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ONE-WAY MIRROR - Destructive By Nature

Publié le par Nono666

ONE WAY MIRROR – DESTRUCTIVE BY NATURE
Trepan Records
Style : Groove Metal
Origine : France
Sortie : Avril 2012
Site Web :
www.one-waymirror.com

One-Way Mirror_Destructive By Nature
 
 
01. One-Way Mirror / 02. Face To Face / 03. Will It Always Be The Same / 04. Wasted Years / 05. Unexpected / 06. Straight Into The Wall / 07. Hypnotized By Utopia / 08. Made In Vain / 09. Inner  Symphony / 10. Deadly Shores / 11. Yes But No / 12. Soupracer

Super groupe Français, ONE-WAY MIRROR est le projet qui renferme notamment les frangins POTVIN, deux valeurs sures qui opérent déjà au sein de LYZANXIA et dont les productions font toujours mouche. Alors, il est vrai que cracher dans la soupe est chose aisée, encore du Groove Metal, jadis nommé Neo Metal, comme on en trouve à la pelle maintenant, seulement avec Destructive By Nature, les gaillards nous offrent un deuxième album très solide. Depuis 2008 et le premier album éponyme, le groupe ne compte plus les SCARVE, Dirk VERBEUREN et Loïc COLIN mais Vincent PERDICARO (GENERAL LEE) et Clément ROUXEL (T.A.N.K.) pour assurer les schémas rythmiques particulièrement sautillants. Après une chanson éponyme pour ouvrir l’album de façon brutale mais très directe avec cette alternance connue de voix claire popularisée par LINKIN’ PARK et les voix Hardcore Metal, les Français nous offrent un bon condensé de DEVILDRIVER, LAMB OF GOD ("Straight Into The Wall" notamment) et KILLSWITCH ENGAGE, une musique qui ne supportera pas l’épreuve du temps, on en a tous conscience (franchement qui écoute encore les albums de PLEYMO ?), mais qui dans l’ère du temps offre un visage séduisant et surtout terriblement taillé pour la scène. En effet, on voit tout de suite qu’avec ONE-WAY MIRROR, on a affaire à des vieux briscards qui connaissent le milieu et les scènes étrangères car il est bien difficile de trouver un morceau faible ou peu inspiré sur Destructive By Nature, des titres formatés et sans surprise, c’est certain mais aucune faute de goût, même pas les passages rappelant étrangement P.O.D. comme ce "Made In Vain". La production signé David POTVIN et Guillaume BIDEAU au Dome Studio est une nouvelle fois puissante et met en avant le groove de la musique qui couvre tous les courants possibles du Groove Metal, du plus soft avec les relents Pop des refrains, au plus brutal avec DEVILDRIVER dans un coin de tête. Avec Destructive By Nature, ONE-WAY MIRROR est paré pour repartir sur les routes pour vous faire jumper à l’unisson, et avec ce groupe la musique est un divertissement.

Chronique par Aymerick Painless

Note : 7,5/10

 

ONE WAY MIRROR_Band

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ONE-WAY MIRROR

Publié le par Nono666

One-Way Mirror_Logo

Entretien téléphonique avec Franck POTVIN (guitares) et Guillaume BIDEAU (chant) réalisé le 25 avril 2012.



Fort d’un deuxième album, Destructive By Nature, les Français de ONE-WAY MIRROR ont décroché leur téléphone au retour de leur journée de promotion sur Paris pour parler de cet album et de leur plaisir de se retrouver pour se marrer en faisant ce qu’ils aiment le plus, jouer. C’est donc Franck POTVIN qui a répondu à nos questions avec la participation de Guillaume, chanteur du groupe, qui œuvre aussi au sein de MNEMIC et SCARVE. Entretien avec des gars détendus, simplement heureux d’être ensemble.

Heavy Sound : Franck, entrons dans le vif du sujet, comment allez-vous ? Etes-vous soulagé de voir cet album sortir enfin ?
Franck POTVIN (guitares) : Le fait que l’album soit dans les bacs est un grand soulagement, on s’est donné les moyens de le faire donc on craignait un problème quelconque qui fasse qu’il reste dans un tiroir, en plus les retours sont pas mal. Disons que l’on ne s’est pas fait casser…

Le premier album est sorti chez METAL BLADE, le deuxième chez TREPAN RECORDS, pourquoi ce changement ?
Lorsque l’on s’est formé, on a écrit 3 ou 4 titres que l’on a envoyé à quelques labels dont METAL BLADE. Ils étaient d’accord pour signer ce premier album qui a bien marché, ils ont fait un bon boulot, on était même un groupe prioritaire. METAL BLADE, c’est un label Américain et les Américains n’étaient pas du tout chaud pour re-signer, ils ont fait une sorte de coup d’essai avec le premier album mais le marché des groupes français aux Etats-Unis n’est pas assez fort. Les Allemands étaient OK pour continuer mais sans l’appui du bureau Américain, et notamment financier, on craignait que l’on ne fasse pas quelque chose d’aussi bien que sur le premier album. On avait notre propre label et on est éditeur de tous nos albums que ce soit avec LYZANXIA, PHAZE I ou ONE-WAY MIRROR, donc ils nous ont conseillé de le sortir nous même, d’autant plus que nous avons aussi un distributeur qui tient très bien la route. Dans cette configuration, nous avons la possibilité d’être totalement libre et d’avoir le contrôle total sur tout ce qui se passe autour du groupe.

Si on revient un moment sur le premier album, à cette époque, il était clairement défini qu’il y en aurait un deuxième ?
Oui mais si on en avait vendu 200 ou que l’on se serait tapé dessus en tournée, on aurait arrêté. Heureusement, c’est tout l’inverse qui s’est produit, on s’est bien marré entre nous, l’album a bien marché, il y a un esprit de groupe. Donc, il était évident que nous allions refaire un album.

ONE-WAY MIRROR a l’allure d’un super-groupe et pourtant, on sent une évolution entre les deux albums avec une certaine maturité qui peut surtout s’entendre sur les refrains qui semblent un peu plus travaillés.
Oui peut être mais les avis sur l’album sont si différents… Je pense que l’on a juste enfoncé le clou du premier album, Destructive By Nature est la suite logique du premier en plus assumé et en plus abouti.
 
En effet mais ma remarque portait surtout sur les refrains où Guillaume semble avoir accompli du bon travail, avec des mélodies moins évidentes, non ?
Oui, mais pour en avoir parlé avec lui, il a voulu faire du Guillaume et non brailler parce que dans le Metal il faut brailler, il l’a fait avec le cœur. Même si, pour moi, c’est un album qui reste catchy, c’est vrai que c’est un album qui demande plus d’attention, qu’il faut rentrer dedans.

Revenons un peu sur les départs qui ont eu lieu entre les deux albums, Dirk VERBEUREN tout d’abord et Loic COLLIN, peux-tu nous en expliquer les raisons ?
ONE-WAY MIRROR c’est avant tout un groupe de potes, ça c’est important. Dirk habitant aux Etats-Unis, il est difficile de lui demander de venir répéter un samedi de 14 à 16 heures alors qu’il fait de la batterie avec les mecs de NEVERMORE. Pour le premier album, il a assuré toute la tournée avec SOILWORK en faisant deux concerts par jour mais lorsque l’on a évoqué le deuxième album, nous étions tous d’accord pour dire que l’on ne pouvait pas continuer avec lui. Mais ça reste un super ami, c’est une sorte de parrain du groupe maintenant. Donc, on a demandé à Clément qui joue avec nous dans LYZANXIA, il avait remplacé Dirk lorsque celui-ci ne pouvait vraiment pas venir et il était tout à fait logique que l’on demande à Clément pour continuer l’aventure. Pour ce qui est de Loic, il s’est un peu éloigné du groupe, c’est un super bassiste, impressionnant à voir jouer, mais ce sont les aléas de la vie, il s’est doucement éloigné donc on a fait appel à Vincent.

Comment se sont déroulées les sessions d’enregistrement chez vous, étiez-vous tous présents où avez-vous enregistré séparément pour arranger les calendriers de chacun ?
Comme pour le premier album, on a tout fait chez nous au Dome Studio même si sur le premier album les parties de batterie de Dirk avait été enregistrées au Dug-Out Studio car il était sur place pour enregistrer The Undercurrent de SCARVE. Mais pour cet album là, on s’est tous retrouvé à Angers et on a tout enregistré à la maison, on avait une idée précise de ce que l’on voulait, donc on a foncé dans cette optique.

Pour la composition, est-ce un effort de groupe aussi ?
On a un système de composition qui est très simple, en général on bosse par paire, et on fait un titre par jour. Si c’est bien, on garde, si ça demande plus de temps, on jette car on perdrait en spontanéité et en fraîcheur. Pour le premier album, c’était sur 12 jours d’affilé, pour cet album on a espacé les journées pour avoir un peu de recul et proposer un album varié.

En ce qui concerne les dates de concert, des bonnes nouvelles sont tombées puisque vous jouez avec GOJIRA début mai, y a-t-il d’autres choses de prévues ?
On est partenaire d’une asso d’Angers qui s’appelle LE CHAT NOIR, donc eux nous apportent un soutien technique et notamment pouvoir répéter dans des conditions genre METALLICA dans les années 90, ils nous apportent aussi un soutien promotionnel et ils poussent aussi avec notre tourneur pour des tournées et des dates de concert. Pour l’instant il y a des choses qui se profilent mais c’est encore en négociation. Mais on a composé cet album en espérant pouvoir tourner un maximum donc on espère pouvoir annoncer le truc rapidement.

Pour le premier album vous aviez fait une vidéo pour "Empty Spaces", pour cet album vous avez choisi "Yes But No", peux-tu nous raconter un peu ?
En fait, on a lancé un concours pour réaliser le clip de notre single qui était "Yes But No" et le gagnant s’appelle Matthieu BICHELBERGER dont le clip sortait du lot. D’ailleurs, on enregistre la semaine prochaine le clip de "Will It Always Be The Same" avec Matthieu, elle devrait sortir au mois de juin et une autre devrait voir le jour en septembre.

Est-ce que l’univers graphique de ONE-WAY MIRROR est quelque chose de réfléchi et de clairement défini ou vous laissez-vous guider par l’humeur du moment ?
Le concept et l’univers de ONE-WAY MIRROR est basé sur la spontanéité, on ne se prend pas la tête, pour composer on se voit et on y va sans pression et sans barrière.

Parce que le clip d’"Empty Spaces" avait son univers, avec une histoire ?
Alors là ce sont les frangins DEKA qui sont maintenant aux Etats-Unis qui ont fait le scénario à partir des paroles et même si c’est un exercice intéressant, la réalisation des clips n’est pas notre boulot.

