MONOLITHE – Monolithe IV
Debemur Morti Productions
Style : Funeral Doom Metal
Origine : France
Sortie : 2013
Site Web : www.monolithedoom.tumblr.com

1. Monolithe IV
C’est que l’on n’attendait pas les Parisiens de MONOLITHE aussi rapidement, un an à peine après la sortie du volume 3, les Français nous envoient le volume 4. Ce nouvel album de Funeral Doom Metal continue donc le concept développé il y a dix ans déjà sur le premier volet, depuis, le groupe a bien changé et si le propos reste sur la forme à peu près similaire, sur la fond, l’évolution du groupe est à la mesure de la qualité des différents volumes. Vous pouvez prendre celui que vous voulez des 4, rien n’est à jeter, pas même les 2 EP publiés entre le volume 2 et le volume 3, MONOLITHE est un gage de qualité dans le style et en voilà une fois de plus la démonstration avec noirceur et lourdeur. Le riff d’introduction et qui sert de fil conducteur à tout l’album se fait légèrement dissonant et les claviers, qui tiennent une nouvelle fois une place importante sur ce nouveau volet, se font par nappe jusqu’à un lead de guitare excellemment harmonisé et qui introduit le chant typiquement Funeral Doom de Richard LOUDIN, bien à l’aise dans le style. Cet album se déroule en différents mouvements mais qui, contrairement au volume 3, se veulent bien plus homogènes, d’ailleurs ce même riff d’introduction relance parfaitement la machine sur le deuxième mouvement qui intervient après que les guitares se soient faites plus précises dans leur texture. Sur la moitié de ce titre, la rythmique se fait assez constante mais tout ce qu’il y a autour est en perpétuel mouvement, le côté progressif des guitares et des claviers révèle un travail d’arrangement très pointu, ces 55 minutes fourmillent d’idées et l’ambiance des premiers MOURNING BELOVETH remonte dans nos détecteurs sensoriels lorsqu’un break au piano très court mais très lancinant relance une partie Funeral où les leads de guitares gagnent en présence. Il est vrai que ces différentes parties auraient très bien pu exister par elle-même sans être obligé de les rassembler les unes aux autres, mais l’ambiance du tout est tellement cohérente, la progression de la musique et de ses arrangements sont tellement fluides que tout ceci nous parait bien naturel. Il faut également souligner la qualité de la production avec cette batterie claquante, ces guitares précises et incroyablement profondes, capté et mixé dans les mêmes endroits que le volet précédent, on y retrouve cette alchimie qui fait le son de MONOLITHE. On soulignera également la performance d’Emma ELVASTON, vocaliste d’EVOLVENT au sein duquel évolue Sébastien LATOUR, claviériste de MONOLITHE, une prestation qui donne une couleur inquiétante et un peu mystique à l’ensemble, le groupe a su éviter l’écueil de l’utilisation à outrance et les interventions d’Emma servent vraiment l’ambiance de ce Monolithe IV. Une nouvelle fois, MONOLITHE nous offre une pièce majeure de Funeral Doom Metal, preuve que ce n’était pas la rareté qui provoquait la demande, simplement leur talent à produire une musique sombre et traine savate au possible, à ne pas rater.
Chronique : Aymerick Painless
