MAR DE GRISES - Séparation
Le groupe Chilien MAR DE GRISES (Doom Metal) vient d'annoncer qu'il se séparait.
Voici le communiqué du groupe :
"Dear friends and fans,
It is with deep emotion that we must announce that Mar de Grises has come to an ending. Several reasons have led us to make this decision. Our spirits have changed and we collectively chose to end this beautiful cycle. Our musical paths have parted. You will know about our new projects soon. Being part of this project during all these years has been amazing and magical, and sharing our feelings through music with great friends for so long has filled us with joy and satisfaction. Mar de Grises allowed us to reach places we never thought we would; to share stage with people we admire and, above all, with good friends; to contribute to the musical history of Chile, and to reach the hearts of fans all over the world.
We feel more than rewarded with all your love and feedback.
We would like to give our sincere thanks to all our technical staff, friends and families, past members of the band, labels, promoters, media, agencies, and to all those who believed and were sincerely involved in all our undertakings. Above all, we wish to thank all our fans who have given us unconditional support during these 13 years. To give this story the end it deserves, we are working on the details of a final show which will be announced soon.
Now the Jewel of the Andes, as we were once called, will rest in our hearts and will continue to live in you and your memories.
Farewell."
WILD DAWN - Artwork dévoilé
THE OLD WIND - Interview
THE OLD WIND
Entretien avec Tomas HALLBORN réalisé par mail le 08 juillet 2013
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C’est après plusieurs tentatives que nous avons réussi à coincer Tomas devant son écran afin qu’il nous présente le premier album, Feast On Your Gone, de son nouveau projet THE OLD WIND au sein duquel il retrouve de vieilles connaissances. Description du concept avec la tête pensante Suédoise, un album d’ores et déjà conseillé aux amateurs d’un Doom moderne avec des influences Post-Metal particulièrement bien digérées.
Quelle est la signification du nom du groupe et quel en est son concept ?
Tomas HALLBORN : Le nom du groupe a plusieurs sens mais le plus significatif se réfère au vent qui frappe fort pendant les hivers froids et sombres dans le Nord, et quand il frappe, ton esprit devient clair et la vérité se révèle être difficile, c’est une expérience hallucinante que j’ai vécu. Le concept de l’album est principalement une thérapie.
Il y a 3 ex-membres de BREACH dans le line-up, vouliez-vous travailler de nouveau ensemble depuis le début ou est-ce une coïncidence ? Il semblerait que ce projet était initialement une one-man band, c’est bien cela ?
Lorsque l’idée de THE OLD WIND est née, ça ne signifiait pas que ça devait être un nouveau groupe, ça n’a jamais été dans mon esprit au début. Je devais passer par ce processus seul, c’était ma façon de faire face à mes démons. Mais pendant l’enregistrement j’ai senti que je voulais l’exprimer en live pour lui rendre justice et lorsque j’ai commencé à contacter les gens avec qui je voulais travailler ça comprenait un paquet de potes d’anciens groupes.
Robin STAPS de THE OCEAN est également là, comment a-t-il intégré ce projet ?
La raison pour laquelle on a demandé à Robin c’est parce que j’avais déjà travaillé avec lui auparavant et qu’il est réellement un bon et ambitieux musicien, il était donc un excellent choix pour jouer une des trois guitares live. C’est un musicien qui travaille très dur avec un intérêt pour le même type de musique et d’écriture que moi, et signer THE OLD WIND sur PELAGIC RECORDS a été aussi parfait que ça pouvait l’être.
Votre premier album est sorti maintenant, est-ce que ça a été un effort collectif dans l’écriture ou as-tu travaillé seul ? Aurez-vous un processus différent à l’avenir, un processus plus collectif ?
Le processus d’écriture sur cet album a été le travail d’un seul homme, mes démons, ma vérité... Je suis pratiquement sûr que le prochain album sera une toute autre histoire, incluant plus de collaborations avec les autres membres. Le prochain album sera encore fait de mots et de tons à partir d’images, mais, avec certitude, différentes de celles que j’ai eues durant l’écriture de Feast On Your Gone.
Peux-tu nous en dire plus sur les sujets abordés dans tes paroles ? Ils semblent qu’elles aient un sens très personnel, c’est bien cela ?
