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ABYSSE

Publié le par Nono666

 

Abysse_logo

Entretien avec Geoffrey VERON (guitares) réalisé par téléphone le 03 mai 2012.



Lorsqu’en 2008 on voit débarqué une démo 2 titres intitulée Le Vide Est Forme, on sent tout de suite que ce groupe nommé ABYSSE a un potentiel énorme et puis plus rien… jusqu’à ce que l’on voit fleurir un peut partout des publicités et autres messages annonçant la sortie de En(d)grave, un album que l’on qualifie déjà de surprise de l’année. Est-ce bien ce groupe Français dont on avait adoré la démo ? Oui, et ce premier album est simplement au-dessus de ce que l’on a pu nous annoncer, hisser un Sludge/Doom instrumental à cette qualité n’est pas monnaie courante et nos petits gars de Cholet y sont parvenu. Il fallait donc éclaircir un petit peu nos lanternes sur ce groupe qui s’annonce comme incontournable pour quiconque aime le Sludge en général. Entretien avec le guitariste du groupe et un album à ne pas manquer… enfin sachez qu’ABYSSE sera au HELLFEST cette année, le dimanche matin à 10h30, voilà de quoi réveiller les festivaliers comme il faut…

Heavy Sound : C’est la première interview d’ABYSSE pour Heavy Sound, donc avant tout, peux-tu présenter le groupe ?
Geoffrey VERON (guitares) : L’histoire du groupe est assez classique, ça a commencé au lycée, c’était la mode de monter des groupes. Il faut savoir que l’on est tous des potes avant d’être membres du même groupe. On a appris à jouer ensemble, on a commencé à s’enregistrer avec des magnétophones et des ordinateurs tout pourris pour mettre en écoute. On a commencé à faire écouter autour de nous et les gens trouvaient ça cool donc ça nous a motivés pour continuer dans notre voie. C’est une des raisons pour lesquelles nous n’avons pas de chant, car on était tellement motivé que l’on n’a pas pris le temps de réfléchir à trouver un chanteur et puis ça ne nous a pas vraiment intéressés pour tout dire.

L’absence de chant n’a donc pas été un choix dès le départ, c’est quelque chose qui s’est un peu imposé ?
Oui ça s’est un peu imposé car à la base un groupe comprend un chanteur, donc on a cherché un peu, on a essayé quelques copains dans l’entourage mais comme les liens entre nous 4 sont très forts, intégrer un cinquième membre n’était pas possible. On s’est posé la question pour l’album mais on s’est dit qu’il valait mieux composer comme d’habitude et que l’on verrait pour le chant ensuite. On ne voulait pas que l’intégration du chant change notre style et lorsque l’on a fini de composer, on a trouvé que les morceaux se suffisaient à eux-mêmes et pour l’instant on n’a jamais ressenti le besoin d’en mettre. On a eu plusieurs retours avec des avis divergents, certains disaient qu’il ne manquait plus qu’un chanteur pour que ce soit génial, d’autres disaient qu’il ne fallait pas en intégrer, que cela dénaturerait notre style, et comme ça nous convient et que de toute façon on ne sait même pas comment faire pour composer avec du chant. (rires)

Revenons un peu en arrière, car on a découvert ABYSSE avec Le Vide Est Forme qui a suscité de bonnes réactions de la part de la presse, comment ça s’est passé avec le public ?
Ouais pareil, on a eu pas mal de retour avec cette démo 2 titres mais qui durent tout de même 20 minutes chacun. Lorsque l’on joue en concert, on joue 30 ou 40 minutes donc on interprétait surtout ces 2 titres en fait car on les maitrisait bien et qu’au niveau du public ça passait plutôt bien. Les 2 morceaux ont un univers assez différent, l’un sombre avec des touches moyen-orientales et l’autre qui part un peu dans tous les sens. Et avec le recul on est assez satisfait d’être parvenu à proposer ces 2 titres dont la direction n’a pas été réfléchie. Mais c’est vrai que l’on a eu de bons retours pour cette démo, c’était la première fois que l’on enregistrait dans un studio professionnel, où on enregistrait instrument par instrument, on était très investit dans le mixage, dans le son…

Cette démo a vraiment été une base de travail solide pour l’album…
Oui, on a sentit que l’on franchissait une étape, pas forcément en tant que notoriété mais en tant que musicien, enfin si je peux me permettre, voir que l’on maitrise un peu le son, avoir du recul sur notre musique.