Tout à l’heure tu parlais de votre mode de composition avec un titre par jour, c’est quelque chose qui aura un impact sur scène, visiez-vous un résultat sur scène avant tout ?
En fait on part d’une idée de batterie ou de guitare, on y ajoute les différentes parties, les samples, les voix de Guillaume qui en général, à ce moment là sont du yaourt et vers 5 heures du matin lorsque tout le monde est un peu bourré dans le studio on monte le son et on headbangue sur la musique. Déjà au moment de l’écriture, on a déjà envie de les jouer sur scène, on ne réfléchie pas aux différentes parties que l’on devrait faire, on a tellement envie de faire de la scène que les titres que l’on écrit s’en trouvent taillés pour.

Est-ce qu’il y a tout de même un titre sur l’album qui vous donne du fil à retordre sur scène ?
Techniquement, si un titre nous pose problème, on ne le joue pas ou on paie des gens derrière la scène et qui joueront à notre place comme font TOKYO HOTEL ou les BB BRUNES, pour les BB BRUNES je ne suis pas sur mais j’aimerais lancer la rumeur (rires).

Visiblement, Guillaume écrit les paroles sur le tard…
Alors il arrive que des paroles soient écrites avant car des fois il y a une idée qui se pointe mais la plupart du temps sur les premières versions, Guillaume fait soit du yaourt soit répète des phrases en anglais qu’il a et qui n’ont aucun sens.  En général, les refrains viennent très vite et comme il est souvent à l’arrache il compose parfois les couplets au moment d’enregistrer, c’est là où c’est super intéressant car il a une phrase et accouche d’un titre entier dans la foulée.

Parlons un peu de la production, comment fonctionnez-vous entre David et toi ? Visiblement, c’est plus David qui s’est occupé de ONE-WAY MIRROR ?
Cet album a été enregistré au Dome Studio donc forcément David est plus à l’aise chez nous avec son matos que Guillaume (ndlr qui a également participé à la production) et David est un grand bosseur qui peut bosser de 7 heures du matin à 7 heures du matin pendant 3 ou 4 jours d’affilé. Mais la production pour ONE-WAY MIRROR, c’est vraiment Guillaume et David qui donnent ce résultat.

Est-ce que vous avez dans un coin de votre tête que vous pourriez faire appel à quelqu’un d’extérieur à l’avenir ?
Oui, pour le premier album, on l’avait fait mixer par Tue MADSEN car on ne savait pas exactement ce que l’on voulait, on avait tous une idée précise mais nous n’étions pas forcément d’accord. Comme Tue MADSEN avait déjà les démos car Guillaume l’avait rencontré avec MNEMIC et il s’était proposé pour bosser dessus donc on s’est dit que c’était une opportunité. On a alors pris la voiture en direction du Danemark pour bosser avec Tue. Pour cet album on a voulu bosser par nous-mêmes mais par un moment on avait pensé à Frederik NORDSTRÖM, on sait comment il bosse, on sait comment il fait sonner les groupes mais finalement on a préféré rester chez nous. Par contre pour le prochain album par exemple, il n’est pas exclu que l’on fasse tout ailleurs, on est ouvert à toutes les propositions.

Peux-tu nous donner un peu de news de LYZANXIA, quoi de neuf depuis la sortie de l’album l’année dernière ?
En ce moment on est forcément en stand-by pour se consacrer pleinement à ONE-WAY MIRROR, je pense que dès que les choses seront calmes on recomposera un album.

L’approche que vous pouvez avoir dans les deux groupes diffère-t-elle beaucoup ?
Oui, énormément, avec les 3 groupes que j’ai avec mon frangin, ce n’est jamais la même façon de bosser et c’est pour cela que ce n’est jamais le même résultat. C’est difficile à expliquer mais avec ONE-WAY MIRROR, on déconne, on se fend la gueule, on picole alors qu’avec LYZANXIA, on se creuse un peu plus la tête. On essaie vraiment de faire une musique plus poussée et plus ambiancée qui demande bien entendu beaucoup plus de boulot, donc une approche différente.

ONE-WAY MIRROR suscite beaucoup d’imagination dans les comparaisons avec des groupes Américains surtout, avec lequel de ces groupes ne te sens-tu aucune affinité ?
Alors attend deux secondes, je vais regarder ta chronique… (rires). LAMB OF GOD par exemple, je ne trouve pas que l’on y ressemble, j’aime bien ce qu’ils font mais avec DEVILDRIVER, c’est un peu violent pour nous comparer à eux. Après on pourrait tourner avec eux, c’est le genre de groupes avec lesquels on pourrait tourner sans problème. On est plus dans l’esprit de KILLSWITCH ENGAGE oui.

ONE WAY MIRROR_Band


Franck me propose de m’entretenir un peu avec Guillaume qui est dans la salle, l’occasion de coincer le chanteur du groupe pour quelques instants.
Guillaume BIDEAU (chant) : (d’une voix très grave) Bonjour !
Bonjour Guillaume, comment vas-tu ?
Très bien, merci.

Tout à l’heure, Franck me parlait des paroles qui sont visiblement écrites sur le tard, peux-tu nous en dire plus ?
Ouais, je suis une sorte de flémard et pour avoir une certaine spontanéité, j’essaie d’avoir le moins de chose possible avant d’entrer en studio. En général, je fais des ébauches de mélodies sur les refrains alors que les couplets je les garde pour la fin.

Tu n’as donc pas de sujet de prédilection, tu écris ce qui te passe par la tête sur le moment ?
Ce sont généralement des expériences personnelles mais écrites de façon subjective, je ne suis pas un parolier émérite, je n’ai pas vraiment de message à faire passer en tant que chanteur. Le seul truc que l’on s’est accordé sur cet album, c’est une approche un peu écologique sans faire de discours écologique pour autant, juste souligner que la façon dont nous opérons actuellement ne pourra pas continuer. C’est plus sur le fait que l’on ne se rend pas compte de la chance que l’on a d’avoir tout ce confort alors qu’à côté de chez nous, ce n’est pas toujours le cas.

Sur cet album j’ai l’impression qu’il y a une réelle prise en main du chant, que les refrains sont moins évidents, moins communs que sur le premier album. As-tu envisagé cet album différemment du premier ?
Non, quand je dis que je compose tout à la fin c’est que le chant dépend énormément de mon humeur. Le premier a été réalisé sur une période beaucoup plus courte, Destructive By Nature a été par sessions d’écriture espacées de quelques semaines pour que notre humeur nous permette de varier un peu le propos. Donc lorsque j’enregistre les voix, je fais ce qui me vient sur le moment sans me prendre la tête ou réfléchir à quoique ce soit.

Dans ton actualité, il y a aussi l’album de MNEMIC qui va bientôt voir le jour, c’est évidemment une autre approche. Comment s’est passé l’enregistrement avec MNEMIC ? Comment interviens-tu dans la composition du groupe ?
C’est totalement différent en effet, d’abord parce que ce n’est pas avec les mêmes personnes. Pour cet album, je prenais l’avion et je bossais avec le nouveau guitariste notamment, Victor (ndlr Victor Ray SALOMONSEN) et Mircea (guitariste fondateur), un peu comme avec ONE-WAY MIRROR, en groupe de travail, MNEMIC a 3 groupes différents, et je suis très content du résultat. On ne savait pas vraiment où on allait avec tout ces changements de line-up mais tout s’est très bien passé.

Pour finir, j’ai une question inédite pour toi. As-tu encore des contacts avec les gars de SCARVE ?
Ah oui toujours ! On se fait des barbecues, on se voit, on se fait des soirées, enfin sauf avec Dirk car c’est un peu plus compliqué. Il n’y a que lorsque je suis parti du groupe qu’avec Pierrick j’ai eu quelques tensions car il n’a pas compris mon choix mais maintenant tout cela est arrangé. Avec Loic, on s’est un peu perdu de vue car il est un peu moins disponible donc s’il doit y avoir un prochain SCARVE, il est possible que je chante comme il est possible que je ne chante pas. Cela dépend des disponibilités de chacun, à l’époque je suis parti car je ne pouvais pas revendiquer un album de SCARVE et un de MNEMIC, ça n’aurait pas été gérable. MNEMIC est quelque chose de plus gros avec beaucoup de promo, des tournées US mais maintenant c’est digéré donc c’est plus facile. De toute façon si je fais un nouvel album avec SCARVE, il y aurait des concerts isolés mais ce ne serait pas une machine de tournée. Mais on en parle à chaque fois que l’on se voit même si c’est toujours en suspend.

 

Propos recueillis par Aymerick Painless

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VULCAIN - Blue Devils - Arras - 18 Mai 2012

Publié le par Nono666

 

VULCAIN_Blue Devils Arras_18052012

 

VULCAIN / MARLYN'S
18 Mai 2012 - Blue Devils - Arras



En ce 18 mai 2012, direction Arras (62) et le Blue Devils pour assister à la prestation de VULCAIN, groupe mythique de la scène Hard Rock française. Après 1h30 de trajet en compagnie d’ACCEPT me voilà arrivé dans cette ville que je découvre pour la première fois. Le temps d’aller avaler une pizza en compagnie de mon ami Nigel qui s’est vu servir une mexicaine à la place d’une orientale (ça n’arrive qu’a lui ces trucs là, doit être maudit le Nigel !) et nous voilà dans l’antre du Metal pour cette soirée qui s’annonce pleine de promesses. Après s’être acquitté du droit d’entrée : 10€ (pas énorme), nous voilà à l’intérieur du Blue Devils, endroit très chaleureux dédié à la gloire du Rock et du Blues comme l’attestent toutes ces affiches dédicacées sur les murs, allant de Pat McManus à Paul Di Anno en passant par bon nombre de bluesmen... L’endroit est déjà bien rempli et nous aurons le bonheur de discuter avec Marc Varez et Daniel Puzio qui sont venus se promener dans la salle avant le concert pour saluer leurs fans et qui nous ont confié adorer jouer dans des endroits intimistes comme celui là...

Le concert débute vers 22h00, configuration petite scène donc ce soir pour VULCAIN, et c’est devant une salle remplie (une bonne centaines d’aficionados) que le concert commence avec MARLYN'S, groupe régional qui va nous distiller, tel un Jack Daniels frelaté, son Hard Rock boogie qui transpire les V8 WANKERS, ROSE TATTOO et le Hard Rock australien en général, un groupe carré et très pro composé d’excellents musiciens, emmené par un virtuose de la six cordes qui m’avait déjà fait forte impression au Raismesfest en 2006. MARLYN'S est un groupe que je vous conseille d’allez voir si l'occasion se présente., vous ne serez pas déçus !

