WATAIN – The Wild Hunt
Century Media Records
Style : Black Metal
Origine : Suède
Sortie : 2013
Site Web : www.templeofwatain.com

01. Night Vision / 02. De Profundis / 03. Black Flames March / 04. All That May Bleed / 05. The Child Must Die / 06. They Rode On / 07. Sleepless Evil / 08. Wild Hunt / 09. Outlaw / 10. Ignem Veni Mittere / 11. When Stars No More Shine
Les Suédois de WATAIN sont plutôt réputés pour leur Black Metal crasseux qui a d’ailleurs engendré bien des suiveurs. Alors lorsque le bassiste chanteur déclare à qui veut l’entendre que ce nouvel album, The Wild Hunt, contient du chant clair, des parties calmes et bien d’autres surprises, on imagine bien la perte de repère pour certains fans du combo. Toutefois, on connait le recul des musiciens sur leur propre musique, il ne faut donc pas grossir le trait, certes l’ambiance a quelque peu évolué avec des incursions Thrash régulières ("De Profundis"), Heavy Metal ("The Child Must Die") ou même un peu Crust sur un "Sleepless Evil" pourtant lancé dans des tonalités Raw Black Metal sans concession qui nous ramènent quelques années en arrière mais dont le break central prend des allures de 1349. Ce parallèle est également vrai sur l’ambiance générale de l’album, le groupe Norvégien ayant de son côté également développé cette approche où grandiloquence côtoie facilement des choses plus légères. La véritable évolution, le véritable choc pour les die-hards, va venir de "They Rode On", une sorte de ballade gothique qui évoque un certain TIAMAT même si la grandiloquence reprend le dessus le temps d’un emballement central, et de "Wild Hunt" chargé en chœurs et dont le calme apparent est contrebalancé par une certaine malice. Voir WATAIN nous proposer un énième album de Black ou le voir s’aventurer en terrain inconnu, voilà le dilemme mais même si cette voie n’est pas des plus originale, elle est plutôt bien maitrisée, la voix claire de la chanson titre est une vraie réussite. Nul doute qu’au milieu des standards des Suédois, certains titres de ce cinquième album choqueront et ne trouveront pas leur place mais en studio, il est bon de voir ce trio prendre des risques pour un The Wild Hunt qui ne ravira pas tous les suffrages mais qui a au moins la vocation à faire réagir. Pour être totalement subjectif, on pourra tout de même regretter des longueurs sur cet album, rien que l’introduction, "Night Vision" parait interminable malgré ses variations d’ambiance sur un peu moins de 4 minutes, mais la montée en intensité ne semble jamais vraiment toucher à sa fin et nous laisse sur la notre, de faim ! On regrettera également une production qui étouffe considérablement les percussions, que ce soit la caisse claire sans vraiment de vie après le coup ou les différents effets ("All That May Bleed") qui perturbent au gré des hausses et des baisses de son, la faute à quelques choix d’appuyer certains passages pas vraiment indispensables. Mais malgré tout cela, The Wild Hunt reste un album intéressant pour son choix artistique qui garde encore des traces très visibles du passé du groupe ("When Stars No More Shine", un vieux titre du groupe réenregistré pour l’occasion et n’apparaissant pas sur tous les formats disponibles, "De Profundis").
Note : 7,5/10
Chronique : Aymerick Painless
