• MY INDIGO - My Indigo
    BMG
    Style : Alternative Pop
    Origine : Pays-Bas
    Sortie : 2018
    Site Web : www.my-indigo.com

    MY INDIGO - My Indigo



    01. My Indigo / 02. Indian Summer / 03. Out Of The Darkness / 04. Star Crossed Lovers / 05. Crash And Burn / 06. Someone Like You / 07. Black Velvet Sun / 08. Lesson Learned / 09. Safe And Sound / 10. Where Is My Love

    Sharon Den Adel s'offre une première parenthèse pour ce projet, MY INDIGO, dont le contenu est bien loin du Metal symphonique de WITHIN TEMPTATION. Cet album sera donc abordé avec plus ou moins d'objectivité selon l'auditeur, et il ne faut surtout pas s'attendre à un registre similaire à son groupe pour apprécier pleinement ce bel album.

    Les dix compositions sont toutes réussies, contrairement à ce qui a parfois été dit, le tout dans une ambiance certes pop et « easy listening » avec quelques effets ci-et là, mais créant souvent une ambiance inspirée de grande classe. A commencer par le premier single "Crash And Burn" et ses airs de trompettes dont les sonorités créent une atmosphère remarquable. Un atout évident pour ce titre, sans parler de la voix et des arrangements. Mais les morceaux contiennent tous un élément spécifique qui retient l'attention, et c'est là la grande force de cet album. Les instruments sont variés et apportent une diversité et un panel de couleurs assez magique, un peu à l'image de la pochette d'ailleurs. Pour être un peu rabat-joie, on peut quand même déplorer l'absence du moindre solo de guitare, même acoustique. Ceci dit ça passe largement, tant les apports de violons, de piano et autres effets plus l'étendue de la voix suffisent à maintenir une écoute plus qu'attentive... à condition de ne pas être hermétique au genre. Et de comprendre tout à fait que certains puissent être réfractaires à ces airs gentillets mais d'un autre côté tellement salvateurs. On ne pourra de toutes façons pas reprocher un manque de travail et de recherche tant toutes les compositions sont riches et inspirées. Bien sur, on ressort quelques préférences mais dans l'ensemble My Indigo est un album très homogène du début à la fin. Fin avec un "Where Is My Love" riche en intensité et dont le break fait rapprocher la voix Sharon d'une autre chanteuse quelque peu oubliée, ALANNAH MYLES. On ne sait si notre néerlandaise apprécie cette dernière... par contre lors de ses récentes interviews, elle cite des références comme KATE BUSH ou FLEETWOOD MAC... ce qui n'est pas mal non plus !

    En résumé, belle surprise que ce projet dont on attendra de voir ce qu'il donne à la longue, certains titres pouvant lasser comme "Lesson Learned" ou "Safe And Sound". Mais pour l'instant, si vous avez envie de sortir des sentiers battus et de vous évader en cette saison propice, My Indigo est fait pour vous... A consommer sans modération ni aprioris.

    Chronique : Renegade88

    MY INDIGO - My Indigo

     

     

     

     

     


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  • IRON ANGEL - Hellbound
    Mighty Music
    Style : Heavy/Speed Metal
    Origine : Allemagne
    Sortie : 2018
    Site Web : www.facebook.com/IronAngel.hh

    IRON ANGEL - Hellbound



    01. Writing's On The Wall / 02. Judgement Day / 03. Hell And Back / 04. Carnivore Flashmob / 05. Blood And Leather / 06. Deliverance In Black / 07. Waiting For A Miracle / 08. Hellbound / 09. Purist Of Sin / 10. Ministry Of Metal / 11. The Unnamed One (Bonus track)