Et avant cette démo, à quoi ressemblait ABYSSE, y a-t-il eu une grosse évolution entre la première démo, le EP et Le Vide Est Forme ?
Oui il y a eu une évolution même si on ne s’en rendait pas compte sur le moment car on compose de façon très naturelle, on fait des improvisations et si on trouve ça bien, on fait tourner et on garde l’idée. On ne se dit jamais qu’il nous faut un titre bourrin ou un titre ambiant mais par rapport à l’album, aujourd’hui on est un peu plus rentre dedans, avec plus de riffs énergiques alors qu’avant on aimait bien faire trainer des riffs en longueur. Mais c’était un des objectifs de l’album car sur ce format, des titres trop ambiants auraient été chiants.

Est-ce que les réactions à la démo Le Vide Est Forme vous ont poussé à prendre votre temps pour l’album, pour soigner les détails ou est-ce que les trois années qui séparent les 2 sorties correspondent à votre rythme normal pour composer ?
Non, c’est vrai que l’on a pris notre temps mais surtout parce que l’on aime bien fonctionner ainsi, lorsque l’on compose un morceau, on en a un autre en parallèle, ce qui fait que l’on revient ensuite sur le premier et avec le recul on commence à modifier des petites choses un peu partout. On ne s’est pas donné de limite de temps dans la composition, on est parti sur le fait que l’on voulait un CD avec 45 minutes de musique environ, on était impatient de le sortir bien entendu, mais on voulait prendre notre temps pour être satisfait à 100% au dernier jour de l’enregistrement.

Abysse_Band 1

Parlons un peu de cet album et ce qui le caractérise c’est sa variété avec des choses ambiantes, d’autres rentre dedans. Est-ce que cela est du au laps de temps sur lequel vous avez composé ou est-ce du à ce que tu décrivais à l’instant, le fait que vous reveniez sur les titres avec le recul peut être pour apporter un peu de variations justement ?
En fait pour l’album on est parti sur un concept sur les animaux disparus qui nous ont donné des pistes d’écriture. Ca correspond au livret où chaque titre représente un animal, ça nous donne un axe de travail qui évite que l’on parte dans tous les sens. On avait un peu peur de faire Le Vide Est Forme allongé à 45 minutes et pour le moment les retours nous confortent dans l’idée que l’on a réussi à faire un album avec des titres bien distincts et non une succession de plages qui donnent l’impression de n’avoir qu’un seul morceau. On voulait tout de même qu’il y ait du lien entre les morceaux pour que l’écoute entière de l’album garde une cohérence et une fluidité. En fait on s’est posé beaucoup de questions pendant cet album !

Justement, il y a ce premier titre qui selon moi, fait le lien avec Le Vide Est Forme, avec une approche Post-Metal, le deuxième avec une approche plus extrême avant d’entrer dans un univers plus Sludge qui domine l’album. Et mise à part le riff typé Black sur "Ten Thousand Changes" où la présence de chant aurait pu se faire, on ne ressent pas le besoin de chant et mieux, cela met en valeur cette variété dans le propos instrumental avec comme tu le disais une vraie cohérence de l’ensemble. Alors, ma question est l’établissement de la tracklist a-t-elle été un casse-tête pour obtenir cette unité ?
En fait l’album a été conçu chronologiquement, c'est-à-dire que l’ordre des titres a été déterminé par leur ordre de composition. On voulait suivre la cohérence de notre évolution et comme toi, on sent que ce premier morceau fait le lien avec la démo et dans notre optique, le dernier morceau on l’apprécie énormément car il correspond le plus à ce qu’est ABYSSE aujourd’hui. Finalement, pour la réussite de cet album, on s’est fixé pas mal de règles pour éviter de nous éparpiller.

