cover) / 11. Magic Hollow (THE BEAU BRUMMELS cover) / 12. Soon There Will Be Thunder (COMMON PEOPLE cover) / 13. Velvet Sunsets (MUSIC EMPORIUM cover) / 14. Lament Of The Astral Cowboy (CURT BOETTCHER cover) / 15. I Can See The Light (LES FLEUR DE LYS cover) / 16. Where Is Yesterday (THE UNITED STATES OF AMERICA cover)

Les Norvégiens d’ULVER avaient prévenu leur public, leurs liens avec leurs origines Black Metal sont définitivement rompus et la sortie de Childhood’s End, une compilation de reprises de titres de Psychedelic Folk Rock de la fin des années 60 devrait finir de convaincre les plus sceptiques. Si dans la démarche, on peut s’interroger sur son bien fait, en y regardant de plus près, soit les gaillards ont cherché des titres obscures pour donner l’impression qu’ils avaient toujours baigner dans ce genre, soit ils sont carrément calés en la matière. Car il est vrai que des titres de THE PRETTY THINGS, 13th FLOOR ELEVATORS, JEFFERSON AIRPLANE ou THE BYRDS, si tout le monde n’en a pas entendu parler, les amateurs de Rock connaissent ces noms qui ont grandement participé à la vague Folk/Psychédélic Rock dont les leaders s’appelaient LED ZEPPELIN par un moment même si sa facette Hard Rock a eu raison de ses racines que l’on retrouve sur les travaux de Robert PLANT en solo. Partagé entre la scène Américaine et la scène Britannique, ULVER nous envoie du Psychedelic Rock avec THE PRETTY THINGS et un extrait de l’album de 1968, SF Sorrow, THE BYRDS et un extrait de Younger Than Yesterday publié en 1967 mais surtout ce "In The Past", un titre des Américains de THE CHOCOLATE WATCHBAND qui nous renvoie directement à ce que THE DEVIL’S BLOOD nous propose aujourd’hui, assez bluffant ! On note également les reprises de GANDALF, THE ELECTRIC PRUNES ou LES FLEUR DE LYS comme temps fort de cette compilation qui ne s’adresse pas aux Metalheads en général, plutôt à ceux qui cherchent à aller aux racines de leur courant préféré, un travail archéologique intéressant qu’ULVER résume plutôt bien et avec talent puisque les Norvégiens associent les qualités de la production 60’s, et notamment dans le son des instruments assez parlants, avec celle plus contemporaine, un bien beau voyage qui ne fera office que de curiosité malheureusement pour le plus grand nombre d’entre nous, mais ce n’est pas grave, ULVER continue son voyage dans une démarche totalement sincère et on ne peut que lui souhaiter bon vent.

Chronique par Aymerick Painless

Note: 7.5/10

 

ulver

Voir les commentaires

MASS MURDERER AGENDA - Bring The Violence

Publié le par Nono666

MASS MURDER AGENDA – Bring The Violence
Black Lodge Records
Style : Metal
Origine : Suède
Sortie : Mai 2012
Site Web : www.massmurdereragenda.se

MASS MURDERER AGENDA_Bring The Violence



01. Feeder / 02. Gagball / 03. Sucker / 04. Man Kill Man / 05. Drawing Flies / 06. Becoming God / 07. Never Again / 08. #1 With Bullet / 09. One More Day / 10. Ad Nauseam / 11. Piece Of Shit

Tout droit venu de Suède, MASS MURDER AGENDA risque fort de bousculer les habitudes, en effet à l’instar d’un MINISTRY ne cessant de rendre son Indus’ de plus en plus brutal et Thrashy, ce quintet nous offre un bon mix entre l’aspect synthétique et millimétré d’un NINE INCH NAILS, la violence d’un MINISTRY, le Thrash d’un SLAYER porté par la voix d’un Henrik BLOMQVIST qui singe parfaitement Tom ARAYA par moment ("Feeder") et le côté désinvolte d’un KILLING JOKE. Si le début d’album laisse une plus grande place aux guitares, dès le terrible "Sucker", MASS MURDER AGENDA dévoile son jeu avec ce titre qui emprunte plus à KILLING JOKE et à NINE INCH NAILS qu’à SLAYER, un titre pourtant bien plus brutal que les 2 précédents et si les beats sont groovy, pas question de danser avec maman sur les riffs carrés du groupe au risque de briser une hanche à votre pauvre mère qui n’a rien demandé. Toutefois, on a l’impression que le groupe a composé par étape en alignant les morceaux Thrash au début, ensuite les titres Indus’, ensuite les titres à mi-chemin à la PRONG pour donner à cet album une impression de manque de cohérence qui peut-être ne surprendra pas les amateurs de MINISTRY habitués à ce genre de choses diverses. On peut souligner une production catchy et loin d’être clinique, on pense parfois à l’approche de nos compatriotes de SUP dans ce mélange éclectique mais un mélange qui manque tout de même un peu d’inspiration, que ce soit la ballade "One More Day" aussi utile que bien intégrée dans l’album ou "Piece Of Shit" poussif au possible. Si l’intention est là, si l’intention est bonne, la mise en musique elle pose encore quelques problèmes qui ne permettent pas à ce Bring The Violence d’attirer notre oreille plus que ça, un bon album, sans plus, comme des centaines sortent chaque mois.

