ZEBARGES – Dirty Rotten Killers
Ortsid Latem Productions
Style : Vlöbeurghhh
Origine : France
Sortie : 2014
Site Web : www.myspace.com/zebargestoobigforlove

01. Les Bâtards Bourrés / 02. La Nuit du Thrasher / 03. La Marche des Zombies / 04. Antéchrist / 05. Cognac et Cigare / 06. Vlöbeurghhh / 07. Me Myself And My Microphone / 08. Chanson Sans Paroles / 09. I Can’t Hardly Stand It / 10. Les Gros Beaufs / 11. Rot’n’roll / 12. Anti / 13. T Haine T / 14. J’enrage / 15. Still Fucking You / 16. Fantomas
Tiens vous avez sorti le Vitriol…, voilà comment commence le cinquième album de ZEBARGES, un duo très Punk d’origine Troyenne, avant un ultime faut r’connaitre… c’est du brutal ! Le ton est donné, ceux qui ont aimé le côté déjanté, ultra cradingue, sans code établi des débuts de ce duo ne seront pas dépaysé. Aidé d’une boite à rythme, le principal défaut de cet album (et des précédents), AC/JC accompagne Paskiss51 avec sa seule basse pouvant se transformer en un banjo ou une guitare sèche. Vous l’aurez compris, tant qu’à mener un projet sans véritable repère pour les amateurs de Metal lambda autant aller jusqu’au bout. Le chant (si on peut le qualifier ainsi…) de Paskiss51 est poli au Jack Daniel’s, à côté Lemmy est un mélomane et si, pour être tout à fait franc, à la première écoute, on se demande ce qui a bien pu piquer nos deux compatriotes, au fur et à mesure, le délire commence à prendre forme et des titres comme "La Marche Des Zombies" et son ambiance apocalyptique réussie, "Antéchrist" et son esprit Punk mené par une basse Rock’n’roll au possible pourrait nous faire penser à un Alain BASHUNG sous exta s’adonnant au Punk 70’s qui nous renvoie même vers la folie d’un MC5. Bien entendu, les blasts ("Antéchrist") manquent quand même de crédibilité à cause de cette boite à rythme mais lorsque Paskiss51 détourne les chansons humoristiques avec un "Cognac et Cigare" prônant juste le fait de profiter de la vie avant de terminer la chanson sur des etc, etc, etc… ou encore un "Me Myself And My Microphone" très égocentrique poussant le vice jusqu’à virer la basse pour ne faire de ce titre qu’un duo voix/boite à rythme pour un plaisir solitaire, "Une Chanson Sans Parole" et son texte criant de vérité dont Paskiss51 dit avoir déposer le brevet. Bref, vous voyez que le niveau peut paraitre bas à la première écoute mais il y a plusieurs niveaux de lecture dans ces paroles, j’en ai trouvé au moins 45, et l’autodérision est de mise. Alors sans crier au génie car la production est plus que minimaliste, notamment à cause de ce son de basse saturé assez épuré, ces lignes vocales parfois très très très approximatives tant techniquement que rythmiquement, ce duo devrait vite devenir la coqueluche des punks jusqu’au-boutistes. Le pire c’est que cette musique est également la ligne de vie de nos deux gaillards, une alternative à une musique très calibrée, certes assez extrême, mais que l’on retrouve sans mal lorsque l’on discute avec ces gars extrêmement attachants. On sourit régulièrement (le générique d’Hawaï Police D’Etat au milieu de "T Haine T" est un petit bijou) jusqu’à ce "Still Fucking You", sorte de pastiche du fameux "Still Loving You" dont je vous ferais grâce des paroles mais c’est à découvrir car on a tous pensé à ce qui est décrit lorsque l’on avait le nez bien calé entre deux roberts au moment des slows pendant le lycée, le collège, la maternelle, la guinguette, le bal populaire, le mariage de tante Thérèse ou la maison de retraite en fonction de votre âge (ndlr pour ce dernier cas, il faut que votre partenaire soit sacrément plus grande que vous, non ?). Si vous êtes curieux, cet objet, Dirty Rotten Killers va susciter une certaine forme d’envie, de quoi… à vous de le découvrir !
Chronique : Aymerick Painless