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Après avoir traversé le public avec leurs instruments (quand je vous parlais de concert intimiste), VULCAIN monte enfin sur scène. Après la présentation d’usage, le groupe nous prend tout de suite par les valseuses avec "Blueberry Blues" et ne nous les lâchera plus jusqu’à la fin du concert. La chaleur monte d’un cran (autant au propre qu’au figuré, il fait au bas mot 25° dans la salle !) avec "Faut faire la Guerre", "Les Damnés", les premiers rangs sont déchainés, ça headbangue à s’en décrocher la tête, ça saute dans tous les sens. Marc Varez se démène comme un beau diable derriere ses futs et assure le show du début à la fin et toujours avec le sourire, c’est surement l’un des meilleurs batteurs du circuit actuellement. Vincent nous assène ses parties de basse avec une redoutable efficacité quant à Daniel, il nous laboure le cerveau avec ses riffs assassins. Nous aurons droit à deux titres du prochain album (qui devrait sortir en fin d’année d’après Daniel lui-même) qui nous laisse présager d’une tuerie à venir car VULCAIN est revenu à ces racines et croyez moi ça déménage sévère. Après une avalanche de standards comme "Le Fils de Lucifer", "Ebony" repris en chœur par le public ou encore "Comme des Chiens", "Fuck the Police" et "Rock‘n’Roll Secours", vient le temps du rappel avec "Vulcain", "L’enfer" et bien sûr l'incontournable "La Digue du Cul" chantée en chœur par toute l’assistance et qui verra Marc Varez nous montrer son postérieur juste sous le nez de notre ami Nigel encore tout surpris...!

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Une très bonne soirée en compagnie d’un groupe heureux d’être là et qui ne s’est pas foutu de nous, 19 titres joués, très communicatif entre les morceaux et qui nous à donné le meilleur de lui-même .on en aurait bien repris encore une heure tellement c’était jouissif mais il est déjà 1h30 et les bonnes choses ont une fin... Un grand merci à VULCAIN pour cette soirée et pour sa disponibilité, le groupe étant revenu discuter et boire un coup avec ses fans après le concert.

Set list VULCAIN
Blueberry Blues / Faut faire la Guerre / Les Damnés / Partir / Derrière les Cartes / Big Bang / Kadhafi / Les Droits de l’Homme / Lâchez Nous / Si tu bats de l’Aile / Le Fils de Lucifer / Ebony / Le Soviet Suprême / Avec Vous / Comme des Chiens / Fuck the Police / Rock and Roll Secours / Rappel : Vulcain / L’enfer / La Digue du Cul

Texte : Christ59 / Photos : Nigel Stargazer

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BLACKBART - Lesquin - 27 Avril 2012

Publié le par Nono666

 

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BLACKBART
27 Avril 2012 - Le Bison Blanc - Lesquin



Vendredi 27 avril, direction Lesquin et Le Bison Blanc pour y retrouver les amis de BLACKBART, groupe régional dont le premier album, simplement intitulé Blackbart, nous avait laissé une bien belle impression. Après quelques détours de ci, de là et être (comme à mon habitude) un tantinet paumé, je trouve enfin ce bar. Le Bison Blanc m'accueille, non pas pour fumer le calumet de la paix mais plutôt pour déterrer la hache de guerre "Métal / décibels". Ravi de revoir le groupe, nous discutaillons comme des braves sur la zic, le futur du band (qui devrait nous sortir d'ici quelques mois son deuxième opus et dont nous aurons la primeur de quelques nouveautés ce soir), et le déroulement de la soirée qui à l'inverse d'organisations habituelles avec 2 ou 3 groupes, ne se fera qu'avec BLACKBART dans une configuration : set d'une vingtaine de titres (10, un break, et on remet la sauce pour 10 !). Sympa comme tout cette approche et avouons le, l'occase de profiter pleinement de nos amis est un luxe que j'apprécie à fond ! L'heure approche, je me rends dans l'arrière salle à taille humaine, bien agencée et qui s'avère bien remplie. BLACKBART a installé tout son matos et les différents accessoires qui tapent dans le style pirate (rappelons que Blackbart était un célèbre marin Gallois qui bifurqua au début des années 1700 vers la piraterie !).

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Nos joyeux corsaires arrivent sur scène et décrochent les premiers riffs, des inédits entâment le set dont les très bons "Crise de foi" et "Satan déprime", ça envoie sérieux et basse, guitares et drums passent à l'abordage de nos modestes esgourdes, sus au Rock'n'Hard / Metal ! Les compos s'enchainent passant d'inédits à des titres du premier album et nous claquant un petit "Dallas 1 pm" qui fait son effet (comment ne pas aimer ce must de SAXON !). A noter que tout au long du concert, le chant est majoritairement l'oeuvre de Thierry (alias Babass) et qui se charge également de la basse (pas moins de trois qu'il utilise à tour de rôle), mais aussi de Zozio qui lui officie à la guitare aiguisée comme un sabre de corsaire ! Et que dire de Rudy qui n'est pas en reste, guitare tout aussi ciselée ! La première partie s'achévera par un solo de batterie de Marco qui, prenant tant de plaisir, semblait ne jamais vouloir s'arrêter, son final fût d'enfer quand il s'empara de baguettes aussi grosses que des branches d'arbre ! terrible ce Marco ! Pause bien méritée pour les fans et les musicos, on se restaure, quelques gorgeons de boisson fraiche, deux, trois mots sur cette première salve de morceaux et hop c'est reparti !

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Deuxième manche ! "Trinquerons avec la Mort", nouvelle compo, redémarre la machine BLACKBART, toujours aussi à l'aise, avec "Voodoo" et "Bienvenue chez Moi", titre qui rend hommage aux légendes du style Heavy et dont certaines parties musicales sont empruntées à des compos plus que grandioses ("Waysted" de DEF LEP' entre autre) viennent se greffer sur de nouveaux morceaux, et bien sûr les très plébiscitées reprises font leur effet ! "Blackout", "Hell ain't a Bad Place to Be" ou encore "The Trooper" qui verra Yoyo de BLACK JUJU INC. les rejoindre sur scène pour chanter ce titre mémorable ! On arrive déjà à la fin, mais que ça passe vite quand c'est bon et que l'on s'amuse ! Alternance de compos de l'album, de nouvelles pépites issues de la future galette et de reprises, que du bonheur pour un show explosif de la part de nos amis de BLACKBART qui ne sont pas que des fans de zic mais aussi des gars extras et d'une gentillesse comme "dans ch'nord" !!!. La soirée se terminera par un échange de propos très intéressants avec le groupe, une pinte et de l'humour. Impec ça, une soirée amicale, riche et Rock'n'Roll comme on les aime. Si vous ne connaissez pas encore BLACKBART, jetez y une oreille, allez les voir, ils sont vrais !

Texte et photos : Nigel Stargazer

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NIGHTWISH - Luxembourg - 21 Avril 2012

Publié le par Nono666

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NIGHTWISH + BATTLE BEAST + EKLIPSE
Samedi 21 avril 2012 / Esch sur Alzette (Luxembourg) – Rockhal



NIGHTWISH se produisant désormais dans de (très) grandes salles, nous nous rendons pour la première fois au Rockhal, situé juste après la frontière luxembourgeoise. Le déroulement de la soirée nous démontrera à maintes reprises que nous avons bien fait de préférer cette étape à la date parisienne. Tout est ici bien plus fluide et moins cher que chez nous-autres. Bref, nous reviendrons à coup sûr dès que l’occasion se présentera !

Malheureusement, notre arrivée tardive nous empêchera de profiter du concert des allemandes d’EKLIPSE, ce que, il faut bien l’avouer, nous ne regrettons pas spécialement. En effet, la perspective de voir un quatuor à cordes reprendre quelques tubes Rock ou Metal est peu alléchante, même si la formation est constituée de donzelles vêtues de façon sexy (ce que nous constaterons en fin de soirée alors qu’EKLIPSE vient à la rencontre du public au coin merchandising).

Nous apprécions ensuite de loin le début du show de BATTLE BEAST. Il nous faut toutefois nous approcher un peu de la scène pour que le son devienne moins brouillon. L’énergie déployée sur scène est appréciable, mais ce heavy mélodique plutôt commercial ne nous séduit que moyennement. La chanteuse Nitte Valo possède un registre pour le moins étendu, mais ses vocalises les plus aigües et rocailleuses (façon ACCEPT) sont un poil agaçantes. Une bonne mise en bouche toutefois, et un groupe prometteur.

Après l’entracte de rigueur, les lumières s’éteignent à nouveau pour laisser place aux rois de la soirée. Derrière le rideau en lambeaux masquant la scène, on distingue la silhouette de Marco Hietala (basse, chant) assis sur un rocking chair le temps de l’introduction « Taikatalvi » (si nos oreilles ne nous font pas défaut, le grand blond interprète ce morceau en direct). Puis le grand gaillard se lève et envoie voler le fauteuil alors que retentit « Storytime », premier single extrait d’Imaginaerum (2011). Le rideau ne tombe qu’après le premier refrain, et le public accueille bruyamment NIGHTWISH. Le son est parfait, même si la basse est un poil trop présente en début de set. D’entrée de jeu, on comprend que le spectacle sera total, avec moult effets pyrotechniques, de superbes éclairages et un large écran géant situé en fond de scène. Dommage que ce dernier ne diffuse pas d’images du groupe en action, car la salle étant tout entière « de plain-pied », la visibilité du public aurait ainsi été améliorée. Nous avons donc droit à des images de synthèse reprenant les thèmes des morceaux, principalement des attractions de fête foraine, pour un joli rendu visuel. Même si quelques images sont un peu kitsch, on est loin de BLIND GUARDIAN et ses araignées géantes !

