KORN - The Paradigm Shift
Universal Music
Style : Néo Métal
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2013
Site Web : www.korn.com

01. Prey For Me / 02. Love & Meth / 03. What We Do / 04. Spike In My Veins / 05. Mass Hysteria / 06. Paranoid And Aroused / 07. Never Never / 08. Punishment Time / 09. Lullaby For A Sadist / 10. Victimized / 11. It's All Wrong / 12. Tell Me What You Want
Deux ans après l'expérimental The Path Of Totality qui a eu pour effet de diviser les fans, KORN revient à des choses beaucoup plus "classiques" avec The Paradigm Shift, un album qui devrait rassurer les supporters du combo de Bakersfield. Totalement différent de son prédécesseur qui était axé sur un mélange Metal/Dubstep pas forcément du gout de tous, The Paradigm Shift voit le groupe renouer avec le son KORN typique et nous proposer son meilleur album depuis... Untouchables (2002). Certes les velléités electro n'ont pas totalement disparues, c'est notamment le cas de "Never Never" et "Spike In My Veins" qui portent indéniablement la marque de Jonathan Davis que l'on sait particulièrement friand de ce type de sonorités, mais ne nous y trompons pas, les guitares se taillent ici la part du lion, sans doute le résultat du retour de Head, les titres Heavy se succèdent ("Punishment Time", "Mass Hysteria"...) et s'alternent avec les "hits" en puissance ("Love & Meth", "What We Do"...) nous prouvant que le KORN que l'on aime est bel et bien de retour... pas vraiment d'innovation sur ce onzième album mais un savoir-faire intact... Avec The Paradigm Shift KORN fait du KORN, et il le fait bien !
Note : 8/10
Chronique : Nono666

Il faut bien rendre à César ce qui appartient à César, et comme il fut un temps où KORN était un très bon groupe, et après la débâcle des trois derniers albums avec en apothéose The Path Of Totality (simplement la pire chose qui ait pu leur arriver, et nous arriver, du coup), The Paradigm Shift peut passer pour un bon album. Pourquoi « passer pour » alors qu'on peut dire que « c'est », tout simplement ? Parce que c'est du recyclage, pur et simple, des recettes qui ont plu aux fans jusqu'à Untouchables en 2002, avec des rappels constants de morceaux qui étaient simplement géniaux à l'époque et qu'ils réchauffent comme on se fait un plat préparé : deux minutes au micro ondes, c'est pas bon mais la flemme. Si The Paradigm Shift était sorti en lieu et place d'Untouchables au début des années 2000, pourquoi pas, mais 10 ans après, il apparaît comme un medley du KORN des bonnes années, et donc la prochaine étape ? L'animation de thé dansants ? « Mesdames et messieurs, sous vos yeux ébahis cet après-midi à la salle polyvalente de Courcelles-sur-Mer à partir de 16h, Davis et son orchestre interprétera tous ses tubes »… Tristesse. Comme déjà mentionné, cet album fait quand même figure de chef d'oeuvre après The Path of Totality, mais il ne suffit pas de jouer sur le contraste, hélas. On retrouvera donc les riffs de "Here to Stay", "Did My Time" ("What We Do"), les mêmes recettes vocales que sur "Hollow Life"... Mais de renouveau, point. Le projet de base pour cette chronique était de pointer avec précision toutes les ressemblances et pompages, morceau par morceau, mais en lieu et place, voilà que l'agacement envahit l'espace et ne laisse qu'amertume et vilain « billet d'humeur » sur feu KORN. Mode coup de gueule : off, car effectivement, on est si loin de l'avant dernier cadeau empoisonné de KORN que The Paradigm Shift, malgré de grosse faiblesses qui nous font penser que le retour de Head est une excuse supplémentaire pour qu'ils se reposent sur leurs lauriers, c'est tout de même un réel plaisir (entre les moments de plagiat) de retrouver un KORN qui n'est peut être plus que l'ombre de lui même, mais qui commence à nouveau à se ressembler. La scène du Hellfest doit encore être brûlante du retour triomphale de KORN en juin dernier, qui a d'ailleurs joué des morceaux pas de première jeunesse mais les plus emblématiques du talentueux combo de Bakersfield. Les morceaux présents sur The Paradigm Shift sont loin d'être mauvais, et on pourra aussi se contenter de la voix de Jonathan Davis en faisant abstraction de tout le reste, ou des morceaux comme "Mass Hysteria" ou "Punishment Time" qui pourront rejoindre la jolie playlist KORN aux côtés de leurs grands frères des grandes années. Peut-on simplement donner un verdict et arrêter de tourner autour du pot ? Difficile à dire puisque The Paradigm Shift laisse derrière lui un parfum doux amer, et si on peut effectivement apprécier le retour du vrai son de KORN, c'est plus une évocation nostalgique d'il y a dix ans qu'un véritable retour en force, à défaut de réelles compos, on ressert les valeurs sûres… Dommage !
Note : 4/10
Chronique : Nastassja
