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LEZARD'OS METAL FEST - Matignicourt - 8-9-10 Mai 2014

Publié le par Nono666

LEZARD'OS METAL FEST 2014

LEZARD’OS METAL FEST
08, 09 & 10 mai 2014 – Matignicourt (Château Goncourt)



Annoncé depuis des mois, nous y voici, première édition du LEZARD’OS METAL FEST organisé par Lezard’Os, également à l'origine du Evening Of Metal dont nous vous parlons depuis plusieurs années sur ce site. Ce premier épisode est placé sous le signe de la masculinité mise sur la table car soyons clairs, beaucoup ont déclaré Yan (l’homme qui se cache derrière cette association) comme fou. Pour notre part, disons simplement que que le gars a des couilles énormes pour oser proposer un tel évènement dans une région aussi ravagée en matière de public Metal. Avec de la persévérance et un bon coup de main de certaines associations aux alentours (DT Prod de Chalons En Champagne ou Metalphizik de Verdun par exemple) et d'une poignée de bénévoles, l’affiche peut se tenir malgré une météo très peu clémente. En effet, seule la journée du vendredi sera épargnée par la pluie, une pensée va donc directement aux courageux campeurs (environ 200 personnes) présents jusqu’au bout, respect !

En arrivant à l'entrée du festival, on constate d’entrée que ce n’est pas la bousculade pour accéder au parking 1 journée, mais signalons de suite l’organisation sans faille de Lezard’Os, en tout cas de ce que l’on a pu constater. Et si manque il y a eu, le public, lui, n’en n’a absolument pas pâti. Le temps de récupérer le sésame et nous voici sur le site où c’est DIARY OF DESTRUCTION qui réchauffe un public clairsemé, chronique d’un week-end en enfer...


JOUR 1 : Die Hard – Piège d’eau

DECAPITATED / PESTILENCE / MORTUARY / SETH / THE BETRAYER’S JUDGEMENT / ANCIENT ASCENDANT / DIARY OF DESTRUCTION / KAM TALIUM / SHREDDING SANITY / GHORD / METAL BATTLE – Wacken Contest

Nous arrivons donc sur le site très agréable du château Goncourt où régulièrement des affiches Rock / Hard Rock se tiennent, un endroit pas du tout inconnu pour certains donc. Les deux scènes où les groupes vont alterner sont à la perpendiculaire l'une de l'autre, séparées par un édifice religieux comme il en existait dans les anciens domaines. DIARY OF DESTRUCTION termine son set lors de notre arrivée. Le groupe nous propose un Metal Moderne très calibré alternant voix claires et growls, on ne sera pas marqué par l’originalité du combo qui a la difficile tache de réchauffer un public très clairsemé.

Sur l’autre scène, la plus petite des deux (soyons honnêtes, cela se joue à peu de choses...), qui est en place de façon permanente sur le site, c’est ANCIENT ASCENDANT qui prend la relève, les Anglais, en tournée avec PESTILENCE et SETH, ne réussissent pas forcément à allumer la flamme plus que leurs prédécesseurs, il faut dire que leur Death lancinant pas original pour un sou, accompagné d'une prestation statique manquant d’entrain de la part du groupe un brin poseur n'aide pas. Les quelques sonorités Black du combo peuvent nous faire penser à AMON AMARTH et l'approche générale à HYPOCRISY, mais le tout est beaucoup trop fragile pour que ce groupe retienne notre attention plus que ça.

ANCIENT ASCENDANT5

Devant la pluie incessante, THE BETRAYER’S JUDGEMENT et son Metalcore ne réussiront pas à nous attirer vers eux, on reste à l’abri et on échange quelques mots avec des têtes que l’on connaît en attendant SETH qui monte sur la scène du Château pour la première prestation vraiment intéressante de la journée. Le groupe qui a opéré un come-back l’an passé avec l’album The Howling Spirit va naturellement en défendre des extraits ("Killing My Eyes") avec un chant qui a évolué vers de l’anglais alors que le groupe s’exprimait en Français à ses débuts, un très bon choix. La prestation est statique mais transpire une certaine tension, le côté sauvage de ce Black Metal prend le dessus sur les quelques ambiances que le groupe insuffle à sa musique. Bien entendu, quelques vieux titres sont également joués ("Die Weihe", "Acid Christ") et le groupe suscite une réaction du public qui ne se trompe pas sur l’énergie mise en œuvre alors que la fin de cette première journée jusqu’ici peu excitante nous guette.

SETH

Heureusement, il y a des fidèles soldats qui arpentent les routes depuis 25 ans sans que cela ne se ressente sur l’énergie qu’ils envoient sur scène, je veux parler de MORTUARY, que l’on a vu début mars, en salle, mais ce n’était qu’un apéritif comparé à la furie que ce combo va générer ce soir. Patrick GERMONVILLE est intenable derrière son micro, il enchaîne les morceaux sans faiblir et prend le public à la gorge. La pluie - pour le moment interrompue - a visiblement donné envie au public de bouger, une assistance d'ailleurs plus compacte que pour les groupes précédents. C’est que les Nancéens jouissent d’une petite renommée dans la région, non usurpée c’est certain. Le groupe pioche un peu dans toutes ses époques et comme le dit très justement son frontman, MORTUARY a toujours eu à cœur de mixer plusieurs styles dans sa recette et le nouveau titre, "Yesterdead" (également joué il y a 2 mois à Fismes), en est l’exemple parfait. La prestation est dynamique, directe, brutale et déclenche la meilleure ambiance de la journée, c’est mérité. Si vous n’avez encore pas vu ce groupe alliant le Grind, le Death ou le Thrash sur scène, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Lorsque l’humilité rencontre le talent !

Setlist MORTUARY : IntroCreate/Eradicate / The Memory Erasing Dreams / Negative / Yesterdead (nouveau morceau) / Cubikophrenic Delirium / Televiolence / Organ / Exit / Uprooted / Morbid Existence / G.O.D. / E.N.D. (Evolution Through Dead-End).