Justement, au niveau des règles, la clé de cet album est la durée des titres plus courts que sur la démo Le Vide Est Forme, est-ce que cela vient d’avis extérieur au groupe ? Est-ce qu’en général vous demandez à votre entourage ce qu’ils pensent de certaines options ou est-ce que vous foncez tête baissée pour voir la réaction du public à la fin ?
En règle générale on ne s’impose pas vraiment de limite de temps dans les morceaux, pour Le Vide Est Forme, ils ont été faits ainsi mais ce n’était pas notre intention que d’en faire absolument des titres de plus de 10 minutes. Là c’est vrai que composer des titres de 4 minutes cela faisait longtemps que nous ne l’avions pas fait donc ça nous a bien tentés. On s’est mis quelques défis comme composer un titre de 3 minutes pour voir ce que l’on était capable de faire en trois minutes et ça a donné "Mastodon". Sinon on a tendance à foncer tête baissée sans regarder ce qui se passe autour de nous.

En matière de composition, tu parlais d’improvisation comme façon de fonctionner, il n’y a donc pas de composition faite seul par un des membres qui soumet ensuite ses idées ?
Si, on ramène forcément des choses que l’on a trouvé à la maison mais 95% de l’album a été conçu à 4 en répétition car on est plus productif ainsi et en plus on a notre petite ambiance. On est dans une cave avec des boîtes à œufs sur les murs, des petites lumières et le fait que l’on se connaisse très bien fait que l’on arrive à être super productif en une heure. On n’a pas besoin de chercher des trucs pendant 3 heures chez nous, c’est le fait d’être ensemble qui donne cela et je pense que ça se ressent sur l’album. Chacun compose ses parties avec l’aide des autres bien entendu mais on se laisse pas mal de liberté par rapport à nos instruments respectifs. D’ailleurs lorsque l’on a finit l’enregistrement, j’ai découvert des solos de guitare, des parties de batterie ou de basse auxquelles je n’avais jamais fait attention.

Les retours sur l’album sont très bons, est-ce que vous sentez une attente particulière pour les concerts ?
D’un côté, on est très flattés d’avoir des retours aussi positifs car on appréhendait vachement, le fait de faire du Metal Instrumental ne facilite pas les choses. Mais d’un autre côté, ça nous met un peu plus de pression pour les concerts car il faut assurer les morceaux en live, il nous faut une présence scénique tous les 4 du fait qu’il n’y ait pas de chanteur pour occuper le devant de la scène. Ca nous fait un défi supplémentaire et à chaque concert on donne le meilleur de nous-mêmes.

Et en matière de dates, qu’y a-t-il de prévu prochainement ?
On a le Hellfest, le dimanche 17 juin à 10h30, le premier du groupe du matin le dernier jour… ça va être cool. (rires) Sinon on est encore en cours de recherche de dates et rien d’officiel pour le moment.

Est-ce qu’il vous est difficile de décrocher des dates du fait que vous soyez un groupe instrumental ?
En fait, l’absence de chant fait que l’on peut jouer avec n’importe quels groupes, on arrange notre setlist en fonction de l’humeur de l’affiche qu’elle soit Post-Rock ou autre, on peut sélectionner nos morceaux. Comme en général c’est le chant qui définit un style, ça nous laisse pas mal de portes ouvertes. Malheureusement, cela joue aussi en notre défaveur car sans chant, les organisateurs sont moins intéressés. Mais il n’y a pas que les dates de concert, le fait de trouver un label a été compliqué, on en a contacté beaucoup et là les réponses ont été assez paradoxales car on nous répondait que notre album était vraiment bon mais que du fait de l’absence de chant, ça ne se vendrait pas ! Alors c’est flatteur de voir que ce que l’on fait plait mais c’est rageant de voir que cela nous freine sur certaines choses.

Mais j’ose espérer que les retours sur cet album ouvriront les oreilles aux organisateurs et/ou aux labels, non ?
En fait, on a cherché un label après l’enregistrement en août et jusque là nous n’avions que les retours des amis et de la famille, pas vraiment les avis les plus objectifs alors avec les réponses des labels on a commencé à se remettre en question, à se demander si nous ne nous étions pas surestimés mais en même temps ça nous a encore plus motivé car on avait suffisamment confiance en cet album et on voulait démontrer qu’un groupe instrumental pouvait avoir une place sur la scène Metal.