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L’interprétation de NIGHTWISH est toujours de haut vol et, même si certains regretteront éternellement le chant soprano de Tarja Turunen, Anette Olzon apporte incontestablement une nouvelle dimension au groupe finlandais grâce à sa voix puissante et fragile à la fois, son côté femme-enfant, et ses qualité d’actrice, notamment lors d’un « Scaretale » (très Tim Burton dans l’esprit) qui la voit se transformer en véritable sorcière. Marco n’est d’ailleurs pas en reste dans ce registre lors du même morceau. Le maître à penser Tuomas Holopainen (claviers), bien qu’étant posté en devant de scène, est plus discret, signe de la confiance accordée à ses deux vocalistes. Malheureusement les interactions entre les musiciens et les speeches manquent de spontanéité par rapport au dernier concert auquel nous avions assisté, au Graspop Metal Meeting 2009, mais il faut dire que le contexte est complètement différent. Même l’anniversaire de Jukka Nevalainen (batterie) est fêté de façon un peu téléphonée (« Qui a apporté un cadeau à Jukka ? » demande une Anette sachant pertinemment que quelques jeunes filles se sont forcément munies de présents à l’attention de leurs idoles). Mais revenons-en à la musique. A partir d’ « I want my Tears back », NIGHTWISH va bénéficier d’un sérieux apport grâce à la présence du multi-instrumentiste Troy Donockley. Sa cornemuse irlandaise, mais aussi sa flûte et ses chœurs constituent un apport indéniable. Le bonhomme va participer à une bonne partie des morceaux suivants, notamment une version joliment réarrangée de « Come cover me ». Jukka s’empare ensuite d’un cajon (Marco le chambre, prétendant que le batteur est assis sur une boîte !) pour une série de morceaux plus calmes qui, bien qu’agréable, nous a semblé un peu longuette. On peut éventuellement voir cette accalmie comme une occasion pour le maestro Tuomas de se faire plaisir, lui qui avait à l’origine pensé NIGHTWISH comme un projet acoustique. Cet aparté se conclut par une version unplugged de « Nemo » qui nous laisse une impression mitigée, car le refrain assez haut-perché de ce classique ne sied que moyennement à la voix d’Annette et semble un peu forcé. Les acclamations du public ne faiblissent pourtant pas, signe que nous sommes peut-être un peu sévères. Retour à la puissance avec l’instrumental folk « Last of the Wilds », suivi par le viril « Planet Hell » lors duquel Tuomas glisse quelques notes de morceaux très anciens au moment du solo. D’ailleurs, vu l’ampleur qu’a pris le style de NIGHTWISH aujourd’hui, on se dit que le groupe aurait bien du mal à réintroduire dans sa setlist des titres issus de ses deux premiers albums, et pas seulement en raison du changement de vocaliste ! En parlant d’anciens morceaux, il faut aussi souligner que le répertoire de « l’ère Tarja », outre « Nemo », est particulièrement bien choisi et adapté à la voix d’Anette. La fin « officielle » du show a lieu sur la traditionnelle reprise de Gary Moore « Over the Hills and far away ». Une surprise intervient au début des rappels puisque le sextet joue « Finlandia », un air traditionnel finnois composé par Jean Sibelius (merci Google !) dont l’ambiance, soutenue par Donockley, évoque la bande originale de Braveheart : joli moment d’émotion. Puis vient un « Song of myself » amputé de sa quatrième partie, constituée sur la version studio de spoken words enregistrés par les proches des membres de NIGHTWISH. Les paroles de ce passage apparaissent néanmoins sur l’écran géant pendant l’interprétation du reste du titre. Le set se referme sur un « Last Ride of the Day » accrocheur et particulièrement propice, lors duquel une pluie de confettis s’abat sur l’assistance, et que quelques feux d’artifice viennent conclure. NIGHTWISH salue ensuite fièrement ce public qui lui fait un triomphe mérité au son de l’outro « Imaginaerum ».

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Au final, que retirer de ce superbe concert ? Une grande satisfaction : celle de voir NIGHTWISH évoluer parmi les plus grands. Le groupe assume pleinement son dernier né (neuf titres joués !), un disque aux choix artistiques risqués, et réussit parfaitement à lui donner vie sur scène. Cela ne l’empêche pas de continuer à expérimenter avec classe : quel que soit le style abordé, le résultat est toujours à la hauteur et les mélodies de Tuomas Holopainen reconnaissables entre mille. Mais ce qui place vraiment NIGHTWISH au-dessus de la mêlée, c’est cette capacité qu’a le groupe à nous faire voyager, une qualité que l’on devinait déjà à l’époque de son premier DVD très prometteur From Wishes to Eternity (2001). Puisse cet état de grâce durer encore très longtemps…

Setlist: Taikatalvi / Storytime / Wish I had an Angel / Amaranth / Scaretale / Slow, Love, Slow / I want my Tears back* / Come cover me* / The Crow, The Owl and the Dove* / The Islander* / Nemo* / Last of the Wilds* / Planet Hell / Ghost River / Dead to the World / Over the Hills and far away* / Rappels: Finlandia* / Song of Myself / Last Ride of the Day / Imaginaerum (outro). * titres joués avec Troy Donockley

Par Aymerick Painless et Morbid S.

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GANG - HM 666%

Publié le par Nono666

GANG - HM 666%
AUTOPRODUCTION
Style : Old School Heavy Metal
Origine : Fismes Metal City
Sortie : Mars 2012
Site Web :
www.myspace.com/gang51
www.facebook.com/Gang51

GANG_HM-666



01. 747 (Strangers In The Night) / 02. Rock You Like A Hurricane / 03. Heavy Metal Fever (Live Skull's Out Tour) / 04. Paranoid / 05. All The Fool Around / 06. No Class / Ghost Track : Return Of The Vampire

 

Après l'album V fort bien accueilli, GANG se fait (et nous fait) plaisr avec sa nouvelle galette HM 666%. Un mini CD axé sur des standards, que dis je, des momunents des 80's qui ont à l'époque bouleversés notre horizon musical et par la même notre avenir métallique. Sixème album pour cette bande de fous furieux amoureux de old school et qui le revendiquent haut et fort, et ce après 22 ans de riffs, de folie furieuse, euphorique et communicative. Le premier contact avec HM 666% se veut d'une incroyable accroche ! L'artwork est réalisé de main de maitre par Bones (Olivier Salin) qui a déja oeuvré avec classe pour le dictionnaire IRON MAIDEN (édition Camion Blanc), on prend un malin plaisir à chercher tous ces indices, ces détails, ces références au Metal pur jus ! Cette magnifique pochette se veut être aussi le backdrop de GANG lors de leurs festifs et puissants lives, et ça le fait grave ! Les reprises (et non des moindres) sont "747 (Strangers In The Night)" de SAXON, "Rock You Like A Hurricane" de SCORPIONS, "Paranoid" de BLACK SABBATH et "No Class" de MOTÖRHEAD. L'interprétation est soignée et ne dénature absolument pas l'essence même des titres, la touche GANG est des plus subtiles, même le son sonne underground, efficace et direct. Que de souvenirs à l'écoute de ces monuments ! Le groupe nous offre la version "live" de son "Heavy Metal Fever", hymne tiré de l'album V et référence jouée en concert bien évidemment. L'inédit "All The Fool Around" vient se greffer habilement dans ce mini, il offre l'âme même du groupe, du très bon old school ! L'écoute de cette galette est un pur plaisir, d'une part parce qu'elle nous rebalance à la tronche des morceaux indestructibles gravés au burin dans nos cervelles de fans, et d'autre part parce que GANG offre son amour sans faille à cette musique qui fait ses joyeux lurons ! L'occasion d'avoir vu la prestation live du groupe avec notamment ces titres me ferait mentir si je ne disais pas que GANG est à l'image de ce qu'il joue et offre, du pur plaisir METAL teinté de jovialité et d'efficacité communicative. J'en viens à la surprise, eh oui il y en a une ! 6 titres sont annoncés au dos de la pochette mais lorsque le dernier "No Class" se termine, m'apprétant à relancer une lecture, des riffs viennent alors chatouiller mes tympans ! qu'est ce donc ? Il se passe que nos amis nous offre en guise de ghost track un "Return Of The Vampire" de MERCYFUL FATE, si ça ce n'est pas le cerisier (tronc + branches + cerises) sur le méga gâteau ! Respect, pour ce bonus de belle facture ! Quand on connait GANG pour ce qu'il est, pour ce qu'il fait et surtout qu'on adhére, ce HM 666% sonnera comme un hommage digne, respectueux et acéré d'un style à jamais tatoué dans nos coeurs.

Chronique par Nigel Stargazer

Note: 8.5/10

 

GANG_Band

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KAUSE4KONFLIKT

Publié le par Nono666

 

KAUSE4KONFLIKT_Logo K4K
Entretien avec ARX (basse) et JDZ (guitare) réalisé le 7 Avril 2012 lors du Delirium Fest X

KAUSE 4 KONFLIKT est un régiment né de la rencontre entre des membres de feu-PSORIASIS, OTARGOS, NO RETURN et SUPERTANKER. L’appellation « Ofensive WarCore » ayant titillé notre curiosité de bleusaille, nous avions décidé, avant même de voir le show du groupe au Delirium Fest, de lui poser quelques questions. Ayant entretemps eu tout loisir d’apprécier l’impact scénique de ce contingent, l’entretien s’est rapidement transformé en échange d’informations top-secrètes sur le plan d’attaque de ces forces spéciales…

Commençons par le commencement : pouvez-vous présenter le groupe ?
ARX (basse) : C’est très simple, K4K est né il y a un an et demi suite au split de PSORIASIS. Je travaillais donc déjà avec RDK (chant, guitare) et JDZ (guitare). Nous avons voulu remonter un projet différent tout en conservant la dynamique de PSORIASIS et en intégrant des touches hardcore plus « dansant ». Nous voulions à tout prix garder la mise en scène. Le projet a mis du temps à voir le jour car on ne savait pas comment procéder pour la batterie. Finalement, par connaissance, on a travaillé avec Boban, le batteur de NO RETURN. Je pense que ça a pris six ou sept bons mois à se mettre en place…
JDZ (guitare) : Le temps de poser les idées, bosser les compositions, pouvoir présenter quelque-chose.
ARX : Ca fait donc un peu plus d’un an que ça tourne. Nous sommes maintenant en pleine période de composition. Tous les membres du groupe aiment jouer et, si l’album n’est pas encore sorti, c’est parce que nous sommes « parasités » par les concerts. On espère enregistrer d’ici la fin de l’année / début d’année prochaine. Le projet est tout nouveau, on a joué sur le fait qu’il y avait des membres de NO RETURN, de PSORIASIS, d’OTARGOS, de SUPERTANKER et ça s’est fait tout doucement. Maintenant les choses s’accélèrent, le studio commence à apparaître et il nous reste encore deux titres à mettre en place.
JDZ : Oui, on est encore en phase de composition, il reste deux titres à torcher.

