• CoreLeoni - The Greatest Hits Part 1
    Frontiers Music Srl
    Style : Hard Rock
    Origine : Suisse
    Sortie : 2018
    Site Web : www.facebook.com/coreleoni

    CoreLeoni - The Greatest Hits Part. 1



    01. Il Padrino / 02. Firedance / 03. Downtown / 04. Higher / 05. Get It While You Can / 06. In The Name / 07. Let It Be / 08. All I Care For / 09. Walk On Water / 10. Here Comes The Heat / 11. Tell No Lies / 12. Ride On / 13. Anytime Anywhere / 14. El Traidor / 15. All I Care For (Acoustic - Bonus Track)

    Sous le patronyme de CoreLeoni se cache l'association de Leo LEONI (GOTTHARD) et Ronnie ROMERO, chanteur qui, visiblement, à le vent en poupe ces temps-ci. Ce dernier, outre divers projets, fait partie de ce qu'il faut bien nommer RAINBOW, puisque Ritchie  Blackmore l'a décidé ainsi. S'y ajoute le batteur Hena HABEGGER (GOTTHARD), Jgor GIANOLA (UDO, JORN) à l'autre guitare, et Mila MERKER à la basse. Ce nom de CoreLeoni vaut son rapprochement avec les Corleone, une des familles de la mafia dans le film Le Parrain, dont on retrouve d'ailleurs le thème en ouverture d'album.

    A y réfléchir de plus près, on a effectivement l'impression de se faire voler à l'idée d'un nouveau groupe. En effet, CoreLeoni étant présenté comme tel, il s'agit en fait plutôt d'un « tribute band » aux anciens titres de GOTTHARD. Car, oui, hormis l'inédit "Walk On Water", les compositions sont toutes issues de l'époque  du regretté Steve LEE. Alors faut-il y voir une simple célébration coïncidant avec les 25 ans du premier album, comme le dit Leo LEONI... ou un désir de retour aux sources plus foncièrement Hard Rock qu'avec l'actuel chanteur Nick MAEDER ? La question peut en effet se poser car il faut bien reconnaître que le timbre de voix de Ronnie ROMERO se rapproche effectivement de celui de Steve LEE.

    Sinon, objectivement parlant, The Greatest Hits Part 1 est réussi par sa qualité d'interprétation et peut servir à découvrir ou redécouvrir les classiques du groupe suisse. Pratiquement que de purs joyaux de Hard Rock mélodique, à commencer par ce "Firedance" dont la rythmique et le solo sont plus qu'inspirés du géant de BLACK SABBATH "Heaven and Hell" (Ah cette ligne de basse !!!!). Déjà un grand moment, bien mis en avant, il faut le reconnaître, par Ronnie ROMERO... par contre, on se serait bien passer de l'introduction par la voix d'enfant en préambule ! Pas le temps de souffler que le dynamique "Downtown" déboule, suivi d'un "Higher" communicatif. "Get It While You Can" (aux intonations de "Crying In The Rain" d'un autre géant qu'on nommera WHITESNAKE) marque un peu le pas, avant de laisser la place à un "In The Name" de bonne facture mais en dessous des trois premiers morceaux. Deux ballades arrivent, là encore plus WHITESNAKE que ça c'est difficile ("Let It Be") et "All I Care For" apparait comme plus personnelle, néanmoins les deux nous offrent un bon moment. La seule nouvelle composition est enfin présentée ("Walk On Water") et ne dépareille pas du répertoire de GOTTHARD, avec peut-être quand même une petite touche Heavy en plus. Après ces répits, on repart avec le plus soutenu "Here Comes The Heat" puis un "Don't Tell No Lies" plus commun et, à la rigueur, le moins mémorable de la compilation. Mais c'est vite rattrapé avec les pépites que sont "Ride On" (le meilleur de tous ?) et "Anytime Anywhere" très riche en mélodie. Il est d'ailleurs repris ensuite en version espagnole sous le de "El Traidor" (le traître) ! Ce bonus track est suivi d'un autre, avec "All I Care For" en acoustique pour achever ce The Greatest Hits Part 1. Belle ambiance qui permet d'apprécier la voix de Ronnie ROMERO à sa juste valeur dans un registre plus pur.

    Au final, CoreLroni s'avère donc être une collaboration bien fructueuse : reste à connaître au delà de son intérêt actuel sa future ambition.

