• H.E.A.T - H.E.A.T II

    earMUSIC

    Style : Melodic Hard Rock

    Origine : Suède

    Sortie : 2020

    Site Web : www.heatsweden.com

     

    H.E.A.T - H.E.A.T II

     

    01. Rock Your Body / 02. Dangerous Ground / 03. Come Clean / 04. Victory / 05. We Are Gods / 06. Adrenaline / 07. One By One / 08. Nothing To Say / 09. Heaven Must Have Won An Angel / 10. Under The Gun / 11. Rise

     

    Les amateurs de Metal mélodique sont nombreux mais la plupart du temps tournés vers le Heavy mélodique qui compte bon nombre de groupes dont de très très connus. Mais même si le genre n'est plus très prisé de nos jours, il y a pourtant eu des fans de Hard FM dans les 80's, et il reste encore quelques combos qui le pratique. H.E.A.T en fait encore partie et nous sort cette année son nouvel album qui continue contre vents et marées à faire ce qu'il sait faire de mieux. Autant dire qu'avec cet album, les amateurs ne seront pas déroutés ni surpris... sauf peut-être par la qualité de ses compos. Parce que cet album ne révolutionne pas le genre et on va y retrouver les recettes connues et utilisées par les plus grands groupes mais sans pour autant parler de "réchauffé".

    Pour preuve, "Rock Your Body" qui ouvre l'album aurait très bien pu se retrouver sur l'album Time To Burn du GIANT de Dan Huff, et on n'aurait rien trouvé à y redire. D'ailleurs on pourrait dire que cette référence est certainement celle qu'on peut avoir le plus en tête à l'écoute de H.E.A.T II, que ce soit au niveau de la qualité des compositions tout comme celle de la production. Un son en béton et superbement équilibré, des arrangements forts bien appropriés sans trop en faire, des claviers utilisés à bon escient, une basse qui ronronne tel un gros chat et des guitares qui rappellent qu'il s'agit bien d'un groupe de Metal.

    Et si le titre d'ouverture est déjà fort plaisant, la suite va enfoncer le clou pour vous laisser des hits en tête qui vous donneront envie de les repasser sitôt l'écoute terminée. Oui, je parle bien de hits tellement cet album en regorge: "Dangerous Ground", bien enlevé, "Come Clean", magnifique mid-tempo, un "Victory" fédérateur qui cartonnera en concert, "Adrenaline" qui donne l'envie de chanter à tue-tête, "One By One" et "Heaven Must Have Won An Angel" entêtant, ainsi que le "Under The Gun" & "Rise" qui concluent superbement l'album. On n'oubliera pas la ballade de rigueur "Nothing To Say" un peu en deçà du reste, ainsi que "We Are Gods", plus lourd et bluesy, mais qui reste de belle facture.

    En conclusion, si vous aimez le genre, ce H.E.A.T II est fait pour vous. Personnellement, il y a longtemps qu'un album de Hard FM ne m'avait fait cet effet.

     

    Chronique : Helldoween

    H.E.A.T - H.E.A.T II

     

     

     

     

     


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  • SLAVE ONE - Omega Disciples

    Dolorem Records

    Style : Death Metal

    Origine : France

    Sortie : 2020

    Site Web : www.facebook.com/SlaveOneMetal

     

    SLAVE ONE - Omega Disciples

     

    01. Lightless Perspectives / 02. Debris / 03. Dissident Flesh / 04. Carbon Mantra / 05. Shapers Of The Inconsistent Horizon / 06. Ce Que Dit La Bouche De L'ombre / 07. Les Disciples De l'Omega / 08. Suffocating The Stars

     

    Les français de SLAVE ONE sont de retour avec Omega Disciples, un deuxième album qui intronise le nouveau chanteur, Cyril, également impliqué dans BRENNKELT, groupe dans lequel étaient également impliqués les trois autres membres du groupe.