MORTUARY

Changement d’ambiance avec PESTILENCE, les Néerlandais vont nous proposer un show beaucoup moins festif. Mon dieu qu’il est difficile de prendre la suite tant les deux groupes sont à l’opposé l’un et l’autre dans tous les compartiments. L’énergie : est-il utile de décrire PESTILENCE sur scène ? Ce soir c’est statique, la soupe à la grimace, c’est qu’ils ne semblent pas apprécier l’accueil réservé par ce public qui commence à avoir froid. Non ce n’est pas un manque d’envie, c’est plutôt que l’on essaie de comprendre ce que les 2 guitares 8 cordes crachent dans la sono, les basses écrasent tout et on peine à distinguer les morceaux. Pire, la voix de Patrick MAMELI est d’une faiblesse incroyable, l’homme manque cruellement de stature. Voilà un groupe dont j’attendais beaucoup (et je n’étais pas le seul) mais la déception est tout aussi grande, espérons seulement que c’était une journée sans. Seul "Twisted Truth" réveille un peu les fans, il faut dire que l’on comprend beaucoup mieux ce que le groupe joue mais c’est déjà la fin. A peine quelques applaudissements : définitivement une journée difficile pour PESTILENCE.

Setlist PESTILENCE : Intro / Obsideo / Neuro Dissonance / Echoes Of Death / Displaced / Prophetic Revelations / Horror Detox / Amgod / Laniatus / Devouring Frenzy / Soul Search / Necro Morph / Hate Suicide / Super Conscious / Sinister / Aura Negative / Resurrection Macabre / Twisted Truth.

PESTILENCE

Ce sont quelques 200 personnes qui seront finalement venues ce premier jour et on ne doit pas être bien loin du compte lorsque DECAPITATED monte sur la scène principale. Le groupe est bien rôdé et les poses bien étudiées de Rafal PIOTROWSKI peuvent paraître un brin too much. Pour autant il faut se souvenir d’où revient ce groupe dont seul Vogg (guitares) a survécu au line-up originel. Après avoir splitté à la suite de l’accident de route ayant coûté très cher à deux de ses membres dont Vitek qui décèdera de ses blessures, le Polonais réactive le groupe en 2009 après avoir intégré un temps le line-up de VADER. Si c’est pas un gars qui a la foi ça ! Toujours est il que sur scène, les musiciens gardent un sourire constant et ce malgré des problèmes techniques à répétition : la guitare s'éclipse à de nombreuses reprises, obligeant le reste du groupe, qui ne se démonte pas, à terminer dans une formule chant/basse/batterie déconcertante. Puis que lorsque le Charley de MÅ‚ody, nouvellement arrivé dans le groupe, montre lui aussi des signes de faiblesses ou que la basse de Pawel PASEK fait également quelques difficultés. DECAPITATED alterne habilement le Death old-school (assez rarement tout de même) avec des choses bien plus modernes. On regrettera d'ailleurs la trop forte présence de débuts de morceaux « à la MESHUGGAH », toute polyrythmie dehors ! la dynamique est bien présente, le professionnalisme aussi. Il ne manque qu’un liant, un supplément d’âme qu’il est difficile de demander à un groupe autant en proie aux changements de personnel incessants. A revoir dans des conditions plus stables, et avec un vocaliste moins poseur.

Setlist DECAPITATED : Lying And Weak / Day 69 / Post (?) Organic / A View From A Hole / 404 / Pest / Homo Sum / Carnival Is Forever / Flash-B(l)ack / Way To Salvation / Spheres Of Madness.

DECAPITATED

Voilà cette première journée se termine, toujours sous la pluie, avec son lot de satisfaction, SETH, l’accueil des organisateurs, la buvette (sic !) mais le grand gagnant est MORTUARY. Déjà, on sent que le public n’a pas su répondre présent pour cette première édition mais il est temps de passer à l’horizontal, demain va être une dure journée.

 

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JOUR 2 : Die Hard – 72 heures pour vivre

LOUDBLAST / NIGHTMARE / CRYSTAL VIPER / NOW OR NEVER / SVART CROWN / SECRET SPHERE / NOEIN / SOUNDSTORM / JC JESS / GANG / ACHERUSIA / FATHER MERRIN / KRYZEES

Deuxième journée. Les organisateurs espèrent voir le nombre de festivaliers augmenter mais ce sera peine perdue car, malgré la météo clémente (la seule journée du week-end !), l’affiche n’aura pas su attirer les foules. En effet, en ce vendredi, c’est plutôt le Heavy Metal qui est à l’honneur et cela débute par les Mosellans de KRYZEES. Étant sur scène avec FATHER MERRIN juste après KRYZEES, je n’assisterai pas à leur prestation. De même, et pour cause, impossible de rendre compte de la prestation de FATHER MERRIN, groupe dans lequel j’évolue, pour les curieux : www.fathermerrin.bandcamp.com. Pas plus de chance pour ACHERUSIA et son Black arrangé sur lequel une voix féminine vient se plaquer, puisque c’est l’heure de la descente de scène pour moi et c’est donc avec GANG que ma tâche de reporter débute en ce deuxième jour. Je connais particulièrement bien le groupe Marnais puisqu’il tourne très régulièrement dans les environs. Il délivre aujourd'hui le même show qu'au Delirium Fest début avril à Chalons En Champagne, tant au niveau de la setlist que de l’engagement des gaillards, toujours aussi heureux de pouvoir délivrer leur Heavy Metal teinté de Speed à une foule qui l’accueille de façon très positive. C’est qu’il y a du métier et de l’envie qui se dégage de cette prestation, le groupe enchaînant les titres de ses deux derniers albums dont Inject The Venom, le petit dernier en date, auxquels s’ajoute ce "Total Eclipse" plutôt bien retranscrit. Un vrai risque, car combien se sont cassé les dents en tentant de reprendre un titre de la Vierge de Fer ? Encore une fois, GANG a su conquérir le public.

Setlist GANG : IntroAll The Fool Around / Chaos For Glory / Primal Reign / Skull’s Out Of Genocide / All Of The Damned / Total Eclipse (IRON MAIDEN cover) / Never Enough.