    Auteur d'un premier album, Hellish Crossfire, dont le nom résonne encore dans les mémoires des plus férus d'histoire Metallique, IRON ANGEL ne parviendra malheureusement pas à s'inscrire dans la durée, se séparant après la sortie du plus mélodique Winds Of War, en 1986. Réactivé une dizaine d'années plus tard, le combo allemand sera à nouveau freiné dans son enthousiasme suite au décès du guitariste Peter Wittke, victime d'un accident de voiture alors que l'enregistrement d'un nouvel album était programmé. Il faudra donc encore attendre quelques années, et plus particulièrement ce printemps 2018 pour voir le groupe refaire surface et nous offrir enfin ce troisième album du nom de Hellbound. Avec comme seul membre d'origine le chanteur Dirk Schröder, IRON ANGEL reprend les choses là où il les avait laissé en 1986 et nous offre un Hellbound qui se place en digne successeur des deux précédentes réalisations, faisant la part belle à un Heavy/Speed Metal dans la grande tradition du genre. Les dix compositions ici présentes nous ramènent une bonne trentaine d'années en arrière, à l'âge d'or du Speed Metal. IRON ANGEL nous démontre qu'il sait toujours faire parler la poudre, se montrant particulièrement incisif, nous livrant un album sans temps mort, direct et sans fioritures... Après, il est vrai qu'il ne faut pas chercher l'originalité avec ce Hellbound, tout ici est terriblement classique et dans la droite lignée du cultissime Hellish Crossfire, certains auraient peut-être préféré voir le groupe se renouveler et évoluer quelque peu... ils en seront pour leurs frais ! En revanche les fans de la première heure ne devraient pas renier cet album 100% à l'ancienne qui nous renvoie vers la meilleure période du groupe.

    Chronique : Nono666

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  • PSYCHOÏD - Thrash Impact
    Music-Records
    Style : Thrash Metal
    Origine : France
    Sortie : 2018
    Site Web : www.facebook.com/Psychoïd-Thrash-metal

    PSYCHOÏD - Thrash Impact



    01. Anarchy / 02. True Chatter / 03. Live… Die… But Buy ! / 04. TV’s Grime / 05. The Old Scapegoat / 06. Platoon Of Death / 07. The End Of Times / 08. Out Of Control / 09. We Kick Your Ass

    PSYCHOÏD, voici un nom qui parlera peut-être aux plus fidèles lecteurs de cet illustre webzine qu'est Heavy Sound. En effet, en 2016 nous vous avions parlé de ce groupe prometteur originaire de Seine et Marne lors de la sortie du EP Thrash-Test qui avait su retenir l'attention de la rédaction... Deux ans plus tard, la formation de Melun nous revient avec son premier album, le fort bien nommé Thrash Impact, qui continue sur la lancée du EP, nous distillant neuf titres d'un Thrash old school concis et sans concession qui va sans mal parler aux amateurs des premiers TESTAMENT, METALLICA et autres OVERKILL. Tous les codes du genre sont ici respectés à la lettre ! Sans retenue, avec force et hargne, durant les trente cinq minutes que dure cette galette, nos Frenchies balancent la sauce à grand renfort d'un Thrash certes terriblement « classique » mais ô combien efficace ! Headbang garanti ! Alors si tu aimes le Thrash agressif et percutant qui t'arrache la tête ("Anarchy") et te botte le cul ("We Kick Your Ass") comme un bon vieux SLAYER ou KREATOR, ce Thrash Impact à l'énergie contagieuse est l'album qu'il te faut !

    Chronique : Nono666

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  • VENIN - La Morsure Du Temps
    Grumpy Mood Records
    Style : Hard Rock/Heavy Metal
    Origine : France
    Sortie : 2018
    Site Web : http://venin-hard-rock.over-blog.com

    VENIN - La Morsure Du Temps



    01. Trafiquant de Rock / 02. Guet-apens / 03. La Morsure du Temps / 04. L'Instant / 05. La Nuit des Fous / 06. La Faute aux Souvenirs / 07. Les Tourments / 08. Souviens Toi de Moi / 09. La Raison du Plus Fou

