HYPNOS – Heretic Commando - Rise Of The New Antikrist Einheit Produktionen
Style : Death Metal
Origine : Republique Tchèque
Sortie : Avril 2012
Site Web : www.hypnos-cz.com
01. Nailed To The Golden Throne / 02. Inverted / Chasing The Apostles / 03. Cholera / Mor / 04. Burning Again / Hymn Of Eternal Fire / 05. Alliance Of Snakes / Reptilian Conception / 06. In Love With Death / 07. Decadence / Art Of Modern Misery / 08. Extremely Dark Days / 09. Versus The Void / 10. Urbi At Morbid / Farewell To Sanctity
Alors que les deux premiers albums viennent tout juste d’être réédités, les Tchèques d’HYPNOS nous balancent leur troisième album, Heretic Commando. Avec des changements de line-up incessants, le groupe était resté silencieux pendant 5 ans avant de revenir avec le EP Halfway To Hell en 2010 et le groupe emmené par l’ex-KRABATHOR, Bronislav KOVARIK semble bien de nouveau sur les bons rails. Justement l’ex-bassiste chanteur tient aujourd’hui la guitare en plus pour le studio, secondé en live par Vlastimil URBANEC, une prise en main qui permet au groupe d’avancer avec un Death Metal percutant mais surtout très bien ficelé avec des mélodies et des leads de guitare travaillés. L’alternance de voix entre Death Metal traditionnel comme ce que KRABATHOR proposait justement, voix plus typées Black ("Versus The Void") et plus gutturale à la manière d’un BEHEMOTH ("Inverted / Chasing The Apostles"), ajoutez à cela une courte plage instrumentale avec "Decadence / Art Of Modern Misery", le tout conclut par "Urbi At Morbid / Farewell To Sanctity" totalement acoustique et vous obtenez un album très varié qui n’est pas en reste pour ce qui est du Death Metal percutant bien ancré dans la tradition Old-School. Un bon album pour les amateurs de bon Death Metal typé 90’s.
RUNNING WILD - SHADOWMAKER SPV / Steamhammer
Genre : Hard Rock
Pays : Allemagne
Sortie : Avril 2012
Site Web : www.running-wild.de
1. Piece Of The Action / 2. Riding On The Tide / 3. I Am Who I Am / 4. Black Shadow / 5. Locomotive / 6. Me And The Boys / 7. Shadowmaker / 8. Sailing Fire / 9. Into The Black / 10. Dracula
Les foudres des dieux, Thor, Zeus, Apollon (pas les molosses de la série Magnum !) etc... vont me tomber sur le coin de la tronche quand je vais dire que j'aime bien Shadowmaker, le dernier RUNNING WILD ! J'assume, bienvenue aux baffes diverses et variées !!! Alors inutile de revenir sur les bombes qui ont parsemées la carrière des pirates (Under Jolly Roger, Death or Glory ou Blazon Stone pour ne citer qu'eux), et bien logiquement on ne peut se référer à cette période explosive ! Tout comme il est évident que depuis quelques années le bateau a perdu son cap légendaire ! Mais faut-il pour autant jeter à la poubelle ce dernier opus avant d'y avoir jeter une oreille, eh bien non, même si l'artwork de la pochette (original) dénote un tantinet dans le look des teutons, du teuton devrais-je dire car au final c'est le capitaine Rock'n Rolf qui est aux commandes du vaisseau. Pour quelles raisons la carrière d'un groupe qui s'avérait plus ou moins finie se trouve t'elle remise dans l'actualité des sorties ? je n'en sais rien et toutes les hypothéses sont permises... business sans doute ! Toujours est-il que l'appréhension fort logique à l'entâme de la galette s'est vite dissipée et un plaisir certain a fait son apparition, 10 titres parmi lesquels des bons petits boulets de canon venus de la frégate RUNNING WILD ! Pas d'innovation dans le style (et heureusement), du déja entendu mais qui fait toujours son petit effet (sans non plus nous faire tomber en transe), l'ami Rock'n Rolf a légèrement perdu de son charisme vocal mais pas de trop ! L'aspect "technique" dans la production de cet album a dû faire son job pour palier à certaines petites choses ! D'ailleurs le côté "instrumental" est parfois surpenant ! Alors pour ne pas faire une dissécation de chaque titre, je dirais que "Piece Of The Action", "Riding On The Tide", "Black Shadow", "Me & The Boys", "Shadowmaker", "In to The Black" voir même "Dracula" font que l'on dépasse les 50% de titres corrects et festifs (toute proportion gardée au regard des missiles du passé bien sur !). Pour conclure, RUNNING WILD (enfin, Rock'n'Rolf) fait du RUNNING WILD avec ce petit truc qui me titille toujours les tympans mais il faut bien l'avouer avec une dose de peps et de créativité en moins. Même si on n'est qu'une poignée de par la planète à avoir aimé ce CD, je ne renie pas le fait qu'il m'a fait passer un bon moment, pas exceptionnel mais bien sympa !
