BLAZING WAR MACHINE + DYLATH LEEN + SPEED SCIENCE
Amiens - La Lune Des Pirates - 4 Mai 2013
La Lune des Pirates, « petite salle » amiénoise, avait apparemment la réputation d'accueillir régulièrement en son sein de nombreux groupes de Metal : le concert auquel le public assiste en ce 4 mai (may 4th, journée Star Wars, pardon je n'ai pas pu m'empêcher) est le seul concert Metal de l'année en ce lieu. Autres temps, autres affiches : ne nous appesantissons pas, car le public s'est pressé en masse pour pouvoir s'éblouir les mirettes et les tympans, dans un cadre atypique et une belle ambiance.
Il est de notoriété publique que les groupes « locaux » qui se produisent à domicile ont un grand talent pour retourner les salles et faire remuer les foules : SPEED SCIENCE n'a pas fait exception à la règle. La salle est pleine (heureusement que j'ai repéré la sortie de secours, au cas où, sinon il faut se faufiler dans un sas… C'est pas rassurant !), ça bouge et ça participe. Les musiciens se donnent à fond, et communiquent avec le public entre chaque morceau (ce qui donne des moments sympas, comme Florian Ménard qui annonce un morceau plus rapide avant d'entamer "Scripts To Pursue" et une voix qui lui répond « Tu t'appelles Speed Science ou pas ? » * toudoum tsim * fin de la blagounette). Quelques problèmes de balance cependant : les deux micros ne bénéficient pas de la même puissance, et l'une des guitares est quasiment inaudible alors que les samples sont trop forts. C'est un problème qui sera réglé vers la fin du set (mais dommage). Des morceaux de l'album The Theory Of A Genesis, du premier EP et de nouvelles compos : la set-list (bien fournie pour un groupe de première partie) a enchanté le public amiénois. Pour l'avant dernier morceau, SPEED SCIENCE a demandé à Tony de SPELLBINDING de les rejoindre pour un featuring qui sentait bon la camaraderie, avant d'enchaîner sur une reprise de "Feuer Frei" qui viendra cloturer le set. Si j'avais beaucoup apprécié l'album de SPEED SCIENCE, ce set s'achève avec l'impression que trop de samples tue le live...

Set list : Prequel/Cells / A New Waves Order / The E.V.E / Would You Like To Die (version 2013) / The Needs Beneath / (p)reset / The Theory Of A Genesis / Mistake / Scripts To Pursue / Hypochondriak / Secret Works / Feuer Frei (RAMMSTEIN cover)
Voyons voir maintenant ce que va proposer DYLATH LEEN. Pour le coup, l'album Cabale ne m'a pas laissé une grande impression, mais la curiosité est là. La dernière venue de DYLATH LEEN à la Lune des Pirates remontait à 2008, avec SICKBAG et DSK, ils se retrouvent donc, même si c'est 5 ans après, en terrain connu. Puisqu'ils affectionnent eux aussi les samples, je redoute le même problème que pour SPEED SCIENCE, mais bonne surprise, ici, pas de déséquilibre à ce niveau. En début de set, encore un petit problème pour l'équilibre des deux micros, entre Igor et Kathy, mais qui se réglera au fur et à mesure.

Le set est varié, la présence sur scène est remarquable, DYLATH LEEN jongle entre les ambiances, et ne jouera pas que leurs morceaux les plus récents, ce qui me permit de découvrir de superbes chansons ("The Awakening" par exemple), mais aussi d'attraper la chair de poule sur des morceaux qui ne m'avaient pas forcément marqués sur l'album ("Forever... ...Still" par exemple). Une prestation qui valait largement le détour, pour ce groupe qui n'en est pas à son coup d'essai mais que j'ai eu besoin de voir en live pour réellement apprécier. Mieux vaut un live meilleur qu'un album, que le contraire.
Set list : Never Rising Sun / Buy Me A Smile / Scars As Victories / The Awakening / The Feast / Where The Vision Led / The Elder Sign / Forever... ...Still / I'm The Crusher / Frozen Reflect In A Broken Mirror
Une pause, mais certaines personnes semblent avoir le buste collé sur le bord de la scène : c'est que c'est maintenant le tour de BLAZING WAR MACHINE d'envahir la scène de la Lune. Le groupe de Franky Costanza, en compagnie d'Izakar, son (ex) comparse de DAGOBA et Phil de UNEALTHY DREAMS est plus qu'attendu. Quelques balances, les lumières baissent, lasers verts et grand écran pour projeter « BLAZING WAR MACHINE », et une grande intro orchestrale pour l'entrée en scène du groupe qui ne lésine pas sur le spectacle. Franky, Izakar, Phil, Fab, Strychnine et Irina entrent en scène, grimés et prêts à foutre le feu. Une pluie de bière plus tard et après le salut des musiciens au public, c'est partie pour un set qui ne laissera pas le temps de souffler : un « industrial death » puissant, tant pour les oreilles que pour les yeux. Cette fois le son est très bien géré, les musiciens s'en donnent à cœur joie et le public est survolté. Une p***** de claque, clairement, mais même dans cette débauche d'effets de lumière et de surexcitation musicale, les BLAZING WAR MACHINE n'oublient pas de rendre hommage à Jeff Hanneman.

Beaucoup de mouvement, c'est le moins que l'on puisse dire : mosh pits, circle pits et un wall of death dans un salle d'une capacité de 150 personnes, c'est à voir. Saluons les téméraires qui ont slammés : personne ne fut blessé, il y avait quand même une bonne dizaine de personnes prêtes à porter. Des bleus sur les jambes, de la bière sur les fringues, les chaussures et l'objectif de l'appareil : on peut dire que c'était un sacré bon concert.
Set list : Rigor Mortis / Sanguinolentus Kali / Swamp (Stagnant Memories) / Morbid Sexual Art / Manu Militari / Autodafé / Quid Desirat Pacem / Zombie's Fragrance / Brutally Haunted / Vox Populi
Un grand merci à Nao Noïse : belle affiche et très bonne organisation ! Merci aux groupes qui ont franchement assurés, qui se sont aussi montrés très accessibles, et à un public amiénois énergique et motivé ! Je reviendrai !
Report & Photos : Nastassja
Retouches Photos : Phenix