    Auteur d'un cultissime EP 4 titres paru en 1986, VENIN nous revient en cette année 2018 avec son premier album (enfin !!!) La Morsure du Temps. De la formation qui a enfanté ce mythique EP, seuls ne subsistent que Jean-Marc Battini (chant et guitare) et Fabienne Perrio (basse), désormais accompagnés de Fabrice "Boule" Baud (ex-QUARTIERS NORD) à la seconde guitare, et Vincent Boetto (ex-MARECAGE) à la batterie. Et disons le tout net, cette équipe de tueurs se révèle des plus convaincante tout au long des neuf titres « venimeux » que renferme La Morsure du Temps. "Trafiquant de Rock", qui nous avait été présenté en avant première, nous met d'emblée dans l'ambiance. Plus de trente ans plus tard (32 pour être exact), VENIN n'a rien perdu de son savoir-faire et nous livre ici des compos purement jouissives où mélodies imparables et sens du riff qui tue vont faire toute la différence ("La Nuit des Fous"). Chaque titre, taillé dans le meilleur Hard Rock / Heavy Metal traditionnel, vous rentre dans le crane pour ne plus le quitter tant VENIN fait preuve ici d'un aspect accrocheur permettant de mémoriser en un instant chacun de ces sublimes morceaux. Chaque titre est un véritable hit en puissance : "Trafiquant de Rock", "L'instant", "Guet-apens" ou "La Nuit des Fous" sont autant d'hymnes potentiels que les fans ne manqueront pas de reprendre lors des futurs concerts du groupe phocéen. Alors oui, l'attente aura été longue mais elle n'aura pas été vaine, VENIN nous livre là un sublime album qui nous fait dire que le Hard & Heavy made in France a encore de belles heures devant lui... Des albums tels que La Morsure du Temps, on en redemande... et pas dans trente ans !!!

    Chronique : Nono666

    VENIN - La Morsure Du Temps

     

     


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  • MOS GENERATOR - Shadowlands
    Listenable Records
    Style : Hard-Rock
    Origine : États-Unis
    Sortie : 2018
    Site Web : www.facebook.com/MosGenerator

    MOS GENERATOR - Shadowlands



    01. Shadowlands / 02. The Destroyer / 03. Drowning In Your Loving Cup / 04. Stolen Ages / 05. Gamma Hydra / 06. The Blasting Concept / 07. Woman Song / 08. The Wild & Gentle Dogs

    Dès la première écoute du titre éponyme de ce septième opus de MOS GENERATOR, je me suis dit « Tiens !! Ozzy est le chanteur de ce groupe en fait ? », un peu comme à la première écoute d’un album d’AUDREY HORNE. Eh bien non les amis, c’est juste Tony Reed. Wouahouh ! On dirait le prince des ténèbres pourtant. L’âme de BLACK SABBATH plane sur cette nouvelle galette en tout cas. Je dirais même que ce sont des cousins très proches d'AUDREY HORNE. Tessiture de voix, solos de guitares,... un son un peu 70's donc. Un Hard Rock bien mené et efficace qui fait vite hocher la tête de haut en bas. De "Shadowlands" en passant par "Drowning In Your Loving Cup" et son refrain entêtant, nous tenons là un excellent album pour rouler en moto (je trouve cet argument plutôt bon pour voir le niveau d’un LP voyez vous !). Et  si vous aimez ce groupe, eh bien rendez-vous devant la Mainstage 1 Vendredi 22 Juin à 11h05, au Hellfest bien sûr ! J’y serai en tout cas. Vous me reconnaîtrez sûrement : je serai habillé en noir avec une bière à la main. Et encore mieux, Signing session au Stand Rock Hard à 13h le même jour ! Histoire de se faire griffonner un vinyle.