    Sur ce nouvel opus, le chant de Cyril ne se différencie pas totalement de ce que le groupe proposait auparavant, si ce n'est cette voix légèrement plus caverneuse qui va parfaitement bien avec la musique de ce groupe qui a su évoluer entre ses deux albums. Car, en effet, si on reconnait la touche technique qui émaille cet Omega Disciples ("Debris" par exemple), on relève surtout ce son plus massif et une ambiance bien plus sombre qui révèle totalement le chant. D'autant plus lorsqu'une voix légèrement parlée se fait entendre derrière un léger filtre pour une ambiance malsaine (avec Warchangel de RITUALIZATION au chant en tant qui'invité sur "Dissident Flesh" vous avez un indice sur le taux de crasse de cet album). Rien qu'à ce niveau, le groupe a clairement grand,i et surtout beaucoup travaillé, on y perçoit une touche un peu plus old-school qui tire sur les DEICIDE et autres SIX FEET UNDER, clairement une réussite majeure de cet album.

    Ce que SLAVE ONE a retiré de technique parfaitement (parfois trop?) audible, il l'a mis dans un feeling qui atténue le côté rigide de ce Death Metal qui ne demande qu'à respirer, "Carbon Mantra" en est un parfait exemple. Cette guitare rythmique qui brise des nuques avec un lead plus mélodique et surtout moins syncopé pour rendre le tout plus coulant. Voilà une des recettes de cet album qui lorgne un peu plus vers BEHEMOTH ou HATE que ce que le groupe nous avait proposé jusque là. Même si, attention, on n'est pas dans du mimétisme du groupe polonais mais une ambiance qui y ressemble parfois permet aux français de gagner en férocité ce qu'il avait auparavant en brutalité technique, finalement assez stérile en termes d'impact psychologique sur l'auditeur.

    Les titres "Shapers Of The Inconsistent Horizon" et "Ce Que Dit La Bouche De L'Ombre" sont peut-être les meilleurs que le groupe ait composé, juste équilibre entre la nature profonde du groupe dans un Death Metal old-school et sans concession où la technique au manche fait des étincelles, et une part de mélodie bien sentie dans des leads et quelques solos parfaitement placés et au feeling imparable. Ajoutez à cela une production massive signée Julien Desjardin (je ne le connaissais pas avant cet album, excellent travail !) qui a réalisé le mix et le mastering assurant une place de choix à une basse en clé de voûte de cet ensemble et qui se permet même parfois de se mettre en avant sur de courts instants.

    Dans la continuité d'un Disclosed Dioptric Principles paru en 2016, SLAVE ONE montre là son évolution sans dénaturer les bases solides qu'il avait alors construites, il affiche même une belle progression tant dans l'écriture que dans la mise en son. Si vous doutiez encore de la qualité de la scène Death française, Dolorem Records vous le rappelle une nouvelle fois avec cet album d'un groupe qui devrait prendre un envol certain.

    Chronique : Aymerick Painless (Simony)

    SLAVE ONE - Omega Disciples

     

     

     


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  • DEPRAVED - Raped Innocence

    M.U.S.I.C Records

    Style : Grind/Death Metal

    Origine : France

    Sortie : 2020

    Site  Web : www.facebook.com/depravedfrance

     

    DEPRAVED - Raped Innocence

     

    01. Intro / 02. See My Suffering / 03. God Forgives I Don't / 04. The Mask Of Terror / 05. 50 Shade Of Blood / 06. Prisoner In My Mind / 07. No Time For Peace / 08. Mental Illness / 09. Corridor Of Insanity / 10. Mesmerize / 11. Asylum

     

