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CATTLE DECAPITATION - The Anthropocene Extinction

Publié le par Nono666

CATTLE DECAPITATION - The Anthropocene Extinction
Metal Blade Records
Style : Death/Grind
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2015
Site Web : www.cattledecapitation.com

CATTLE DECAPITATION_The Anthropocene Extinction



01. Manufactured Extinct / 02. The Prophets Of Loss (feat Phil Anselmo) / 03. Plagueborne / 04. Clandestine Ways (Krokodil Rot) / 05. Circo Inhumanitas / 06. The Burden Of Seven Billion / 07. Mammals In Babylon / 08. Mutual Assured Destruction / 09. Not Suitable For Life / 10. Apex Blasphemy / 11. Ave Exitium / 12. Pacific Grim

CATTLE DECAPITATION est un groupe de Death/Grind américain originaire de San Diego (Californie) fondé en 1996. Le discours politisé du groupe s'oriente autour de l'abus et la maltraitance des animaux, la pollution et les drames environnementaux, et d'autres thèmes comme la mysanthhropie et le genocide de la race humaine. Après un incroyable Monolith Of Inhumanity (2012) (une tuerie qui parle de la destruction totale de la race animale par l'être humain). Le groupe nous revient en août 2015 avec, sous le bras, ce septième et incroyable opus qu'est The Anthropocene Extinction. Le groupe, constitué de Derek Engemann (basse), David Mcgraw (batterie), Josh Elmore (guitares) et Travis Ryan (vocaux), nous a peaufiné une œuvre intemporelle, surpuissante et technique, ultra-violente tout en étant bourrée de mélodies et d'émotions diverses. Le thème abordé pour ce nouvel effort n'est autre que la suite de celle narrée sur le terrible Monolith Of Inhumanity : l'homme n'a plus rien pour son développement physique et son écosystème s'écroule totalement, l'obligeant à se nourrir de ses propres déchets et diverses immondices qu'il a pu semer pendant toutes ces terribles années. La production signée Dave Otero met en relief la puissance terrifiante et la beauté exceptionnelle de l'œuvre. L'artwork de Wes Benscoter quant à lui souligne la totale ruine humaine. La force de l'océan et le vent marin introduisent le sculptural "Manufactured Extinct", une mélodie lente et grandiose débute ce premier titre servant de trame tout du long, quelle baffe, le riffing énorme déssert un refrain titanesque en voix claire, puis un petit solo rapide et terrible nous secoue encore inexorablement la nuque dans tous les sens. On enchaine directement avec les blasts fous furieux de "The Prophets Of Loss", avec quelques passages plus lents faisant penser au Black Metal du grand DIMMU BORGIR, une fois de plus la performance vocale de Travis Ryan est plus que bluffante, s'incrustant dans notre cerveau de lilliputien avec un tube Death Metal de plus (si, si, des tubes extrêmes je vous dis). "Plagueborn" et son chant clair si particulier laisse complètement sur le cul, une entité, une sorte de prolongement du refrain de "The Prophets Of Loss", énorme titre, du jamais entendu dans le Death extrême... "Clandestine Ways" à, une nouvelle fois, de petits relents Black à la DIMMU BORGIR et quelques passages brutaux plus lents semblant inspirés par le grandissime NILE, puis ça part dans tous les sens, avec des vocaux clairs puis un putain de solo supersonique, une très belle accalmie, courte, avant une nouvelle tempête ! Ce groupe est un phénomène, et le morceau suivant "Circo Inhumanitas" et sa violence extrême, musicale et vocale, accollés d'un hymne clair ne pourront pas dire le contraire, c'est complètement insensé, presque farfelu, mais super original et incroyablement beau. Le court interlude "The Burden Of Seven Billion" nous permet de reprendre nos esprits, en réfléchissant sur ce qui vient de se passer, mais sans jamais pouvoir vraiment y répondre. On enchaine avec le super groovy et violent "Mammals In Babylon" (quelques glissés de mediator à la GOJIRA), bien aéré pour mieux faire déferler un cyclone de notes. Que dire du colossal "Not Suitable For Life" et de sa puissance dévastatrice, de son merveilleux passage lent revenant à plusieurs reprises, ou le refrain se lâchant petit à petit jusqu'à être complètement vomi à la face du monde ! On arrive avec l'un des deux derniers morceaux, le très surprenant "Ave Exitium", une sorte d'accalmie lugubre, commençant par de très beaux arpèges lancinants, où la voix de Travis Ryan se veut mélancolique, belle et très chargée d'émotion, précursseur du déluge annonciateur qu'est l'énorme "Pacific Grim". La boucle est bouclée, la mer reprend ses droits et engloutie l'humain... Ce groupe, que je ne connaissais pas avant ce The Anthropocene Extinction, a réussi le tour de force de m'emmener vers d'autres lieux, d'autres frontières, qui m'étaient totalement inconnues. CATTLE DECAPITATION est un groupe hybride, une créature peu conventionnelle, qui réussit le tour de force de proposer un Metal d'une violence inouïe mais d'une précision chirurgicale, avec des mélodies sublimes, d'une force omniprésente, avec des refrains tubesques portés par un chanteur incroyable à la voix sans précédent. J'ai eu cette même sensation d'adoration que quand j'avais découvert le mythique From Mars To Sirius de GOJIRA. Les Américains nous livrent là un chef d'œuvre absolu !

Chronique : Papa Bordg

9,5

 

 

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