Elles sont en effet autobiographiques et personnelles, ce sont mes émotions, ma vérité et les paroles sont très claires. La haine, la douleur, la tristesse, la colère et le désespoir. J’ai connu plusieurs années sombres après que nous ayions splitté avec BREACH. J’ai mené un combat contre l’addiction et à travers ces années avec les drogues dures et les abus d’alcool, j’ai vécu pas mal de pensées primaires et de sombres environnements. Cela a fini par beaucoup de malhonnêteté, de trahison et de haine. J’ai sacrifié et négligé ma famille pendant plusieurs années et je suis heureux et surpris d’avoir encore ces personnes dans ma vie aujourd’hui, ils ont toujours été d’un grand soutien pendant ma convalescence. J’ai fait du nettoyage dans ma vie par rapport aux gens et beaucoup de "vieux" amis en sont heureusement sorti. Je me bats toujours avec des sentiments comme la haine et les émotions d’œil pour œil, spécialement lorsque j’ai besoin d’aller de l’avant et de lâcher prise. Les émotions fortes comme la haine et la douleur peuvent vraiment vous faire glisser vers le bas si vous ne traitez et n’avancez pas avec elles.
On peut décrire votre musique comme du Post-Doom Metal mais si nous prenons une image pour illustrer votre music, laquelle serait-elle ? La bande son du combat d’un homme contre lui-même, la bande son de la chute psychologique d’un homme…
Et bien je ne sais pas vraiment pour le genre, post-pre machin chose. Mais je pourrais décrire cela comme un voyage à travers l’obscurité angoissante et la douleur, mais une voie importante pour marcher avec des pensées positives de calme et de sérénité à la fin.
Quels sont vos projets pour la fin d’année, je suppose que vous aimeriez jouer live maintenant ?
Le temps est arrivé lorsque j’ai réalisé que je voulais montrer mes images au public, mes sentiments et prendre ce train sur la route alors j’ai commencé à parler à mes anciens compagnons de groupe avec lesquels j’étais en contact toutes ces années après BREACH. Nous vivons dans différentes villes de Suède, je vis dans le nord, le reste du groupe dans le sud, et Robin en Allemagne, et répéter nécessitait d’être planifié. Donc nous allons commencer les répétitions cet automne et prendre la route aussi vite que possible. Jouer live et vivre sur la route sera une expérience totalement nouvelle pour moi, cela fait plus de 15 ans que je n’ai pas été sur la route, et cette fois ce sera avec un état d’esprit différent. Nous nous réjouissons de cela et même si tourner est derrière moi, cela est comme une nouvelle expérience puisque je vis une vie différente aujourd’hui et vois les choses d’un autre œil. Et lorsque nous reprendrons la route ce ne sera plus pour ma thérapie mais une façon de montrer aux gens mes sentiments, mes pensées et vérités, ma vérité.
Votre album est assez court, est-ce un désir de ne pas lasser l’auditeur ?
Et bien lorsqu’il y en a assez, c’est assez, je ne pense pas que l’auditeur ait besoin de plus de 34 minutes de mon esprit sombre. Le prochain album devrait être plus long.
La production de l’album est un peu crade avec une basse très présente qui contraste avec la clarté et le côté clean de l’artwork, avais-tu ces choses à l’esprit lorsque tu as enregistré cet album ou est-ce le résultat qui t’a mené à ce choix ?
Fest On Your Gone est de la pure agonie et ça le traverse de part en part. Il n’y a pas d’exploration dans différentes dimensions de l’esprit de quelqu’un, uniquement les endroits les plus sombres et profonds qu’il soit. Cela, et la façon dont j’écris la musique, est la raison pour laquelle l’album sonne comme il le doit, abritant une obscurité angoissante dans une monotonie douloureuse. Brute et froide, la vérité à nu. Les bois sur l’artwork représentent mon héritage, le nord, le seul endroit où je peux réellement trouver la paix avec moi-même.
Propos recueillis par Aymerick Painless
HUMAN FORTRESS - chez AFM
IRON MAN - South Of The Earth
Les Américains d'IRON MAN (Doom Metal) publieront leur nouvel album intitulé South Of The Earth le 30 septembre via Rise Above Records.