    Après un rythme soutenu lors de leur première partie de carrière avant le split en 2004, DEPRAVED a largement ralenti la cadence depuis son retour aux affaires en 2011. Un album, Dive Into Psycho Terror, en 2014 et puis ce nouvel album en 2020. Ceux qui connaissent bien la scène old-school française ont forcément déjà entendu ce nom, ne serait-ce parce que les membres de DEPRAVED sont liés à ceux de MORTUARY puisque ayant partagé à un moment donné des membres en commun dont le dernier, Jean-Noel Verbecq, bassiste depuis la reformation mais qui doit laisser ses amis Grindeux pour se concentrer sur MORTUARY pour les prochaines échéances. Mais le bassiste a eu le temps de mettre en boite ces 11 titres qui naviguent entre Brutal Death Metal et un esprit Grind à la NAPALM DEATH, on est loin des éjaculations musicales précoces car les Lorrains prennent le temps de développer leurs morceaux comme un BOLT THROWER le ferait. Voilà, vous avez compris où DEPRAVED veut en venir. Un Grind Death lourd et parfois rampant ("The Mask Of Terror", "No Time For Peace") mais surtout une énergie presque Punk qui fleure bon les NAPALM DEATH, TERRORVISION et autres BRUJERIA. La production montre bien l'esprit old school qui habite les membres du groupe, pas de caisse claire survitaminée, pas de basse gonflée aux stéroïdes, des guitares au son naturel, tout comme le chant qui ne se prive pas pour varier un peu entre chant growlé, cris Grind et autres douceurs inhérentes au style. Toutefois, si le groupe a été absent durant 6 ans en studio, il ne faut pas attendre pour autant une totale révolution du genre même si ce Raped Innoncence laisse un peu plus de place à ce Death Metal lourd et rampant. On reconnait bien la patte du groupe avec ce style "dans l'urgence" qui transparaît si bien sur scène où les codes du Grind prennent un peu plus d'ampleur que sur album où la musique est tout de même assez travaillée. Ne serait-ce que ce "See My Suffering" et ces guitares doublées pour une mélodie certes brute mais qui donne un visage abouti à ce titre. On notera que le groupe est toujours aussi capable de proposer du Grind Death direct et brut avec des "Asylum", "Mesmerize" ou "God Forgives I Don't" dont le refrain rentre facilement en tête et promet de beaux moments en live car vous l'aurez compris, c'est bien sur les planches que la musique de DEPRAVED va révéler tout son côté vicieux, lourd et brutal, on imagine facilement Kristoff tourner comme un lion en cage sur le refrain de cette dernière. Tout en gardant son style, le groupe réussi avec Raped Innocence à apporter cette petite touche qui permet aux amateurs de Grind Death de ne pas s'ennuyer à l'écoute de cet album qui ne se plante pas là comme un pilier incontournable du genre mais comme un hommage respectueux et personnel à ce genre duquel DEPRAVED n'a jamais varié. "50 Shade Of Blood" amenant même un assez court passage où le mosh va pouvoir s'exprimer avant que la moulinette Grind ne conclue l'affaire, un titre à plusieurs ambiances, à l'image de cet album bien plus varié que ce que la première écoute pourrait laisser penser.

     

    Chronique : Aymerick Painless (Simony)

    DEPRAVED - Raped Innocence

     

     

     


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  • CULT OF ERINYES - Æstivation

    Amor Fati Productions

    Style : Black Metal

    Origine : Belgique

    Sortie : 2019

    Site Web : www.facebook.com/cult.erinyes

     

    CULT OF ERINYES - Æstivation

     

    01. Death As Reward / 02. Corruption / 03. Broken Conclave / 04. Healer - Fever / 05. Nothing Is Owed To The Void / 06. Nihil Sacrum Est

     

    J'avais laissé les Belges de CULT OF ERINYES avec le premier album, A Place To Call My Unknown, paru en 2011 chez Les Acteurs De L'Ombre Productions. Un premier album franchement prometteur ! Et puis, ayant perdu de vue le groupe qui fila chez Code666 Records pour les deux albums suivants, j'avais même imaginé que le groupe avait splitté. En réalité, ce n'est pas tout à fait ça, le line-up du premier album avec Baal et Mastema se sépare en 2016, laissant Corvus seul à la manœuvre. Le troisième album sera d'ailleurs un beau melting-pot au niveau des musiciens puisque Mastema y pousse tout de même la chansonnette.

