IDENSITY - Sekhmet (Clip)
IDENSITY vient de publier un clip réalisé pour le titre "Sekhmet" extrait de l'album Chronicles à paraitre le 28 Octobre prochain.
IDENSITY vient de publier un clip réalisé pour le titre "Sekhmet" extrait de l'album Chronicles à paraitre le 28 Octobre prochain.
FIT FOR AN AUTOPSY - Hellbound
Eone Music / SPV
Style : Death Metal
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2013
Site Web : www.facebook.com/FitForAnAutopsyOfficial
01. The Great Gift Of The World / 02. Still We Destroy / 03. Thank You Budd Dwyer / 04. Do You See Him / 05. Tremors / 06. Dead In The Dirt / 07. There Is Nothing Here Worth Keeping / 08. Mother Of The Year / 09. Children Of The Corn Syrup / 10. The Travelers
Mise en situation : vous vous promenez dans un magasin de disques, vous fouillez tranquillement dans le rayon « Metal » de celui-ci, s'il n'a pas quasiment disparu au profit d'albums plus « radio friendly », et que voyez-vous ? Cette pochette fait penser à un album de KYLESA ou BARONESS, c'est très « art nouveau », et pourtant... comme on dit qu'il ne faut pas juger un livre à sa couverture ou que l'habit ne fait pas le moine (quoi qu'on voit de moins en moins de civils vêtus en moine ces temps-ci… Sans doute que la robe de bure sied moins aux frimats de l'automne. Winter is coming !), ce n'est pas du Sludge. Pas du tout même. Les Américains de FIT FOR AN AUTOPSY officient dans le Death Metal, et leur Death Metal à eux, quitte à faire quasiment sécession avec leurs comparses, est engagé. Après une démo, puis un EP, et un premier album en 2011 (ils font les choses dans l'ordre, remarque), l'année 2013 est celle de l'arrivée de Hellbound, leur deuxième rejeton, qui doit prendre la relève d'une entrée fracassante dans le paysage Metal, vu l'accueil réservé à The Process Of Human Extermination, leur premier bébé. Vous l'aurez compris, si vous aimez les licornes, ou même simplement les balades en forêt, même la nuit et avec un loup-garou qui traîne, FIT FOR AN AUTOPSY, c'est pas une balade de santé, et ça fout franchement le bourdon pour peu qu'on s'attarde un peu sur les thèmes abordés. Comme je ne suis pas parfaitement bilingue en anglais-growlé avec accent new jersien, je ne vais pas développer plus sur ce point mais rien que le titre "Thank You Budd Dwyer" (qui, pour info, s'est suicidé en se tirant une balle dans la tête pendant une conférence de presse alors qu'il était injustement accusé de corruption) qui reprend les mots de la lettre d'adieu du politicien, annonce bien la couleur. En dehors de l'engagement de ces musiciens, qui nous dépeignent la noirceur de notre époque, qu'en est-il d'Hellbound ? Si vous en avez marre du Death « classique » et que le Deathcore ne vous dit rien, voici le compromis idéal. FIT FOR AN AUTOPSY offre un Metal technique, flamboyant, agressif et qui saura tenir en haleine l'auditeur. Il faut aussi mentionner que l'album est plutôt court, mais quoi qu'il en soit, on n'a pas l'occasion de s'ennuyer. L'intro du premier morceau brouille un peu les pistes, puisqu'on s'attend presque à du Doom, ou du post, mais FIT FOR AN AUTOPSY rétablit rapidement la vérité, et c'est parti. "The Great Gift Of The World" est un morceau riche, travaillé, qui varie les plaisirs et pose le décor. Rythme effréné jusqu'aux ruptures qui donnent du relief, hurlements rageurs, contre chants à la guitare, on pourrait presque qualifier Hellbound d'album de Death progressif ("Tremors", "The Great Gift Of The World"). La fin du morceau "There Is Nothing Here Worst Keeping" est l'exemple même de la tendance de FIT FOR AN AUTOPSY à jongler entre violence et émotion. Néanmoins, on pourra déplorer une certaine monotonie, due au timbre du chanteur qui semble ne pas vouloir moduler son chant guttural, et la récurrence de certains motifs mélodiques. Les constructions des morceaux sont toutes assez semblables et passée la (bonne) surprise de la première écoute, on s'accrochera difficilement et ce n'est pas un CD qui tournera plusieurs jours dans la chaîne hi-fi. C'est très bien exécuté, et ça plaira à coup sûr aux amateurs du genre, mais on ne cracherait pas sur un peu d'originalité.