DEATHHAMMER – Onward To The Pits Hell’s Headbangers
Style : Thrash Metal
Origine : Norvège
Sortie : Avril 2012
Site Web : www.home.no/deathhammer
01. Deathrashing Sacrifice / 02. Voodoo Rites / 03. Fullmoon Sorcery / 04. Emperor Of Sin / 05. To The Evil / 06. Final Black Mass / 07. Army Of Death / 08. Seduced By The Flames / 09. Lead Us Into Hell / 10. Onward To The Pits
Tient, voilà un logo qui nous dit quelque chose… sur FOAD de DARKTHRONE, le logo de ce groupe Norvégien ornait fièrement la cover de cet album et surtout, le groupe qui existe depuis 2005 avait publié un premier album Phantom Knights en 2010. Les amateurs de Thrash Metal Old-School ont certainement déjà entendu ce nom qui rend hommage à SODOM avec ce côté dépouillé qui donna naissance au Black Metal par la suite. Mais attention ne vous méprenez pas les gars savent envoyer la sauce et sur "To The Evil", Sergeant SALSTEN fait preuve d’une dextérité qui ne souffre d’aucune discussion, le duo à la tête de ce groupe connait parfaitement ses classiques. Du coup, si l’album cartonne pour 39 minutes de sauvageries maîtrisées, il n’y a toutefois aucune surprise, DEATHHAMMER fait partie de ces nombreux groupes perpétuant la tradition du Thrash Old-School s’acoquinant avec le Metal extrême qu’il soit Death ou Black et les débuts de BATHORY en tête. Amateur de Thrash soigné, passez votre chemin, la voix s’égosille régulièrement dans les aigus et ne suit aucune mélodie, les guitares vous saignent, la batterie, malgré une production qui ne l’avantage pas, tabasse comme il faut en fond, DEATHHAMMER est un duo qui pratique un Thrash en power trio pour une formule directe et efficace.
HIGH ON FIRE – De Vermis Mysteriis Century Media
Style : Stoner/Doom Metal
Origine : Etats-Unis
Sortie : Avril 2012
Site Web : www.highonfire.net
01. Serums Of Liao / 02. Bloody Knuckles / 03. Fertile Green / 04. Madness Of An Architect / 05. Samsara / 06. Spiritual Rites / 07. King Of Days / 08. De Vermis Mysteriis / 09. Romulus And Remus / 10. Warhorn
Le trio d’HIGH ON FIRE nous revient pour nous administrer notre dose de Metal Stoner, Sludge, Doom avec une régularité et une qualité à toute épreuve. C’est que ces gars fournissent une musique personnelle reconnaissable entre mille et ce grâce à la voix unique de Matt PIKE (ex-SLEEP), rocailleuse au possible, mais aussi une musique qui flirte aisément avec les rythmiques Thrash pour un cocktail explosif. De Vermis Mysteriis est le sixième album et pourrait bien devenir la pierre angulaire de la carrière du groupe car c’est qu’il faut encaisser ce début d’album tonitruant, "Serums Of Liao", "Bloody Knuckles" et "Fertile Green" ne laissent aucun répit, le Sludge y est catchy, la voix rocailleuse mais non dénuée de mélodie et les arrangements soignés comme ce solo à deux guitares à l’effet impressionnant et terriblement Rock’n’roll sur "Serums Of Liao". "Madness Of An Architect" marque le début d’une série de titre où le Doom règne en maître avec son introduction à la basse au son très crade, le riffing laisse place à une ambiance poisseuse d’où s’échappe un riff Sludge mid tempo ravageur. Matt PIKE délivre de nouveau une prestation vocale impressionnante avant une fin de titre hypnotique, schéma que l’on retrouve aussi sur "King Of Days" qui marque une pause ambiante et posée avec ses riffs relâchés et sa longue fin instrumentale. On retrouve aussi la marque de fabrique de BLACK SABBATH sur "Samsara", un instrumental mélodieux mené par une basse au son plus propre. Toutefois, il faut bien avouer que la répétition en fin d’album de titres calmes et mid tempo font trainer ce De Vermis Mysteriis en longueur et pourtant les titres en question ne sont pas faibles mais une sorte de faux rythme s’installe et englue un peu le tout. On relève une production aux p'tits oignons avec une dose de testostérone affirmée et un artwork surréaliste qui brise un peu la traditionnelle tête cornue. Cet album renferme peut être un titre de trop pour être l’incontournable que les fans du groupe méritent et que HIGH ON FIRE ne va pas tarder à leur soumettre, ce n’est qu’une question de temps. Avec des titres parmi les plus brutaux de sa discographie, le groupe persiste dans une voie que l’on commence à voir de plus en plus empruntée sans jamais avoir le même talent et le même résultat, le groupe est fidèle à lui-même mais se sublime encore une fois.