Chronique par Aymerick Painless

Note : 6.5/10

 

mass murder agenda_band 2012

Voir les commentaires

CRAZY LIXX - Riot Avenue

Publié le par Nono666

CRAZY LIXX - Riot Avenue
Frontiers Records
Style : Sleaze Glam
Origine : Suède
Sortie : Avril 2012
Site Web : www.crazylixx.com

crazy lixx_riot avenue



01. Whiskey Tango Foxtrot / 02. Young Blood / 03. Riot Avenue / 04. Fire It Up / 05. Downtown / 06. In The Night / 07. Church Of Rock / 08. Heatseeker / 09. Sweet, Bad And Beautiful / 10. Be Gone / 11. Only The Dead Know


Deux ans après New Religion, les Suédois de CRAZY LIXX sont de retour avec leur nouvelle livraison : Riot Avenue, un troisième album qui ne change pas vraiment la donne pour nos scandinaves, on retrouve encore une fois ce Hard Rock Sleazy fortement influencé par DEF LEPPARD, KISS, WARRANT ou KIX... Le groupe nous balance ses compos aux allures d'hymnes ("Whiskey Tango Foxtrot", "Young Blood"...) avec une aisance certaine qui n'est pas sans rappeler DEF LEPPARD, en partie du à la voix de Danny REXON souvent très proche de celle de Joe ELIOTT et à ces choeurs typiques du groupe British... Seul changement à signaler, l'intégration d'un second guitariste, Edd LIAM, qui vient compléter un line-up qui a finalement bien du mal à se stabiliser comme le prouve encore une fois le départ récent de la section rythmique constituée de Loke RIVANO (basse) et Joel CIRERA (batterie), seul ne subsistant de la formation d'origine que Danny REXON, sorte de gardien de l'identité CRAZY LIXX... L'ajout d'une seconde guitare a eu pour effet de booster un peu le son du groupe qui se fait aujourd'hui plus puissant, les riffs se font plus agressifs et les parties de twin guitars apportent une nouvelle dimension à l'ensemble... et même s'il faut bien reconnaitre que tout celà n'est pas très original, avec Riot Avenue nos Suèdois nous livrent un album fort plaisant qui aligne les compos entrainantes et efficaces ("Fire It Up", "Church Of Rock"), des titres à gros refrains où se dégage une énergie joviale et festive typiquement Rock'n'Roll 100% fun !!!

Chronique par Nono666

Note : 8/10

 

Crazy Lixx_Band

Voir les commentaires

OFFENDING - Age Of Perversion

Publié le par Nono666

OFFENDING – Age Of Perversion
Deepsend Records
Style : Death Metal
Origine : France
Sortie : Avril 2012
Site Web : www.offending.fr

OFFENDING_Age Of Pervertion



01. Infected By His Burden / 02. Within this World / 03. Modern Enslavement / 04. Dominion / 05. Religion Depravity / 06. Age Of Perversion / 07. Hopeless Submission / 08. Raped By Religion / 09. Devotion

Deuxième album pour les Français d’OFFENDING formé par des membres de SETH, REVERENCE ou ASMODEE qui œuvrent dans un Death Metal à la fois brutal et Old-School. Toutefois, quelques bribes de choses plus modernes font leur apparition et notamment sur "Dominion" où les parties de guitares s’intensifient techniquement sans jamais virer à la démonstration et vite contrebalancées par un solo des plus Old-School par exemple. Le groupe varie parfaitement le propos pour donner une certaine dynamique à l’ensemble et on perçoit bien les changements de tempo malgré une production qui étouffe un peu les guitares hormis lorsque des solos s’extirpent de la torpeur et le travail sur les quelques leads mélodiques qui jalonnent cet Age Of Perversion rappellent ce que SOUL DEMISE a pu proposer mais c’est clairement CANNIBAL CORPSE ou les débuts d’HATE ETERNAL qui sont visés avec ce que propose ce quintet affûté. Alors si les 9 titres n’ont rien de surprenant pour les amateurs des groupes cités ci-dessus, il faut admettre que c’est carrément bien fait, carré, écrasant, dynamique, un album complet à l’artwork très explicite quant au contenu des paroles qui vont avec ce Death Metal assez inspiré pour intéresser les amateurs du genre.