GANG

C’est ensuite JC JESS qui prend possession de la scène principale. Le Heavy Rock / Metal de l’ancien guitariste de NIGHTMARE est toujours aussi efficace, même si le groupe met l’accent sur ses titres un peu plus mainstream. Personnellement, les titres plus Heavy du début de carrière du grand blond me parlent un peu plus, à l’époque où ça lorgnait vers un BLACK LABEL SOCIETY. Désormais, le côté Américain l’emporte et cela a tendance à lisser un peu le niveau des titres, dommage ! Mais musicalement c’est toujours carré, toujours emprunt de bonne humeur, et puis JC JESS a quand même un charisme qui vous donne envie de rester devant la scène, une bonne prestation, très sympathique !

JC JESS

SOUNDSTORM s’apprête à monter sur scène et dès les line-check, on comprend que cela va être difficile à surmonter. Tout est kitsch dans ce groupe qui ne fédère pas vraiment un public hésitant face à ce croisement de FREEDOM CALL et de RHAPSODY. Et malheureusement ce n’est là que le début d’un trio magique avec NOEIN auquel je suis franchement allergique. Je préfère donc économiser mes tympans et n’apprécie le show que de très très loin, de même que pour SECRET SPHERE dont le Heavy Prog manque cruellement de charme, bien que ça joue sévère sur scène !

SOUNDSTORM

C’est alors que débarque SVART CROWN, groupe avec lequel je fais les montagnes russes. En effet, après avoir été agréablement surpris la première fois, lorsque je les ai revus l’année suivante, l’impact s’est révélé beaucoup moins destructeur. Aujourd’hui, c’est la première boucherie ! Le groupe est remonté comme un coucou et assène son Death Metal aussi brutal que lourd à une assistance qui semble adhérer au fur et à mesure du concert. Il faut dire que JB (chant, guitare) se donne à fond vocalement. Avec une très bonne mise en son, les Français ont réussi à marquer des points, c’est certain !

SVART CROWN

Et voici, LA déception de ce jour : NOW OR NEVER qui marque la rencontre d'un ex-guitariste de PRETTY MAIDS et du chanteur de NIGHTMARE, on imagine bien le résultat… Eh bien non ! Ce répertoire mid-tempo et mélodique façon DIO manque cruellement de magie. On relèvera en tout cas les qualités vocales de Jo AMORE qui, justement, en plus d'en avoir l'allure générale, prend des positions très inspirées de feu-Ronnie James DIO. Mais tout cela sent le club de vacances quand même. Avec un tel pédigrée, dommage que NOW OR NEVER n’essaie pas d’aller plus loin que l’album et quelques concerts occasionnels… Ou tant mieux pour NIGHTMARE !

A l’origine, c’est TOKYO BLADE qui devait se produire sur ce créneau, mais ce sera finalement CRYSTAL VIPER, combo Heavy Metal venu de Pologne. Le public est assez surpris par Marta Gabriel, le petit bout de femme qui mène la troupe : « énorme » guitare vissée sur les épaules de la demoiselle, sang sur le visage, voilà une donzelle qui vit le Heavy Metal à fond et avec conviction, nous n’avons pas affaire ici à une poseuse mais à une die-hard. Ensuite, pour rester sur un plan purement musical - ce que certains auront du mal à faire comme à chaque fois qu’un Metalhead voit un semblant de sein ou de postérieur féminin, l’instinct primaire refait surface ! - ce Heavy Metal est bien daté et bourré de clichés. La voix de Marta, malgré des passages aigus qui impressionnent, n'est pas très puissante. Tout cela manque de peps, mais disons qu’à l’heure de l’apéritif, pourquoi pas...

CRYSTAL VIPER

Et revoici Jo AMORE mais avec NIGHTMARE ce coup-ci ! Et là les intentions sont claires, tout comme l'expérience. Le groupe va envoyer sa dose de Heavy / Power Metal, n’oubliant pas au passage de parler de son nouvel album The Aftermath, sortant quelques jours plus tard chez AFM Records. "I Am Immortal" et "Forbidden Tribe" sont donc proposés au public pour un résultat très encourageant, les Français ayant mis de la testostérone dans leur cocktail et, sur scène, ces titres passent très bien aux côtés de "Children Of The Nation", "Dawn Of Darkness" (extrait de Genetic Disorder). Mais le groupe profite aussi de la présence de son ancien guitariste, JC JESS (qui aidait bien Jo sur le chant également) que le chanteur présente comme « le mec le plus bourré du festival » pour un "Legions Of The Rising Sun" qui voit JC réussir avec brio les parties de chant malgré l’état d’ébriété avancée. Par contre, sans vouloir contredire Jo, j’ai un spécimen à côté de moi qui semble bien plus imbibé que le grand blond. La preuve, il réclame KREATOR sur fond de rappels qui n’auront jamais lieu !

NIGHTMARE 2

La nuit est maintenant tombée, l’occasion d’apprécier le jeu de lumière de LOUDBLAST qui va nous assommer avec un début de show imparable.  Le nouvel album, Burial Ground, mais aussi l’activité télévisuelle de Stéphane « Nagui » BURIEZ (chant, guitare) – c'est indéniable même si on ne peut (on ne doit ?) surtout pas réduire l’homme à cela - ont réussi à remettre encore un peu plus le groupe sur le devant de la scène. Mais attention, cet état de grâce vaut surtout par la qualité visible du petit dernier. L’influence de TRIPTYKON, que Morbid S soulignait dans sa chronique dudit album en ces pages, est indiscutable sur scène également. Le crâne fumant du guitariste-chanteur démontre sa débauche d’énergie, et il sait s'y prendre pour maintenir un public en éveil. Pourtant, il faut reconnaître qu’avec "Taste Me" (extrait du tiédasse Fragments), le concert retombe un peu en intensité, et l'on voit défiler les errances stylistiques du groupe là où on aurait aimé que LOUDBLAST appuie dans la veine de son dernier album. Mais les fans ne cracheront pas sur les "Sublime Dementia" ou "Cross The Treshold", classiques ultimes du groupe. LOUDBLAST gagne assez largement la bataille de cette journée dont la concurrence n’était tout de même pas très féroce. On aura vu Stéphane BURIEZ arpenter le site du LEZARD’OS les trois jours durant, taillant le bout de gras bien volontiers et posant pour la photo-souvenir avec tous ceux - même les plus lourds et imbibés - qui le sollicitent. Chapeau Monsieur BURIEZ pour cela.