Là encore, le fait que vous ayez monté votre label, est quelque chose qui s’est imposé à vous ?
Oui tout à fait mais on se dit que ce n’est pas plus mal car on a pas mal de libertés, nos possibilités sont limitées mais si notre album marche suffisamment bien, peut-être que pour le prochain les labels s’intéresseront à nous. C’est vrai que le premier album n’est pas évident car les labels ne savent pas à quoi s’attendre…

Quel est le titre qui, sur scène, vous donne un peu plus de difficultés ?
Personnellement, ce serait "Golden Life" qui est très intéressante à jouer mais difficile à maitriser en live car elle est entre l’ambiant et le rentre dedans, ambiant mais lourde en même temps et puis il y a l’interlude qui est un peu difficile à gérer à 2 guitares qui demande que l’on soit super précis. On a déjà joué tous les titres de l’album au moins une fois sur scène, parfois même avant d’enregistrer pour les tester.

Abysse_Band 2

Comment avez-vous gérer l’étape du studio, est-ce que ça a été des sessions plutôt zen ou plutôt tendues ?
Ca a été plutôt cool, on était dans le studio avec les Potvin (ndlr les frères Potvin de LYZANXIA, ONE-WAY MIRROR) que l’on connait très bien donc l’ambiance était géniale, ce n’était pas uniquement professionnelle. David et Franck sont très pros et pouvaient avoir du recul sur nos morceaux, ils nous ont donné pas mal de conseils que l’on a suivi ou pas et on se voit mal enregistrer ailleurs que chez eux car ils font un très bon boulot et en plus ce sont devenus des potes. La tension était plus par rapport au timing car étant étudiants et bossant à côté, nous n’avions que le mois d’août pour enregistrer donc pas le droit au problème de matériel, à un passage qui pose problème, il fallait que l’on soit dans les temps.

Vous avez un artwork et une imagerie très soignés, qui en est responsable ?
C’est Sébastien, le batteur du groupe, qui est aussi un designer et qui mieux qu’un membre du groupe pour savoir ce que l’on veut. Financièrement, c’est toujours ça de gagner aussi et comme il ne voit pas ça comme un travail, il s’amuse à le faire. Ca a toujours été lui qui a fait nos illustrations, le logo du groupe, des flyers, des affiches…

Et par rapport à la pochette d’album, peux-tu nous en dire plus ?
Et bien cela faisait un moment que l’on avait cette idée de la tâche d’encre car du fait que l’on n’ait pas de chant, les gens peuvent se faire une idée de ce qu’elle représente au même titre qu’une tâche d’encre dans laquelle tu peux voir ce que tu veux. C’est une idée que l’on aime beaucoup. On a vraiment fait les tâches que l’on a pliées, Sébastien a mis au scanner et il a retouché un peu pour que ce soit un peu plus propre. Y en a qui y voit un ange, d’autres un sexe d’homme, d’autres un sexe de femme, on a eu pas mal de retours bizarres à propos de la pochette mais c’est bien car ça mène les gens en voyage autant musicalement que visuellement.

Et le titre de l’album, En(d)grave, que cache-t-il ?
C’est un jeu de mot entre Engrave qui signifie graver et End qui symbolisent les espèces animales disparues desquelles nous sommes partis pour la composition. Mais là aussi il peut y avoir plusieurs lectures possibles, on a déjà eu d’autres interprétations. Pour le nom de l’album, on a mis un peu de temps car on ne voulait pas un nom trop explicite ou un album éponyme, on voulait ce genre de jeu de mot car on aime les trucs un peu flous pour que les gens se fassent leur propre idée.

Voilà, je te laisse le mot de la fin si tu le désires…
 Oui, sans être totalement officiel, avec les retours que l’on a sur l’album, beaucoup de gens se sont intéressés à la démo donc on pense de plus en plus à la rééditer, il se pourrait qu’elle ait une deuxième jeunesse.