Chronique par Aymerick Painless

Note : 7/10

 

offending_groupe_1

Voir les commentaires

PARADISE LOST - Tragic Idol

Publié le par Nono666

PARADISE LOST – Tragic Idol
Century Media
Style : Gothic Metal
Origine : Royaume-Uni
Sortie : Avril 2012
Site Web : www.paradiselost.co.uk

PARADISE LOST_Tragic Idol



01. Solitary One / 02. Crucify / 03. Fear Of Impending Hell / 04. Honesty In Death / 05. Theories From Another World / 06. In This We Dwell / 07. To The Darkness / 08. Tragic Idol / 09. Worth Fighting For / 10. The Glorious End

Cela fait maintenant plusieurs albums que PARADISE LOST fait plus ou moins l’unanimité chez les fans comme dans la presse, avec un style redevenu plus agressif, les Anglais se sont octroyé une nouvelle jeunesse, eux que l’on croyait définitivement maudits. Après l’épisode Draconian Times joué entièrement sur scène l’an passé, après l’escapade de Greg MACKINTOSH avec VALLENFYRE, lui le compositeur de PARADISE LOST s’acoquinant de nouveau avec le Death Metal Old-School qu’il aime tant, on se demandait ce que nous réservait le groupe avec son treizième album studio. Et bien la réponse est tonitruante et résonne parfaitement à travers le titre d’ouverture qu’est "Solitary One" qui voit les rythmiques plombées du Doom se mettre en avant, de même qu’un clavier aux notes mélancoliques et un Nick HOLMES alternant toujours aussi bien les voix claires, presque monotones, sur le refrain, avec sa voix plus hargneuse qu’on lui connait bien. Voilà une entrée en matière qui rappelle beaucoup In Requiem dans l’esprit mais l’étape Draconian Times a laissé des traces dans les leads de guitare de Greg MACKINTOSH, que ce soit "Honesty In Death" ou "To The Darkness" qui cache pourtant un cœur des plus Doom. Cet album est aussi le premier avec Adrian ERLANDSON derrière les fûts et c’est sans aucune surprise que le gaillard s’approprie le style des Anglais, on avait déjà pu s’en rendre compte en live, le style de ce gars colle parfaitement à PARADISE LOST, peut être la fin de la malédiction des batteurs au sein du groupe… Musicalement, il faut voir cet album comme le travail le plus Doom depuis Icon peut être car si les Anglais avaient alourdi le son avec des guitares sept cordes, ils n’avaient encore pas autant alourdi le tempo et "Crucify" est certainement le single le plus écrasant du groupe depuis bien longtemps avec son faux rythme qui se prolonge sur "Fear Of Impending Hell" où l’on retrouve un Nick HOLMES et sa voix claire sur les couplets cachant un refrain réussi et imparable lui permettant de lâcher un peu les chevaux. On remarque également que les rythmiques d’Aaron AEDY ne sont plus aussi systématiques, le déhanché du grand chauve sera peut être un peu moins de circonstance sur scène avec ces titres là et notamment "Solitary One" où Greg MACKINTOSH lui a réservé quelques parties un peu plus mises en avant. Si à la première écoute ce Tragic Idol laisse une impression mitigée, l’écoute en profondeur et l’impact des mélodies vocales, la richesse du riffing des gratteux finissent par nous convaincre à 100%. En fait, on s’attend tellement à une évolution nette à chaque album avec les Anglais que lorsqu’ils s’inscrivent dans la continuité, ils finissent par nous prendre à revers aussi. C’est de nouveau Jens BOGREN qui s’est occupé du son du groupe, un son que PARADISE LOST semble avoir maintenant défini comme le style qu’il avait adopté après bien des tâtonnements, un album qui est clairement dans la continuité d’In Requiem et Faith Divides Us – Death Unites Us même si quelques évolutions se font sentir, pour Tragic Idol cette évolution se traduit par un esprit Doom même si quelques accélérations sur "In This We Dwell" notamment font un bien fou et rappelle les travaux les plus récents du groupe.   
Un mot sur les différentes versions possibles, la standard avec les 10 titres, le digipack avec un inédit un peu moins lourd que le reste, "Ending Through Changes" et une reprise du "Never Take Me Alive" de SPEAR OF DESTINY, une version japonaise avec 3 titres live en plus des deux bonus tracks ("True Belief", "One Second" et "Say Just Word") et le coffret réunissant la version vinyle, le 45 tours avec les 2 bonus, la version CD, un poster, une casquette, bref une ultimate version de l’album qui a au moins l’intérêt de tout réunir, une attention louable pour les fans. Il vous reste à faire votre choix dans toutes ces versions car de toute façon, il vous faut cet album dont l’artwork est là aussi une vraie réussite…