Setlist LOUDBLAST : IntroSteering For Paradise / Flesh / Emptiness Crushes My Soul / From Dried Bones / Never Endin’ Blast / No Tears To Share / Frozen Moments Between Life And Death / Abstract God / The Bitter Seed / A Bloody Oath / Taste Me / The Horror Within / Sublime Dementia / Cross The Treshold / My Last Journey.

LOUDBLAST

 

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JOUR 3 : Die Hard – Une soirée en enfer

NAPALM DEATH / ONSLAUGHT / ASPHYX / BENIGHTED / GOROD / KRONOS / OTARGOS / NIGHTCREEPERS / DEFICIENCY / HEART ATTACK / DEMENTED / DEATH DECLINE / UNCHAINED / BLAME

On le sait, sur un festival, le troisième jour est le plus difficile moralement et physiquement. Heureusement pour le moral, j’ai eu la chance de pouvoir retrouver mon lit tous les soirs mais physiquement, les yeux commencent à retrouver les balloches noires habituelles, les jambes ne sont plus aussi vives et le foie peine à retrouver avec enthousiasme la nourriture et la boisson traditionnelle de tout festival. L’occasion quand même de féliciter l’équipe s’occupant du côté cuisine, tant au niveau des groupes que des festivaliers ! La bonne humeur et la sympathie de ces bénévoles a vraiment permis de faire de ces trois jours un moment vraiment agréable. De plus, côté alimentation tout comme côté boisson, l’organisation avait misé sur un peu de diversité, avec raison d’ailleurs. Après ce point culinaire sponsorisé par Jean Pierre COFFE, revenons à la musique…

Lorsque  nous  arrivons sur le site, HEART ATTACK termine son set. Le groupe semble avoir fait un certain effet au public avec son Metal à tendance moderne. On constate d'ailleurs que l'assistance semble plus fournie que lors des deux précédentes journées, même si on ne peut pas encore parler de foule. Dommage que la fatigue se soit fait sentir, car il se dit que la prestation de BLAME (death metal – Vosges) a été plutôt remarquée, et nous aurions bien aimé voir le concert de DEATH DECLINE, un groupe thrash / death qui a sa petite notoriété dans la région.

Du coup, le premier concert complet de la journée sera en ce qui nous concerne celui de DEFICIENCY. Les Mosellans ne ménagent pas leurs efforts et jouent live sans compter ces dernières années, surtout depuis la sortie, à l'automne dernier, de The Prodigal Child, second album bien accueilli. Bon, comme pour beaucoup de formations actuelles, l’appellation « Melodic Thrash Metal » utilisée par le groupe représente en fait une fusion très tendance entre Death Mélodique et rythmiques thrashy, flirtant parfois avec le Metalcore (terme qui, lui aussi d'ailleurs, ne signifie pas grand chose...). Par contre, il est assez bluffant de constater les progrès effectués par le quatuor sur scène depuis la dernière fois que nous les avons vu en concert. L'expérience accumulée sur scène, sans aucun doute ! Laurent Gisonna (chant, guitare) chante bien et JUSTE (notez les majuscules) et le reste du groupe est très à l'aise sur scène, y compris Vianney Habert (basse) qui se prend l'un des « calicots » à l'effigie du groupe sur la tête mais prend la chose avec le sourire et continue de jouer l'air de rien ! Un très bon concert, même si ce style musical hybride nous laisse perplexes. L'âge, certainement...

IN ARKADIA ayant du déclarer forfait, c'est NIGHTCREEPERS (originaire des Yvelines) qui prend la suite. Et si le fait d'avoir un combo de Folk / Pagan Metal sur l'affiche est plutôt rafraîchissant, encore faut-il rentrer dans le trip de nos guerriers pratiquant un Heavy / Black certes entraînant, mais très pompeux, le tout en costumes de circonstance ! Toutefois, un certain professionnalisme aide à faire passer la pilule et un bon nombre de festivaliers semble apprécier, tandis que d'autres prennent leur mal en patience en se retranchant près de la buvette (la pluie ayant repris droits) ! Toutefois, on le sait, faire figure d'exception sur une affiche peut aussi avoir du bon...

Même si OTARGOS est déjà passé à quelques reprises par la Champagne, le groupe va encore nous surprendre et nous asséner une belle baffe ! Piochant allègrement dans son dernier album, Apex Terror, qui l'a vu évoluer vers un style plus rentre-dedans et orienté Death Metal façon BEHEMOTH, le groupe enfonce le clou. Évoluant désormais sans maquillage ni costume, Dagoth et Void - seuls rescapés du précédent line-up - sont bien épaulés par les nouvelles recrues. Comme nous le disions dans notre chronique d'Apex Terror, il semble que les changements opérés par OTARGOS sont plus à chercher dans le son et l'attitude que la musique elle-même et, justement, la mise en son du jour, puissante et mettant les basses fréquences en valeur, nous donne raison. Bien entendu, quelques anciens morceaux sont de la partie, à commencer par des extraits de No God, No Satan, le disque par lequel la reconnaissance est arrivée. En fin de show, Julien TRUCHAN (BENIGHTED) vient épauler Dagoth, mais cette débauche d'énergie met la sono KO durant quelques instants, obligeant les compères à recommencer le morceau sans que cela, heureusement, ne nuise à l'ambiance. Et, chose incroyable, une éclaircie se laisse même entrevoir dans le ciel ! Comme quoi, soleil et Metal Extrême ne sont pas incompatibles !

OTARGOS

Comme la veille avec l’enchaînement de combos Heavy Metal, voici venu l'heure du Brutal Death Technique ! C'est bien là la seule chose à reprocher à la programmation du week-end : l'impression d'avoir plusieurs affiches dans l'affiche ! Disperser les styles sur les trois jours aurait peut-être favorisé la dynamique générale. Ainsi, même sans être fan du style, on constate que KRONOS est toujours aussi impressionnant de dextérité, même si le son ne met pas en valeurs toutes les subtilités de sa musique. Dommage également que la voix de son chanteur ne semble pas très endurante.