Tracklist South Of The Earth (2013) :
01. South Of The Earth / 02. Hail To The Haze / 03. The Whore In Confession / 04. The Worst And Longest Day / 05. Aerial Changed The Sky / 06. IISOEO (The Day Of The Beast) / 07. Half-Face / Thy Brother's Keeper (Dunwich Pt 2) / 08. In The Velvet Darkness / 09. The Ballad Of Ray Garraty
BUTCHER BABIES - Goliath
BUTCHER BABIES - Goliath
Century Media Records
Style : Thrash Neo
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2013
Site Web : www.butcherbabiesofficial.com
01. I Smell A Massacre / 02. Magnolia Blvd. / 03. C8h18 (Gasoline) / 04. Grim Sleeper / 05. Goliath / 06. In Denial / 07. Give Me Reason / 08. The Mirror Never Lies / 09. Dead Poet / 10. The Deathsurround / 11. Axe Wound
Comme je suis une grognasse intolérante avec des idées bien arrêtées, têtue comme une mule et viscéralement misogyne, je suis obligée de commencer cette chronique en disant : « Putain… Des gonzesses… Retournez jouer aux Barbies ! ». Maintenant que j'ai laissé s'exprimer la partie obtuse et détestable de ma personnalité instable, on peut recommencer tranquille… BUTCHER BABIES, c'est cinq ricains (dont deux femelles), qui font de la musique énervée, qualifiée de Thrash Neo, mais qui est plutôt du Neo Metal-Core. Bizarre ? En fait, ça donne envie de bouger, sans conteste, on remue la tête : tempo rapide, cris rageurs et riffs saccadés, ou le cocktail énergisant pour qui se réveille le dimanche matin complètement dans le cirage. Et au chant, Carla Harvey envoie : cri ou chant clair, elle emprunte à la fois aux RATM, THE KILLS et THE DISTILLERS. Le chant clair rappelle parfois même ces chanteuses « disney channel », c'est à se demander où elle a chopé cette diversité de timbres. En tous cas, ça passe vachement bien, c'est efficace à souhait, on peut filer le CD à sa petite sœur si on veut qu'elle enchaîne plus tard avec du ROLO TOMASSI. À partir de "I Smell A Massacre", c'est l'autoroute, le regret que l'on pourra exprimer dès les trois premiers morceaux, c'est que si ça donne envie de bouger la tête indéniablement, rien ne différencie fondamentalement un morceau d'un autre. On se lasse très vite, mais chaque morceau écouté séparément, sont de petites bombes de vitalité, de l'agressivité sucrée. Exemple "Grim Sleeper" avec le chant qui cette fois évoquera non sans nostalgie EVANESCENCE et la période où on séchait le sport pour aller acheter des magazines avec SUM41 en couverture. Onze morceaux sur Goliath, pour un total de 42 minutes. Les morceaux sont plutôt courts, mais bizarrement, certains paraissent ne jamais vouloir finir, par exemple le morceau éponyme qui m'a semblé incroyablement long alors qu'il ne dure même pas quatre minutes. Malgré de grandes qualités, sur la voix et l'énergie déployée par BUTCHER BABIES, on sentira vite de la lassitude et ce n'est à coup sûr pas un album que l'on peut s'écouter en boucle. J'ajouterai au passage que les deux nanas du groupe sont hyper bien gaulées, pour qui se demanderait si oui ou non, on irait bien les voir en live. Il ne reste qu'un effort d'originalité à faire, un peu de diversification des riffs, et BUTCHER BABIES sera un groupe que j'aurai beaucoup de plaisir à écouter. À voir avec le prochain, pour l'instant, avis partagé, car trop répétitif.
Note : 5,5/10
Chronique : Nastassja
SHAÂRGHOT - Mad Party
SHAÂRGHOT - Mad Party
Autoproduction
Style : Industrial Metal
Origine : France
Sortie : 2013
Site Web : www.facebook.com/Shaârghot
01. Azerty / 02. Uman Iz Jows / 03. Mad Party / 04. No Solution
Projet initié par Shaârghot et Svarga (qui officie également dans NEPTRECUS, son one man band Black Metal), et quand SHAÂRGHOT s'explique sur le sujet, ça donne l'eau à la bouche : influence RAMMSTEIN et PUNISH YOURSELF, la mise en musique d'un visuel nihiliste, un jeu de scène décrit comme impressionnant. On voudrait y être ! Effectivement, il est possible que la musique de SHAÂRGHOT ait plus d'impact avec le support visuel. S'il y a indéniablement des éléments que j'adore dans ce Metal indus' fortement électro voire « dance floor » (pardon mais en entendant "No Solution" je ne me suis pas sentie loin des boîtes belges…), les sonorités « hardtek » et le minimalisme répétitif des compositions ne m'ont que très peu convaincues à l'écoute ? Après, je suis certaine que sur scène, ça doit avoir une sacrée gueule, et aussi que ce n'est pas en quatre titres qu'on peut faire la démonstration de tout un univers construit autour du projet SHAÂRGHOT. Force est aussi de constater que j'ai déjà eu ma claque Metal indus' avec Highway of Horrors, le sixième album d'OBSZÖN GESCHÖPF, que j'avais vu en live avant d'écouter l'album. Peut être que le live est une condition sine qua non pour ma part avant d'apprécier le style. J'ai été très désagréablement surprise par le titre "No Solution", mais le reste du EP m'a beaucoup plu, spécialement "Uman Iz Jows" : alternance intelligente entre sonorités électroniques et riffs de guitares, les effets sont très bien choisis, la voix varie les timbres et on entre dans l'ambiance. De même pour "Azerty" et "Mad Party" où l'on sent très bien l'influence RAMMSTEIN tout en gardant une grande part aux sons électro « dance floor ». Dans l'attente de l'album, en préparation, et où cette fois on pourra se faire un avis sur 13 titres, et en espérant avoir l'occasion de voir une performance live de SHAÂRGHOT mon avis est un peu partagé quant à ces quatre titres de Mad Party, mais le projet dans sa description n'en est pas moins alléchant.