    Chronique : Renegade88

    CoreLeoni - The Greatest Hits Part. 1

     


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  • PSYCHEDELIC WITCHCRAFT - Sound Of The Wind
    Listenable Records
    Style : Occult Heavy Rock/Doom
    Origine : Italie
    Sortie : 2017
    Site Web : www.facebook.com/PsychedelicWitchcraft

    PSYCHEDELIC WITCHCRAFT - Sound Of The Wind



    01. Maat / 02. Lord Of The War / 03. Wild We Go / 04. Sound Of The Wind / 05. Turn Me On / 06. Rising On The Edge / 07. The Warrens / 08. Sin Of Mine / 09. Let Me Be Myself / 10. Horizons

    Groupe italien originaire de Florence, PSYCHEDELIC WITCHCRAFT s'est formé en 2015, avec à sa tête la chanteuse Virginia Monti (désormais ex-DEAD WITCHES). S'inspirant des anciens dieux du Doom et du Blues que sont BLACK SABBATH, LED ZEPPELIN, JEFFERSON AIRPLANE ou FREE entre autres, nos amis transalpins mélangent le Blues, le Hard Rock classique et le Doom avec une imagerie lyrique occulte en profondeur.

    Le premier EP du groupe, Black Magic Man, a été publié en juillet 2015 via Taxi Driver Records, suscitant un certain intérêt au sein de la scène Stoner/Doom. En 2016, sortie de The Vision chez Soulseller Records, premier album qui aura notamment permis au groupe de tourner avec MOS GENERATOR, UFOMAMMUT, THE VINTAGE CARAVAN ou DEAD LORD. Et presque un an plus tard, en Janvier 2017, Magick Rites And Spells voit le jour, rassemblant toutes les pièces qui ne figuraient pas sur le premier album. Et depuis, changement de crèmerie avec l'arrivée en Novembre 2017 de PSYCHEDELIC WITCHCRAFT chez Listenable Records pour la sortie de ce magnifique Sound Of The Wind. Et tout cela magnifié par le travail de Brian Lucey (GHOST, TRIGGERFINGER,...).

    L'album s'ouvre avec "Maat", une intro acoustique créant une atmosphère magique, désordonnée mais qui devient vite ordonnée et harmonique, enchainant ensuite sur des morceaux rappelant les débuts de BLACK SABBATH. Le titre éponyme se veut clairement un hommage au "White Rabbit" du JEFFERSON AIRPLANE. On revoit sans se forcer Benicio Del Toro et Johnny Depp dans cet hôtel miteux sous acides et autres substances planantes (Las Vegas Parano) ! Le reste de ce Sound Of The Wind est une ode au Hard Rock et au Blues des années 70. Un album planant quoi  !

    Chronique : Ben

    PSYCHEDELIC WITCHCRAFT - Sound Of The Wind

     


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  • ABSQUE COR - Wędrówkę haniebnie zakończyć
    Godz Ov War Productions
    Style : Black Metal
    Origine : Pologne
    Sortie : 2017
    Site Web : https://absquecor.bandcamp.com

    ABSQUE COR - Wędrówkę haniebnie zakończyć



    01. Jeden Księżyc Wciąż Wskazuje / 02. To Co W Człowieku Nieuniknione / 03. Zdecyduj Więc Sam Którą Wybierzesz Drogę / 04. Do Niezbawienia

    One-man band surgissant de nulle part, ABSQUE COR, qui semble signifier "sans coeur" en latin, se créé en 2015 dans la tête de Vos qui fait absolument tout ici jusqu'à l'enregistrement. Alors, cela semble courant dit comme ça mais lorsque l'on voit apparaître ce genre de projet on tend le dos soit le chant est à côté de la plaque, soit la batterie est une boite à rythme mal programmée, soit les guitares sont inaudibles, bref, il y a toujours un domaine qui pêche. Et bien là, ce Vos montre des capacités plus qu'intéressantes au chant, comme à la batterie, aux guitares, à la basse, à la production, la première surprise de l'album, le premier de la jeune carrière du groupe, est de taille et bien agréable.

    Avec une mélancolie en toile de fond, Vos nous tisse là une ambiance bien sombre où les guitares s'entremêlent, alternant leads plus mélodiques avec des blasts au rendu mid-tempo et des passages que l'on pourrait croire sortis d'un album de Post-Black Metal ("To co w człowieku nieuniknione") et son introduction très acoustique, ce son de batterie très vivant qui déboule sur un blast Black Metal tout ce qu'il y a de plus traditionnel, la voix clamée nous rappelle beaucoup ce qu'ACHERONTAS peut faire, un mélange de chant de voix clamée et de chant hurlé qui renvoie l'impression que le gars derrière le micro crache sa haine à votre face, une sensation auditive qui trouve écho dans ce son de guitare assez naturel, en mode plug & play, on notera quelques légers effets sur les parties de guitares claires, un peu de reverb' pour embellir tout cela mais c'est surtout le travail de riffing qui fait tout le boulot.