SAINT VITUS – Lillie F-65 Season Of Mist
Style : Doom Metal
Origine : Etats-Unis
Sortie : Avril 2012
Site Web : www.myspace.com/stvitus
01. Let Them Fall / 02. The Bleeding Ground / 03. Vertigo / 04. Blessed Night / 05. The Waste Of Time / 06. Dependence / 07. Withdrawal
En 2009, les p’tits gars de SAINT VITUS ont jugé qu’il était temps de refaire un album… ben tu m’étonnes puisque le dernier en date était de 1995 avec Die Healing ! Alors un groupe absent depuis 16 ans et ayant comme bagage musical les années 60 et 70 peut-il encore intéresser le public ? Evidemment, étant donné le statut de groupe culte dont jouit les Américains et qui dit culte dit parfois incompris, ce que SAINT VITUS sera certainement avec cet album qui risque simplement de briser le mythe. SAINT VITUS en 2012, c’est plus ou moins la même chose qu’en 1986, alors vous me direz que MOTÖRHEAD et AC/DC aussi sauf que pour l’un, il a toujours était omniprésent et pour l’autre son public va bien au-delà du simple Metalhead, et si "Let Them Fall" ou "The Bleeding Ground" donnent rapidement le ton, on est en terrain balisé. L’alternance voix/basse/batterie sur les couplets avec un refrain plus enlevé est un schéma très connu, et le groupe l’exploite ici très bien avec "The Bleeding Ground", une marque de fabrique de SAINT VITUS que les fans retrouveront avec plaisir. Le trio a également su alterner son propos entre Doom classique qui vire à des sonorités plus Stoner et Doom plus sombre à l’image d’un "The Waste Of Time". SAINT VITUS, c’est également des instrumentaux délirants et c’est de nouveau le cas avec un "Vertigo" mélodique et très posé mais surtout avec "Withdrawal" qui clôture cet album et qui n’est en fait qu’une guitare que Dave CHANDLER laisse sonner dans le prolongement de ce qu’il fait sur "Dependence", tout ceci aurait eu un certain impact si sur tous les solos de l’album, notre ami ne s’était pas contenté de ne balancer qu’une seule note torturée dans tous les sens à grand coup d’effets. Si cela fonctionne bien sur le titre d’ouverture "Let Them Fall", on finit par trouver l’exercice un brin répétitif lorsqu’il nous propose la même chose sur "Blessed Night", "The Waste Of Time" et "Dependence". Dommage car la voix de Wino est parfaitement en place, une petite accélération bien sentie vient ponctuer le traditionnel "The Bleeding Ground", un côté spontané se faire ressentir, et notamment à l’écoute de la fin de "Dependence" lorsque le riff est repris à la guitare avec une rythmique pas tout à fait carré donnant un arrière goût d’improvisation dont on sait les gaillards très friands. Lillie: F-65 vaut donc surtout le détour car SAINT VITUS fait ce qu’il sait le mieux faire et a toujours fait, un Doom traditionnel immédiat, que cet album est le premier depuis bien longtemps et qu’il répond à une attente très forte. Au final, ce huitième album tient la comparaison avec ses illustres aînés et si SAINT VITUS comprenait que tout le monde ne prend pas des substances et arrêtait ces solos improbables, on aurait un album parfait mais aussi terriblement commun, on revient à ce que je disais au début, SAINT VITUS est un groupe culte mais certainement incompris.