Note : 7/10
Chronique : Nastassja
ALTER BRIDGE - Fortress
Roadrunner Records
Style : Alternative Metal
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2013
Site Web : www.alterbridge.com
01. Cry of Achilles / 02. Addicted To Pain / 03. Bleed It Dry / 04. Lover / 05. The Uninvited / 06. Peace Is Broken / 07. Calm The Fire / 08. Waters Rising / 09. Farther Than The Sun / 10. Cry A River / 11. All Ends Well / 12. Fortress
J'avoue, je connais essentiellement le talent vocal de Myles Kennedy grâce à son travail avec Slash. Il me semblait donc indispensable de m'intéresser à ALTER BRIDGE, son groupe originel. La sortie de Fortress, le nouvel album du combo américain, me paraît être une bonne entrée en matière. Passée sa douce intro à la guitare classique, "Cry Of Achilles" nous plonge directement dans le flot d'énergie déversé par un groupe des plus inspirés ; "Addicted To Pain" bastonne de plus belle : voici deux morceaux qui vont faire un malheur dans les circle-pits !! "Bleed It Dry" décoche un groove énorme, haché par un refrain assassin, n'offrant qu'un répit de courte durée sur un break tout en nuance et en douceur ! Le vrai (faux) répit se présente avec "Lover", une excellente power-ballade dopée aux stéroïdes ! L'inquiétant et punchy "The Uninvited" nous renvoie dans les cordes, tandis que le puissant "Peace Is Broken" nous transporte de son superbe et lumineux refrain. Le calme (de courte durée) revient avec l'intro de "Calm The Fire" ou la voix de Myles Kennedy atteint des sommets de hauteur et de douceur, avant de partir dans un galop effréné réhaussé d'un refrain aérien ! L'épique "Waters Rising" et ses riffs orientaux nous transporte vers de lointaines contrées fleurant bon le sable brûlant. "Farther Than The Sun" poursuit ce voyage et surprend par ses rythmes décousus ; "Cry A River" complète cet excellent triptyque. "All Ends Well" sonne comme un hymne aux fins heureuses. L'album s'achève avec son morceau-titre, "Fortress", un morceau magnifique et magique dans sa construction, et dont le texte semble être le contrepied du morceau précédent, évoquant le fait que rien n'est jamais acquis et que les choses changent, mais pas forcément pour le meilleur... ALTER BRIDGE délivre avec Fortress un opus solide, magnifique, puissant et varié, parfois déroutant, d'une technicité qui mérite d'être soulignée, et emmené (ou devrais-je dire "envolé") par un Myles Kennedy à la voix bénie par les Dieux du Metal ! Du Heavy-Metal prog à l'américaine du meilleur acier que je vous conseille absolument ! Je suis fan de Slash avec Myles Kennedy, je le suis désormais aussi d'ALTER BRIDGE.
Note : 9,5/10
Chronique : Denix666
THE ANSWER - New Horizon
Napalm Records
Style : Hard Rock
Origine : Irlande
Sortie : 2013
Site Web : www.theanswer.ie
01. New Horizon / 02. Leave With Nothin' / 03. Spectacular / 04. Speak Now / 05. Somebody Else / 06. Concrete / 07. Call Yourself A Friend / 08. Baby Kill Me / 09. Burn You Down / 10. Scream A Louder Love / 11. Road Less Travelled (Digibook Bonus) / 12. Feel The Fear (Digibook Bonus) / 13. Real As It Gets (Digibook Bonus)
Depuis un moment déjà, j'entends parler de THE ANSWER en termes élogieux. Je vais enfin pouvoir me forger un avis avec le nouvel opus des irlandais : New Horizon, à la magnifique illustration de pochette que n'aurait pas renié PINK FLOYD, et pour cause, puisque son génial auteur, Storm Thorgerson, a également illustré quelques albums du groupe anglais. Mais passons maintenant au contenu de l'album. C'est de l'excellent Rock bien pêchu que nous offre THE ANSWER : du Hard-Rock 'n roll diablement efficace ("New Horizon", le tout nouveau clip extrait de l'album : "Spectacular", "Somebody Else", "Burn You Down", "Scream A Louder Love"...), des grooves tueurs tout droit sortis des années 70 et 80 ("Leave With Nothin'", "Concrete", "Baby Kill Me"...), des mélodies impeccables et prenantes mises en valeur par la voix puissante et "rockailleuse" de Cormac Neeson, qui a le bon goût d'y ajouter néammoins quelques touches de douceur et de clarté à son chant ("Call Yourself a Friend"). Je ne vous ferais pas le coup de "ça sonne comme tel artiste" ou "les influences de tel ou tel groupe se font ressentir", car à mon sens seuls comptent les talents de composition et d'interprétation des irlandais, et croyez-moi, ils en ont à revendre ! New Horizon fait mouche dès la première écoute, et les titres bonus n'altèrent en rien la qualité de l'album, bien au contraire tant on en redemande ! Alors si comme moi vous n'aviez pas encore fait connaissance avec THE ANSWER, New Horizon saura sûrement vous convaincre des qualités indéniables du quartet de Belfast ; et puis avec une si belle pochette, avouez que ça vaut le coup de se procurer le CD (voire le vinyle !) plutôt qu'un téléchargement aussi légal soit-il !