 

Propos recueillis par Aymerick Painless

 

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KILLBODY TUNING – 47°0’40.00"N / 6°42’20.00"E

Publié le par Nono666

KILLBODY TUNING – 47°0’40.00"N / 6°42’20.00"E
Autoproduction / Season Of Mist
Style : Post-Rock
Origine : Suisse
Sortie : 2012
Site Web : www.myspace.com/killbodytuning

KILLBODY TUNING_CD



01. Ara Ubiorum / 02. Seestrasse / 03. Marker Of Change / 04. Port A Capena / 05. Bamberg / 06. Mountain Home [E/5/1] / 07. Muswell Hill

Originaire de Suisse, KILLBODY TUNING propose avec 47°0’40.00’’ / 6°42’20.00’’E un deuxième album où le mot "art" de moins en moins associé au monde musical reprend tout son sens. En effet, si le premier album du quatuor offrait du Post-Rock, avec ce nouvel album, c’est clairement une œuvre complète qui nous est servie puisque la musique a été composée pour le court métrage Dernière Chasse de Julien HUMBERT DROZ publié en 2010. Principalement instrumental, ce Post-Rock offre une palette de couleurs et de sentiments assez large qui prend un visage plus violent sur "Ara Ubiorum" que sur un "Port A Capena" qui monte en intensité comme pourrait le faire ANATHEMA, dans une veine bien moins mélancolique que nos Anglais tout de même. Autant tout de suite vous avertir, cet album est à découvrir au calme, au casque et vous comprendrez lorsque jaillira "Marker Of Change", un des deux titres de l’album où il y a du chant. Ce titre est simplement magnifique, une beauté pure qui se poursuit sur "Port A Capena", à tel point que l’on se demande comment un film d’horreur a pu inspirer une telle musique à ce groupe très doué. La musique semble simple mais fourmille de détails, que ce soit le jeu de batterie de Matthieu DUGELAY, le groove de la basse de David Grange (ce "Bamberg" est incroyablement bon !) où les arrangements aux guitares qui laissent respirer la musique, laisse de la place à l’imagination en n’essayant pas d’occuper l’espace à tout prix, voilà un travail très intelligent et qui permet aux moments plus enlevés comme la fin de "Bamberg" par exemple, de prendre une véritable dimension où l’intensité est progressive. Distribué chez nous par SEASON OF MIST, cet album possède une production des plus nette mais très organique dont les prises de son ont été faites par Jonathan NIDO (COILGUNS, THE OCEAN) et mastérisé aux Etats-Unis chez Gabriel WALLACH. La tension monte d’un cran avec "Mountain Home [E/5/1]" dont l’introduction permet à notre attention de se recentrer avant un final sublime qui cache notamment ce "Muswell Hill" chanté par Céline BART, là aussi une véritable réussite, un moment de lumière au milieu de cette musique envoutante. Il est certain qu’avec ce deuxième album de KILLBODY TUNING, le Metalhead va devoir mettre de côté ses à priori mais étant donné la qualité rare de cet opus, Heavy Sound ne pouvait pas passer sous silence cette sortie, à découvrir absolument !

Chronique par Aymerick Painless

Note: 8.5/10

 

KILLBODY TUNING_Band

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RAK - The Book Of Flight

Publié le par Nono666

RAK – The Book Of Flight
Circle Records
Style : Progressive Rock
Origine : Suisse
Sortie : Fevrier 2012
Site Web : www.rak-music.com

RAK_The Book of Flight



01. The Ascent / 02. The Breakthrough / 03. The Book Of Flight / 04. The Deception / 05. The Descent / 06. The Great Machine

