PARADISE LOST - Tragic Idol
PARADISE LOST – Tragic Idol
Century Media
Style : Gothic Metal
Origine : Royaume-Uni
Sortie : Avril 2012
Site Web : www.paradiselost.co.uk
01. Solitary One / 02. Crucify / 03. Fear Of Impending Hell / 04. Honesty In Death / 05. Theories From Another World / 06. In This We Dwell / 07. To The Darkness / 08. Tragic Idol / 09. Worth Fighting For / 10. The Glorious End
Cela fait maintenant plusieurs albums que PARADISE LOST fait plus ou moins l’unanimité chez les fans comme dans la presse, avec un style redevenu plus agressif, les Anglais se sont octroyé une nouvelle jeunesse, eux que l’on croyait définitivement maudits. Après l’épisode Draconian Times joué entièrement sur scène l’an passé, après l’escapade de Greg MACKINTOSH avec VALLENFYRE, lui le compositeur de PARADISE LOST s’acoquinant de nouveau avec le Death Metal Old-School qu’il aime tant, on se demandait ce que nous réservait le groupe avec son treizième album studio. Et bien la réponse est tonitruante et résonne parfaitement à travers le titre d’ouverture qu’est "Solitary One" qui voit les rythmiques plombées du Doom se mettre en avant, de même qu’un clavier aux notes mélancoliques et un Nick HOLMES alternant toujours aussi bien les voix claires, presque monotones, sur le refrain, avec sa voix plus hargneuse qu’on lui connait bien. Voilà une entrée en matière qui rappelle beaucoup In Requiem dans l’esprit mais l’étape Draconian Times a laissé des traces dans les leads de guitare de Greg MACKINTOSH, que ce soit "Honesty In Death" ou "To The Darkness" qui cache pourtant un cœur des plus Doom. Cet album est aussi le premier avec Adrian ERLANDSON derrière les fûts et c’est sans aucune surprise que le gaillard s’approprie le style des Anglais, on avait déjà pu s’en rendre compte en live, le style de ce gars colle parfaitement à PARADISE LOST, peut être la fin de la malédiction des batteurs au sein du groupe… Musicalement, il faut voir cet album comme le travail le plus Doom depuis Icon peut être car si les Anglais avaient alourdi le son avec des guitares sept cordes, ils n’avaient encore pas autant alourdi le tempo et "Crucify" est certainement le single le plus écrasant du groupe depuis bien longtemps avec son faux rythme qui se prolonge sur "Fear Of Impending Hell" où l’on retrouve un Nick HOLMES et sa voix claire sur les couplets cachant un refrain réussi et imparable lui permettant de lâcher un peu les chevaux. On remarque également que les rythmiques d’Aaron AEDY ne sont plus aussi systématiques, le déhanché du grand chauve sera peut être un peu moins de circonstance sur scène avec ces titres là et notamment "Solitary One" où Greg MACKINTOSH lui a réservé quelques parties un peu plus mises en avant. Si à la première écoute ce Tragic Idol laisse une impression mitigée, l’écoute en profondeur et l’impact des mélodies vocales, la richesse du riffing des gratteux finissent par nous convaincre à 100%. En fait, on s’attend tellement à une évolution nette à chaque album avec les Anglais que lorsqu’ils s’inscrivent dans la continuité, ils finissent par nous prendre à revers aussi. C’est de nouveau Jens BOGREN qui s’est occupé du son du groupe, un son que PARADISE LOST semble avoir maintenant défini comme le style qu’il avait adopté après bien des tâtonnements, un album qui est clairement dans la continuité d’In Requiem et Faith Divides Us – Death Unites Us même si quelques évolutions se font sentir, pour Tragic Idol cette évolution se traduit par un esprit Doom même si quelques accélérations sur "In This We Dwell" notamment font un bien fou et rappelle les travaux les plus récents du groupe.
Un mot sur les différentes versions possibles, la standard avec les 10 titres, le digipack avec un inédit un peu moins lourd que le reste, "Ending Through Changes" et une reprise du "Never Take Me Alive" de SPEAR OF DESTINY, une version japonaise avec 3 titres live en plus des deux bonus tracks ("True Belief", "One Second" et "Say Just Word") et le coffret réunissant la version vinyle, le 45 tours avec les 2 bonus, la version CD, un poster, une casquette, bref une ultimate version de l’album qui a au moins l’intérêt de tout réunir, une attention louable pour les fans. Il vous reste à faire votre choix dans toutes ces versions car de toute façon, il vous faut cet album dont l’artwork est là aussi une vraie réussite…
Chronique par Aymerick Painless
Note : 9/10