Chronique par Aymerick Painless

Note : 9/10

 

PARADISE LOST_band2012

Voir les commentaires

UNCOLORED WISHES - Fragrance

Publié le par Nono666

UNCOLORED WISHES – Fragrance
M & O Music
Style : Progressive Rock/Metal
Origine : France
Sortie : Avril 2012
Site Web : www.uncoloredwishes.com

UNCOLORED WISHES_Fragrance



01. Penitents On The HighWire / 02. Children Of Contempt / 03. Dear Adelie / 04. Stars & Stripes On Iwo Jima / 05. Sakountala / 06. Paradoxical Dream / 07. Fragrance / 08. Red Doll Romanov / 09. Spiritual Food / 10. Hudson Lowe

Groupe Lyonnais déjà auteur d’un premier album, World Under Control, en 2006, UNCOLORED WISHES est comme une bonne frange des groupes laissés sur le carreau par les problèmes de THUNDERING RECORDS. Pour autant, cinq années de silence, c’est long, alors l’arrivée de Fragrance, le deuxième album du combo, est avant tout un soulagement. Connu pour ses influences Progressive Metal, UNCOLORED WISHES nous dévoile un visage plus Rock/Metal avec ce deuxième essai qui navigue entre l’immédiat comme "Penitents On The HighWire" et son refrain qui devrait faire mouche sur scène, le côté direct et Rock d’un "Children Of Contempt" et l’esprit Progressif d’un "Pardoxical Dream". UNCOLORED WISHES nous montre aussi des prédispositions théâtrales à l’image de ce "Dear Adelie" comme premier point d’orgue de cet album, régulièrement appuyées par des claviers qui se transforment en cordes pour une facette très intéressante de ce groupe. La musique est très variée, bien produite, le chant de Marc TARI, même s’il souffre encore légèrement de l’accent bien français dans son chant anglais, est également varié mais l’homme sait s’effacer lorsque des moments de musicalité se profilent comme ce "Fragrance" qui est dans la tradition Progressive Metal que l’on connait du groupe, un titre aux couleurs moyen-orientales inspirées, un deuxième point d’orgue pour cet album qui voit les Français revenir très en forme et extrêmement remontés. En effet, sous ses faux airs Rock, le message reste assez dur et on se surprend souvent à headbanger. Et puis le groupe nous dégaine un mélodique "Red Doll Romanov" qui peine un peu par moment mais dont l’aspect général est assez réussi et avec un propos aussi varié, on pourrait rapprocher ces UNCOLORED WISHES de FIFTY ONE’S qui proposait aussi une mixture de Rock/Metal à la palette assez large, un album à découvrir.

Chronique par Aymerick Painless

Note: 7.5/10

 

Uncolored Wishes_photoWEB

Voir les commentaires

ACID DEATH - Eidolon

Publié le par Nono666

ACID DEATH – Eidolon
Noisehead Records
Style : Death Metal
Origine : Grèce
Sortie : Avril 2012
Site Web :
www.myspace.com/aciddeathgr

ACID DEATH_Eidolon



01. Blind Reflection / 02. Crossing The Line / 03. Towards Hate / 04. Convict 655321 / 05. Inside My Walls / 06. No Sky Above / 07. Eidolon / 08. Odious Maggots / 09. Dying Alone / 10. Sole Truth (instrumental)