    Chronique : Ben

    MOS GENERATOR - Shadowlands

     


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  • MISANTHROPIC RAGE - Igne Natura Renovatur Integra
    Godz Ov War Productions
    Style : Avant-garde Black Metal
    Origine : Pologne
    Sortie : 2018
    Site Web : www.facebook.com/misanthropicrage



    01. Call All Your Angels / 02. Bliźni Mój / 03. Become A God-Man / 04. Abstrakt  / 05. I.N.R.I. / 06. The Hammer And The Nails / 07. The Agony Of Breath / 08. In Embrace Of Sanity / 09. The Truth Shall Be Told

    Gates No Longer Shut, le premier album des Polonais de MISANTHROPIC RAGE, fait partie de ces albums que l'on reçoit et dont on attend pas grand chose mais qui vous met une baffe monumentale. Resté scotché un long moment devant ce Black Metal aux consonances avant-gardistes mêlant une sorte de Goth/Dark Music ("I.N.R.I." sur cet album par exemple) où le chant clair est d'une originalité et d'une incarnation sans faille de la part du duo. Le risque c'est de s’emballer rapidement avant de voir le souffler retomber lamentablement mais ce premier opus des Polonais sorti chez Godz Ov War Productions amène encore et toujours le même plaisir et les mêmes sentiments, alors inutile de vous dire que ce deuxième opus était attendu chez moi.

    Le premier extrait publié, "The Hammer And The Nails" montrait un groupe dans la droite lignée de ce qu'ils avaient proposé sur Gates No Longer Shut, un Black Metal avec quelques leads mélodiquement sombres, le tout emmené sur un mid tempo rampant très réussi. Mais le reste de l'album est également à la hauteur avec cette entrée en matière "Call All Your Angels" où l'introduction inquiétante laisse place à un Black ambiancé mais non dénué d'une violence sournoise. Les allusions à BEHEMOTH sont assez régulières mais il faut plutôt y voir une trajectoire parallèle qu'une réelle tentative de copier les aînés car MISANTHROPIC RAGE nous l'a déjà démontré, c'est plutôt vers la Scandinavie, et SATYRICON notamment, que leur cœur penche. Musicalement plus diversifié mais avec une chape d'ambiance commune à l'ensemble, on relève "Become A God-Man" très brutal au début qui évoque justement BEHEMOTH avant de glisser vers ces incantations dont les Polonais ont le secret, ce chant incantatoire qui se poursuit sur "Abstrakt" où la grandiloquence se construit par le blast Black Metal aéré par un lead éthéré débouchant sur cette partie à contre-temps et ce chant mélodique, l'occultisme noir de MISANTHROPIC RAGE a été agrémenté d'une technicité fine et de haute volée. Il suffit d'écouter cette partie de batterie sur "Abstrakt", cette partie basse/guitare sur la fin du même morceau et ces parties de chant placées en dehors du rythme placé par les instruments mais avec un aplomb et une justesse qui donne raison à ce duo.

    L'esprit d'ACHERONTAS n'est pas très loin mais les Polonais y greffent du Death Metal, c'est certain, et tout un tas de style dérivé du Heavy Metal sans jamais perdre de vue la noirceur et la chanson titre qui débute sur une guitare gavée de reverb' renvoyant de suite vers le génial Devin Townsend montre une certaine extrémité des capacités du groupe qui introduit encore de nouveaux éléments en conservant cette identité, et que dire de ce refrain de "The Hammer And The Nails" qui m'évoque bizarrement NEVERMORE, cette façon d'aller choper une ligne de chant inhabituelle peut-être, ou ce "The Agony Of Breath" qui me ramène vers une période de ROTTING CHRIST ? On approche une fois encore le sans faute musicalement parlant, reste tout de même cette production. C'est une nouvelle fois le duo qui s'est chargé de l'enregistrement et du mix de cet album et si le résultat n'a pas à rougir face à certaines productions, le travail avec un regard extérieur pourrait amener une profondeur qui manque un peu ici, même si le résultat est en progression par rapport au premier opus, le son et la production sur les guitares est clairement meilleure par exemple.

    Une belle confirmation pour un groupe qui s'installe tranquillement mais surement par son authenticité.