    Avec 31 minutes en 4 titres, on pourrait penser que notre ami Vos a joué la carte de la sécurité et tire sur la quantité, chose qu'on ne peut qu'apprécier car ici, rien n'est de trop et puis à la fin de "Do niezbawienia" on a cette sensation que tout a été dit, pas de sensation de manque, juste l'envie de relancer la galette car, disons le clairement, ce premier album est une petite réussite qui ne manque pas de parties plus mosh à l'image de ce "Zdecyduj więc sam, którą wybierzesz drogę" où le travail à la caisse claire donne une dynamique particulière bien mise en valeur par les toms et ces parties assez aériennes, et si les riffs sont frénétiques, on est là sur une frange Melodic Black Metal relevée par des parties rythmiques bien rentre dedans pour bien secouer l'auditeur. Des premiers albums de cette trempe, on en rencontre rarement, ABSQUE COR réussit là une entrée en matière avec un Wędrówkę haniebnie zakończyć dont il faut retenir le nom.

    Chronique : Aymerick Painless

    ABSQUE COR - Wędrówkę haniebnie zakończyć

     


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  • MAGNUM - Lost On The Road To Eternity
    SPV/Steamhammer
    Style : Hard Rock
    Origine : Royaume-Uni
    Sortie : 2018
    Site Web : www.magnumonline.co.uk

    MAGNUM - Lost On The Road To Eternity



    01. Peaches And Cream / 02. Show Me Your Hands / 03. Storm Baby / 04. Welcome To The Cosmic Cabaret / 05. Lost On The Road To Eternity / 06. Without Love / 07. Tell Me What You've Got To Say / 08. Ya Wanna Be Someone / 09. Forbidden Masquerade / 10. Glory To Ashes / 11. King Of The World

    Comme annoncé un peu avant l'inutile compilation de ballades The Valley Of Tears sortie l'année dernière, Mark STANWAY ne fait plus partie de MAGNUM. Pour les fans ultimes du groupe, c'est quand même une petite révolution tant l'emblématique claviériste était indissociable au dinosaure anglais. D'autant plus qu'il avait ce capital sympathie, lors des tournées, en étant toujours avenant lors de sa rencontre avec le public. Il est donc remplacé au pied levé par Rick BENTON, connu surtout dans le milieu spécialisé pour être directeur musical de nombreux spectacles. Il fait également partie de la formation de Rebecca DOWNES, assurant d'ailleurs du coup quelques dates en compagnie de MAGNUM. Bon, reconnaissons quand même que s'il n'a pas, scéniquement parlant, le charisme de son prédécesseur, la différence n'est pas flagrante sur ce Lost On The Road To Eternity. Et même de reconnaître quelques nuances bienvenues ci-et là, mais au niveau des compositions, on sait bien de toute façon que Tony CLARKIN reste le seul instigateur.

    Autre remplacement, celui du batteur Harry JAMES (THUNDER) par Lee MORRIS (ex-PARADISE LOST)... assez surprenant comme choix, différence pas transcendante sur l'album mais apportant un sang neuf sur scène. A ce propos, rendons hommage sur la disparition passée assez inaperçue, hélas, de Jimmy COPLEY en mai 2017, batteur apparaissant sur l'excellent Princess Alice And The Broken Arrow (2007) et le très bon DVD live Livin' The Dream (2005).
     
    Pour l'album en lui-même, on peut dire que c'est un digne successeur de Sacred Blood Divine Lies, malgré ces changements de personnel. Le registre reste sensiblement le même, et contrairement à ce que pourrait laisser entrevoir le logo, ce n'est pas un retour aux sources mais une continuité. On nage entre morceaux épiques, mais aussi un peu pompeux par endroit de par des refrains un peu téléphonés on va dire. La voix de Bob CATLEY semble par contre mieux supporter l'épreuve du temps quand il ne s'évertue pas à trop forcer.