Pour l’instant, vous avez choisi de ne présenter qu’un titre sur Internet. Est-ce pour ne pas trop dévoiler ?
JDZ : Non, pas vraiment. Lorsque tu fais partie d’un groupe, il faut bien présenter ta musique. Est-ce un choix ? Oui et non. Nous voulons enregistrer directement l’album. Donc, nous avons fait une petite production home-studio histoire de présenter quelque-chose au public. On voulait jouer et on fera l’album plus tard…
ARX : Tu as dû remarquer qu’on essaie d’être hyper-impactant. C’est pour ça qu’il y a toute la mise en scène, beaucoup de merchandising et on aimerait bien que, quand le produit sortira, ce soit un grand coup dans la gueule avec tout le package. On a donc pris le parti de ne mettre qu’un morceau et tu n’es pas le premier à nous en demander d’autres. Justement, on incite les gens à venir nous voir. Je pense que K4K est un groupe à voir en concert.
JDZ : Oui, ça prend toute son ampleur en live.
ARX : Pour le moment c’est donc volontaire de ne mettre qu’un titre. C’est une production « maison », ce qui ne mettrait pas vraiment la musique en valeur.
JDZ : Ce qu’on voulait surtout, c’était faire du live tout de suite. Pour présenter K4K, il fallait un peu de son et on l’a fait dans cette optique-là : un titre qui montre qui nous sommes et ce qu’on fait, travailler le visu, montrer le concept. C’est l’objectif.
ARX : On présente K4K comme de l’ « Offensive WarCore » et on a fait un peu exprès d’inventer ce terme dans lequel on retrouve nos bases : hardcore, thrash, death, mise en scène…
JDZ : Il fallait définir un style qui colle avec l’esprit KAUSE 4 KONFLIKT.
ARX : Il y a un gros travail en amont à ce niveau-là.

Vous parliez donc d’un enregistrement pour la fin d’année…
ARX : On aimerait bien. Tout dépendra du travail des uns et des autres. Nous avons des idées de studios mais nous ne nous sommes pas encore arrêtés, et des idées de labels. Nous avons des connections via nos autres groupes. Après nous sommes conscients que c’est un style assez particulier et on ne sait pas si les labels seront intéressés. Quoiqu’il arrive, l’album sera enregistré en fin d’année ou en début d’année prochaine.
JDZ : On espère pour 2013 quoiqu’il arrive…

Avez-vous effectué un nombre important de concerts jusqu’ici ?
ARX : Oui, quand même…
JDZ : De tête, je dirais pas loin d’une vingtaine sur une période d’un an.
ARX : Sans « nom », donc tu vois…
JDZ : Sans nom et avec un seul titre !

Et vous trouvez facilement des dates ?
JDZ : Oui et non. L’avantage est qu’on est tous issus de groupes qui ont déjà tourné, ça aide.
ARX : Nous avons un réseau de promoteurs qui nous connaissent et on joue là-dessus. Nous avons partagé quelques dates avec OTARGOS, ce qui nous permet de « vendre » un peu plus facilement le plateau. Maintenant, nous sommes conscients que nous avons beau avoir une démarche assez pro, nous n’avons pas de CD à l’appui. Mais voilà, pour le moment, nous n’avions pas assez de titres…
JDZ : Comme quoi ce n’est pas incompatible. Tu peux faire de la musique sans avoir de CD si tu es motivé. Nous avons travaillé tous les à-côtés, fait des photos etc., quelque-chose de pro dès le départ. Et on voit que ça fonctionne.
ARX : C’est pour ça que les promoteurs ont été attirés. Tu peux faire un album avec ta promotion et puis les promoteurs te contactent. Nous avons au contraire pris le parti de commencer à faire des concerts, quitte à parasiter la composition, et de se faire connaître du public. Quand l’album sortira, les gens seront intéressés car ils nous auront déjà vus. Après, nous sommes conscients de la crise du disque mais bon…
JDZ : L’autre avantage des concerts, c’est qu’il y a une mise en scène importante, nous avons beaucoup misé là-dessus. Et les gens en parlent, on le voit dans les live reports.

Justement, quelle est la réaction aux concerts ?
JDZ : Elle est généralement positive.
ARX : Nous sommes une petite équipe. Nous n’avons pas encore d’ingé-son, de lighteux. Parfois il y a de la confusion dans le son, mais la mise en scène sauve tout et les gens sont à fond, parfois même avant même que l’on commence à jouer. On a beaucoup travaillé l’ambiance pour qu’il se passe quelque-chose d’entrée, qu’on marque les esprits.

A ce petit jeu, votre chanteur est très fort…
JDZ : Oui il est très fort. Après, ça découle des années d’expérience, PSORIASIS…
ARX : Il y avait aussi une mise en scène.
JDZ : Tout ce travail et ces années d’expériences font qu’avec K4K, on sait ce qu’on a à faire. Grâce à l’expérience, c’est beaucoup plus pro.
ARX : Tu parlais de notre frontman, dont nous sommes très contents, mais nous avons travaillé toute cette façon d’haranguer le public. En plus, nous avons un concept qui n’est pas pro-armée, ni hyper-evil. C’est du genre : « le contingent est là !». C’est notre armée et les gens rentrent obligatoirement dedans.

Vous jouez sur le côté fédérateur…
Ensemble : Exactement.
JDZ : Ce n’est pas du tout pro-guerre. C’est plutôt la peur aux tripes, ce qu’il se passe sur le terrain.
ARX : Il faut savoir que lorsque nous avons monté K4K, nous n’avions pas de concept. Je commençais alors à lire des bouquins. Tout le côté martial, militaire, « Kill, kill, kill ! Die, die, die ! », on ne voulait pas faire ce genre de trucs. Des films comme Jarhead montrent des soldats plus jeunes que nous, qui partent au Golfe où il ne passe rien… On a lu beaucoup de trucs et j’ai proposé aux autres de parler de la dévotion du soldat. Pas forcément le mec en train de mourir ou qui a envie de tuer, mais plutôt le type qui est là sans savoir pourquoi. Nous essayons de défendre ça comme nous le pouvons car c’est quand-même un peu compliqué : il y a tout de même une notion martiale sur scène. Les gens ne comprennent pas encore le message exact de K4K. D’ailleurs nous ne sommes pas là pour diffuser un message mais pour raconter une histoire. Les gens ne connaissent pas trop ce qu’il se passe sur le front. Moi non-plus, et j’ai dû faire beaucoup de recherches pour m’apercevoir que la guerre, ce n’est plus du tout ce qu’on imagine. Ce sont des jeunes comme nous, qui s’emmerdent, qui n’attendent qu’une chose : tirer avec leur fusil, mais ils ne tirent jamais. Je t’invite à voir Jarhead (j’ai d’abord lu le bouquin, puis vu le film), qui a été une grosse inspiration pour K4K. J’insiste sur le fait que, même s’il y a une notion martiale dans la mise en scène, nous ne faisons pas un truc pro-militaire. Nous ne sommes pas là pour tuer, mais pour parler de la confrérie militaire, du brotherhood. Tu es dans l’armée, tu pars bosser dans le Golfe. Quand tu pars, ta copine te trompe, tu te retrouves tout seul. Tu n’as rien à faire donc tu te branles vingt fois par jour et la guerre n’arrive jamais…

 

KAUSE4KONFLIKT_Band



Quelque-part il s’agit de retirer le côté glam que les gens ont en tête par rapport  à la guerre…
ARX : Complètement. Et c’est difficile. Maintenant, lors d’une guerre, il ne se passe rien. C’est une guerre chimique, technologique, et les soldats qui sont là-bas s’emmerdent. Nous pensons à ces jeunes qui, surtout chez les américains, sont fiers de rejoindre les marines. Ils arrivent et on leur dit : « Aujourd’hui, il ne se passe rien. ». Cent jours après, il ne s’est toujours rien passé et le cent-unième jour on leur dit que la guerre est finie.
JDZ : Comme dans Jarhead justement…
ARX : Ce bouquin m’a complètement ouvert les yeux sur le nouveau sens de l’armée. C’est notre chanteur qui parle, mais grâce aux interviews, on peut expliquer que K4K défend le côté fraternel de l’armée – bon, pas sous les douches hein (rires généraux) ! Mais le côté fraternel et la dure vie du soldat, pas forcément à se faire tirer dessus, mais à ne rien faire.

Est-ce qu’on peut faire un parallèle avec la vie du musicien ? Beaucoup de temps à voyager et à attendre…
JDZ : Attendre beaucoup ouais !
ARX : Pas mal ! C’est un peu ça oui…
JDZ : Mais il y a quand-même un aboutissement car on a plaisir à jouer.
ARX : Après, il faut savoir que le musicien joue généralement pour lui et pour son auditoire, alors que le soldat est obligé : il s’engage et il travaille pour son pays. Parfois, c’est peine perdue.

ARX, comme tu le disais, vous partagez parfois l’affiche avec OTARGOS. N’est-ce pas trop éprouvant physiquement ?
ARX : Si, c’est un peu difficile parce que les deux groupes demandent une mise en scène particulière et nous sommes un peu speed. C’est pour cela que lorsque je fais un double-plateau, je demande à ce qu’on autre groupe joue entre les deux. Après, je suis content de jouer avec mes potes d’OTARGOS et mes potes de K4K et ça s’est toujours bien passé.

Quel est votre avis sur l’affiche d’aujourd’hui ?
ARX : Je suis arrivé en mode fantôme, de Nantes, et je n’ai pas vu les premiers groupes. Le batteur de SUBLIME CADAVERIC DECOMPOSITION est un copain et on soutient le groupe. SEPTIC FLESH est resté un peu isolé. Ils travaillent avec leur propre crew.
JDZ : On n’a pas eu vraiment l’occasion de les rencontrer. Ils ne savent pas qui nous sommes et il y a peut-être aussi la barrière de la langue.
ARX : Mais nos amis communs de SVART CROWN ont fait une tournée avec eux et m’ont dit que ça s’était très bien passé. En plus ils sont dans la même écurie qu’OTARGOS… Mais j’étais content de revoir mes potes et je n’ai pas vraiment cherché non-plus à aller vers SEPTIC FLESH.
JDZ : Je suis sûr qu’ils sont sympas, c’est juste qu’on n’a pas eu l’occasion…

K4K a-t-il d’autres concerts en prévision ?
ARX : Il y a une option sur le Motocultor. Je suis en pourparlers avec l’un des régisseurs.
JDZ : Il y a quelques dates qui se dessinent, dont une à Rouen, mais on va peut-être faire un break car on doit terminer la composition et on est pressés d’aller en studio.
ARX : Je ne sais pas encore si cela se fera, mais, en parallèle, on travaille avec DEMENTED (brutal death – Bordeaux) sur une petite tournée européenne d’une dizaine de dates, dont trois concerts en France.
JDZ : Voilà pour les projets du moment.
ARX : Grâce à notre expérience, nous savons comment fonctionnent les aides, les subventions… Nous essayons de monter un projet complet et de gagner la confiance des prestataires et chopper des subventions pour pouvoir, à la sortie du disque, créer un buzz avec de la promo et une tournée déjà mises en place. Ça demande beaucoup de temps, d’énergie, d’argent… Lorsqu’un album sort, il y a toute une campagne de promotion derrière, car la toile est tellement polluée de groupes que le seul moyen de te démarquer est d’être partout, sur tous les supports, d’avoir beaucoup de contacts et nous sommes en train de travailler tout ça en amont. Par exemple, il faut que les gens qui ont entendu parler de KAUSE 4 KONFLIKT ou qui ont vu nos stickers A4 collés dans le métro s’interrogent. On espère que cet « effet boule de neige » va fonctionner, mais en tout cas on y travaille.

