TOOTHGRINDER - Nocturnal Masquerade
TOOTHGRINDER - Nocturnal Masquerade
Spinefarm Records
Style : Progressive Hardcore Metal
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2016
Site Web : www.facebook.com/toothgrinder.usa
01. The House (That Fear Built) / 02. Lace & Anchor / 03. Cœur d'Alene / 04. I Lie In Rain / 05. Blue / 06. The Hour Angle / 07. Dance Of Damsels / 08. Diamonds For Gold / 09. Nocturnal Masquerade / 10. Despondency Dejection / 11. Schizophrenic Jubilee / 12. Waltz Of Madmen
Les Américains de TOOTHGRINDER, formés en 2010, sortent un premier album en 2013 et se font rapidement repérer par Universal/Spinefarm. Dans la foulée, c'est un EP qui voit le jour en 2014, rapidement suivi d'un deuxième album, Nocturnal Masquerade. Vous vous doutez bien que si la major a misé sur ces 4 gars là, ce n'est pas pour un prix d'originalité, et bien ce n'est pas totalement vrai car si sur certains aspects, on pense à une rencontre entre la folie d'un THE DILLINGER ESCAPE PLAN, KILLSWITCH ENGAGE pour le côté moderne, et même SLIPKNOT pour certains placements vocaux et passages plus extrêmes ("Lace & Anchor"), il faut avouer que TOOTHGRINDER insuffle une certaine musicalité dans ses titres, chose à laquelle nous sommes très peu habitués dans ce style souvent fait de groove et de... ben rien d'autre en fait ! Mais les refrains en voix claires, le groove de la batterie et la basse claquante ne trompent pas longtemps même si quelques passages plus atmosphériques sont glissés ci et là, mais sur un "I Lie In Rain" on entrevoit très clairement l'esprit d'un KORN jusqu'à "Blue" qui rappelle très largement ce même groupe avec quelques petites influences de FILTER, une recette qui consiste donc à mélanger tous les groupes Américains avec un tant soit peu de succès. Cependant, il est vrai que le clavier au son nostalgique de "The Hour Angle", le court blast en forme d'explosion sur "Lace & Anchor", le refrain d'un "The House (That Fear Built)", qui se révèle être le titre le moins calibré, font de cet album une sortie plutôt intéressante pour le style vulgairement appelé Metalcore. Tous les codes du Metal US y apparaissent, les voix claires ultra communes sur les refrains (qui a dit que ça rappelait P.O.D. ?), le son de guitare, cette latence Hardcore prédominante, voilà de quoi faire bouger un pit, remuer la tête d'une jeunesse bouffée à l'acné, mais dès qu'il s'agit d'écouter attentivement ce qui s'y passe, au casque tranquillement, ce Nocturnal Masquerade montre ses limites, un manque d'émotion. Reste un album au dessus de la moyenne certes mais qui manque tout de même d'intention et de feeling, à défaut vous y trouverez rage, musicalité en place et une efficacité immédiate.
Chronique : Aymerick Painless