    Pour Æstivation, Corvus a revu cela en demandant à Déhà de tenir le micro. Le résultat ? Une voix crade et habitée comme tout ce que fait l'homme, ça ne fait pas dans la demie-mesure et, autant le dire de suite, cela va très bien à CULT OF ERINYES qui laisse derrière lui un passé presque gentillet en comparaison aux six titres de ce nouvel opus. Le tout commence sur un "Death As Reward" alternant l'ambiance cradingue et profondément malaisante et un blast Black Metal bien brutal et rentre dedans, le jeu des contrastes est ici très pertinent et percutant. Et cela se poursuit sur un "Corruption" absolument imparable et ce "Broken Conclave" d'une intensité qui trouve tout son écho dans cette voix d'écorché vif si caractéristique du travail de Déhà, encore une fois à la hauteur. Avec "Healer - Fever", les Belges réintroduisent ce qui illuminait le premier opus, ces leads ultra mélodiques bien sentis, sauf que dans le cas de ce morceau, ces passages sont entourés d'autres extrêmement noirs et bien plus bruts, que ce soit sur le début où cette partie dissonante où une voix clamée en français se fait entendre avant une nouvelle envolée plus mélodique qui prend des contours dissonants jusque dans les parties de basse.

    Sur le fond, CULT OF ERINYES n'a pas tellement changé sa formule. Tout d'abord, la production est bien plus percutante avec ce quatrième album, c'est clair, c'est puissant, mais c'est aussi incroyablement équilibré et crade. Rien que le traitement du chant déshumanisé au possible renvoie cette noirceur qui pouvait peut-être manquer au groupe à ses débuts, des voix clamées plutôt que le chant clair des débuts, bref le style s'est peaufiné. Ensuite, le travail sur les contrastes est bien plus extrême ici, les passages calmes le sont bien mais toujours aussi sales et dérangeants dans leur ambiance. Et enfin, les parties de Black Metal très franches sont d'une nervosité et d'une brutalité qui permet justement ce travail sur les contrastes exprimé plus haut. J'avais laissé le groupe en état d'adolescent prometteur, il me revient en grosse baraque capable de t’assommer d'un simple regard insistant... ce Æstivation est plus que conseillé aux amateurs d'un BLUT AUS NORD par exemple.

     

    Chronique : Aymerick Painless (Simony)

    CULT OF ERINYES - Æstivation

     

     

     


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  • LOFOFORA - Vanités

    At(h)ome

    Style : Rock / Metal / Punk / Hardcore

    Origine : France

    Sortie : 2019

    Site Web : www.lofofora.com

     

    LOFOFORA - Vanités

     

    01. Bonne Guerre / 02. L’Exemple / 03. Les Fauves / 04. Le Refus / 05. Le Venin / 06. Le Futur / 07. Le Mâle / 08. Désastre / 09. X-it / 10. Les Seigneurs / 11. La Surface

     

    Après s'être présenté à nous dans le plus « simple appareil » (comprenez en mode acoustique) avec son album précédent, album qui a par ailleurs quelque peu divisé les fans, LOFOFORA rebranche les guitares pour son dixième opus, Vanités, et revient aux sources de son style habituel pour nous balancer cette fusion Rock / Metal / Punk / Hardcore qui a fait sa réputation. Le temps passant, et malgré les trente ans qu'affiche désormais le groupe, on sent toujours chez LOFO cette même envie d'en découdre, cette même agressivité dans le propos, nous offrant, une nouvelle fois, avec ce Vanités, un album enragé d'une intensité rare, ça envoie sévère, c'est énergique et puissant comme on l'aime, et le sieur Reuno n'a rien perdu de la verve qui le caractérise depuis toutes ces années. En d'autres termes, LOFOFORA nous livre avec Vanités un pur album de LOFOFORA, concis, énervé et hargneux, qui, à n'en point douter, ravira les amateurs du combo et devrait réconcilier ceux qui ont pu être déçus par le disque précédent.

     

    Chronique : Nono666

    LOFOFORA - Vanités

     

     

     

     


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  • REIDO - Anātman

    Aesthetic Death

    Style : Funeral Doom Metal

    Origine : Biélorussie

    Sortie : 2019

    Site Web : www.facebook.com/Reido-175046819224347

     

    REIDO - Anātman

     

     

    01. Deathwave / 02. The Serpent's Mission / 03. Dirt Fills My Mouth / 04. Liminal / 05. Anātman / 06. Vast Emptiness, No Holiness

     

    Anātman est le troisième album d'un groupe existant depuis 2002, REIDO, le groupe Biélorusse est donc du genre à prendre son temps puisque le précédent album -11- est sorti en 2011 ! Changement de maison de disques pour le groupe avec l'arrivée chez Aesthetic Death, tout aussi apte à distribuer le Funeral Doom Metal que ne l'était Slow Burn Records, l'ancien label du groupe. Avec cet album, le groupe ouvre donc une porte un peu plus grande vers l'Europe de l'Ouest.