    Chronique : Aymerick Painless

     


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  • GOZU - Equilibrium
    Metal Blade Records
    Style : Stoner
    Origine: États-Unis
    Sortie : 2018
    Site Web : www.facebook.com/GOZU666

    GOZU - Equilibrium




    01. Ricky "The Dragon" Steamboat / 02. The People vs. Mr. T / 03. King Cobra /  04. Manimal / 05. They Probable Know Karate / 06. Prison Elbows / 07. Stacy Keach / 08. Ballad of ODB


    Toi !! Oui Toi Là-bas !! Toi qui n’as pas repris de claque Stoner depuis RED FANG ou ORANGE GOBLIN ! Si c’est le cas pour ORANGE GOBLIN... et bien sors de ta tanière car tu as loupé un max de choses... et pour les autres, c’est Noël ! Voici la renaissance du groupe américain qui vient faire « Gozu Gozu » à tes oreilles !

    Quatrième opus de cette formation venue tout droit de Boston, cet Equilibrium est une pure pépite. On rentre direct dans le vif du sujet avec leur single "Ricky "The Dragon" Steamboat", avec un son de batterie dopé a la testostérone, des guitares bien énervées et la voix de Marc Gaffney qui nous fait franchement pensé a Troy Sanders de MASTODON. Vous voulez un autre exemple ? "Manimal", avec son final qui vous reste en tête...  ce riff lourd et posé, cette voix venue tout droit des enfers... vous verrez les paroles sont faciles.

    Pour résumer, GOZU est un peu le rejeton de MASTODON et d'ORANGE GOBLIN... une bonne base de Stoner avec une pointe de Progressif. Un beau bébé quoi ! Je pourrais mettre un sans faute, mais on peut toujours faire mieux... Du coup j’ai trois albums de retard moi...

    Chronique : Ben

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  • SOLILOQUIUM - Contemplations
    Transcending Records
    Style : Melodic Doom/Death Metal
    Origine : Suède
    Sortie : 2018
    Site Web : http://deathdoom.com/

    SOLILOQUIUM - Contemplations



    01. Chains / 02. Catharsis / 03. Streetlights / 04. Unfulfilling Prophecy / 05. 22 / 06. For The Accursed / 07. In Affect / 08. Wanderlust

    SOLILOQUIUM c'est un duo, Jonas Bergkvist, à la basse, et Stefan Nordström, à la guitare et au chant, tous deux également impliqués dans DESOLATOR et ENDING QUEST, deux groupes de Death Metal, qui se fait épauler depuis son premier album par Mike Watts qui y apporte la batterie et l'électronique ainsi que le mixage et mastering de tout cela. Alors si le groupe est encore très confidentiel, les amateurs de KATATONIA, DAYLIGHT DIES ou NOVEMBRE vont très vite apprendre à les connaitre car ils pratiquent ce que l'on appelle un Melodic Doom Death Metal, parfois aussi nommé Spleen Metal.

    Contemplations, ce deuxième album, respecte parfaitement les codes du genre, un chant mélodique alterné avec du growl, dont celui de Mikko Heikkilä sur "Chains" et "In Affect", des parties de guitares posées et mélodiques répondant à des riffs plus typés Doom/Death Metal. Pourtant, une première chose retient l'attention, c'est la voix claire, elle est éthérée, très posée et nous renvoie plus vers celle de Steven Wilson. Et puis il y a la musique qui sert l'ensemble, derrière cette attitude Melodic Doom Death Metal, des riffs plus modernes comme sur "Chains" ou l'instrumental "Streetlights" démarquent le groupe du reste de la troupe, de même que cet artwork très urbain, loin des habituels covers d'albums du genre.

    Toutefois, on peine à retenir ce que SOLILOQUIUM nous propose plus qu'un autre groupe, cela manque terriblement d'accroche, le titre de l'album va très bien au sentiment que l'on ressent à l'écoute de ces huit titres extrêmement bien construits, bien exécutés, mais auxquels il manque ce supplément d'âme qui va tirer le groupe au dessus de la mêlée. Un album a écouter au calme, au casque, dans la pénombre, car si le titre "Unfulfilling Prophecy" aurait pu mettre un peu de dynamisme dans tout cela, la production, assez clean, gomme les aspérités et l'agressivité que l'on guette mais que l'on ne fait que deviner. Les Suédois restent tout de même des outsiders de grande qualité et proposent avec Contemplations un album qui permettra aux amateurs du style de découvrir un univers moins sombre mais bien maîtrisé, un album plaisant à défaut d'être excitant.