L’année dernière, nous avions pu parler longuement d’OTARGOS. ARX, as-tu quelques infos à nous donner ?
ARX : L’enregistrement est lui-aussi prévu en fin d’année aux Concrete Studios, là où nous avions enregistré Ten-eyed Nemesis et Kinetic Zero. Ce sera une plus grosse production que sur le précédent. A la base, nous devions enregistrer en février mais nous avons décidé de prendre plus de temps pour créer la demande, avoir du recul et ne pas faire n’importe-quoi. Ce sera beaucoup moins ambient et plus catchy que No God, No Satan. On en a terminé avec la religion. Ce sera un peu un mélange entre Fuck God Disease Process et Kinetic Zero, ou un Kinetic Zero très noir. Nous sommes très confiants. En plus, nous avions Void (guitare)… Aujourd’hui c’est le dernier concert d’OTARGOS et ensuite on se met en stand-by. Cet été, on a booké quelques semaines ensemble à la campagne pour pouvoir travailler. Beaucoup de monde nous attend au tournant, nous ne voulons donc pas précipiter les choses.

Pas de membres WATAIN en guests (rires) ?
ARX : Non je ne pense pas (sourire crispé alors que DAGOTH, à proximité, se marre) ! Mais on aimerait bien que Julien Truchan (BENIGHTED) fasse une apparition, et aussi Xavier de JENX que j’aimerais bien contacter. Après il faut voir, ce ne sont que des idées. Ce sont des personnalités et des timbres qui me plaisent beaucoup mais il faudrait que cela corresponde à l’album. DAGOTH qui est le compositeur principal, va généralement donner des directives en fonction de ce qu’il a écrit, alors qu’à l’inverse, si j’ai une idée nouvelle, je vais vouloir l’intégrer dans la composition. C’est pour ça qu’on se met souvent sur la gueule, gentiment (rires) !

Merci. Je vous laisse conclure…
ARX : Eh bien je dirais simplement « chacun d’entre vous, dans le trou ! ». On se retrouve sur les prochaines dates. On invite les gens à venir découvrir KAUSE 4 KONFLIKT pour passer un bon moment et en prendre plein la gueule !
JDZ : Semper Fi !
ARX : Semper Fidelis !

 

Propos recueillis par Morbid S.

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GANG

Publié le par Nono666

GANG_logo
Entretien avec Bill (chant) et Steve (guitare) réalisé le 8 Avril 2012 lors du Delirium Fest X

En ce début de deuxième journée du Delirium Fest X, nous retrouvons deux membres du groupe de heavy metal marnais GANG. L’occasion de faire le point sur les nombreuses activités de ces musiciens sympathiques et expérimentés qui, c’est une évidence, prennent toujours autant de plaisir sur scène. Si vous êtes un jeune musicien, lisez attentivement les propos qui suivent. Vos fantasmes voleront peut-être en éclat, mais vous trouverez une foule de conseils qui peuvent s’avérer fort utiles…


Vous venez de sortir le EP HM666%, enfin je ne sais pas si vous préférez le prononcer en anglais…
Steve : On ne sait pas. C’est plus un sigle qui parle, plein d’images… Mais on n’a jamais essayé de le prononcer en fait…
Bill : En fait je crois qu’on est partis de l’album précédent avec quelques clichés sur la pochette, et puis on est allé à fond dans ces clichés : HM, heavy metal, 666…
Steve : Et puis c’est le sixième disque, le chiffre 6 était obligatoire car le précédent s’appelait V. Le heavy metal revient en grande force dans GANG. C’est notre coming-out, qu’on avait débuté sur V. On est restés dans le même trip et on a poussé le suppositoire un peu plus loin (rires) !
Bill : On vient d’une génération qui a écouté du hard rock dans les années 80, voire avant. Puis les clichés du heavy metal sont devenus un peu « tabous ». Nous nous sommes dits : « Faisons ce qu’on aime, comme on l’aime ! » et tant pis pour ceux qui n’aiment pas les clichés. C’est pas grave, de toute façon, ils ne nous écoutent pas non-plus (rires) !

Quel est l’accueil réservé à cet EP jusqu’ici ?
Steve : On est agréablement surpris.
Bill : Très surpris parce qu’il y a quand même un petit changement musical. Déjà c’est un EP, il y a des reprises de morceaux classiques, c’est un peu moins thrash qu’avant… C’est l’évolution des deux derniers albums, mais, à priori, ça plaît.
Steve : On est surpris de la vitesse à laquelle ça prend. Peut-être qu’on avait bien préparé le terrain avec V qui avait été pas mal médiatisé. On avait été chroniqués par tous les webzines et magazines majeurs en France. L’étranger avait pris un petit peu le relais, dans des proportions relatives bien-sûr. On n’est pas IRON MAIDEN, c’est clair ! Il y a eu de bons échos et une sorte de logique s’installe, un nouveau EP sort et il y a de la demande. Le premier tirage va être épuisé, et même si on parle en centaines plutôt qu’en milliers, c’est déjà un retirage.
Bill : Je crois que les gens ont beaucoup de choses à écouter, qu’ils reçoivent beaucoup de CDs. Et on arrive avec un album qui est fait de manière vraiment old-school, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de surproduction, pas de tricherie, c’est quasiment live. Ça ne ressemble pas au son du voisin, c’est le son de GANG et pas celui que tout le monde essaie de reproduire en ce moment avec les power-chords, les samples… C’est brut, basique et spontané, un peu dans l’esprit des années 80, lorsque jouer, c’était se faire plaisir…
Steve : Et où chaque groupe avait son son et apportait sa musique. Le truc aujourd’hui, c’est qu’on est tombé dans une ère où la technologie prime. Je ne parle pas de qualité musicale mais d’identité musicale. Aujourd’hui, quel que soit le style, les groupes vont être produits plus ou moins de la même façon parce que c’est le son du moment. Finalement, on se rend compte qu’il y a énormément de groupes qui existent, mais qu’ils n’ont pas d’âme ou pas d’identité. C’est leur son qui va « avoiner » et faire accrocher le public. C’est un peu dommage…
Bill : Pour conclure, là où nous avons atteint notre objectif, c’est que tous les gens qui ont écouté l’EP nous disent : « Ça fait du bien, on a envie de ressortir nos vieux disques !». Quelque part, c’est ce qu’on voulait.

C’est dans cette optique que vous avez choisi les morceaux à reprendre ? Car il s’agît vraiment de grands standards comme le titre de SAXON, celui de SCORPIONS…
Steve : Etrangement, le morceau de SAXON est un gros standard mais ce n’est pas celui qui est le plus repris. Peut-être parce qu’il y a des parties très mélodiques… Je vais lancer des fleurs à mon chanteur mais Byford a vraiment une voix particulière…
Bill : Klaus Meine aussi !
Steve : Klaus Meine aussi, j’allais le dire ! On parlait d’identité, mais c’est super important. On a envie de jouer une musique qui correspond à ce qu’on a en nous, à l’âme de GANG. On ne veut pas se retrouver à jouer – même en ayant du succès parce qu’on suit bien le mouvement – quelque-chose qui ne nous correspond pas.
Bill : Ces chansons sont des standards que tout le monde connaît. A un moment, on a tous écouté SAXON, on a tous écouté SCORPIONS, on a tous écouté JUDAS etc.…
Steve : Oui, même les gens qui ont abandonné.
Bill : C’est relativement fédérateur et c’est dans notre esprit du moment, on a envie de se faire plaisir.

Toujours à propos du choix des morceaux (les deux compères se marrent alors que j’exhibe fièrement mon t-shirt MERCYFUL FATE), Pourquoi « Return of the Vampire » et pourquoi ne figure-t-il pas sur le tracklisting officiel ?
Steve : Au départ on a été contactés pour une compilation hommage à KING DIAMOND et MERCYFUL FATE. Le titre est prêt depuis un an ou deux. Bon, le projet n’est pas mort mais comme le morceau était prêt, on s’est dit qu’on allait le mettre en ghost-track. En plus ça nous fait un petit clin d’œil entre vampire, ghost… Le côté titre-fantôme pour une reprise de MERCYFUL FATE, je trouve que c’est un concept sympa. On attend que les labels concernés – car il y avait en fait deux compil’ différentes – nous re-sollicitent. Si, au final, ils ne veulent plus du titre parce qu’il figure déjà sur le mini, on en fera un autre, ce n’est pas un problème ! Ça fait vingt-deux ans qu’on est là, on prend du temps pour faire les choses, mais on ne le perd pas non-plus.

GANG_Chaulnes



Le précédent disque était sorti chez Emanes Metal, et pas l’EP…
Bill : Ils étaient intéressés mais ne pouvaient pas le sortir avant l’année prochaine. Soit on attendait patiemment avec notre EP enregistré…
Steve : Sachant que l’on a un album qui arrive derrière…
Bill : Et qu’on avait planifié les concerts…
Steve : On a aussi besoin d’offrir du neuf en termes de supports. C’est une autoproduction, un format EP qui peut aussi être pris comme un mini-album pas forcément officiel mais qui comble en tout cas un manque de support disque à l’heure actuelle.
Bill : Ce n’est pas important, le label…
Steve : On est très reconnaissants envers Emanes pour le boulot qu’on a fait ensemble. Emanes, c’est comme Underground Investigation (l’association drivée par Steve, notamment organisatrice de la convention annuelle Rock’n’Metal de FISMES). Il n’y a pas une chape de béton qui lie le groupe au label. Ce sont des gens qui mettent des moyens en commun pour faire des choses quand c’est faisable. Sinon cela se fait autrement…
Bill : On peut le faire nous-mêmes aussi, ce qu’on a fait auparavant.
Steve : Oui. Il n’y a pas que GANG chez Emanes, et le timing ne correspondait tout simplement pas.

Il n’est donc pas exclu que vous rebossiez avec eux ?
Bill : Il est question que l’album ressorte en vinyle chez Emanes, après c’est une question de timing…
Nous, on ne voulait pas garder le produit sous le coude. On en reparlera dans un an, on a les concerts. De toute façon, on aura certainement un autre EP l’année prochaine, voire un album, ou un album ET un EP. Peu importe, nous on avance.