    Une petite présentation du groupe est nécessaire, vous en conviendrez. Il agît en trio et propose un Funeral Doom Metal loin des clichés de la scène, puisque le grain des guitares se fait bien noir et gras, pas de nappes de clavier pour noyer le tout, le groupe joue la carte d'une ambiance sombre, ténébreuse et rageuse plus que contemplative ou même plaintive. Le batteur, Dmitry Kochein a intégré le groupe entre les deux derniers albums et si son jeu est plutôt standard pour le style, on sent une frappe lourde bien mise en son et intégrée au reste. La production de l'album, et notamment le mixage et le mastering, est l’œuvre du guitariste du groupe Anton Matveev, qui se contentait jusqu'à ce nouvel opus, de tenir la basse, laissant le reste à Alexander Kachar, la tête pensante du projet.

    L'heure de musique de cet album est d'ailleurs construite comme un voyage, le tout s'enchaîne et une fois l'entrée en matière réussie avec ce "The Serpent's Mission", on sent la progression noire de "Dirt Fills My Mouth" nous envahir, la voix chuchotée, une guitare presque claire contrastée par l'arrivée d'une guitare bien plus lourde, très Funeral dans l'esprit, REIDO évite pourtant l'écueil des nappes de clavier, lui préférant la mélodie dérangeante et lancinante à la guitare sous effet, là où un DAYLIGHT DIES se fera ambiant, REIDO se fait noir et accrocheur ! Pour comprendre l'univers du groupe, il suffit de se plonger dans l'artwork très réussi de cet Anātman signé Vladimir "Smerdulak" Chebakov (1914, HIDEOUS DIVINITY, SHRINE OF THE SERPENT).

    Au milieu de cette déferlante noire, pourtant, le groupe se ménage une plage aux synthétiseurs le temps d'une large partie centrale de "Liminal", l'obscurité des fonds marins viennent en image à l'écoute de ce passage qui sublime la partie qui permet de relancer le morceau. Un retour progressif tout en subtilité, comme expliqué au début, le groupe aime prendre le temps et ce "Liminal" est en la concrétisation musicale.

    Il est certain que l'effet de surprise n'y est absolument pas, si ce n'est ce très court passage à effets électroniques bien pensé à la fin de la chanson titre, mais la qualité oui, c'est déjà bien suffisant pour que REIDO se fasse un nom chez nous. On pense à OPHIS par exemple à l'écoute de cet album, MOURNING BELOVETH, ESOTERIC également, et peut-être même à nos frenchies d'ATARAXIE et leurs débuts notamment. Anātman est donc un album tout à fait indiqué aux amateurs de Funeral Doom Metal, loin des albums agissant comme des somnifères, ce troisième album des Biélorusses garde une énergie noire et lancinante bien agréable. A découvrir...

     

    Chronique : Aymerick Painless (Simony)

    REIDO - Anātman

     

     

     


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  • HELLSODOMY - Morbid Cult

    Saturnal Records

    Style : Old school Thrash/Death Metal

    Origine : Turquie

    Sortie : 2019

    Site Web : www.facebook.com/hllsdmy666

     

    HELLSODOMY - Morbid Cult

     

     

    01. Into Perversion / 02. Endless Demise / 03. Pestilence Of Black Blood / 04. Charged To Kill / 05. From The Seed To The Grave / 06. Hateclan / 07. Divided Souls / 08. Mortem In Comfort / 09. Dazed Victims / 10. Furious Chants / 11. Souls Devoured

     

