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MY DYING BRIDE - Evinta

Publié le par Nono666

MY DYING BRIDE – Evinta
Peaceville Records
Style : Ambient/Symphonic Gothic Doom
Origine : Royaume-Uni
Sortie : 2011
Site Web : www.mydyingbride.net

My Dying Bride_Evinta



Disc 1 : 01. In Your Dark Pavilion / 02. You Are Not The One Who Loves Me / 03. Of Lilies Bent With Tears / 04. The Distance, Busy With Shadows / 05. Of Sorry Eyes In March
Disc 2 : 01. Vanité Triomphante / 02. That Dress And Summer Skin / 03. And Then You Go / 04. A Hand Of Awful Rewards
Disc 3 (deluxe edition only) : 01. The Music Of Flesh / 02. Seven Times She Wept / 03. The Burning Coast Of Regnum Italicum / 04. She Heard My Body Dying / 05. And All Their Joy Was Drowned

Alors que l’on croyait le groupe enfermé dans une recette Gothic Doom Metal bien connue désormais, voilà que les Anglais nous proposent Evinta au concept plus qu’osé. En effet, si une voix enchanteresse envahit les enceintes dès le début de "In Your Dark Pavilion", celle de Lucie ROCHE, une soprano Française, et qu’une mélodie bien connue aux cordes déboule derrière, il ne faut pas attendre ici la moindre note de guitare. Expérimentation capricieuse de la part d’un groupe en mal de sensation dans un style que le public l’a plus ou moins obligé à suivre suite au retentissent 34.788%... Complete ou excroissance logique de la discographie des Anglais, un peu comme le Era One de SAMAEL que l’on sentait venir, Evinta ne fera pas l’unanimité chez les fans c’est certain. Si on reconnait bien l’adaptation de quelques mélodies du groupe au classique, si on reconnait fort volontiers l’admirable prestation de notre chère compatriote soprano, on s’ennuie tout de même fermement durant ces 1h30 de musique, ou plus si vous choisissez la version 3 CDs, et ce qui aurait pu être un joli bonus en accompagnement d’un album standard se traduit rapidement en un caprice d’artiste car l’ambiance que MY DYING BRIDE applique à sa musique a disparu et la quasi absence d’Aaron STAINTHORPE au chant (le gaillard se contentant de clamer quelques mots de temps à autre), véritable marque de fabrique du combo, manque cruellement dans l’équation finale de cette parenthèse. Pourtant comment en vouloir à un groupe qui tente des choses, qui va là où personne ne désire le voir aller, comme METALLICA avec St Anger, comme PARADISE LOST avec Host, comment en vouloir à MY DYING BRIDE de vouloir briser la dynamique de cercle qui commençait à s’instaurer et qui use certainement ses différents line-up par l’immobilisme stylistique auquel le groupe est confronté. Evinta s’adresse aux aficionados du groupe, aux fans les plus ultimes qui reconnaitront peut être un soupçon d’âme du groupe mais personnellement, moi qui suis pourtant très amateur habituellement de ce que le groupe propose, j’avoue ne pas vraiment saisir les tenants et les aboutissants de ce projet aux allures de musique de chambre par moment, ou d’album de Richard CLAYDERMAN, à l’image de XY avec SAMAEL, les Anglais auraient peut être du sortir ce projet sous un autre nom mais peut être que cela était moins vendeur pour le label. En attendant un nouvel album de Gothic Doom Metal, espérons que les chevelus dépressifs que nous sommes auront su apprécier le travail de Lucie ROCHE à la voix véritablement enchanteresse.

Chronique : Aymerick Painless

 

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Je ne saurais donner complètement tort à mon confrère et néanmoins ami Aymerick : Evinta s'adresse indéniablement aux fans les plus accros de MY DYING BRIDE. Ne faisant pas moi-même partie de cette communauté, j'ai trouvé le résultat assez déroutant, à l'image de certaines interventions dont le vocaliste Aaron Stainthorpe a le secret. Ce dernier est par ailleurs le seul membre du groupe à apparaître sur Evinta, les parties instrumentales et le chant soprano étant le fruit de diverses collaborations. Une démarche respectable que celle de mettre ainsi le groupe en retrait au profit de l’œuvre. Malheureusement, passé le magnifique morceau d’ouverture, "In Your Dark Pavilion", l’ensemble se révèle inégal et semble parfois interminable. Dommage, car cette musique demeure fort expressive, à la manière d'une bande originale de film. S'il faut dresser une comparaison, les noms de DEAD CAN DANCE et d’ELEND sont immanquablement les premiers qui viennent à l'esprit. Mais l’aspect symphonique peut éventuellement rappeler d’anciens travaux de WITHIN TEMPTATION, voire NIGHTWISH (sans doute de par la présence de la soprano). J'ai par ailleurs apprécié le fait de reconnaître certaines mélodies incarnant le passé de MY DYING BRIDE, alors j'imagine bien volontiers le plaisir qu'auront les fans qui connaissent tous les morceaux originaux de la formation doom british. Bien entendu, un tel projet ne manquera pas de diviser. La présence du nom du groupe sur la pochette d'Evinta est-elle légitime ? Etait-il nécessaire d'en faire un album complet, double (voire triple) qui plus est ? Mais surtout, au sortir de l’écoute – aussi exotique et enchanteresse soit-elle – d’un tel pavé, aura-t-on vraiment envie de ré-appuyer sur « play » ? Pas sûr. Mais au moins, on ne pourra pas reprocher à MY DYING BRIDE de n’avoir pas cherché une façon originale de fêter ses vingt ans de carrière.

Chronique : Morbid S.

 

MY DYING BRIDE_Evinta_Lineup
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