Note : 9/10
Chronique : Denix666
SHINING - 8 ½ - Feberdrömmar I Vaket Tillstånd
Dark Essence Records
Style : DSBM
Origine : Suède
Sortie : 2013
Site Web : www.shiningasylum.com
01. Terres des Anonymes / 02. Szabadulj Meg Önmagadtól / 03. Ett Liv Utan Mening / 04. Selvdestruktivitetens Emissarie / 05. Black Industrial Misery / 06. Through Corridors of Oppression
Après à peine un an sans nouvelle livraison, nous voici encore sans nouvelle livraison de la part de SHINING, puisque 8 ½ - Feberdrömmar I Vaket Tillstånd n'est pas un nouvel album, mais des versions revues et corrigées d'anciens morceaux qui, au contraire du Redefining Darkness cuvée 2012, font du bien aux fans. SHINING renoue avec sa noirceur originelle, puisque puisée dans le passé du groupe, et invite à cette danse macabre et nostalgique divers chanteurs, qui réinterprètent les titres comme bon leur semble, dans leur langue, et avec un nouveau mastering (même si, et heureusement, on sent quand même une matière « démo au son dégueu » qui fleure bon le Black Metal old school du radio cassette). Des cris, à chaque fois différents, puisque interviennent sur cet « album » Pehr Larsson (ALFAHANNE), Maniac (ex MAYHEM), Gaahl (GODSEED), Attila Csihar (MAYHEM) et Famine du groupe français PESTE NOIRE. On regrettera tout de même la relative absence de la voix torturée et malsaine de Niklas Kvarforth au profit de ses comparses, d'autant plus étonnant que le monsieur est du genre à plutôt tout contrôler. Six morceaux, pour quasiment 50 minutes de véritable SHINING, retravaillé et magnifié par un beau travail de remastering effectué sans dénaturer la matière première de ces morceaux qui datent de 2001/2002. Tout à fait personnellement, c'est le "Through Corridors Of Oppression", non retouché, et qui clôt 8 ½ - Feberdrömmar I Vaket Tillstånd, qui donne l'uppercut le plus violent. Même si tous les morceaux ont une personnalité très bien marquée et leur lot de frissons à offrir ! Pas de remarques sur la technique, ou l'efficacité au sens commercial du terme, car la musique de SHINING s'apparente plus à une expérience sensorielle qui, sur le coup, peut ne pas impressionner, mais qui laisse une trace, et qu'on le veuille ou non, on en ressort vidés et avec l'envie de dire « ouf ! ». Il faut pouvoir se l'infliger pour l'apprécier : et c'est d'ailleurs peut être la meilleure chose qui soit pour le leader du groupe, sachant que Kvarforth prône haut et fort l'auto-destruction et incite à se faire mal. Parfois, le mal fait du bien, et si on se sent un peu masos, on est relativement heureux d'avoir pu tenter et réussir l'expérience. Après cette tirade qui pourrait s'intituler « pourquoi écouter du DSBM et SHINING en particulier ? », venons en au point qui fâche. J'aurais vraiment préféré éviter le sujet, je me l'étais même promis, mais voilà. Le premier titre… Rien à redire sur les qualités vocales de Famine, dont le cri déchirant colle tout à fait à l'esthétique SHINING, mais ces paroles… Sont-ce vraiment les paroles traduites du titre original "Fields Of Faceless" ? La réponse est non. Est-ce que ça donne vraiment mal à l'estomac d'entendre, après des riffs puissants, lourds en son et de sens, un « si si si si la Famine, je viens dégueuler mon putain d'fromage, plein de vermine » ? Ouais. Oh putain que ouais. « Si si si la Famine » : en espérant qu'un gros problème mental lui ai fait intégrer des éléments « rap » contre sa volonté sur le premier morceau d'un album de SHINING (sachant que le morceau ne lui appartient pas je trouve ça vachement culotté même). Bon, on pourra dire : « allez, un peu d'ouverture d'esprit ! », et effectivement, j'aimerais bien, mais c'est hors de mes compétences, à ce point là. Que s'est-il passé pour que Kvarforth accepte une telle chose, en ouverture de son disque ? Grand mystère… Surtout sachant qu'on pourra aussi distinguer quelques « gros » et autres termes peu seyants sur cette chanson, pourtant à l'origine sobre en paroles, et qui devient sous la libre interprétation de Famine un verbiage argotique sans classe ni même respect de l'original. Allez, on pardonne, même si c'est pas facile de continuer à écouter 8 ½ - Feberdrömmar I Vaket Tillstånd après cet incident… Mais de toute manière, ce qui est chouette c'est que Niklas Kvarforth s'en fout : il fait ce qu'il veut, comme il le veut, et c'est tout à son honneur.