    "Peaches And Cream", qui ouvre l'album, a déjà des allures de classique avec son riff immédiat sur le refrain, dont on a déjà une bonne idée de ce que ça donnera sur scène. "Show Me Your Hands" déboule avec un rythme plus soutenu (toute proportion gardée bien sûr) et voit Rick BENTON se mettre en avant par de jolies interventions. "Stormy Baby" débute sur des notes similaires à l'immense "On A storyteller's Night", mais la comparaison s'arrête là. Ceci dit encore un très bon morceau avec ce riff sur le refrain remarquable. On continue dans le quasi parfait avec "Welcome To The Cosmic Cabaret", épique à souhait et s'étendant sur huit minutes. Mais la trilogie du début dépassera sans doute tout le reste... Le morceau-titre arrive avec la collaboration, et c'est une première, d'un invité. Il s'agit bien sûr de Tobias SAMMET (EDGUY, AVANTASIA), pas forcément le plus à son avantage selon les goûts de chacun... évidemment. Le single "Without Love", et son bon groove où Al BARROW peut enfin se mettre en avant, est bien sympathique mais, là encore, on ne retrouve pas le niveau du début d'album. A savoir que ce titre n'a rien à voir avec "Without Your Love", excellent bonus track du premier album Kingdom Of Madness et apparaissant aussi sur l'album acoustique Keepin' The Nite Light Burning. "Tell Me What You've Got To Say" nous ramène vers le MAGNUM épique, avec un très bon moment, mais rappelant le non moins excellent "Twelve Men Wise And Just" du précédent album. "Ya Wanna Be Someone" est doté, quant à lui, du refrain le moins réussi, ses "yeah yeah" n'étant pas forcément du meilleur goût. A part ça, bons couplets pour une composition tout de même honorable... sans le refrain ! "Forbidden Masquerade" n'est pas non plus une mauvaise composition mais les "yeah yeah" réapparaissant, doublés de "oh oh", rendent l'ensemble un brin indigeste. De plus, il y a un break, plus le final qui rappelle fortement celui de "Twelve Men Wise And Just". "Glory To Ashes" et "King Of The World" ferment la marche dans la même lignée, là où on aurait aimé un genre de "Burning River" ou " Princess In Rags (The Cult)" pour casser ce rythme un peu linéaire.

    En résumé, encore un bel album à mettre à l'actif de Tony CLARKIN, compositeur qui semble intarissable, même au fil de ces décennies. Cependant, au final, Lost On The Road To Eternity est un peu à l'image de son titre... un brin pompeux et long ! Dommage qu'on ne tienne pas la spontanéité des trois premiers titres... MAGNUM reste néanmoins une valeur sûre, et on ne manquera pas de les voir sur scène en espérant réentendre de nombreux chefs d’œuvres intemporels. Même si le groupe pourrait de plus en plus se rebaptiser CATLEY/CLARKIN, sans faire injure au valeureux Al BARROW et aux nouveaux membres.

    Chronique : Renegade88

    MAGNUM - Lost On The Road To Eternity

     


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  • SAINTED SINNERS - Back With A Vengeance
    El Puerto Records
    Style : Hard Rock
    Origine : Allemagne
    Sortie : 2018
    Site Web : www.saintedsinners.com

    SAINTED SINNERS - Back With A Vengeance



    01. Rise Like A Phoenix / 02. Burnin The Candle / 03. Back With A Vengeance / 04. Tell Me I Was Wrong / 05. Nothin Left To Lose / 06. Waitin Til The Countdown Begins / 07. Let It Go / 08. When The Hammer Falls / 09. Pretty Little Lies / 10. Gone But Not Forgotten

    Un an seulement après son album éponyme, SAINTED SINNERS remet le couvert avec un Back With A Vengeance aux qualités souvent évidentes. Outre le fait d'avoir le plaisir de réentendre David Reece (et oui les amateurs d'Eat The Heat continueront jusqu'au bout à défendre cet ACCEPT atypique mais excellent), on se délecte aussi des guitares de Frank Pané bien entendu, mais aussi de l'interprétation en général.

    Quoi de neuf par rapport à la cuvée 2017 ? Rien, et on ne s'en plaindra pas car leur registre vintage et vrai leur va très bien. On remarque tout de même un côté moins rentre-dedans à l'image de l'époustouflante entrée en matière qu'était "Knight Of The Long Knives" sur l'album précédent. L'ensemble est plus mid tempo et les claviers sont moins en évidence aussi, néanmoins son côté un brin moins inégal lui vaudra à peu près la même appréciation que son prédécesseur... et, en l'espace d'un an, c'est déjà pas si mal.

    "Rise Like A Phoenix" débute royalement, avec sa superbe intro bien inspirée de Frank Pané, très bon titre d'ouverture encore une fois. Les plus conventionnels, sans être ratés, "Burnin' The Candle" et "Back With A Vengeance" font toutefois retomber un peu l'enthousiasme avant un "Tell Me I Was Wrong", plus mélodique, qui reste davantage en tête et s'avère bien sympathique au demeurant. "Nothin' Left To Lose" poursuit dans l'accroche mélodique avec notamment ce pré-refrain démontrant si nécessaire l'étendue vocale de David Reece. La deuxième moitié donne la fausse impression de repartir plus énergiquement avec le riff de "Waitin' Till The Countdown Begins", mais ça ne décolle hélas pas assez... sentiment confirmé par "Let It Go", certainement le titre le moins intéressant de l'album. "When The Hammer Falls" a du mal à redresser la barre... on pourra alors malheureusement parler de ventre mou de ce Back With A Vengeance. Dommage, vraiment pour ce sentiment tant on sent des qualités par ailleurs et un si fort potentiel... Les plus réussis "Pretty Little Lies" et "Gone But Not Forgotten" redonnent un peu le sourire, mais le mal est déjà fait.