KRONOS

Nous profitons de la prestation de GOROD, qui ne nous avait pas laissé un souvenir impérissable lors d'un concert au Metal Ride Festival (Nancy), pour récupérer quelques forces. Enfin arrive BENIGHTED, très attendu et bien suivi par ce public plus conséquent à ce stade de la soirée. Voilà qui fait plaisir ! Bref, BENIGHTED joue devant un public loin d'être ridicule et les pogos se finissent souvent le cul dans la boue ! Si, comme moi, vous n'êtes qu'un amateur occasionnel du genre et que vous ne voulez pas vous farcir tous les combos qui le pratiquent, BENIGHTED est certainement l'un des plus dignes d'intérêt.

Mais voici que nos oreilles de fans de Death old-school vont être enfin gâtées par le concert d'ASPHYX ! Le groupe Hollandais débarque sur scène et fait son line-check l'air de rien, avec blousons et bières à la main, en toute humilité quoi ! Il attaque ensuite bille en tête par le percutant « Vermin » et on constate d'entrée quelques flottements. En effet, il s'agit-là d'un des premiers concerts en compagnie du nouveau batteur Stefan qui succède à Bob Bagchus, le cogneur historique du groupe. Et on peut voir à de nombreuses reprises Paul Baayens (guitare) adresser des signes à un Stefan qu'on imagine encore peu familier avec le répertoire. Pour le reste, ASPHYX déroule un concert sans accrocs mélangeant morceaux récents issus des deux derniers albums Death... The brutal Way (2009) et Deathhammer (2012) avec quelques classiques bien sentis. Instant insolite lorsque quelques fans du premier rang entonnent un « Joyeux Anniversaire » à l'attention du vocaliste Martin Van Drunen, pour le moins surpris mais apparemment touché. Ambiance Death Metal, quand tu nous tiens ! Van Drunen, justement est impérial, comme d'habitude, débordant de charisme grâce à ses « poses » inimitables et sa voix bestiale. Bref, même si on a déjà vu des shows d'ASPHYX plus percutants, notamment en salle, difficile de bouder son plaisir !

Setlist ASPHYX : Vermin / Scorbutics / Death The Brutal Way / MS Bismarck / Deathhammer / We Doom You To Death / Wasteland Of Terror / Asphyx (Forgotten War) / The Rack / Last One On Earth.

ASPHYX

A ce stade, nous en sommes presque à dresser le bilan de la journée, pensant qu'ONSLAUGHT et NAPALM DEATH vont clôturer le festival de façon efficace mais balisée. Eh bien non ! Et nous aurions dû le deviner, ayant déjà eu vent de la puissance du concert donné par ONSLAUGHT à Saint-Dizier voici un an et demi, et sachant que les deux derniers albums du gang british sont loin de faire dans la dentelle de Bruges ! C'est ainsi que ces vétérans (du moins, pour certains) nous en mettent plein les oreilles avec leur Thrash des familles. Les lumières sont simples mais superbes et la setlist pioche dans tous les disques hormis le controversé In Search of Sanity (1989). Sy Keeler est un frontman de grande classe armé d'une voix effrayante, et se révèle magnétique de charisme sur scène. Le tout est propulsé par le drumming de malade de Michael Hourihan (DESECRATION) qui s'amuse à placer des mini blast-beats lors des fins de morceaux. Cette boucherie totale se termine en apothéose sur les torpilles qui ouvrent le classique Power from Hell (1985). Waouh !

Setlist ONSLAUGHT : Killing Peace / Chaos Is King / The Sound Of Violence / Let There Be Death / Angels Of Death / Destroyer Of Worlds / Born For War / 66 Fucking 6 / Fight With The Beast / Metal Forces / Onslaught (Power From Hell) / Thermonuclear Devastation.

ONSLAUGHT

Avant de laisser place à la tête d'affiche du jour, Yan monte sur scène afin de formuler ses remerciements, mais aussi ses regrets, moment d'émotion... Et grosse ovation lorsque celui-ci annonce que, si le festival ne verra pas sa deuxième édition se produire en 2015, il donne rendez-vous à tout le monde au même endroit en 2016. C'est noté !

C'est donc avec un peu de regrets que l'on observe enfin une jolie petite foule (300 / 400 personnes peut-être ?) se former devant la scène “principale” pour assister au concert de NAPALM DEATH. On aurait aimé voir toutes ces tronches de metalheads présentes sur les trois jours, mais que voulez-vous... Revenons à NAPALM, qui reste inimitable en son genre. Barney (chant) court de long en large en se débattant comme un forcené, Mitch Harris (guitare, chant) armé de sa nouvelle coiffure de gendre idéal, pousse des hurlements stridents qui font mal tandis que Shane Embury (basse) et Danny Herrera (batterie) restent impassibles mais abattent le boulot. Détail cocasse : les speeches de Barney pour présenter les morceaux sont parfois plus longs que ces derniers ! Malgré la déferlante qui a lieu sur scène, on ne peut s'empêcher de regretter que la tête d'affiche n'ait pas été accordée à une formation au style plus fédérateur, le Grindcore de l'institution anglaise étant loin de tenir la distance sur plus d'une heure auprès de festivaliers exténués. N'empêche, la plupart tiennent bon, ne voulant pas se priver de voir une telle légende à l’œuvre (même si celle-ci sillonne régulièrement notre pays), qui de surcroît se donne sans compter et offre un florilège assez complet de sa carrière. Une fin de festival ma foi agréable, d'autant que la soirée se sera déroulée au sec !

NAPALM DEATH

Bon OK, c'était un “week-end” comprenant, pour certains, un jour de travail. OK, il ne faisait pas beau. OK, 70 € environ la place, par les temps qui courent (et quand on voit l'affiche du Motocultor  pour des billets vendus seulement 10 € plus cher), ce n'est pas rien. Mais merde à la fin, il y avait un festival Metal  open air là, dans la Marne, le truc le plus improbable qui soit ! Alors putain, qu'est-ce qu'il vous faut pour sortir de chez vous ? Un écran géant qui diffuse des vidéos de concert sur Youtube ?