HOLY MOSES - 30th Anniversary: In The Power of Now SPV / Steamhammer
Style : Speed/Thrash Metal
Origine : Allemagne
Sortie : Avril 2012
Site Web : www.holymoses.net
CD1:
01. Clash My Soul / 02. Jungle Of Lies / 03. Finished With The Dogs / 04. Symbol Of Spirit / 05. World Chaos / 06. SSP (Secret Service Project) / 07. Borderland / 08. Lost In The Maze / 09. Walpurgisnight / 10. Welcome To The Real World / 11. Near Dark
CD2:
01. Reborn Dogs / 02. DefCon II / 03. I Feel Sick / 04. Nothing For My Mum / 05. Disorder Of The Order / 06. Corroded Dreams / 07. Entering The Now / 08. Creation Of Violation / 09. Panic / 10. Decapitated Mind / 11. Master Of Disaster
Si on ne présente plus le groupe HOLY MOSES, pionnier du Speed/Thrash metal œuvrant depuis le début des années 80, la discographie des Allemands jouit d’un statut culte sans pour autant déchainer les foules, cas d’autant plus vrai en France. Pour remédier à cela et afin de fêter dignement les 30 ans du groupe, Sabina CLASSEN a décidé de réenregistrer 20 classiques couvrant tous les albums studios du combo Allemand de 1986 à 2002. L’exercice se révèle intéressant de par la voix de la demoiselle (flattons un peu, c’est toujours agréable pour ces dames) qui s’est considérablement brutalisée et s’approchant tranquillement du Death Metal et laisser de côté l’intonation Old-School Thrash Metal à la ANTHRAX qu’elle pouvait avoir ("Near Dark"). C’est l’album The New Machine Of Liechtenstein sorti en 1989 qui se retrouve le mieux représenté avec pas moins de cinq titres sur neuf possible, des titres plus mid tempo qui contrebalancent bien le commun des autres titres qui œuvrent dans un Speed/Thrash Metal ultra conservateur (en même temps ces titres ne sont pas tout neuf !). Le gros point noir de ce projet est la production étonnamment petite et où les guitares sont aux abonnées absents, s’il est vrai que l’évolution vocale de Sabina rend ces titres intéressants mais également bien plus lisses, on aurait aimé que les Allemands voient les choses en plus grand en claquant une production irréprochable. Notons que c’est Gerd LÜCKING (ex-REBELLION) qui tient les baguettes et l’homme tape bien et fort, insufflant un esprit un peu plus moderne à ces classiques qui participe certainement aussi au commun que cette musique dégage. Cependant, tout cela ramène HOLY MOSES dans un discours plus actuel très utile pour les prochains disques car avec une telle compilation, le groupe est passé de vieux groupe culte à groupe qui envoie le pâté. Enfin pour les fans d’HOLY MOSES, il y a deux nouveaux titres qui corroborent ce que je disais ci-dessus, "Borderland" et "Entering The Now", deux missiles mélodiques de Thrash moderne où la paire de guitaristes brille de mille feux. Un projet honorable, malheureusement très régulier chez les légendes Metal actuellement, pour faire un parallèle, MEKONG DELTA a suivi le même chemin avec une réussite autre, notamment au niveau de la production.