Une question un peu délicate : est-il difficile de sortir ce genre de disques ? Je pense en particulier aux problèmes de droits…
Bill : Non. On n’a pas déformé les morceaux qui restent proches des originaux. Donc on n’est pas obligés de demander les droits pour les sortir en tant que tels.
Steve : Après, c’est de l’argent à sortir, des droits à payer, point-barre. Mais on l’avait déjà fait sur Dead or Alive quand on a fait les reprises de TWISTED SISTER et VULCAIN. On paie les droits qu’on a à payer et je pense que les groupes ne sont pas lésés sur le truc. Il ne faut pas croire que l’on fait de l’argent sur le dos de ces groupes en jouant leurs morceaux. Ce sont de bons morceaux qui ont largement fait l’argent qu’ils devaient faire et qui continuent à en rapporter, du moins les originaux…
Bill : Et on ne va pas les concurrencer là-dessus.
Steve : C’est clair ! Nous, c’est pour le plaisir et on a payé nos droits d’auteur.

Vous tournez de façon assez sporadique…
Steve : Pas tant que ça. En fait on a eu une grande période sans concert puisqu’on n’a pas joué live de 2000 à 2010.
Bill : Ce n’était pas l’objectif d’ailleurs.
Steve : Ce n’était pas l’objectif car on avait un line-up qui n’était pas stabilisé, une mouture du groupe un peu particulière. Rajouter la dimension live à la façon dont était mené le groupe à l’époque, ce n’était pas jouable.
Bill : Il n’y avait l’envie non-plus (Steve acquiesce). Physiquement, je ne m’en sentais plus capable. Je n’avais plus le temps non-plus de préparer le truc. Après, ça a été une opportunité, on a remis le pied à l’étrier il y a deux ans. Mais sporadique, pas tant que ça…
Steve : On joue deux fois par mois depuis deux ans, ce qui n’est pas très sporadique finalement.
Bill : Ce n’est pas une tournée dans le sens où on ne joue pas quinze jours de suite mais sur l’année…
Steve : Si on regarde bien, quand un groupe annonce une tournée, il prend quinze jours de vacances pour faire dix dates. Nous, on joue tous les quinze jours de janvier à décembre, et ça occupe bien aussi. On ne pourrait pas partir en tournée quinze jours d’affilée car on n’est pas professionnels et on a d’autres choses à faire. On est des amateurs, c’est clair. Mais au final, on se retrouve à tourner d’une manière plus régulière, plus constante, et ça correspond bien plus à notre rythme de vie. On a le fanzine, on bosse avec plein de groupes, on voit les groupes qui explosent puis implosent en se tapant sur la gueule etc.. Nous, on a une vraie ambiance familiale dans ce groupe. C’est un truc phénoménal. On se dit souvent que la musique est presque devenue un prétexte pour se rencontrer, passer du bon temps ensemble. On se connaît depuis bien avant le groupe. On faisait tous des fanzines, on était impliqués dans le milieu et aujourd’hui on se connaît en tant que musiciens, en tant que famille, et on partage des moments de convivialité. On a aussi besoin d’avoir cette soupape : on n’est pas intensément sur la route, les uns sur les autres, en tout bien tout honneur (rires) ! Tout comme il y a un besoin de passer du temps en famille et du temps hors famille, c’est un équilibre humain, on a une dimension humaine.
Bill : Par rapport à d’autres groupes, on joue sur tous les plans : on a joué dans des bars, dans des petites salles vraiment underground avec vingt à cinquante personnes, ce qui n’est pas un problème. D’ailleurs on s’éclate tout autant. Et on a joué avec RAGE, BLAZE BAYLEY, PAUL DI’ANNO, des dates un peu plus grosses. On a fait des dates où il n’y avait personne aussi. On s’en branle, L’important est qu’on se voit, on s’amuse et on fait une date. Puis une date en entraine une autre. Il n’y a pas de petit plan, pas de mauvais plan.

Ne serait-ce pas, quelque part, la recette pour garder un groupe en bonne forme au bout de vingt ans ? Ne pas chercher le professionnalisme à tout prix…
Steve : A un moment donné on a arrêté de courir après une espèce de Graal qui est devenu de plus en plus inaccessible au fil du temps. A une époque, dans les années 70, où il y avait peu de groupes, peu de labels et plus de moyens peut-être, des plans « stars » pouvaient atteindre des niveaux terribles. Aujourd’hui, ça fourmille de groupes, y’a des tas de structures… Il faut arrêter de croire qu’on va devenir des stars et qu’on va faire mieux que les autres. Tous les anciens sont toujours là et les jeunes, malheureusement, ont du mal à se maintenir alors qu’ils ont peut-être plus de moyens techniques.
Bill : Il y a une recette pour réussir : il faut un peu de talent (et je ne suis pas sûr que nous en ayons véritablement, mais on se fait plaisir), énormément de travail et de l’investissement financier. Les trois quarts des groupes ne réunissent pas les trois. Ils ont parfois un petit peu de talent. Parfois ils mettent un peu de temps, mais jamais sur la durée. Et de l’argent, ils ne veulent quasiment pas en mettre.

Peut-être un gros facteur chance aussi ?
Ensemble : Non, il n’y a pas de facteur chance.
Bill : Il n’y a que le travail qui paye…
Steve : On parlait d’argent mais cela englobe aussi le travail. C’est-à-dire que les groupes s’imaginent que, dès l’instant où ils ont sorti un disque, ça doit marcher. Mais aujourd’hui, tout le monde sait que sortir un disque est très facile. Les moyens techniques sont là et le marché est inondé d’albums. Pourquoi l’album qui a été fait à la maison devrait-il d’un seul coup détrôner le disque qui a été fait en studio selon les vieilles techniques et qui, lui, est dans un cursus professionnel avec de grosses structures qui investissent de l’argent derrière ? On va entrer dans un autre débat, mais si on est dans cette fameuse crise du disque, c’est bien parce que les maisons de risque n’arrivent plus à récupérer, sur de gros groupes, l’argent qu’elles ont investi car les ventes ne suivent pas.
Bill : C’est le même cas pour nous à notre niveau. On dépense de l’argent pour sortir un album de GANG et faire ce que l’on fait, mais on ne couvre pas les frais. On s’en fout, on est assez grands, on s’assume. On met de notre poche financièrement et on avance. On le fait tant qu’on peut. Après, il y a des groupes qui attendent que tout tombe du ciel, ou que ça s’autofinance. Mais ça ne marche pas comme ça. La musique, ce n’est que des sacrifices : sacrifice de temps, sur le plan humain, financier…
Steve : Il faut accepter aussi de vieillir, de prendre de la maturité dans la réflexion, ce que certains jeunes groupes ne font pas, et qu’on n’aurait d’ailleurs pas forcément fait à nos débuts. On voit des mecs qui ont nettement plus de talent que nous…
Bill : Et qui n’ont pas forcément fait grand-chose de plus…
Steve : Parce qu’ils ne savent pas trop ce qu’ils recherchent. Ils veulent des plans abracadabrants, mais ont-ils vraiment l’envie ? Savent-ils vraiment ce que c’est que d’être dans ce milieu ? Vont-ils l’assumer ? Puis des tensions se créent. Les tournées de quinze jours dont on parlait tout à l’heure, c’est là que l’on apprend à connaître humainement les personnes avec lesquelles on joue. Dans les groupes underground associatifs comme le nôtre, il n’y a pas de contrat entre les gens. Il n’y a que l’affinité qui compte, et il faut pour cela prendre le temps de découvrir les gens, vivre avec leurs qualités et leurs défauts et les accepter. Aujourd’hui, dans GANG, ce qui fait toute la différence, c’est que tout cela est largement acquis. C’est pour cela que nous disions que la musique est presque un prétexte pour se voir. Tout est resté très humain et très collectif. Ça ne nous empêche pas de nous donner à fond. Mais on voit plein de groupes qui ont beaucoup de talent mais qui se découragent ou ne prennent pas le temps. C’est comme le vin, il faut le laisser vieillir gentiment. Si c’est un bon crû, ça va tenir (rires) !
Bill : Il y a un principe en musique, c’est qu’on fait les choses d’abord pour nous. Pour ce qui nous écoutent aussi évidemment, mais d’abord parce qu’on a envie de les faire et pas en attendant que les autres s’occupent de nous. C’est-à-dire qu’on avance, on se fait plaisir, il y a des gens qui adhèrent, d’autres pas mais on s’en fout. Il y a un peu de gens qui nous suivent, c’est très bien. S’il y en a un peu plus, c’est mieux. Mais si, au prochain album, il y en a un peu moins, tant pis. Cela ne changera pas pour autant notre vision des choses, mais voilà, on fait !

GANG_Madhouse_Chaulnes 2011



D’autres dates sont-elles prévues à ce jour ?
Steve : On a une date sur Braine, par chez nous. Une petite association qui organise un premier concert rock où  on va retrouver nos amis de THORGEN etc. à la fin du mois, le 28 avril. Ensuite, on a deux dates en mai. On joue le 12 mai au deuxième Fismes France Hard Rock Rendez-Vous avec ADX, EVIL ONE, ROZZ et THORGEN puisque c’est une co-organisation avec ces derniers. On essaie d’allier les forces vives pour l’organisation. Aujourd’hui, comme je le dis souvent, jouer dans un groupe, c’est plus que brancher les guitares. On essaie d’être un peu partout, pas seulement en train de jouer la musique, mais aussi à l’organisation, la promotion, la distribution. Il faut avoir une vision globale pour avancer et savoir où on en est soi-même. C’est la politique du groupe et on œuvre depuis longtemps…
Bill : Il suffit de regarder qui est derrière le stand de merchandising de BLAZE BAYLEY aujourd’hui : c’est Blaze Bayley lui-même ! Ce mec-là s’occupe de tout…
Steve : Ca fait plusieurs fois qu’on le voit et on a toujours vu arriver Blaze Bayley, conduisant lui-même le camion. Il a des musiciens qu’il paie certainement, et c’est lui qui les conduit. Il y a des leçons à tirer de gens comme ça. C’est le même gars qui menait MAIDEN à Bercy il y a quelques années. Et aujourd’hui, il est à Châlons à tenir son stand et ça, il faut le comprendre. Certains groupes auraient des leçons à tirer de ce genre de comportement. Pour en revenir aux concerts, on jouera aussi avec VULCAIN à Landrethun-le-Nord le 19 mai. Après, on aura une petite période de pause car on n’a pas décroché de gros festival cette année, on ne joue pas à l’étranger (rires) !
Bill : On ne fait pas le Wacken (rires) !
Steve : L’an dernier, on avait pu faire une date au Danemark, c’était sympa. Et on redémarrera en septembre avec quelques dates qui devraient tomber, sur Nancy notamment. On croise les doigts pour le Raismes Fest, mais quoi qu’il arrive, on y sera. Après c’est en octobre avec TOKYO BLADE, TYGERS OF PAN TANG, ATTENTAT ROCK où on sera juge et partie avec un énorme plaisir et beaucoup d’énergie.
Bill : Après il faudra qu’on bosse sur l’album.
Steve : Oui, et on refait aussi une date le 13 octobre du côté de Dunkerque avec SPIRIT. En fait, on a un réseau de gens avec lesquels on travaille et il y a des renvois d’ascenseurs qui font que ça fonctionne, tout simplement.