Note : 5,5/10
Chronique : Nastassja
SHREDDING SANITY - Modern Inertia
SHREDDING SANITY - Modern Inertia
Autoproduction
Style : Melodic Death Metal
Origine : France
Sortie : 2013
Site Web : www.shredding-sanity.com
01. Modern Inertia / 02. Man Made Plague / 03. The Asylum / 04. The Forgotten / 05. Addicted / 06. Delusion / 07. The Price To Pay / 08. Utopia / 09. Process Of Self Destruction / 10. The Gathering
Originaire de Reims, le groupe SHREDDING SANITY, après une première démo remarquée en 2009, offre enfin son premier album, et dès le premier morceau, on est dans le bain. J'ai lu de très bonnes choses sur eux et leur musique, et ce n'est pas à l'écoute de Modern Inertia que l'on sera déçus. Je sais, cette intro est nullissime, mais même s'il se peut que je subisse quelque peu l'effet radio à force de l'avoir écouté, j'ai du mal à trouver à redire sur cet album. C'est un Death Metal mélodique recherché sans être tiré par les cheveux, la maîtrise technique est impeccable, les lignes mélodiques ne sont pas forcément super compliquées mais tellement bien mises en valeur, et enfin, les soli, de guitare ou clavier, sont superbes, et pas du tout chiant. Je pourrai franchement m'arrêter là sur cet album. Non, juste à savoir : cet album pourra toucher d'autres publics que les fans de Death mélo purs et durs. Avec des petites touches old school, quelques passages thrashy et une voix puissante mais (allez savoir comment) pas agressive, m'est avis que Modern Inertia saura trouver son public et l'élargir. Les morceaux sont plutôt longs et on appréciera la variété des structures. "The Asylum" est sans doute un morceau très « easy listening » mais avec des belles ruptures de rythmes, malgré un son au synthé qui égratigne un peu et nous fait revenir vingt ans en arrière. Chaque morceau a ses instants de grâce, que l'on aime l'ambiance posée par les lignes mélodiques du clavier, les contre chants à la guitare, ou la scansion du chant (pour tout ça, le morceau "Addicted" est le point culminant de l'album, avec des passages « jazzy », des claviers qui nous feront penser à du NIGHTWISH, des guitares bien Heavy et des soli comme on aime : un morceau « pot pourri » qui pourrait faire brouillon si SHREDDING SANITY n'avait pas complètement assuré sur ce coup là). Apparemment, ils aiment les intros au piano (cf. "The Forgotten" et "Delusion"), mais tout autant que les entrées en matière percutantes comme sur "The Price to Pay", excellent morceau lui aussi. Notons quand même un moment de déception : pourquoi donc avoir voulu copier/coller "Global Warming" de GOJIRA sur l'intro de "Process Of Self Destruction" ? Comme si de rien n'était, alors que, franchement, qui ne se doutera de rien ? Qui ? Bref. De même que les riffs présents vers la fin du morceau "The Gathering" me rappellent quelque chose. Je ne sais plus quoi, donc ce n'est pas aussi flagrant, mais bon. Hormis ces pétouilles et les sons « synthé » pas forcément très bien choisis, cet album est extrêmement bien mené, rythmé, et on ne se lasse pas. La maîtrise est évidente, et prendre du plaisir à l'écoute de solos, ça ne m'était pas arrivé depuis un bon moment.
Note : 8/10
Chronique : Nastassja