Report : Aymerick Painless & Morbid S.
Photos : Aymerick Painless

 

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EVERGREY - Hymns For The Broken

Publié le par Nono666

Voici les détails révélés concernant le nouvel album d'EVERGREY, il se nommera Hymns For The Broken et sortira le 26 Septembre prochain via AFM Records. Vous pouvez découvrir sa pochette et sa tracklist ci-dessous.

EVERGREY_Hymns For The Broken

Tracklist Hymns For The Broken (2014) :
01. The Awakening / 02. King Of Errors / 03. A New Dawn / 04. Wake A Change / 05. Archaic Rage / 06. Barricades / 07. Black Undertow / 08. The Fire / 09. Hymns For The Broken / 10. Missing You / 11. A Grand Collapse / 12. The Aftermath

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DRAGONFORCE - The Game (Clip)

Publié le par Nono666

DRAGONFORCE vient de dévoiler le morceau "The Game" sur lequel intervient Matt Heafy de TRIVIUM, ce titre est extrait du nouvel opus, Maximum Overload, à paraitre le 18 Août prochain, et ça se découvre via le clip vidéo ci-dessous.

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VANDENBERG'S MOONKINGS - Good Thing (Clip)

Publié le par Nono666

VANDENBERG'S MOONKINGS vient de dévoiler son nouveau clip réalisé pour le titre "Good Thing" extrait de son premier album paru en Février dernier.

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WOLF - Détails nouvel album

Publié le par Nono666

Après vous avoir fait découvrir il y a quelques jours le titre "My Demon", les Suédois de WOLF ont dévoilé l'artwork et la tracklist de leur nouvel album, Devil Seed, à paraitre le 25 Août prochain via Century Media Records.

WOLF_Devil Seed

Tracklist Devil Seed (2014) :
01. Overture in C Shark / 02. Shark Attack / 03. Skeleton Woman / 04. Surgeons Of Lobotomy / 05. My Demon / 06. I Am Pain / 07. Back From The Grave / 08. The Dark Passenger / 09. River Everlost / 10. Frozen / 11. Killing Floor

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ANATHEMA - Distant Satellites

Publié le par Nono666

ANATHEMA – Distant Satellites
Kscope Music
Style : Atmospheric Progressive Rock
Origine : Royaume-Uni
Sortie : 2014
Site Web : www.anathema.ws

ANATHEMA_Distant Satellites



01. The Lost Song Part I / 02. The Lost Song Part II / 03. Dusk (Dark Is Descending) / 04. Ariel / 05. The Lost Song Part III / 06. Anathema / 07. You are Not Alone / 08. Firelight / 09. Distant Satellites / 10. Take Shelter

ANATHEMA s’inscrit depuis plusieurs albums maintenant dans la delicatesse du Progressive Rock so british. We’re Here Because We’re Here était un sommet d’intensité et de beauté mélancolique, son successeur, Weather Systems, montrait déjà un groupe un brin en proie à la redite et l’auto-parodie, heureusement ce dernier restait tout de même très inspiré. Distant Satellites arrive dans un contexte où le groupe semble s’être posé et avoir trouvé sa voie et sa voix avec Lee DOUGLAS qui prend de plus en plus de place dans le spectre vocal des Anglais. Cependant, si le talent d’écriture reste indéniable, on reste très franchement sur notre faim avec cette doublette "The Lost Song" pour ouvrir l’opus, on y trouve cette montée en intensité dont ANATHEMA maitrise très bien les rouages, cet esprit Rock qui nous rappelle A Fine Day To Exit (2001) nous montre au moins un groupe qui a repris goût aux rythmiques un peu plus relevées. Toutefois, en toile de fond, la musique semble n’être qu’une redite moins inspirée de l’album précédent, et notamment ces parties vocales de Vincent CAVANAGH bien moins entêtantes, un constat qui se vérifie aussi sur la deuxième partie du morceau. Pourtant, la recette fonctionne une nouvelle fois, surtout grâce au jeu de batterie jazzy de John DOUGLAS bien présent mais pas écrasant, son jeu à contre-temps sur cette deuxième partie sauve franchement les meubles. Ensuite, ANATHEMA retrouve de sa superbe avec "Dusk (Dark Is Descending)" et ses arrangements très pointus et si nombreux qu’une centaine d’écoutes semble nécessaire pour en connaitre parfaitement les rouages, un titre purement Progressif surmonté d’un refrain superbe où Lee donne une intensité prenante bien secondée par un jeu de batterie toujours aussi dynamique. On y retrouve également les thèmes lumineux qui ont fait le succès des albums précédents avec cet "Ariel" ou la troisième partie de "The Lost Song" où les cordes tiennent une place importante. Le chant retrouve également ces envolées nerveuses qui débouchent sur ces montées de guitares au spleen incomparable, les Anglais ont réussi sur ce morceau à se renouveler un peu, même si les lignes de chant font vraiment penser à We’re Here Because We’re Here. Le symbole de cette évolution résonne surtout à travers ce surprenant "You Are Not Alone" dont on attend à tout moment une explosion à la "Empty" mais en vain, il y a bien un énervement mais sans aucun lien avec la rapidité du morceau d’Alternative 4, c’est d’ailleurs le fil conducteur de cet album, beaucoup de titres sont basés sur la performance vocale et c’est justement là où cela ne convainc pas totalement, cela est tellement dans la tendance du moment et on sait ce groupe capable de beaucoup mieux faire que ces arrangements électro assez plats sur la chanson titre par exemple qui tourne à un mélange d’INXS, de DEPECHE MODE et d’un reste d’ANATHEMA, à mille lieux de l’intensité des derniers opus, un rendu presque trop radiophonique pour ANATHEMA. Toutefois, à force de dire qu’ANATHEMA ne doit pas se contenter du public Metal, que ses capacités doivent lui permettre de toucher un autre public, les Anglais ont du l’entendre et l’appliquer à la lettre. Alors oui, cet album marque un virage vers le mainstream, oui tout cela est moins inspiré mais il reste cette patte inimitable qui permettra aux purs et durs du groupe de continuer à les soutenir et surtout, on l’espère, aux Anglais de conquérir un nouveau public qui l’emmènera là où les frères Cavanagh semblent vouloir emmener leur bébé depuis des années. Un pari risqué mais si c’était cela le pari du groupe plus qu’une évolution marquée musicalement ?