    SAINTED SINNERS demeure un projet auquel on restera volontiers attentifs, même s'il manque ce petit plus qui l'empêche de viser plus haut. A l'image de ce deuxième volet qui contient assez de bons moments pour en faire un album recommandable, mais pas indispensable.

    Chronique : Renegade88

    SAINTED SINNERS - Back With A Vengeance

     


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  • SAXON - Thunderbolt
    Militia Guard / Silver Lining Music
    Style : Heavy Metal
    Origine : Royaume-Uni
    Sortie : 2018
    Site Web : www.saxon747.com

    SAXON - Thunderbolt



    01. Olympus Rising / 02. Thunderbolt / 03. The Secret Of Flight / 04. Nosferatu (The Vampires Waltz) / 05. They Played Rock And Roll / 06. Predator / 07. Sons Of Odin / 08. Sniper / 09. A Wizard's Tale / 10. Speed Merchants / 11. Roadie's Song / 12. Nosferatu (Raw Version)

    Fort d'une carrière d'une bonne quarantaine d'années et de pas moins de vingt-deux albums studio au compteur (ce Thunderbolt compris), SAXON a su, au fil des années et des sorties, se construire un parcours des plus exemplaire, et ce n'est pas avec cette nouvelle livraison que Biff Byford et ses acolytes vont dévier de leur trajectoire. Ce Thunderbolt s'inscrit en digne successeur du très bon Battering Ram paru en 2015, et on ne va pas s'en plaindre. Toutefois il se veut peut-être un poil moins linéaire et plus varié que son devancier, avec, comme par exemple, cette ambiance gothico-horrifique sur "Nosferatu (The Vampires Waltz)" ou ces growls sur "Predator", fruit de la collaboration avec l'impressionnant Johan Hegg d'AMON AMARTH. Avec "They Played Rock And Roll", nos Anglais rendent hommage à Lemmy et MOTÖRHEAD, nous offrant un titre dans un registre plus foncièrement Hard Rock. "Roadie's Song" sera également dans cette veine. Pour le reste, nous sommes en présence d'un album typique de SAXON, accrocheur et d'une puissance Heavy imparable ("Thunderbolt", "Predator", "Sniper", "Speed Merchants"). Avec ce Thunderbolt, SAXON nous livre un album de qualité qui tient solidement la route, fruit d'un groupe en grande forme. A soixante sept ans, on peut dire que Biff Byford a encore de beaux restes, le bougre n'a rien perdu de ses capacités vocales et nous le prouve tout au long des 48 minutes que dure cette galette. Un véritable « coup de tonnerre » (traduction de Thunderbolt) qui ne pourra qu'enflammer vos platines à grand renfort de riffs incisifs et puissants. De quoi combler, une nouvelle fois, tous les amateurs de Heavy Metal de haute volée dans la grande tradition du genre.

    Chronique : Nono666

    SAXON - Thunderbolt

     


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  • ANVIL - Pounding The Pavement
    SPV / Steamhammer
    Style : Heavy Metal
    Origine : Canada
    Sortie : 2018
    Site Web : www.anvilmetal.com

    ANVIL - Pounding The Pavement

    01.  Bitch In The Box / 02. Ego / 03. Doing What I Want / 04. Smash Your Face / 05. Pounding The Pavement / 06. Rock That Shit / 07. Let It Go / 08. Nanook Of The North / 09. Black Smoke / 10. World Of Tomorrow / 11. Warming Up / 12. Don't Tell Me (Bonus track)