Emmené par Marc GRASSI, le projet RAK a eu tout le loisir de démontrer qu’il pouvait être considéré comme un véritable groupe au line-up solide. C’est vrai que le laps de temps écoulé depuis la sortie du premier album Lepidoptera en 2004 aurait pu nous faire penser qu’il n’y aurait jamais de suite et pourtant, The Book Of Flight débarque bien en ce début d’année 2012 avec, comme toujours, un Rock Progressif racé et délicat. Alors si la base de travail de RAK est un Progressive Rock inspiré des meilleurs que sont GENESIS ou MARILLION, ce dernier groupe saute d’ailleurs à l’esprit sur le titre d’ouverture "The Ascent", on note aussi un groove plus moderne qui peut évoquer un certain PAIN OF SALVATION pour ne citer que la sphère Metal avec cette même capacité à vous balancer des éléments peu communs sur la scène Progressive comme la chanson titre et son final jumpy par exemple. Les titres s’étirent en longueur, laissant place à une facette atmosphérique du groupe qui court sur des parties longues mais jamais ennuyeuses, en effet, même les parties les plus répétitives comme cette introduction de l’ultime "The Great Machine" n’est jamais statique car si ce n’est pas la guitare, c’est le clavier, sinon c’est la section rythmique qui fait évoluer le titre de façon des plus progressives, mesure par mesure, un cheminement qui sous ses airs de complexité pour les non initiés se révèle rapidement prenant. On reste un peu sur les fesses à la première écoute avant de se laisser bercer par le groove incroyablement chaleureux de ces 6 titres réussis. RAK est à coup sur un nom à retenir pour les amateurs de Progressive Rock qui y trouveront un travail pas forcément unique en son genre, mais bien ficelé avec un vrai concept, un bon album auquel on peut tout de même reprocher cette production claire, très bien faite mais qui manque un peu de présence, il faut monter le volume si on veut entendre distinctement ce qui se passe sur The Book Of Flight, un retour réussi donc pour ces Suisses.

Chronique par Aymerick Painless

Note: 7/10

 

RAK_Band

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BETRAYED HEAVEN - Inner Bleeding

Publié le par Nono666

BETRAYED HEAVEN - Inner Bleeding
Autoproduction
Style : Deathcore
Origine : France
Sortie : 2012
Site Web : www.myspace.com/betrayedheaven

BETRAYED HEAVEN_Inner Bleeding



1. Eleven / 2. Betrayed Heaven / 3. Upside Down / 4. Inner Bleeding / 5. God’s Slut / 6. Bo(b)nus Track (Sponge Bob cover)

C’est sur le cas du très jeune groupe BETRAYED HEAVEN que Heavy Sound se penche aujourd’hui. En effet le groupe Nantais s’est formé fin 2011 et propose déjà un EP en ce début 2012. Il faut dire que ce quintet est né sur les cendres encore brûlantes de DROWS qui était plus tourné vers un Progressive Death Metal, dont on retrouve 4 des membres rejoints ensuite par Johan DELCROS à la deuxième guitare. Alors si le combo a opté pour un style plus en vogue, il ne faut pas y voir une quelconque démarche mercantile, et même si c’était le cas, à l’écoute d’Inner Bleeding, ce premier EP 5 titres, on ne pourrait pas reprocher le manque de personnalité de ces gaillards. Si "Betrayed Heaven" s’inscrit clairement dans les influences du groupe telle que SUICIDE SILENCE ou si "God’s Slut" se rapproche de BORN OF OSIRIS, il y a cet "Upside Down" extrêmement réussi et qui promet énormément de bonnes choses pour l’album que le groupe prévoit de sortir fin 2012, début 2013, sur lequel sa personnalité sera encore plus façonnée, un groupe Français à surveiller donc, et c’est moi, pas amateur de Deathcore pour un kopeck qui vous le dit, si vous êtes amateur de Death Metal très groovy mais intelligemment construit, retenez ce nom, BETRAYED HEAVEN dont l’influence avouée d’ALL SHALL PERISH n’est pas usurpée. Enfin, en bonus, histoire de détendre tout le monde, il y a une reprise du thème de Bob L’Eponge pour clôturer cet EP, un titre au demeurant sympathique mais déjà tellement refaite par un tas d’autres groupes, mais ne vous y trompez pas, ce sont les 5 titres précédents qui valent vraiment le coup de se procurer Inner Bleeding à la production impeccable et clôturé un peu comme un hommage à ULTRA VOMIT, un autre groupe Nantais…

Chronique par Aymerick Painless

Note : 8/10

 

BETRAYED HEAVEN_Band

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THE OTHER - Nouvel album

Publié le par Nono666

Le groupe d'Horror Punk Allemand THE OTHER sortira son nouvel album intitulé The Devils You Know le 18 Juin prochain via SPV/Steamhammer.

