• MAGNUM - Lost On The Road To Eternity

    MAGNUM - Lost On The Road To Eternity
    SPV/Steamhammer
    Style : Hard Rock
    Origine : Royaume-Uni
    Sortie : 2018
    Site Web : www.magnumonline.co.uk

    MAGNUM - Lost On The Road To Eternity



    01. Peaches And Cream / 02. Show Me Your Hands / 03. Storm Baby / 04. Welcome To The Cosmic Cabaret / 05. Lost On The Road To Eternity / 06. Without Love / 07. Tell Me What You've Got To Say / 08. Ya Wanna Be Someone / 09. Forbidden Masquerade / 10. Glory To Ashes / 11. King Of The World

    Comme annoncé un peu avant l'inutile compilation de ballades The Valley Of Tears sortie l'année dernière, Mark STANWAY ne fait plus partie de MAGNUM. Pour les fans ultimes du groupe, c'est quand même une petite révolution tant l'emblématique claviériste était indissociable au dinosaure anglais. D'autant plus qu'il avait ce capital sympathie, lors des tournées, en étant toujours avenant lors de sa rencontre avec le public. Il est donc remplacé au pied levé par Rick BENTON, connu surtout dans le milieu spécialisé pour être directeur musical de nombreux spectacles. Il fait également partie de la formation de Rebecca DOWNES, assurant d'ailleurs du coup quelques dates en compagnie de MAGNUM. Bon, reconnaissons quand même que s'il n'a pas, scéniquement parlant, le charisme de son prédécesseur, la différence n'est pas flagrante sur ce Lost On The Road To Eternity. Et même de reconnaître quelques nuances bienvenues ci-et là, mais au niveau des compositions, on sait bien de toute façon que Tony CLARKIN reste le seul instigateur.

    Autre remplacement, celui du batteur Harry JAMES (THUNDER) par Lee MORRIS (ex-PARADISE LOST)... assez surprenant comme choix, différence pas transcendante sur l'album mais apportant un sang neuf sur scène. A ce propos, rendons hommage sur la disparition passée assez inaperçue, hélas, de Jimmy COPLEY en mai 2017, batteur apparaissant sur l'excellent Princess Alice And The Broken Arrow (2007) et le très bon DVD live Livin' The Dream (2005).
     
    Pour l'album en lui-même, on peut dire que c'est un digne successeur de Sacred Blood Divine Lies, malgré ces changements de personnel. Le registre reste sensiblement le même, et contrairement à ce que pourrait laisser entrevoir le logo, ce n'est pas un retour aux sources mais une continuité. On nage entre morceaux épiques, mais aussi un peu pompeux par endroit de par des refrains un peu téléphonés on va dire. La voix de Bob CATLEY semble par contre mieux supporter l'épreuve du temps quand il ne s'évertue pas à trop forcer.

    "Peaches And Cream", qui ouvre l'album, a déjà des allures de classique avec son riff immédiat sur le refrain, dont on a déjà une bonne idée de ce que ça donnera sur scène. "Show Me Your Hands" déboule avec un rythme plus soutenu (toute proportion gardée bien sûr) et voit Rick BENTON se mettre en avant par de jolies interventions. "Stormy Baby" débute sur des notes similaires à l'immense "On A storyteller's Night", mais la comparaison s'arrête là. Ceci dit encore un très bon morceau avec ce riff sur le refrain remarquable. On continue dans le quasi parfait avec "Welcome To The Cosmic Cabaret", épique à souhait et s'étendant sur huit minutes. Mais la trilogie du début dépassera sans doute tout le reste... Le morceau-titre arrive avec la collaboration, et c'est une première, d'un invité. Il s'agit bien sûr de Tobias SAMMET (EDGUY, AVANTASIA), pas forcément le plus à son avantage selon les goûts de chacun... évidemment. Le single "Without Love", et son bon groove où Al BARROW peut enfin se mettre en avant, est bien sympathique mais, là encore, on ne retrouve pas le niveau du début d'album. A savoir que ce titre n'a rien à voir avec "Without Your Love", excellent bonus track du premier album Kingdom Of Madness et apparaissant aussi sur l'album acoustique Keepin' The Nite Light Burning. "Tell Me What You've Got To Say" nous ramène vers le MAGNUM épique, avec un très bon moment, mais rappelant le non moins excellent "Twelve Men Wise And Just" du précédent album. "Ya Wanna Be Someone" est doté, quant à lui, du refrain le moins réussi, ses "yeah yeah" n'étant pas forcément du meilleur goût. A part ça, bons couplets pour une composition tout de même honorable... sans le refrain ! "Forbidden Masquerade" n'est pas non plus une mauvaise composition mais les "yeah yeah" réapparaissant, doublés de "oh oh", rendent l'ensemble un brin indigeste. De plus, il y a un break, plus le final qui rappelle fortement celui de "Twelve Men Wise And Just". "Glory To Ashes" et "King Of The World" ferment la marche dans la même lignée, là où on aurait aimé un genre de "Burning River" ou " Princess In Rags (The Cult)" pour casser ce rythme un peu linéaire.

    En résumé, encore un bel album à mettre à l'actif de Tony CLARKIN, compositeur qui semble intarissable, même au fil de ces décennies. Cependant, au final, Lost On The Road To Eternity est un peu à l'image de son titre... un brin pompeux et long ! Dommage qu'on ne tienne pas la spontanéité des trois premiers titres... MAGNUM reste néanmoins une valeur sûre, et on ne manquera pas de les voir sur scène en espérant réentendre de nombreux chefs d’œuvres intemporels. Même si le groupe pourrait de plus en plus se rebaptiser CATLEY/CLARKIN, sans faire injure au valeureux Al BARROW et aux nouveaux membres.

    Chronique : Renegade88

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