Note : 7/10
Chronique : Nastassja
AMBERIAN DAWN - Re-Evolution
Spinefarm Records
Style : Symphonic Power Metal
Origine : Finlande
Sortie : 2013
Site Web : www.amberiandawn.com
01. Valkyries / 02. Incubus / 03. Kokko - Eagle Of Fire / 04. Lily Of The Moon / 05. Come Now Follow / 06. Crimson Flower / 07. Circus Black / 08. Lost Soul / 09. Cold Kiss / 10. River Of Tuoni / 11. Charnel's Ball
Il n'est jamais aisé pour un groupe de gérer le départ de son (sa) vocaliste, c'est d'autant plus vrai quand ce groupe a déjà une certaine personnalité... NIGHTWISH en a fait la dure experience après l'eviction de Tarja, en optant pour une chanteuse totalement différente... C'est un peu ce chemin qu'a décidé de suivre AMBERIAN DAWN après qu'Heidi Parviainen ait annoncé son départ début 2012. Pour la remplacer, Tuomas Seppälä a, semble-t-il déniché la perle rare en la personne de Päivi Virkkunen, plus connue sous le nom de Capri, dont le style vocal résolument différent de celui d'Heidi risque bien de déstabiliser les die hard fans lors des premières écoutes de ce Re-Evolution. Toutefois, Tuomas a visiblement mesuré le risque et, plutôt que de nous offrir directement un nouvel album, a préféré assurer la transition en douceur et proposer une compilation de réenregistrements des titres les plus emblématiques de la formation Finlandaise réinterprétés en compagnie de leur nouvelle chanteuse, histoire de se familiariser avec sa voix sur des titres que l'on connait déjà. Première constatation, le chant lyrique que l'on a connu sur les quatre premières réalisations se fait dorénavant beaucoup plus discret, tout juste est il présent sur "River Of Tuoni" nous prouvant que la nouvelle recrue, si elle adopte désormais une approche plus "Rock", maitrise également très bien ce domaine. La voix de Capri, définitivement plus puissante et pêchue, apporte un regain d'énergie et une nouvelle dimension à la musique d'AMBERIAN DAWN qui, dans cette nouvelle configuration, retrouve un mordant qui n'est pas pour nous déplaire ("Lost Soul"). Au final, si Re-Evolution ne sera sans doute pas un indispensable de la discographie des Finlandais, il n'en constitue pas moins une excellente transition entre le passé et le futur du groupe...