The Other_The Devils You Know

Jewel Case Version - Tracklisting :
 
1. The Devils You Know / 2. My Home Is My Casket / 3. Take You Down / 4. Skeletons In The Closet / 5. Fright Night / 6. Puppet On A String / 7. In My Veins / 8. Nice Day For A Funeral / 9. Nightmare On Halloween / 10. The Phantom Of The Opera / 11. Fire From Outer Space / 12. Where Is Your Saviour Now / 13. Hell Is A Place On Earth / 14. In The Shadows / 15. Ewigkeit
 
Special Ltd. Edition of 500 - 2 LP + Bonustrack + Comic book + CD - Tracklisting :
 
1. The Devils You Know / 2. My Home Is My Casket / 3. Take You Down / 4. Skeletons In The Closet / 5. Fright Night / 6. Puppet On A String / 7. In My Veins / 8. Nice Day For A Funeral / 9. Nightmare On Halloween / 10. The Phantom Of The Opera / 11. Fire From Outer Space / 12. Where Is Your Saviour Now / 13. Hell Is A Place On Earth / 14. In The Shadows / 15. Ewigkeit / 16. The Walking Dead Bonus Track

 

The_Other_by_Heilemania web

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BLODHEMN - Holmengraa

Publié le par Nono666

BLODHEMN – Holmengraa
Indie Recordings
Style : Black Metal
Origine : Norvège
Sortie : Mai 2012
Site Web : www.blodhemn.no

Blodhemn_Holmengraa



01. Galgebakken / 02. Rettersted / 03. Djevelen i Menneskeform / 04. Thingvellir / 05. Nekromani / 06. Maanelyst / 06. Telehiv / 07. Black Horizons

Projet mené par Invisus, BLODHEMN est un one-man band qui se transforme en véritable groupe sur scène. Le Norvégien avait déjà sévi en 2010 avec une démo, Brenn Alle Bruer, imposant un Black Metal évoquant assez largement des maîtres tels que SATYRICON ou DARKTHRONE pour le côté dépouillé et les nombreuses allusions voire inspirations du côté du Thrash Metal. Voilà une mixture qui nous rappelle les fameux SARKE et à l’écoute d’Holmengraa, difficile de se détacher de ces groupes cités car si "Galgebakken" introduit cet album de façon la plus classique pour du Black Metal, une introduction d’un peu plus d’une minute assez down tempo, torturée et dissonante mais qui laisse bien vite place à une rythmique à la batterie assez Rock’n’roll alors que les riffs de guitare et la voix sont typiquement Black. Cela n’empêche pas les premiers blasts de faire leur apparition mais des titres tels que "Nekromani" nous renvoient directement vers SATYRICON et ses riffs de guitares si caractéristiques. Ce premier album, aussi bien ficelé soit il, ne surprendra personne qui aurait déjà écouté SATYRICON ou SARKE, une ambiance Thrash Metal qui se retrouve aussi dans quelques breaks ("Rettersted") plutôt bien sentis et qui permet à Holmengraa de bénéficier d’un effet euphorisant assez jouissif, comment ne pas taper du pied sur l’intenable "Maanelyst" et son approche Punk de qui vous savez. Voilà un premier album qui permet à BLODHEMN de répandre son nom au-delà des frontières Norvégiennes et qui devrait, nous n’en doutons pas, trouver facilement son public. Signalons tout de même que pour un one-man band, la production est de bonne qualité, l’exécution technique ne souffre d’aucune faille, généralement, la batterie ou la guitare pâtissent de l’inexpérience du multi-instrumentiste régulièrement improvisé, si on peut souvent déplorer que chacun fasse son petit groupe dans son coin, avec BLODHEMN, pas sur qu’un line-up complet en studio fasse véritablement un meilleur boulot que ce qui est proposé là. Attention, si un esprit Rock’n’roll règne sur ce premier opus, la musique reste très sombre à l’image de l’artwork qui orne cet opus et de quelques titres comme ce "Telehiv" ou l’ultime "Black Horizons", un peu plus travaillés dans leur structure et qui montrent un visage tout autre de ce one-man band aux visages multiples mais vraiment complémentaires.