    Mine de rien ANVIL sort son déjà dix-septième album. Après un très bon Anvil Is Anvil sorti en 2016, Pounding The Pavement voit la formation canadienne tenter de renouveler (enfin, tout est relatif !) quelque peu son propos (titres majoritairement plus mid tempo qu'à l'accoutumée, quelques effets électro « bizarroïdes » disséminées de ci, de là), et, disons-le, ce n'est pas forcément une réussite. Certes l'exécution est sans faille, et nous avons bien quelques bons titres ("Ego", l'instrumental "Pounding The Pavement", "Rock That Shit", "Black Smoke"), mais est-ce vraiment suffisant pour faire de ce Pounding The Pavement un album indispensable dans la discographie du groupe ? Permettez moi d'en douter au vue de ces autres morceaux clairement plus dispensables ("Bitch In The Box", "Doing What I Want", "Smash Your Face", le surprenant "Nannok Of The North", "World Of Tomorrow"). Au final, la bande à Lips nous livre là un album en demie teinte, pas forcément désagréable, mais où rien de bien mémorable ne ressort. Stylistiquement, on se situe dans la droite lignée de ce que le groupe a toujours proposé, avec plus ou moins de réussite, tout au long de ces années, et cette fois-ci, il manque malheureusement ce petit plus qui aurait pu faire toute la différence. Rien ici ne vient transcender ces compos bien trop basiques, ANVIL reste ANVIL, certes, mais l'inspiration, elle, semble bel et bien en berne... Les fans purs et durs y trouveront peut-être leur compte, pour les autres, plus exigeants, pas sûr que cette énième réalisation  du band de Toronto les fasse grimper aux rideaux.

    Chronique : Nono666

    ANVIL - Pounding The Pavement

     


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  • WATAIN - Trident Wolf Eclipse
    Century Media Records
    Style :  Black Metal
    Origine : Suède
    Sortie : 2018
    Site Web : www.templeofwatain.com

    WATAIN - Trident Wolf Eclipse



    01. Nuclear Alchemy / 02. Sacred Damnation / 03. Teufelsreich / 04. Furor Diabolicus / 05. A Throne Below / 06. Ultra (Pandemoniac) / 07. Towards The Sanctuary / 08. The Fire Of Power / 09. Antikrists Mirakel

    Dois-je encore présenter WATAIN ? Ça fait maintenant  20 ans que le groupe nous sert un Black Metal froid et sans compromis, dans la pure tradition suédoise. Voici donc leur sixième véritable album, Triden Wolf Eclipse. La cover est sobre, graphique, sombre et illustre parfaitement le groupe avec son symbole fétiche, le trident qui trône au dessus des montagnes (montagnes qui ne sont pas sans rappeler EMPEROR ou d’autres albums mythiques du siècle dernier…). Le retour aux sources est donc indéniable ! Et effectivement, à l’écoute, nous avons un album brut, charnel et violent, plutôt old school. Les ambiances sont malsaines et oppressantes. Les riffs sont incisifs. On commence donc l’écoute avec "Nuclear Alchemy" qui attaque nos tympans sans compromis et taille dans le vif du sujet. "Teufelsreich" est le troisième morceau de l’album. Assez lent et moins brutal, il ne me laisse pas indifférente, certainement à cause de ses sonorités à la DISSECTION, groupe que j’affectionne particulièrement. Les arrangements sont recherchés, purs et tout s’écoule comme une rivière d’eau glacée, à la fois enivrante et mortelle. "Towards The Sanctuary" est l’un des titres les plus efficaces de l’album. Très noir et véritablement malsain, les riffs s’enchainent avec violence et grasse à la fois. La mélodie est malgré tout présente, notamment  en milieu de morceau. "The Fire Of Power" est un peu plus posé mais tout en intensité. Ce morceau est véritablement marquant, pour ne pas dire magique. Très bien construit, avec une force presque indécente et malsaine. L’album se termine avec "Antikrists Mirakel", un genre d'outro ambiant et démoniaque, avec plein de « ö » et de « å » dans les textes ! Grace à « Google traduction » je découvre un texte bien au dessus des autres, très poétique et subtile, qui me parle beaucoup plus que les Lucifer et autres maîtres des ténèbres.  Il est posé, sans fioritures, sur une musique étrange et glaciale. C’est pas vraiment beau, mais on revient toujours à cette éternelle question : « est-ce que l’art doit être beau ? » En tous cas, j’adhère complètement à ce texte exposé ici, avec ses sonorités nordiques, qui clôture parfaitement cet album. Le son est globalement assez raw et volontairement peu produit. On est en plein dans l’instinctif, l’animal, le global, l’archétype même  de l’inconscience et de la brutalité. Quant aux textes et à la thématique, tout reste très traditionnel ici : Lucifer, les ténèbres et tout un univers glaçant et démoniaque... vu, revu et périmé ! Les puristes seront heureux, et diront que l’on demeure dans un thème traditionnel, que le Black Metal se trahit s’il sort de ces sentiers battus et que pour rester purs et « trve » il faut continuer dans cette veine ! Dans  ce cas, on est bien dans la plus pure tradition du Black Metal, sombre et sataniste. Personnellement, j’en attends autre chose, comme un peu plus de surprise... Musicalement, Trident Wolf Eclipse est une très bonne réussite. Violent, instinctif et strident (pour ne pas faire de mauvais jeu de mots avec Trident...). Le son est agressif, mais « déjà vu ». Tout cela est bien conforme à ce qu’on attend d’un album de Black, les puristes seront satisfaits, et ça reste très plaisant à écouter.