Chronique : Aymerick Painless

7,5

 

 

ANATHEMA_Distant Satellites Band
 

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VALLENFYRE - Splinters

Publié le par Nono666

VALLENFYRE – Splinters
Century Media Records
Style : Death Metal
Origine : Royaume-Uni
Sortie : 2014
Site Web : www.facebook.com/Vallenfyre

VALLENFYRE_Splinters



01. Scabs / 02. Bereft / 03. Instinct Slaughter / 04. Odious Bliss / 05. Savages Arise / 06. Aghast / 07. The Wolves Of Sin / 08. Cattle / 09. Dragged To Gehenna / 10. Thirst For Extinction / 11. Splinters

Comme l’explique Gregor MACKINTOSH dans les différentes interviews accordées pour la sortie de Splinters, deuxième album de VALLENFYRE, il voit ce projet parallèle à PARADISE LOST comme un réel groupe et non juste l’histoire d’un soir comme l’excellent Fragile King pouvait le faire penser. En effet, enfanté dans un contexte douloureux avec le décès de son père, sa maladie, Gregor MACKINTOSH n’avait peut-être pas assez insisté sur le fait qu’il y aurait une suite, car c’est bien son amour pour un Death Metal old-school ayant bercé son adolescence et qui le nourrit encore aujourd’hui qui l’a conduit à monter un VALLENFYRE au line-up qui non seulement tient la route musicalement mais aussi tient la distance avec Hamish GLENCROSS, fraichement débarqué de MY DYING BRIDE, Adrien ERLANDSON que l’on ne présente plus et Scoot abattant un travail de bûcheron à la basse. Sorti de ce contexte, Splinters est un album de Death Metal old-school comme la fin des 80’s et le début des années 90 en a vu apparaitre par centaine, ENTOMBED, DISMEMBER, GRAVE, ASPHYX, HYPOCRISY ou BOLT THROWER et pas franchement comme les débuts de PARADISE LOST. Certes, on retrouve la patte de Greg dans la composition, ces leads de guitare sont signés ("Bereft", "Odious Bliss") même certains riffs avec un son moins crade auraient pu avoir leur place sur les titres les plus brutaux du PARADISE LOST récent. Ce qui fait réellement la différence avec son aîné, c’est cette production cradingue au possible, in your face, sans concession et laissant apparaitre une spontanéité que l’on ne retrouvait pas forcément sur le premier album, des larsens émergent régulièrement par exemple, et c’est un choix assumé, celui de proposer un Death Metal où l’ambiance prévaut sur la technique. Ensuite, il y a ces incursions dans un propos franchement Doom/Death bien plus marqués comme ce "Aghast" qu’ASPHYX n’aurait pas renié et un groove unique qui vous donne l’envie d’headbanger à vous en rompre la nuque ("Odious Bliss", "The Wolves Of Sin", "Dragged To Gehenna", "Thirst For Extinction"). Il ne faut donc pas chercher ici une quelconque originalité, VALLENFYRE est là pour permettre à ces quatre gars d’assouvir leur envie d’un Death Metal aujourd’hui un peu disparu mais à l’opposé, il ne faut pas non plus arrêter ce groupe à ce qu’il n’est pas. Ces titres présents sur ce deuxième album sont très inspirés et la dynamique de cet album est bien réfléchie, le très brutal "Cattle" enchainé au plus ambiancé "The Wolves Of Sin" par exemple, la voix de Gregor MACKINTOSH se fait toujours aussi caverneuse et il n’y aucune trace ici d’un quelconque revirement vers quelque chose de plus androgyne avec un style Death plus moderne, ça respire la crasse et ça suinte par tous les trous que vos enceintes pourront avoir, c’est rampant et collant. Désormais, c’est clair, VALLENFYRE aura une existence parallèle à celle de PARADISE LOST mais sans pour autant que ses membres n’y consacrent plus de temps qu’ils n’en peuvent, les priorités restent établies et c’est bien ainsi car ce Death Metal instinctif n’a pas besoin de plus d’attention, lorsqu’il est pratiqué par des musiciens aussi légitimes, il suffit qu’ils se branchent et laissent parler leur instinct, ici bien primaire !

Chronique : Aymerick Painless

8,5

 

 

VALLENFYRE_Band 2014
 

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IAN ANDERSON - Homo Erraticus

Publié le par Nono666

IAN ANDERSON - Homo Erraticus
Kscope
Style : Rock
Origine : Royaume-Uni
Sortie : 2014
Site Web : www.iananderson.com

IAN ANDERSON_Homo Erraticus



01. Doggerland / 02. Heavy Metals / 03. Enter The Uninvited / 04. Puer Ferox Adventus / 05. Meliora Sequamur / 06. The Turnpike Inn / 07. The Engineer / 08. The Pax Britannica / 09. Tripudium Ad Bellum / 10. After These Wars / 11. New Blood, Old Veins / 12. In For A Pound / 13. The Browning Of The Green / 14. Per Errationes Ad Astra / 15. Cold Dead Reckoning

