COILGUNS - Commuters
COILGUNS – Commuters
Pelagic Records
Style : Post-Hardcore
Origine : Suisse
Sortie : 2013
Site Web : www.facebook.com/coilguns
01. Commuters - Part I / 02. Commuters - Part II / 03. Hypnograms / 04. Machines Of Sleep / 05. Plug-in Citizens / 06. Submarine Warfare Anthem / 07. Minkowski Manhattan Distance / 08. Blunderbuss Committee / 09. 21 Almonds A Day / 10. Flippists/Privateers / 11. Earthians
HEAVY SOUND suit ce groupe depuis les débuts et le split avec leurs collègues de KUNTZ et l’énergie, l’ambiance dégagée par ce trio sur chaque sortie n’a pas altéré notre conviction, COILGUNS est fait pour aller loin, très loin. Pourtant, à chaque EP on se demandait si la durée d’un album n’était pas casse gueule pour un groupe dégageant une énergie Punk notamment grâce à l’enregistrement live de ces dites sorties. Commuters ne déroge pas à la règle du trio Suisse (dont les membres sont également impliqués dans THE OCEAN), les 11 titres ont été captés live et une nouvelle fois, l’énergie qui s’en dégage est fidèle à ce que le groupe peut proposer sur scène (ndlr ceux qui les ont vu avec EARTHSHIP doivent encore s’en rappeler !), c’est brutal et sombre à la fois. Rien n’a fondamentalement changé dans la recette, on retrouve donc ce riffing de folie, cette voix de Louis JUCKER qui justifierait à elle-seule un internement, nous sommes là en plein Post-Hardcore sans pour autant subir les codes balisés du genre. C’est que les Suisses font régulièrement appel à de longues plages plus ambiantes ("Commuters – Part II" ou "Blunderbuss Committee") permettant à l’auditeur de reprendre sa respiration et alternent subtilement les longs titres ("Commuters – Part II", "Earthians") et les déflagrations brutales ("Flippists/Privateers"). Cependant, le groupe a franchi le pas et a invité quelques amis à les épauler pour l’enregistrement, en effet, Jona NIDO a beau faire la basse et plusieurs pistes de guitare simultanément, cet album renferme des parties demandant l’intervention d’une aide extérieure, comment cela sera géré sur scène est une autre question. Ainsi, 4 guitaristes et un bassiste ont pu aider le groupe sur "Commuters – Part II", "Blunderbuss Committee" et "Earthians", les titres les plus ambiants demandant un peu plus de personnel mais aussi la participation de Keijo NIINIMA (NASUM, ROTTEN SOUND) sur "Minkowski Manhattan Distance". Une nouvelle fois l’artwork est très soigné, même si nous n’avons pas droit à un emballage confectionné main, le superbe digipack est à l’image de la musique, une brutalité douce à vocation thérapeutique pour tous les tourmentés et dieu sait qu’il y en a sur terre, voilà un beau vivier pour ce groupe qui ne finira pas de nous étonner par la fraicheur de son énergie et la qualité de ses compositions aux arrangements ultra soignés pour un disque enregistré live, en une prise, un vrai défi technique qui vaut largement les excès de vitesse sur les manches, Commuters est la confirmation de ce que l’on pensait de ce groupe !
Chronique : Aymerick Painless
Note : 9/10