PRONG – Carved Into Stone SPV / Steamhammer
Style : Crossover / Thrash Metal
Origine : Etats-Unis
Sortie : Avril 2012
Site Web : www.prongmusic.com
01. Eternal Heat / 02. Keep On Living In Pain / 03. Ammunition / 04. Revenge… Best Served Cold / 05. State Of Rebellion / 06. Put Myself To Sleep / 07. List Of Grievances / 08. Carved Into Stone / 09. Subtract / 10. Path Of Least / 11. Reinvestigate
PRONG est un groupe très particulier, vénéré par un public de connaisseurs pour ses premiers essais et laissé en marge pour ses derniers albums où l’Industriel a fait une apparition tonitruante que l’on peut rapprocher des liens tissés avec MINISTRY. Avec Carved Into Stone, il est certain que Tommy VICTOR, la tête pensante du trio, aidé par Tony CAMPOS et Alexei RODRIGUEZ, revient vers ce qu’il a pu proposer sur Force Fed ou Beg To Differ sans pour autant renier Rude Awakening qui avait eu raison du groupe à la fin des 90’s. Sans pour autant jouer le chapitre du groupe qui retrouve ses racines et sort son meilleur album, on sent que l’Américain a de nouveau le sens du riff qui vous trotte dans le crane et on secoue la tête comme il faut sur des bons Thrash Metal à tendance Power Metal, entre ANNIHILATOR et PANTERA ("Eternal Heat" ou "List Of Grievances") mais aussi un esprit qu’HELMET ne renierait pas sur des "Revenge… Best Served Cold" ou "Put Myself To Sleep" qui font penser à Rude Awakening. Après un début d’album renter-dedans qui oscille entre le Old-School et le Groove plus moderne qui peut aussi faire penser au travail de DIVINE DECAY, PRONG nous réserve donc ses titres rampants avec une rythmique presque dansante, le Thrash se fait alors moins catchy mais dès que Tommy VICTOR relâche les chevaux cela donne des titres à l’esprit Punk comme "Put Myself To Sleep" ou "Reinvestigate" qui ponctue cet album de très belle manière. On relève également une approche Rock et immédiate aussi bien dans les solos que dans le riffing, un côté rafraîchissant pour un PRONG qui nous surprend le temps d’un "Carved Into Stone" qui rappelle étrangement le travail de BLACK LABEL SOCIETY avec des riffs Sludge et Heavy au possible. Toutefois, certains titres faibles comme "State Of Rebellion" et "Path Of Least" ne permettent pas de se réjouir totalement à l’écoute de ce neuvième album qui ravira cependant les amateurs du groupe bien contents de revoir PRONG à un tel niveau. On espère maintenant que l’on ne verra pas débarquer un album de remix de cet album car là ce serait gâcher la fête.
NECROBLASPHEME – XXVI : The Deeper, The Better Autoproduction
Style : Death Metal
Origine : France
Sortie : Avril 2012
Site Web : www.myspace.com/necroblasphemeband
01. Seated To The Left Of The Sick / 02. Human vs Humans: Last Exit / 03. I, Shemale / 04. The Sound Of Silence / 05. Vautour / 06. The Great Dead Moose
On vous le dit et on vous le répète, la scène Metal Française a de quoi être fière de ses représentants ! En 2009, NECROBLASPHEME était de retour après bien des années de silence et je vous disais que ce groupe était un des plus fervents représentants de l’hexagone, trois ans plus tard le groupe revient avec un EP, XXVI : The Deeper, The Better autofinancé, produit par Francis CASTE au studio Sainte Marthe et qui voit les gars continuer sur la route tracée par l’excellent deuxième album Destination Nulle Part. Un Death Metal régulièrement écrasant à l’image d’un BOLT THROWER dont le côté Old-School est clairement de la partie ("Seated To The Left Of The Sick", "Human vs Humans : Last Exit") même si la personnalité de NECROBLASPHEME ne tarde pas à se montrer avec cette plage ambiante avec quelques effets électroniques qui vient clore "Human vs Humans : Last Exit", certainement le meilleur titre de ce EP. Chaque titre se termine d’ailleurs sur des ambiances différentes, celle d’"I, Shemale" est angoissante, c’est aussi l’occasion pour le groupe de laisser libre court à ses expérimentations sans effrayer le public le plus ancré dans le Death Metal car NECROBLASPHEME réussit réellement à allier une musique Old-School dans une ambiance plus moderne et même si la production est moins grosse que pour le deuxième album, XXVI : The Deeper, The Better s’en tire avec les honneurs, on regrettera un petit manque de puissance sur la voix et de clarté sur les guitares qui font très vite bouillie sonore dans les passages les plus brutaux ("The Sound Of Silence") mais le fait de revoir le groupe aussi vite en piste est une bonne nouvelle qui, on l’espère, débouchera sur un troisième album qui pourra enfin asseoir ce groupe en France mais aussi ailleurs, NECROBLASPHEME en a les capacités.