    Ainsi, un titre comme "22", qui agît comme un interlude, fait redondance avec les parties de chant clair qui apparaissent sur les autres titres, ce qui contribue encore plus à cette impression d'album lisse et calme alors que "In Affect" et "Wanderlust" relèvent bien le niveau sur la fin en termes d'impact. Un groupe à laisser murir et à surveiller.

    Chronique : Aymerick Painless

    SOLILOQUIUM - Contemplations

     

     


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  • W.E.T. - Earthrage
    Frontiers Music Srl
    Style : AOR
    Origine : Suède
    Sortie : 2018
    Site Web : www.facebook.com/wetofficialpage

    W.E.T. - Earthrage



    01. Watch The Fire / 02. Burn / 03. Kings On Thunder Road / 04. Elegantly Wasted / 05. Urgent / 06. Dangerous / 07. Calling Out Your Name / 08. Heart Is On The Line / 09. I Don't Wanna Play That Game / 10. The Burning Pain Of Love / 11. The Never-Ending Retraceable Dream

    Earthrage est le troisième album pour ce groupe fondé autour de Jeff Scott Soto (TALISMAN, SONS OF APOLLO, TRANS SIBERIAN ORCHESTRA), Erik Mårtensson (ECLIPSE, NORDIC UNION, AMMUNITION) et Robert Säll (WORK OF ART). On reste dans un AOR de grande classe, avec une interprétation impeccable, dans une inspiration quasiment maintenue tout au long de l'album. Témoin ce superbe titre d'ouverture "Watch The Fire" à l'intro immédiatement mémorisable et au refrain hyper travaillé dans la pure tradition des grands groupes du genre. Un futur classique que ne renierait certainement pas une formation comme JOURNEY.

    On l'aura compris, ce W.E.T. 2018 annonce un très grand cru par ce début... trop peut-être d'ailleurs, car même si le reste est d'un bon niveau, il est difficile de rivaliser avec ce single. C'est surtout flagrant à partir de la deuxième moitié d'album, après "Calling Out Your Name", où les compositions demeurent moins accrocheuses. En effet, à l'image de "Heart On The Line", "I Don't Wanna Play that Game" ou "The Never-ending Retraceable Dream", les refrains sont plus sirupeux et pourront lasser davantage l'auditeur à la longue. Et c'est bien dommage après une telle entame qui, hélas, éclipse (sans jeu de mot pour le guitariste) trop la suite. Pourtant "Burn" tient encore bien la cadence et fait office d'un très bon moment, de même que le deuxième single "Kings On Thunder Road" avec ses belles parties de guitares dans le solo. La ballade "Elangtly Wasted" (reprise à la fin en acoustique) est agréable, même si elle n'a rien d'exceptionnelle. "Urgent", qui n'est pas une reprise de FOREIGNER, est très intéressante car alliant riff appuyé et mélodie. Une association que l'on peut regretter dans les titres plus softs, trop présents après. "Dangerous" sera d'ailleurs encore dans ce genre, avec "Calling Out Your Name" qui, sans faire d'ombre à "Watch The Fire", demeure un des meilleurs morceaux de l'album.

    Ceci dit, il n'y a rien de médiocre dans ce Earthrage, simplement un risque, selon la sensibilité de chacun, de voir quelques compositions mises au placard à l'avenir au dépend d'autres... Et la barre a été placé trop haut trop tôt peut-être... Pas d'inquiétude en conclusion quand même, W.E.T. reste toujours recommandable en 2018 pour tous les amateurs du genre.