Note : 7,5/10
Chronique : Nono666
UNSCARRED - Fake Democracy
Autoproduction
Style : Thrash Metal
Origine : France
Sortie : 2013
Site Web : www.facebook.com/Unscarred.Thrash.Music
01. Puppet's Territory / 02. Meet Your Fate / 03. 100 Lashes / 04. Reborn / 05. Fake Democracy
Premier EP pour le groupe UNSCARRED. Ça ne choque personne ? Formé en 2002, ce n'est qu'après moult péripéties pour former un line-up stable et l'arrivée au chant de Nelly que le groupe de thrasheux parisiens se jette à l'eau, avec une livraison qui fleure bon le poutrage sévère en live (il n'y a qu'à lire les reports du Mennecy Metal Festival pour s'en convaincre et se mettre l'eau à la bouche. Ne pas les louper au Warm UP !). Mais à l'écoute, sans le visuel et la spontanéité ravageuse qui va souvent bien aux groupes Thrash sur scène, ça donne quoi ? On en redemande, tout simplement. Avec un air « old school » qui fleure bon les groupes de la fin des années 80, on a aussi droit à une belle diversité sur les 26 minutes que durent cet EP. Un son massif, des rythmiques qui donnent immédiatement des démangeaisons dans la nuque ("Meet Your Fate"), et la puissance de la voix de Nelly qui peut se montrer tour à tour agressive et émouvante. Entre DORO (écoutez bien le début de "100 Lashes") et CRUCIFIED BARBARA, les qualités vocales sont indéniables et on meurt d'envie de voir ce que la dame nous réserve en live. À la guitare, même topo. C'est très bien exécuté. Les solis ne se résument pas à une stérile « masturbation de manche », mais s'insèrent parfaitement dans les morceaux, et offrent une seconde partie de « chant », si l'on peut dire. Les morceaux durent entre quatre et six minutes, mais vont toujours à l'essentiel : précis, efficace, magistral, et flirtent parfois légèrement avec le prog' ("Reborn" : longue plage instrumentale, jeu sur les effets de guitare, mélodie en leitmotiv quasi hypnotique, encore un morceau très réussi). Gros coup de cœur pour le morceau "Meet Your Fate", mais l'intégralité de l'EP Fake Democracy est d'ores et déjà, à mon sens, un « must have » pour tout amateur de Thrash Metal qui envoie du lourd, mais tout en finesse. Pas une once d'ennui à l'horizon, et les 5 morceaux de cet EP (disponible également en bonne vieille cassette audio, pour les nostalgiques de rembobinage au crayon de bois et d'auto-reverse) risquent de tourner longtemps dans les oreilles de quiconque aura une fois écouté, alors pas d'hésitation. Personnellement pas très fan de chant féminin, je vais décidément devoir m'avouer que j'ai souvent tort avec cet a priori. Une bonne dose de Thrash qui fait du bien ! UNSCARRED, c'est un peu comme une vendange tardive, et on attend la suite avec grande impatience( pas dans 11 ans s'il vous plaît !).
Note : 9/10
Chronique : Nastassja
ARGENTUM-MORI - My Comedy Divine
Autoproduction
Style : Dark Industrial Metal
Origine : France
Sortie : 2012
Site Web : www.argentum-mori.com
01. Intro / 02. Assasinate And Dominate / 03. To Die For / 04. Black Angel / 05. Queen Of The Damned / 06. Vampire / 07. My Comedy Divine / 08. Aphelia / 09. Moon Flower / 10. Demon / 11. Smile When I Die
Avec ce troisième album que le combo Dark electro propose en libre téléchargement sur son site, il va être facile de filer la comparaison avec RAMMSTEIN. Qu'il s'agisse des rythmiques ou du choix des sonorités électro qui jalonnent (voire envahissent) cet album, on sent l'influence des papas d'outre rhin à plein nez. De l'intro de "Hilf mir" en passant par les sonorités de "Feuer und Wasser", mais arrêtons nous là, car si la musique de ARGENTUM-MORI est indéniablement propice à la recherche des multiples influences qui sont les leurs (comment ne pas penser aussi à la comparaison avec THE VISION BLEAK, eux aussi Allemands, sur le chant ? ARGENTUM-MORI souffre t'il d'outre rhinite ? Ah ah. Non.) Ils glanent aussi du côté New wave des 80's avec un chant qui peut aussi ressembler à THE CURE ou à BOWIE. D'ailleurs, le chant, qui oscillera entre guttural grave à la NOTRE DAME et cri aigu à la CRADLE OF FILTH, nous fera parfois nous demander "mais pourquoi ces gargarismes" ? Mention spéciale au morceau "Queen Of The Damned" qui, a l'image du reste de l'album d'ailleurs, excelle à mettre en place une ambiance horrifique, froide et pourtant émouvante. On pourra ne pas être convaincus, et (voir ci dessus) on a plein de trucs à dire sur My Comedy Divine qui ne sont pas à proprement parler des points positifs, pourtant, je mettrai une bonne note, car c'est un album tout en ambiances, agréable à écouter (malgré les “gargarismes” du chanteur qui parfois gênent aux entournures, un peu monotones), et dont les influences pourtant palpables ne sont pas une limite, mais bien un tremplin pour laisser surgir ensuite l'identité du groupe. Oui, les similitudes qu'on ne manquera pas de remarquer, ils en font quelque chose de personnel. On ne s'étonnera donc pas que le groupe ait tourné aux côtés d'HERRSCHAFT et THE CNK (des groupes français, pas des allemands, comme quoi ARGENTUM-MORI, c'est un peu comme Arte). Bravo, et à suivre.