WODENSTHRONE – Curse Candlelight Records
Style : Black Metal
Origine : Royaume-Uni
Sortie : Avril 2012
Site Web : www.myspace.com/wodensthrone
01. The Remaining Few / 02. Jormungandr / 03. First Light / 04. The Great Darkness / 05. Battle Lines / 06. Wyrgthu / 07. The Storm / 08. The Name Of The Wind
Deuxième album des British de WODENSTHRONE, le groupe de Black Metal qui avait su s’attirer les faveurs du public avec son premier essai Loss qui date déjà de 2009. Après quelques remaniements de personnel et notamment de chanteur avec le départ de Brunwulf présent depuis les débuts du groupe en 2005, WODENSTHRONE s’est penché sur ce nouvel album avec à ses côtés un certain Greg CHANDLER (ESOTERIC). Enfermé dans les Priory Studios, le groupe en a sorti 8 titres de Black Metal où le côté atmosphérique tient une place prépondérante sans pour autant avoir besoin de faire appel à des nappes de claviers superposées, le groupe a également mis de côté les instruments Folk pour se concentrer sur les instruments courants dans le Metal et le résultat est sombre et sans équivoque, "Battle Lines" ou "Jormungandr" font partie de ces titres qui vous tiennent en haleine de par la profondeur des riffs Black mais aussi un travail très fin sur les parties plus mid tempo et mélodiques qui peuvent déboucher sur des chœurs Folk ("Jormungandr"). On pense immédiatement à WYNTERFYLLETH mais aussi à PRIMORDIAL ou MOONSORROW, les Anglais étant très fort pour faire sonner ce Black Metal à tendance Folk sans l’être totalement, c’est plus un état d’esprit et un son qu’autre chose. Contrairement à WYNTERFYLLETH, WODENSTHRONE se concentre sur des parties Black où le blast est roi que l’on peut rapprocher d’ENSLAVED bien entendu mais aussi d’EMPEROR et notamment par le côté classieux des arrangements. WODENSTHRONE confirme donc le potentiel exposé sur le premier album et évite soigneusement les écueils d’un Black trop atmosphérique pour en faire un Epic Black Metal intelligemment construit. Reste que pratiquement 70 minutes de musique aussi dense à écouter d’une traite est un exercice compliqué sans perdre les auditeurs mais sur ce plan là aussi, les Anglais s’en tirent très bien. Il ne manque à WODENSTHRONE que des titres plus directs pour marquer les esprits et une production rendant un peu plus justice aux arrangements pour définitivement s’assoir sur la scène Européenne mais ce Curse est album conseillé aux amateurs des groupes déjà cités mais aussi à une certaine frange du public d’un FALKENBACH par exemple.
THE WRETCHED END – Inroads Candlelight Records
Style : Death Thrash Metal
Origine : Norvège
Sortie : Avril 2012
Site Web : www.myspace.com/thewretchedend
01. Tyrant Of The Mountain / 02. Deathtopian Society / 03. Death By Nature / 04. Cold Iron Soul / 05. The Haunting Ground / 06. Fear Propaganda / 07. Blackthorn Winter / 08. Hunger / 09.Throne Renowned Of Old
Auteur d’un premier album en 2010 qui ne nous avait pas totalement convaincu, THE WRETCHED END remet le couvert avec Inroads. Le groupe dont fait notamment partie Samoth (ex-EMPEROR) était pourtant plus qu’incertain sur la durée, un peu comme ZYKLON il y a quelques années, mais le trio a travaillé et cela s’entend énormément. Avec un style toujours aussi Thrash/Death mais avec bien plus de mordant, les Norvégiens assomment l’assistance avec un "Tyrant Of The Mountain" furieusement Black Metal et c’est là la nouveauté, le groupe pioche un peu à droite à gauche pour se former une identité qui trouve un bon écho sur "Deathtopian Society". Il reste cependant quelques faiblesses qui amoindrissent la puissance de frappe de cet album et à commencer par des titres peu inspirés tels que "Fear Propaganda" ou "Cold Iron Soul" ainsi qu’une production assez faiblarde dans laquelle la batterie manque terriblement d’impact. Inroads, malgré cela, intéressera bien plus les amateurs de Death Thrash Metal que le premier album Ominous qui donnait dans un style un peu plus mélodique et plus naïf, THE WRETCHED END trouve ici une certaine prestance qui peut lui permettre d’envisager l’avenir avec un peu plus de certitudes.
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