    Chronique : Renegade88

    W.E.T. - Earthrage

     

     

     


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  • AD HOMINEM - Napalm For All
    Osmose Productions
    Style : Black Metal
    Origine : France
    Sortie : 2018
    Site Web : www.facebook.com/adhominemofficial

    AD HOMINEM - Napalm For All



    01. AMSB / 02. I Am Love / 03. Consecrate The Abomination / 04. Napalm For All / 05. Goatfucker / 06. V. Is The Law / 07. Imperial Massacre / 08. Bomb The Earth / 09. You Are My Slut / 10. Vatican Gay / 11. Black Thrash Desecration (Bonus Track)

    AD HOMINEM est un groupe français de Black Metal fondé en 1998, autant dire que ce ne sont plus des « jeunots ». Line-up sans cesse renouvelé autour du noyau dur Kaiser en chef, ils évoluent dans le sud de la France (Marseille) et l’Italie et nous pondent ici leur sixième album, après, entre autres, les très remarqués Planet ZOG en 2002, Diktator en 2009 et le controversé Antitheist en 2015. Pour ceux qui en doutaient encore, AD HOMINEM est un groupe apolitique, qui prône essentiellement l’extermination et l’annihilation du genre humain. Et tous les moyens sont bons...
     
    La cover est épurée, très graphique. Le groupe a abandonné le blanc purificateur d’Antitheist et retrouve des lignes plus classiques et noires, or et martiales : à savoir le logo du groupe dans un blason, des piques acérés et la mort. Bref, une symbolique attendue pour un groupe de Black Metal guerrier. Rien de très original, mais cela a son petit effet, simple et élégant.
     
    AD HOMINEM nous offre ici un album  noir, Black’n roll et brutal à la fois. Un Black Metal sans compromis, qui tantôt vous bouscule et vous agresse avec des blasts acérés, et tantôt se calme dans une noirceur lancinante. Globalement, les mélodies sont plus présentes que dans Antitheist. Les ambiances sombres, rock’n roll et mélancoliques prédominent et le son est véritablement excellent. Juste ce qu’il faut de old school, comme teinté d’un léger retour aux sources, avec cette pointe de modernité comme il faut ! Le son des guitares est un peu trop chaud et manque de cette froideur typique du Black metal, mais c’est une question de goût. Les influences sont diverses : les voix parlées apportent un brin d’électro-rock ("I Am Love" par exemple). Le jeu de batterie est parfois groovy, associé à un son de guitare qui frise la distorsion à l’ancienne, un peu sludge parfois. Mais pas d’inquiétude, on reste dans un registre guerrier et Black Metal qui envoie du lourd !
     
    L’album s'ouvre avec "ASBM", un premier titre violent et  « no compromise », pourvu d’une intro brève et « industrielle », genre « bruits de je-sais-pas-quelle-machine ». Des voix screamées, des voix parlées et solennelles, des enchevêtrements de rythmes Black’n roll qui balancent et un morceau qui se termine sur un larsen bien pourri. "I Am Love" est bien plus groovy, electro-goth-sludge. Une rythmique lente à laquelle nous a peu habitué AD HOMINEM. Des sonorités étranges, atmosphériques, presque sidérales, avec une drum très travaillée, une voix roque et des guitares lancinantes et sales. Avec les titres suivants, on oscille entre Black'n roll bien sale et Black Metal dévastateur. "You Are My Slut" engage sur des mélodies soutenues. C’est sans doute l’un de mes titres préférés de l’album. Assez lent, tout en noirceur et en intensité, tout en restant très mélodieux. Mais ne vous y méprenez pas, rien n’est « gnangnan » ici ! La musique est entière et brutale.
     
    Avec Napalm For All, AD HOMINEM n’a pas recherché la facilité. La musique est complexe et les compositions n’ont pas été bâclées. Tout cela semble le fruit d’un travail recherché, tant au niveau des sonorités, des voix, des parties batteries, que des arrangements, qui, pour une fois, ne sont pas oubliés comme cela peut être le cas dans bon nombre d’albums de Black Metal. Une très bonne surprise qui vaut le détour et une écoute attentive. Je conseille vivement cet album, qui s’écoute sans fin et sans lassitude et ne fera pas partie des albums « sitôt écoutés, sitôt oubliés ».

    Chronique : Fanny

    AD HOMINEM - Napalm For All

     


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