Ce nouvel album de IAN ANDERSON n'a de commun avec JETHRO TULL que son leader charismatique, puisque la voix et le son en général nous emmènent en terrain connu. Par contre, nous sommes bien loin des grandes heures du groupe où les mélodies gorgées de feeling ne quittaient plus l'auditeur. En ce sens, Homo Erracticus est bien le digne successeur du déjà fade Thick As A Brick 2, assez honteusement flanqué du nom du groupe d'ailleurs. Il va même plus loin au niveau de l'ennui provoqué malgré de multiples écoutes, aucun titre ne ressortant en particulier de ce paysage déserté de la moindre inspiration. De plus, il faut se farcir 15 titres, ce qui est beaucoup trop pour digérer un tel album dont on aurait largement pu en extraire quelques uns. On peut penser surtout à ce monologue inutile ("Per Errationes Ad Astra"), la chanson d'église ("Meloria Sequamur"), le répétitif final ("Cold Dead Reckoning") ou encore l'assez barbant instrumental ("Tripudium Ad Bellum") pour ne citer que ceux-là... Seul "After These Wars" apporte un semblant d'intérêt, "The Engineer", avec son accordéon, est un peu moins monotone, et "Doggerland" passe à peu près l'épreuve. Quant au reste, on tend l'oreille ci-et-là pensant qu'une mélodie intéressante arrivera mais c'est peine perdue... difficile alors de repenser aux "Crest Of A Knave", "Catfish Rising" ou "Snowatch" entre autres... Tout ça est bien navrant, surtout que Martin Barre effectue une tournée de son côté, lui aussi, en jouant les titres du TULL... et alors l'impression désagréable que tout est fait pour maintenir un peu de rentabilité, à l'instar d'une réelle démarche artistique satisfaisante. Homo Erraticus est une oeuvre très décevante, de bonnes critiques sont pourtant éditées... et bien, après tout, tant mieux pour le compositeur qui nous a tant apporté par le passé...

Chronique : Renegade88

3

 

 

Ian Anderson Band

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BRAINSTORM - Firesoul

Publié le par Nono666

BRAINSTORM - Firesoul
AFM Records
Style : Melodic Heavy/Power Metal
Origine : Allemagne
Sortie : 2014
Site Web : www.brainstorm-web.net

BRAINSTORM_Firesoul



01. Erased By The Dark / 02. Firesoul / 03. Descendants Of The Fire / 04. Entering Solitude / 05. Recall The Real / 06. Shadowseeker / 07. Feed Me Lies / 08. What Grows Inside / 09. The Chosen / 10. ...And I Wonder

Après un léger passage à vide avec le peu inspiré In The Spur Of The Moment paru en 2011, BRAINSTORM semble avoir repris du poil de la bête et nous revient avec un dixième album bien plus convaincant. Retour aux basiques pour nos Allemands qui, visiblement requinqués, retrouvent ici toute la puissance et l'énergie qui les habitaient au début des années 2000, nous offrant ainsi avec ce Firesoul un opus bien plus spontané et musclé que ne pouvait l'être son prédécesseur, rapprochant ainsi ce nouvel effort des excellents Metus Mortis (2001), Soul Temptation (2003) et Liquid Monster (2005), trois albums référence de la discographie de BRAINSTORM. C'est donc avec plaisir que nous retrouvons des compos pleines de vigueur et percutantes à souhait ("Erased By The Dark", "Shadowseeker"...) dotées de refrains immédiats particulièrement réussis ("Firesoul", "Entering Solitude", "Recall The Real", "Feed Me Lies"...). Sans vraiment changer son approche mais en revenant à l'essentiel et en recentrant son propos sur l'efficacité, BRAINSTORM nous offre avec Firesoul son album le plus percutant depuis 2005 et un Liquid Monster de fort bonne facture, nous prouvant que même après 25 ans de carrière nos teutons ont encore la gniaque et peuvent encore convaincre. De l'excellent travail ! Bravo Messieurs !

Chronique : Nono666

8,5

 

 

BRAINSTORM_Band 2014

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GUS G. - I Am The Fire

Publié le par Nono666

GUS G. - I Am The Fire
Century Media Records
Style : Hard Rock
Origine : Grèce
Sortie : 2014
Site Web : www.gusgofficial.com

GUS G._I Am The Fire



01. My Will Be Done (ft. Mats Levén) / 02. Blame It On Me (ft. Mats Levén) / 03. I Am the Fire (ft. Blake Allison) / 04. Vengeance (ft. David Ellefson) / 05. Long Way Down (ft. Alexia Rodriguez) / 06. Just Can't Let Go (ft. Jacob Bunton) / 07. Terrified (ft. Billy Sheehan) / 08. Eyes Wide Open (ft. Mats Levén) / 09. Redemption (ft. Michael Starr) / 10. Summer Days (ft. Jeff Scott Soto) / 11. Dreamkeeper (ft. Tom S. Englund) / 12. End Of The Line (ft. Mats Levén)

Voici le premier album solo de GUS G, guitariste de FIREWIND et d'OZZY OSBOURNE, dont on ne compte plus les nombreuses participations à divers projets ; mais aujourd’hui c’est sous son propre nom que sort ce I Am The Fire. Alors comme tout projet de ce type (voir SLASH), nous avons droit à une multitude d’invités aussi bien chanteurs comme Mats Leven (sur 4 titres), Jeff Scott Soto, Tom S. Englund (EVERGREY) ou encore Michael Starr (STEEL PANTHER) ou Alexia Rodriguez mais aussi des bassistes bien connu des fans comme David Ellefson (MEGADETH) ou Billy Sheehan (THE WINERY DOGS, Mr BIG, DAVID LEE ROTH)... GUS G donne l’impression de s’être fait plaisir avec cet album assez varié mais pas toujours très cohérent du fait des nombreux invités présents, les parties de guitares sont excellentes (les solos surtout), les compositions se retiennent bien et les refrains sont, dans l’ensemble, plutôt accrocheurs. En fait là où l'on peut être moins emballé par le projet et se poser la question : était-ce bien nécessaire ? Un nouvel album de FIREWIND aurait peut-être été plus approprié, car les titres typé Hard Rock de cet opus, même s’ils sont bien ficelés, n’apportent rien de bien nouveau, il n'y a pas un style propre qui se dégage, en fait on ne comprend pas trop la démarche de ce projet de GUS G, et à titre personnel, je préfère son jeu dans le Power Metal de FIREWIND qui peut faire penser à celui d'Akira Takasaki (LOUDNESS) dans les années 80. Alors oui, comme l’indique le titre de l’album, I Am The Fire, mais dans FIREWIND où le style s’y prête davantage, ce n’est pas dans ce style de projet solo que les fans (dont je fais partie) apprécieront le plus GUS G. Au final, un bon album mais un manque certain de ligne directrice, ça part un peu dans tous les sens sans grande cohésion... en espérant que cela reste un projet unique pour cet excellent guitariste.

Chronique : CeD

7,5

 

 

GUS G.
 

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