Après 10 années de séparation, les Grecs d’ACID DEATH se sont reformés en 2011 à travers une démo 3 titres qui aboutie à un album, le troisième du groupe, appelé Eidolon. Si les gaillards sont restés en dehors de la scène sous ce nom, certains ont un peu bourlingués dans différents groupes underground mais surtout, il semble qu’ils se soient tenus au courant de ce qui se passait dans le style Thrash/Death. En effet, si le début de l’album, et notamment "Blind Reflection" et "Crossing The Line", montre un groupe œuvrant dans un Thrash/Death évoquant très largement STRAPPING YOUNG LAD tant dans les guitares que dans la voix, la suite est un Thrash/Death très groovy et malheureusement beaucoup moins inspiré. Sautillant à l’image d’un "Odious Maggots" à la rythmique proche de PANTERA ou plus proche d’un DARK TRANQUILLITY actuel sur "Inside My Walls", les Grecs ne nous démontrent pas grand-chose de bien plus convaincant que ce que d’autres ont déjà montré et la nécessité de reformer ACID DEATH se pose très franchement. On s’ennuie au fur et à mesure que l’album se déroule, plans rythmiques entendus des milliards de fois, un chant peu inspiré et très banal, il n’y a vraiment que les deux premiers titres qui sauvent cet album qui se noie le temps d’un "Dying Alone" où quelques nappes de clavier couvrent l’unique blast d’Eidolon, le tout, sur un rythme pas vraiment carré, un jugement un peu dur, certes, mais un constat malheureusement sans appel. Une reformation pour un album très inégal voilà ce qu’ACID DEATH a à nous offrir en 2012.

Chronique par Aymerick Painless

Note: 5.5/10

 

ACID DEATH_Band

Voir les commentaires

KILLBODY TUNING – 47°0’40.00"N / 6°42’20.00"E

Publié le par Nono666

KILLBODY TUNING – 47°0’40.00"N / 6°42’20.00"E
Autoproduction / Season Of Mist
Style : Post-Rock
Origine : Suisse
Sortie : 2012
Site Web : www.myspace.com/killbodytuning

KILLBODY TUNING_CD



01. Ara Ubiorum / 02. Seestrasse / 03. Marker Of Change / 04. Port A Capena / 05. Bamberg / 06. Mountain Home [E/5/1] / 07. Muswell Hill

Originaire de Suisse, KILLBODY TUNING propose avec 47°0’40.00’’ / 6°42’20.00’’E un deuxième album où le mot "art" de moins en moins associé au monde musical reprend tout son sens. En effet, si le premier album du quatuor offrait du Post-Rock, avec ce nouvel album, c’est clairement une œuvre complète qui nous est servie puisque la musique a été composée pour le court métrage Dernière Chasse de Julien HUMBERT DROZ publié en 2010. Principalement instrumental, ce Post-Rock offre une palette de couleurs et de sentiments assez large qui prend un visage plus violent sur "Ara Ubiorum" que sur un "Port A Capena" qui monte en intensité comme pourrait le faire ANATHEMA, dans une veine bien moins mélancolique que nos Anglais tout de même. Autant tout de suite vous avertir, cet album est à découvrir au calme, au casque et vous comprendrez lorsque jaillira "Marker Of Change", un des deux titres de l’album où il y a du chant. Ce titre est simplement magnifique, une beauté pure qui se poursuit sur "Port A Capena", à tel point que l’on se demande comment un film d’horreur a pu inspirer une telle musique à ce groupe très doué. La musique semble simple mais fourmille de détails, que ce soit le jeu de batterie de Matthieu DUGELAY, le groove de la basse de David Grange (ce "Bamberg" est incroyablement bon !) où les arrangements aux guitares qui laissent respirer la musique, laisse de la place à l’imagination en n’essayant pas d’occuper l’espace à tout prix, voilà un travail très intelligent et qui permet aux moments plus enlevés comme la fin de "Bamberg" par exemple, de prendre une véritable dimension où l’intensité est progressive. Distribué chez nous par SEASON OF MIST, cet album possède une production des plus nette mais très organique dont les prises de son ont été faites par Jonathan NIDO (COILGUNS, THE OCEAN) et mastérisé aux Etats-Unis chez Gabriel WALLACH. La tension monte d’un cran avec "Mountain Home [E/5/1]" dont l’introduction permet à notre attention de se recentrer avant un final sublime qui cache notamment ce "Muswell Hill" chanté par Céline BART, là aussi une véritable réussite, un moment de lumière au milieu de cette musique envoutante. Il est certain qu’avec ce deuxième album de KILLBODY TUNING, le Metalhead va devoir mettre de côté ses à priori mais étant donné la qualité rare de cet opus, Heavy Sound ne pouvait pas passer sous silence cette sortie, à découvrir absolument !

Chronique par Aymerick Painless

Note: 8.5/10

 

KILLBODY TUNING_Band

Voir les commentaires