Chronique par Aymerick Painless

Note : 7.5/10

 

Blodhemn_3_Invisus

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THE FALLEN DIVINE - The Binding Cycle

Publié le par Nono666

THE FALLEN DIVINE – The Binding Cycle
Indie Recordings
Style : Progressive Black Metal
Origine : Norvège
Sortie : Mai 2012
Site Web : www.myspace.com/tfdofficial

The Fallen Divine_The Binding Cycle



01. Dissenssion / 02. Shades Of Oppression / 03. Fire Lights The Night (Self Ignition) / 04. Patterns Through Eternity / 05. Norhtern Lights / 06. Replenished / 07. The Tormented One / 08. The Binding Cycle

Formé en 2009, les Norvégiens de THE FALLEN DIVINE ont d’abord publié une démo, The Eternal Past And Future, en 2010 avant de s’attaquer à leur premier album, The Binding Circle, enregistré au Sonic Train avec Andy LaROCQUE (KING DIAMOND) et mixé et masterisé par Dan SWANÖ, voilà qui dénote déjà une volonté de mettre les atouts de leur côté. The Binding Circle est d’abord sorti en autoproduction fin 2011 avant que le quintet n’attire l’attention d’INDIE RECORDINGS qui publie en ce mois de mai ce premier album à une échelle plus grande. Dans le propos, les Norvégiens font un Extrême Metal très Progressif et Mélodique que l’on peut aisément rapprocher de DARK TRANQUILLITY pour son ambiance mais aussi d’EDGE OF SANITY pour le côté progressif et ces structures à tiroir dont le groupe raffole sur ce premier essai. Dans une ambiance majoritairement mid-tempo, il faut toutefois plusieurs écoutes attentives pour que l’on réussisse à percer un peu le mur de glace qui se dégage de ce disque, cela manque d’un ou deux passages, voire un titre, bien accrocheur pour en faire un point de repère. Heureusement, les Norvégiens ne font pas dans la démesure et se cantonnent à une bonne quarantaine de minutes de musique bien suffisant alors que les leads mélodiques fusent à la guitare et que la basse de Christoffer WIG enchaine les passages où son instrument prend le lead, une attitude totalement progressive qui semble donc bien assumée par ces gars. Ce premier opus semble manquer de peps pour réussir à installer THE FALLEN DIVINE sur la scène Européenne mais on sent que ce groupe a des possibilités qu’il ne manquera pas de mettre en œuvre lors d’un deuxième album qui ne sera pas fait dans le cadre d’une autoproduction, c’est tout le mal qu’on lui souhaite.

Chronique par Aymerick Painless

Note : 7/10

 

THE FALLEN DIVINE_Band

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CANDLEMASS - Départ de Robert Lowe

Publié le par Nono666

CANDLEMASS vient d'annoncer le départ de son chanteur Robert Lowe. Il est temporairement remplacé par Mats Levén (YNGWIE MALMSTEEN, THERION, TREAT, ADAGIO, AT VANCE, KRUX...) qui assurera les prochaines dates prévues par le groupe. Pour rappel, le nouvel (et dernier) album de CANDLEMASS, Psalms For The Dead sort le 8 juin via Napalm Records.

CANDLEMASS_Band2012

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BLACK METAL IS RISING VII

Publié le par Nono666

La septième édition du BLACK METAL IS RISING se tiendra le 1er Juillet 2012 au Glazart à Paris. A l'affiche : BETHLEHEM, NIGHTBRINGER , FORTERESSE, BORGNE, THE GREAT OLD ONES, ACHERONTAS et ANUS MUNDI.

BLACK METAL IS RISING VII

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EVOKEN - Sortie nouvel album

Publié le par Nono666

EVOKEN (Funeral Doom) sortira son nouvel album intitulé Atra Mors le 31 juillet chez Profound Lore. Vous pouvez d'ores et déjà en découvrir l'artwork ci-dessous. Un nouveau titre est disponible via Youtube :  Aphotic Devastation

 

EVOKEN_Atra Mors

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