PARADISE LOST – Tragic Illusion 25
Century Media
Style : Gothic Metal
Origine : Royaume-Uni
Sortie : 2013
Site Web : www.paradiselost.co.uk

01. Loneliness Remains / 02. Never Take Me Alive (SPEAR OF DESTINY cover) / 03. Ending Through Changes / 04. The Last Fallen Saviour / 05. Last Regret (Lost in Prague Orchestra Mix) / 06. Faith Divides Us – Death Unites Us (Lost in Prague Orchestra Mix) / 07. Cardinal Zero / 08. Back On Disaster / 09. Sons Of Perdition / 10. Godless / 11. Missing (EVERYTHING BUT THE GIRL cover) / 12. Silent In Heart / 13. Gothic 2013 / 14. Our Saviour 2013
Décidément, CENTURY MEDIA a l’air bien enclin à laisser tous ses petits protégés sur le devant de la scène par tous les moyens possibles et imaginables. En effet, après la sortie de Drown In Darkness qui remettait au goût du jour les premières démos des maitres du Metal Gothique, voici une compilation de face B, reprises, bonus japonais issus des quatre derniers albums. Sauf que là où beaucoup surfent sur des choses déjà cent fois entendues (ndlr interdiction de citer Peaceville…), CENTURY MEDIA nous offrent des titres, ou des versions de titre, que seuls les plus ardus des fans de PARADISE LOST connaissent, il faut pour cela avoir les versions japonaises des albums où les éditions spéciales à moins que vous ne vous jetiez sur cette compilation, Tragic Illusion 25 qui célèbre au passage les 25 ans de carrière du groupe. Avec seulement 4 albums représentés, difficile de dire que la célébration est réussie mais l’occasion fait le larron, n’est-ce pas ? Revenons donc sur les titres qui émaillent cette compilation, on y retrouve un inédit, "Loneliness Remains" à la saveur particulièrement doomy, un titre sans grande surprise mais qui vaut largement la peine d’être sorti des placards du groupe. S’en suivent les fameuses face B, dont celles de Tragic Idol qui sont particulièrement bonnes dont "The Last Fallen Saviour" qui apparaissait sur le flexi disc fourni avec DECIBEL MAGAZINE et qui aurait très bien pu apparaitre sur l’album, un titre particulièrement fouillé et travaillé. Même si leur présence est un peu moins pertinente, les versions Lost In Prague Orchestra Mix de "Last Regret" et "Faith Divides Us – Death Unites Us" ont au moins le mérite de montrer la teneur grisâtre des compositions de PARADISE LOST. Les reprises qui figurent là confirment l’attirance des Anglais pour la New Wave des années 80, et surtout de la part de Nick HOLMES, une reprise d’un titre d’AUTOPSY ou NIHILIST dont Greg Mackintosh raffole aurait été amusante pour nos esgourdes. Enfin, le groupe a réenregistré deux standards du groupe issu des deux premiers albums, "Gothic" et "Our Saviour" qui suivent parfaitement les originaux, avec une production forcément meilleure qu’à l’époque, la production a été assurée par la même équipe que pour Tragic Idol, et au-delà de l’aspect nostalgique on redécouvre surtout cet "Our Saviour" car si l’ambiance originale a été respectée, on perçoit mieux ce qui s’y passe et tout cela fait beaucoup moins brouillon sans pour autant coller à la production actuelle du groupe. Tout cela est parfaitement mis en image, dans le même esprit que Tragic Idol, la version vinyle avec le CD en bonus est bien entendu préférable avec seuls "Loneliness Remains", "Gothic2013" et "Our Saviour2013" en maxi 45 tours car cette compilation étant surtout destinée aux fans, ceux qui ne suivent pas attentivement l’actualité des Anglais ne seront pas plus émus que ça d’entendre ces titres, pour les die-hards, par contre impossible de passer à côté. Il y a donc ceux qui surfent sur tout ce qui peut faire quelques dollars et les autres, même si on ne peut occulter l’aspect financier de l’opération, mais CENTURY MEDIA démontre une nouvelle fois sa bienveillance à l’égard des poulains avec Tragic Illusion 25 (le jeu de mot avec Frozen Illusion, une des premières démos des Anglais, et Tragic Idol, le dernier album en date). Une compilation sympathique pour les amateurs de Gothic Metal et indispensable pour les fans de PARADISE LOST mais nous ne sommes pas un fanzine du groupe et nous nous devons de voir l’intérêt d’une majorité.
Chronique : Aymerick Painless