    Chronique : Fanny

    WATAIN - Trident Wolf Eclipse

     


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  • APPICE - Sinister
    SPV/Steamhammer
    Style : Hard Rock
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : 2017
    Site Web : www.appicebrothers.com

    APPICE - Sinister



    01. Sinister / 02. Monsters And Heroes / 03. Killing Floor / 04. Danger / 05. Drum Wars / 06. Riot / 07. Suddenly / 08. In The Night / 09. Future Past / 10. You Got Me Running / 11. Bros In Drums / 12. War Cry / 13. Sabbath Mash

    Les deux frères batteurs Carmine et Vinny APPICE (que l'on ne présente plus) auront attendu 2017 pour sortir un album en commun et l'appeler Sinister. J'en vois déjà qui rigolent en pensant à ce titre qui n'aurait rien d'un hasard. Car, en effet, disons-le tout de suite, on pense souvent à un naufrage sinistre à l'écoute de l'album. De bons moments aussi certes, mais vraiment gâchés par un ensemble faisant penser à une parodie du meilleur du Hard Rock... un genre de SPINAL TAP en quelque sorte.

    La faute déjà au recrutement d'un chanteur inconnu en la personne de Jim CREAN (pourtant en lisant sa biographie, il chante et enregistre depuis plus de 35 ans avec des groupes... oui, mais lesquels ?). Il est noté également qu'il a remporté le prix du meilleur chanteur original à plusieurs reprises (ça, pour être original, il l'est !). Enfin, quatre albums solo sont à son actif (curiosité inexplicable et paradoxale de découvrir ce que ça donne, "Insatiable" est en attente d'écoute malgré tout... "Can't Find My Way", en avant première, avec Mike TRAMP, étant lui plutôt appréciable). Dernier point contradictoire, Jim CREAN interprète le titre le plus mélodique et réussi ("In The Night") avec des interventions du guitariste Ron "Bubblefoot" THAL pour le moins lumineuses (lequel on n'attendait pas à pareil fête d'ailleurs).

    Pour les autres morceaux de notre star, l'ouvrant "Sinister" est assez catastrophique avec un refrain bien horrible. "Danger" passe mieux la rampe au niveau de l'inspiration... mais cette voix donne vraiment envie de pleurer de rire ici. "Sabbath Mash", comme son nom l'indique, compile des titres de BLACK SABBATH ("War Pigs" et "Paranoïd" plus, en intro, "Iron Man"), et c'est un massacre...

    Concernant les autres chanteurs, Robin MAC AULEY s'en sort pas mal sur la reprise du "Riot" de BLUE MURDER somme toute anecdotique. Scotty BRUCE (qui c'est ?) apparait sur le réussi "Future Past". Chas WEST (BONHAM, LYNCH MOB, RESURRECTION KINGS) est égal à lui même (très bon) sur le Zeppelinien "Killing Floor" pour le riff. Paul SHORTINO (ROUGH CUTT, QUIET RIOT, KING KOBRA) assure sur le pas génial "Monster And Heroes" (hommage pourtant à Ronnie James DIO). Il apparait aussi sur les pas terribles "War Cry" et "Suddenly"... décidément, pas de chance Paulo... Constatons une surprise, tout de même, le chant de Carmine APPICE sur l'inspiré "You Got Me Running"... et il s'en sort plus que bien le bougre.

    Pour les guitaristes, pêle-mêle, les Joel HOEKSTRA, Craig GOLDY ou Mick SWEDA assurent le taf mais sont trop souvent desservis par des compositions trop moyennes.

    On va dire qu'une bonne moitié de ce APPICE est bien dispensable à côté d'autres passages intéressants (le quasi instrumental "Drum Wars" par exemple). Dommage donc pour ces deux légendes qui ont, malgré tout, des carrières respectives bien honorables...

    Chronique : Renegade88

    APPICE - Sinister

     


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  • DOOMSTER REICH - Drug Magick
    Aesthetic Death / Old Temple
    Style : Psychedelic Doom Metal
    Origine : Pologne
    Sortie : 2017
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    DOOMSTER REICH - Drug Magick



    01. Gimme Skelter / 02. Rites Of Drug Magick / 03. Round The Bend Satan / 04. Meet The Dead / 05. Chemical Funeral / 06. Black Earth, Red Sun

    Lorsque les mots « Doom » et « Psychedelic 60's et 70's » sont accolés pour désigner la musique d'un groupe, on imagine immédiatement le mouvement Occult Rock emmené par des BLOOD CEREMONY ou CASTLE. Pour le cas des Polonais de DOOMSTER REICH, cela va un peu plus loin, mais en guise d'introduction et pour libérer les moins intéressés, il faut imaginer BLACK SABBATH s’accoquinant avec HAWKWIND et le côté d'un SHEAVY pour la facette contemporaine.