Note : 7.5/10
Chronique : Nastassja
ICED EARTH vient de dévoiler, via une lyric vidéo, le titre "Plagues Of Babylon" extrait de l'album du même nom à paraitre début 2014 chez Century Média.
FRENCH METAL – Dans La Gueule Du Loup
French Metal
Style : Compilation
Origine : France
Sortie : 2013
Site Web : www.french-metal.com
CD 1 : SUPURATION / MISANTHROPE / SETH / HACRIDE / IN-QUEST / HORD / FRACTAL GATES / PSYCHOBOLIA / NOEIN / DEMENTED / CAN OF WORMS / EON / MUDWEISER / K.A / WITHINSANE / ERDH / HAVENLESS
CD 2 : THE NATION’S BREAKDOWN / HENRIETTE B / BEYOND THE STYX / HEBOÏDOPHRENIE / SHREDDING SANITY / CHURCH GRIMS / SLOVENLY WORLD / CUBE / OTIUM / IN AEVUM / CRISDI / NO SALVATION / ASURIA / USING HOPES / DYSILENCIA / SPELLBINDING / IRONBLAST / SIPPING / LE CORE ET L’ESPRIT
CD 3 : CROWHILL TALES / AGONY OF THE BLEEDING FLESH / DISGRASEED / WHISPER OF DEATH / DEATH AGONY / ABYSSAL ASCENDANT / IGNIS FATUUS / FRI3ND OF MIS3RY / BLACK BEAR FURY / MESSALINE / A NEW DAY FOR HEAVEN / HOPES OF FREEDOM / 4TH CIRCLE / SPEED SCIENCE / HEADFIRST / SINORMA / VOIDBORN / PËRL / DARKXSIDE
Grand artisan du soutien à la scène Française et Francophone, FRENCH METAL remet le couvert avec une nouvelle compilation 3CDs intitulée Dans La Gueule Du Loup dont, signalons le, l’artwork n’est pas le plus réussi, mais fermons vite cette parenthèse digne du chipotage car là n’est pas le principal. En effet si les goûts et les couleurs sont difficilement discutables, voilà tout de même bien longtemps que nous n’avions pas eu un volet avec autant de groupes intéressants et affichant une personnalité plus forte que la moyenne. Alors, il est vrai que lorsque la première galette commence avec SUPURATION et MISANTHROPE on est déjà dans un discours tout à fait personnalisé. Mais on relèvera également le retour de SETH et HACRIDE tout comme on retrouve avec bonheur un titre de l’excellent album de FRACTAL GATES, j’insiste mais ces gars ont quelque chose qu’il ne faut pas manquer. Il y a enfin les découvertes comme le Gothic Metal de ERDH ou le Brutal Metalcore bien arrangé de NOEIN ou même HAVENLESS et son Progressive Death Metal bien fichu. Dans cette même catégorie, il y a bien entendu CROWHILL TALES dont le premier EP est recommandé (cf. chronique sur ce webzine), CHURCH GRIMS et son Death Metal bien envoyé, IGNIS FATUUS dans un genre Heavy/Death Metal, les éternels MESSALINE défenseurs des sonorités françaises 80’s avec une approche un peu plus moderne intéressante, HEADFIRST bien groovy mais aussi THE NATION’S BREAKDOWN, CUBE dont le nom commence à circuler sérieusement et à juste titre, IN AEVUM dont le chant clair se veut réussi ou encore SLOVENLY WORLD, DEMENTED bien entendu même s’il fait déjà figure de groupe installé ayant dépassé le cap de la découverte, ou enfin MUDWEISER pour un style Stoner Heavy Rock bien agréable au milieu de tout ces groupes énervés. Avec 53 groupes au total, il n’y a pas vraiment de casserole même si les productions diffèrent énormément d’un titre à l’autre, un jeu avec le bouton volume se met en place sur les disques 2 et 3 et nous voici avec une compilation qui met clairement la scène francophone en valeur, et si les autres groupes ne sont pas cités ce n’est pas parce qu’ils sont mauvais, c’est juste qu’il y en a tellement qu’il a fallu ne retenir que les meilleurs mais un petit clin d’œil tout de même à SHREDDING SANITY pour son Melodic Death Metal.
Chronique : Aymerick Painless