Vous avez participé à un concert de soutien au Raismes Fest le 24 mars dernier. Comment cela s’est-il passé ? Cela a-t-il attiré un peu de monde ?
Bill : ça s’est très bien passé, même s’il est toujours un peu délicat d’attirer du monde en France…
Steve : Oui, on aurait préféré qu’il y ait beaucoup plus de monde et que les gens se sentent plus concernés. En même temps, je pense que ceux qui étaient présents savaient très bien pourquoi ils étaient là et tout le monde s’est investi, c’est bien. J’espère franchement que le Raismes Fest pourra avoir lieu.
Bill : Il y avait de bonnes conditions, une belle scène, on a eu le son qu’on voulait…
Steve : On a peaufiné certains contacts avec lesquels on avait déjà quelques affinités. Souvent c’est ça : du contact et des rencontres qui font avancer le truc. Tu parlais tout à l’heure du facteur chance, mais si tu ne le provoques pas, il n’arrive jamais. Tu peux rester le cul sur ta chaise à attendre que le facteur chance arrive. Par contre si tu croises Blaze Bayley qui monte une tournée, vas lui demander si il y a moyen de faire une date par chez toi…
Bill : Ou de lui en organiser une.
Steve : Ce n’est pas du facteur chance, c’est passer du mode « consommateur » au mode « acteur ».

Parlons un peu du Delirium Fest. Que pensez-vous de cette nouvelle édition ?
Steve : DT Prod’ et nous, c’est une histoire de famille aussi. On prend toujours énormément de plaisir à venir à Châlons, même si dernièrement on a raté quelques dates qu’ils ont organisé pour des histoires de calendrier. DT Prod’ s’investit à Fismes depuis plusieurs années. Ils gèrent tout le côté scène, ce qui est aussi un gros morceau de l’organisation de la convention et des différents festivals que l’on fait. Pour nous, il est logique d’être présents et de renvoyer l’ascenseur quand on peut. C’est là-aussi une mise en commun de forces vives…
Bill : On est super bien accueillis. Il y a une belle scène. On connaît le mec qui est au son et qui bosse bien. Il y a tout ce qu’il faut pour qu’on se sente bien. Il ne nous en faut pas plus.
Steve : On est heureux !

Des affinités particulières avec les groupes qui jouent aujourd’hui ?
Ensemble : Il y a des fans de MAIDEN donc…
Steve : Et de WOLFSBANE par la même occasion. On a suivi la carrière de Bayley depuis le début. On est plusieurs à être bien branchés par KORITNI. Après, les autres groupes de la région, ce sont des formations que l’on a l’habitude de croiser, ou avec qui on a déjà joué. C’est que du bonheur, une superbe affiche !
Bill : Pour nous, ce n’est jamais une compétition. On a des styles différents, parfois assez proches, mais ce n’est jamais de la compète. On prend notre pied à jouer et à être avec les autres, à les accompagner. On a souvent invité des gens à venir jouer avec nous, ne serait-ce que sur une reprise. Après, ils viennent ou pas, mais il y a un échange, un partage, pas une compétition.
 
GANG a-t-il d’autres projets pour les prochains mois, voire les prochaines années ?
Steve : Houlà ! Eh bien continuer à ce rythme : faire des concerts, sortir des disques, prendre du plaisir jusqu’à ce que mort s’en suive !
Bill : On va alterner entre albums « sérieux » de GANG et EPs avec des reprises. Y’a plein de trucs. Des morceaux, on en a en pagaille, et aussi des reprises à bosser. On va mettre ça en place et continuer à avancer à notre rythme.

Voilà, le mot de la fin est pour vous…
Bill : Je chausse du 42-43 et je mets des slips kangourou !
Steve : Faut que j’aille pisser !
Bill : Et notre batteur est gay !
Steve : Toujours très gai ! Non, déjà on te remercie pour l’interv’ car tout soutien est le bienvenu. Long Live Rock’n’roll !
Bill : Tous nos titres sont écoutables sur Internet en intégralité, il faut que les gens soient curieux, écoutent et se fassent leur avis.

 

Propos recueillis par Morbid S.

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AEROSMITH - Détails concernant le nouvel album

Publié le par Nono666

AEROSMITH a dévoilé les détails concernant son prochain album studio, il s'intitulera Music From Another Dimension et sortira le 28 août prochain. Il contiendra les morceaux suivants: What Could Have Been Love / Beautiful / Street Jesus / Legendary Child / Oh Yeah / We All Fall Down / Another Last Goodbye / Out Go The Lights / Love Three Times a Day / Closer / Shakey Ground / Love a Lot / Freedom Fighter / Up on the Mountain

Aerosmith_Music From Another Dimension

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NIGHTWISH - Paris Bercy - 17 Avril 2012

Publié le par Nono666

 

NIGHTWISH_French tour 2012

NIGHTWISH - BATTLE BEAST - EKLIPSE

17 Avril 2012 - Paris - Bercy

 

Preuve d'un succès toujours grandissant, NIGHTWISH foule pour la première fois de sa carrière la scène du POPB... Pour les accompagner dans ce périple Européen, les Finlandais ont invité leurs compatriotes de BATTLE BEAST et les Allemandes d'EKLIPSE...

C'est un décor plutôt intimiste qui accueille EKLIPSE, trois lampadaires allumés et des chaises blanches... et c'est tout ! Composé de quatre charmantes demoiselles, ce quatuor à cordes comprenant 3 violons et un violoncelle n'est pas sans rappeler APOCALYPTICA, la démarche étant à peu de choses prêt similaire, nous proposer des reprises de titres connus issus d'univers aussi bien Pop ("Cry Me A River" - Justin Timberlake, "Paparazzi" - Lady Gaga), Néo Metal ("In The End" - Linkin Park) ou BO de films (theme from The Godfather)... Bien éloigné de notre style de prédilection qu'est le Metal, ces reprises soignées et éxécutées par des musiciennes appliquées passent pourtant très bien auprès du public qui n'hésite pas à applaudir les quatre Allemandes après chacun des titres interprétés. Il manque cependant cette petite touche de "folie" qui aurait pu faire la différence...

Set list : Cry Me A River (Justin Timberlake) / Wonderful Life (Hurts) / Paparazzi (Lady Gaga) / Theme from The Godfather / In The Ends (Linkin Park) / Clocks (Coldplay)

EKLIPSE_Bercy 2012 009

Changement de plateau express et cinq minutes plus tard BATTLE BEAST fait déjà son entrée sur scène. Les Finlandais, auteurs d'un premier album sorti l'année dernière mais distribué depuis peu internationalement par Nuclear Blast, il n'en fallait pas plus pour que BATTLE BEAST se voit confier l'ouverture de ce Imaginaerum Tour 2012... Après les violons d'EKLIPSE, le Metal reprend ses droits et c'est un Heavy pur souche qui envahit Bercy, si l'ensemble se veut très "classique", il n'en est pas pour autant dénué d'une belle énergie et d'une réelle efficacité, tout est ici carré et bien en place. Nitte Valo se révèle une vocaliste impressionnante au timbre puissant, la chanteuse n'hésite pas à communiquer avec le public qui répond à chacune de ses sollicitations, les refrains sont repris en choeur par la foule, les musiciens ne sont pas en reste et font preuve d'un enthousiasme communicatif, ça envoie du lourd et ce n'est pas pour nous déplaire !

Set list : Justice And Metal / Armageddon Clan / Cyberspace / Steel / Riding High / Victory / Enter The Metal World / Show Me How To Die

BATTLE BEAST_Bercy 2012 019

Pour son premier passage à Bercy, NIGHTWISH a vu les choses en grand et nous offre un show digne de ce nom (écran géant en fond de scène, pyrotechnie à gogo, canon à confetti...). Les claviers de maitre Tuomas Holopainen sont dissimulés derrière une sorte d'immense coquillage d'ou sortent des tubes façon orgue de barbarie... Si sur la tournée Dark Passion Play les performances d'Anette Olzon pouvaient parfois être sujet à discussions, il faut bien reconnaitre que la suédoise est désormais parfaitement intégrée et qu'elle s'en sort bien mieux vocalement, servie il est vrai par des compositions bien plus adaptée à sa teissiture. Scéniquement de gros progrés sont également à signaler de la part de la chanteuse qui fait preuve aujourd'hui d'une bien meilleure présence, plus spontanée dirons nous ! La set list fait la part-belle à Imaginaerum, pas moins de dix titres en seront extrait ce soir, c'est vous dire si les Finlandais croient en leur dernier album et ont à coeur de le défendre sur scène. Musicalement rien à redire, NIGHTWISH nous offre du grandiose, un set enchanteur, l'interaction entre Anette Olzon et Marco Hietala est parfaite, tantot puissant, tantot plus intimiste lors de passages accoustiques totalement maitrisés ("Némo" dans cette configuration est un vrai régal !). A noter la présence de Troy Donockley, véritable sixième membre du groupe qui, avec sa cornemuse et autres instruments traditionnels, donne une couleur celtique à bon nombre de compositions (*voir set list ci-dessous)... Ce soir NIGHTWISH a enchanté son public avec un set de grande qualité, et c'est en apothéose avec un feu d'artifice illuminant Bercy que se cloturera ce show en tout points remarquable ! Un grand moment d'émerveillement !

Set list :Taikatalvi / Storytime / Wish I Had An Angel / Amaranth / Scaretale / The Siren / Slow Love Slow / I Want My Tears Back* / The Crow, The Owl and The Dove* / The Islander* / Nemo (Acoustic)* / Last Of The Wilds * / Planet Hell / Ghost River / Dead Of The World / Over The Hills And Far Away (Gary Moore Cover)* / Rappel : Finlandia (Jean Sibelius)* / Song Of Myself / Last Ride Of The Day / Imaginaerum (Outro)

NIGHTWISH_Bercy 2012 033

Texte & Photos : Nono666

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