    Reste-t-il encore des gens intéressés par cette mixture, très bien, alors bienvenue dans le monde psychédélique de DOOMSTER REICH où la simplicité et le minimalisme lié au Doom sont omniprésents, où les solos ou leads provenant du Stoner, voire même déviant du Desert Rock par le côté sensation d'improvisation ou de jam-session, où le chant est posé sans chercher la moindre efficacité lyrique, une certaine monotonie s'en dégageant à la longue d'ailleurs, et puis enfin, il y a ces structures qui n'en sont pas vraiment, inutile de vous préciser que le côté radio edit est totalement exclu de cette galette et c'est tant mieux car les Polonais finissent par tisser un univers plutôt personnel à la croisée des groupes précités, même si parfois l'hommage est un peu trop appuyé comme sur "Round The Bend Satan".

    Alors, oui, tout cela peut ressembler à ELECTRIC WIZARD, d'autant plus que les guitares sont bien graves, que la voix bénéficie des effets assez semblables, allant même jusqu'à l'imagerie sexy associé à l'occultisme de nos chers Anglais. Mais il regne un esprit Rock'n'roll qui renvoie vers SHEAVY, NEBULA ou SLEEP, pas le Rock'n'roll qui donne envie de danser, plutôt le nonchalant, avec cette arrière pensée malsaine, et d'ailleurs l'ouverture d'album qu'est "Gimme Skelter" en est un parfait exemple, allant même jusqu'à cette petite accélération en milieu de morceau qui se poursuit en mode jam-session sur sa fin où les versions alternatives du riff tournant ratissent large, peut-être un peu trop, une progression un peu plus courte (d'au moins 1mn30) aurait fait gagner en impact ce morceau très dynamique et qui a le mérite de planter le décor ! Un décor qui se poursuit jusqu'au très Sabbathien "Round The Bend Satan" et son « all right now ! » comme Ozzy Osbourne en son temps et ce pont qui suit en guise de clin d’œil tournant à l'appel du pied peu discret, un peu comme le tonton Roland qui sort une blague déjà entendue et qui te lâche des clins d’œil en rafale signifiant « t'as compris, hein, t'as compris ? », on est presque gêné quand même ! Ce morceau aussi renferme une structure faite de succession de riffs où les cassures rythmiques vous cueillent à froid pour un effet semblable aux creux dans les montagnes russes, sans l'envie de vomir, juste cette impression de vertige qui vous domine et à laquelle vous finissez par être accro.

    Cependant, cet album atteint parfois, en de très rares occasions, ses limites avec ces solos sans queue ni tête et même sans vraiment d'intérêt pour le morceau, une dissonance gratuite dirons-nous sur un "Meet The Dead" qui a pourtant quelques atouts comme des riffs bien plombés mais c'est celui qui possède le chant le plus psychédélique ou enfumé et ces errances solistes manquant d'intérêt. Et avec un "Chemical Funeral" de bonne facture mais pas marquant, se noyant dans la moyenne des titres du style, on obtient un tiers d'album un ton en dessous et c'est bien dommage car avec "Black Earth, Red Sun", on retrouve le DOOMSTER REICH incisif martelant une rythmique minimaliste mais tellement désespérée, une sorte de j'ai plus rien à perdre et je lâche mon dernier souffle de vie. Avec cette production crade, ce grain de guitare bien gras, cet enregistrement en condition live, ce Drug Magick est bourré de petites imperfections sans dommage pour l'écoute et l'appréciation du feeling, un esprit domine cette galette et les Polonais finissent par tirer leur épingle du jeu, être le groupe sympathique que l'on va se caler dans les esgourdes entre deux classiques de Doom Metal, une parfaite combinaison qui n'a cependant pas totalement respecté, à mon sens, le postulat de départ avec l'esprit psychédélique d'HAWKWIND, il pourrait être poussé plus loin que ces dissonances et ces errances pour y apporter une véritable dimension psychédélique suggérée. Mais, l'intégration de Pawel aux claviers pour assumer ce rôle étant encore extrêmement frais, on attendra la suite pour se faire un avis définitif sur cet aspect. En attendant, cet album est bien plus qu'un simple outsider, disons que c'est la bonne surprise de ce début d'année (même s'il est sorti fin 2017), et comme Aesthetic Death est plutôt du genre à signer de bonnes choses, on aurait pu s'en douter.

    Chronique : Aymerick Painless

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