AMON AMARTH - Deceiver Of The Gods
Metal Blade Records
Style : Viking Metal
Origine : Suède
Sortie : 2013
Site Web : www.amonamarth.com

01. Deceiver Of The Gods / 02. As Loke Falls / 03. Father Of The Wolf / 04. Shape Shifter / 05. Under Siege / 06. Blood Eagle / 07. We Shall Destroy / 08. Hel / 09. Coming Of The Tide / 10. Warriors Of The North
Voilà un groupe que je n’ai réellement découvert qu’avec Surtur Rising, même si auparavant j’avais vu le groupe à de nombreuses reprises lors de festivals, je n’avais pas accroché. Mais j’ai absolument adoré le précédent album des suédois, aussi j’avais hâte de découvrir son successeur. Dès le titre éponyme qui ouvre l’album, je retrouve ce qui m’avait plu sur Surtur Rising, à savoir un Death Métal non dénué de mélodies où les refrains ont beaucoup d’accroche. C’est ce qui, pour moi, fait la différence. C’est puissant, ça riffe grave, le chant de Johan Hegg est varié, c’est d’une efficacité redoutable. "As Loke Falls" enfonce le clou avec son intro martial, suivi par un picking de guitare véritable fil conducteur de ce titre, et c’est parti pour une déferlante bien Thrash, une petite respiration en forme de break aux accents maidenien, et on repart avec un riff dévastateur à souhait. C’est bon et rudement efficace. Vraiment une entame d’album superbe. "Father Of The Wolf" avec ces petits passages de guitares en tierce, son break où les mélodies guitares et vocales se rejoignent. Rien à dire, on en redemande et on est servi immédiatement avec "Shape Shifter" qui déroule. J’avoue être assez admiratif de la façon dont Johan Hegg utilise sa voix gutturale qui est vraiment géniale. Voila c’est dit ! Mais où va-t-il chercher ces notes graves ? "Under Siege", ses parties de guitare plus Heavy et son riff en cavalcade, jusqu’au break de basse qui amène une mélodie de guitare plus aérienne. Tout est bon dans le cochon, ben là mon cochon, on s’régale ! Puis vient "Blood Eagle" et nos vikings nous assènent un assault dont ils ont le secret. Ca poutre, mais pour en revenir à des connotations plus navales (vu qu’il n’y a pas de poutres sur le pont d’un bateau) je dirais ça démate, ça enquille ou alors, et ceux qui ont fait de la voile, même sur des petites coques de noix, me comprendrons, ca fait l’effet de se prendre la baume en pleine tête… mais façon drakkar. Encore chancelant, "We Shall Destroy", le bien nommé, nous détruit. Globalement cette nouvelle invasion est un peu moins variée et subtile (si l’on peut utiliser cet adjectif pour qualifier la musique d’AMON AMARTH) que leur précédente campagne. Toutefois le titre "Hel" apportera son lot de nuances, notamment grâce ses choeurs aériens, l’apport d’un chant clair signé Messiah Marcolin (l'ex chanteur et fondateur de CANDLEMASS) et au duo (voix clair, voix gutturale) effectué ensemble avec Johan Hegg. "Coming Of The Tide" confirme l’impression globale que laisse cet album : IRON MAIDEN est une des influences d’AMON AMARTH. L’album se termine par un morceau plus long et plus épique, "Warriors Of The North", au thème de guitare simple mais efficacement tranchant et ciselé. Ce groupe est un véritable drakkar partant en conquête à chaque album et chaque brûlot est une razzia sans concession. Avec Deceiver Of The Gods, le groupe déferle une fois de plus, ravageant tout sur son passage. Et après s’être fait déchiqueter et éparpiller façon puzzle, en pur maso que nous sommes, on en redemande puisqu’on se remet la galette, histoire de voir si un coup de hâche nous aurait épargné.
Chronique : Horace Vikinker
Note : 8,5/10
