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UFOMAMMUT – Fenice
UFOMAMMUT – Fenice
Neurot Recordings
Style : Psychedelic Doom / Sludge Metal
Origine : Italie
Sortie : 2022
Site Web : www.ufomammut.com
01. Duat / 02. Kepherer / 03. Psychostasia / 04. Metamorphoenix / 05. Pyramind / 06. Empyros
Ils s’étaient séparés en 2020 suite au départ de Vita, le batteur, et autres problèmes internes. C’est avec grande joie que voici UFOMAMMUT de retour avec un nouvel album qui porte bien son nom Fenice (Phénix en italien), avec un nouveau batteur derrière les fûts, et après le hiatus, inévitable pour tous, provoqué par la crise covid.
Fenice est un album concept, bien évidemment, à l’instar de ses prédécesseurs (EVE et ORO par exemple qui ont été deux albums immenses) à écouter dans son intégralité. Il s’agit d’un voyage sonore de 38 minutes « découpé » en 6 phases parfaitement imbriquées.
Guitares rugissantes, basse d’outre-tombe et rythmiques hypnotiques sont au rendez-vous de cet album de la renaissance du trio italien. Le chant se fait discret, en arrière-plan et plein de reverb ("Pyramind"), ce qui fleure bon le rock psychédélique dont ils se revendiquent eux-mêmes.
Commençons par le commencement : "Duat". Pour cette ouverture, on a vraiment l’impression d’une renaissance, un battement régulier, des murmures, les guitares saturées et le synthé qui s’ajoutent progressivement, comme si l’album s’éveillait dans nos oreilles. Beaucoup d’éléments électro dans ce premier morceau, ce qui, me semble-t-il, le rend différent des autres albums. "Duat", après l’intro, démarre en trombe, avec ses riffs répétitifs mais riches, contre chant à la basse qui donne de la texture au morceau. Ces 10 premières minutes, ce premier mouvement, est très prometteur. On y retrouve le Psychédélique, le Doom et le Stoner, toute la palette des influences de notre trio. Après une accalmie, "Duat" s’achève dans une nappe sonore indistincte qui annonce "Kepherer" (le scarabée sacré égyptien), morceau de transition de 3 minutes. "Psychostasia" commence dans la même ambiance cosmique, puis intervient le chant, en retrait, à la PINK FLOYD, dans une ambiance éthérée. On s’attend à ce que quelque chose démarre... C’est bien le cas, c’était une montée vers un solo puis le rouleau compresseur UFOMAMMUT reprend ses droits avec ses guitares saturées et rythmiques résolument Sludge, tandis que le chant reste ancré dans la pure tradition 70’s. Enchaînement avec "Métamorphoenix", presque le titre éponyme, mais pourquoi la métamorphose ? Longues nappes de synthé et chant inaudible pour l’intro du morceau, qui laisse ensuite place, doucement, à une mélopée guitaristique qui ne laisse rien présager, tout peut arriver sur ces pistes. Quelques roulements de cymbales, puis le chant. Un rock psyché épuré marié à la lenteur lancinante du Doom. "Pyramind" est résolument Doom quant à lui, les riffs sont plus lourds, une voix féminine samplée semble accompagner le riff principal. Le chant toujours en retrait, est accompagné par la basse, pour un Doom psyché minimaliste expérimental avant le retour des grosses saturations. Enfin "Empyros", final violemment bien construit, aux rythmiques syncopées hypnotiques, qui nous rappelle à qui on a affaire : le rouleau compresseur UFOMAMMUT.
Au final, un album aux dominantes atmosphériques pourtant bien dosées, qui sait passer du Sludge au Doom avec brio. Aucun de leurs albums n’égalera jamais leur chef d’œuvre EVE, (oui, c’est ma chronique, je donne que mon avis), mais Fenice est l’occasion de leur retour et ça, ça se fête !
Chronique : Nastassja
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