    Au pays du blasphème ultime, quatre gars en recherche de sensations fortes se mirent en quête d'un nom si offensant qu'il serait si facile à retenir. Il en ressorti le nom de HELLSODOMY... un nom aussi classe que le glory hole particulier qui trône sur la pochette de leur deuxième album, Morbid Cult, paru en ce mois de décembre. Bien, une fois passée l'impact de la facilité apparente mise dans la recherche par ce groupe Turque, il reste tout de même à voir si côté musical, les gaillards vont également faire dans la facilité. Tout débute avec cette introduction "Into Perversion" qui calme de suite les curieux venus voir si on allait pouvoir rire un peu par ici. Que nenni, et cela se poursuit avec "Endless Demise", un début d'album bien rentre dedans. Avec "Pestilence Of Black Blood", le groupe introduit la notion subtile de Thrash Death Metal avec intelligence avant de poursuivre sur le début de "Charged To Kill". Le groupe se met vraiment à la frontière d'un Thrash Death Metal old-school et du Death Metal old-school à la VADER, allant même jusqu'à insérer ces fameux solos popularisés par SLAYER. "From The Seed To The Grave", par son côté immédiat et très brut, colle parfaitement au concept introduit par le nom du groupe, c'est bestial, ça enchaîne les plans rapides, mais où est passée la tendresse, pas sur cette galette visiblement, qui porte parfaitement son étiquette Death Metal. Certes, l'impression de déjà entendu peut être plus ou moins forte, un titre comme "Divided Souls" ne tranche pas par son originalité mais diable que c'est efficace et terriblement bien exécuté, les blasts tapissent bien le spectre sonore et les solos stridents surgissent comme un mal de dent terrible, un exercice de violence organisée convaincant ! Niveau production, on est dans les codes du genre, pas de batterie survitaminée, des guitares bien gavées de médiums lorsqu'elles partent en solo mais largement nourries de grain lorsqu'elles sont en rythmique, un chant avec une légère réverb, suffisamment en avant pour être distinct mais pas de trop. La fin de l'album est particulièrement réussie avec ce "Furious Chants" très direct, avec cette patte Thrashy décidément très appréciable, et puis ce malsain "Souls Devoured" dont on distingue quelques ambiances que SLAYER ne renierait pas, voilà de quoi donner envie de se remettre la galette entre les esgourdes. Un disque efficace donc, sans prétention, juste de la passion et des idées.

     

    Chronique : Aymerick Painless (Simony)

    HELLSODOMY - Morbid Cult

     

     

     


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  • (EchO) - Below The Cover Of Clouds

    BadMoonMan Music

    Style : Melodic Doom/Death Metal

    Origine : Italie

    Sortie : 2019

    Site Web : www.facebook.com/echoband.official

     

    (EchO) - Below The Cover Of Clouds

     

     

    01. (Y)our Warmth / 02. Glimpses And Fear / 03. Culmine 2.18 / 04. Blind Snow / 05. My Burden / 06. The Ferryman / 07. Awakening

     

    Ces Italiens, je les ai vu grandir ! Et lorsque l'on suit comme cela un groupe et son évolution, même si ce qu'il produit ne vous parle pas forcément, il y a un lien spécial, un attachement particulier à ce qu'il propose. (EchO) est donc arrivé par l'intermédiaire d'une démo, Omnivoid, en 2008 avec un style piochant autant dans MY DYING BRIDE que KATATONIA. Bien entendu, le tout était très brut mais on sentait déjà cette volonté d'insérer de la mélodie dans leur musique. Depuis le line-up du groupe a bien changé, out les claviers, changement de bassiste, de guitariste et de chanteur en 2015. Et s'il y avait un aspect qui accrochait mon oreille, c'était bien le chant pas totalement convaincant et maîtrisé.

     

    Below The Cover Of Clouds est donc le troisième album du groupe, le troisième pour BadMoonMan Music, le label Russe spécialisé dans le genre Melodic Doom Death Metal que pratique (EchO), un choix qui semble payant et durable. Un troisième album qui installe franchement les Italiens sur la scène déjà bien encombrée dans le style, car lorsque je parlais de volonté d'insérer de la mélodie, ce nouvel album en est truffé. Cela commence avec la longue introduction de "(Y)our Warmth", calme et mélancolique, qui monte en intensité à la faveur du jeu sur les toms par un Paolo Copeta, présent depuis les débuts, et qui montre ici ses capacités pour faire une vivre une musique aux apparences bien mortes. Le chant met du temps à intervenir mais lorsqu'il déboule par un growl, les guitares se font plus écrasantes, c'est très classique mais efficace, les derniers albums d'OCTOBER TIDE, par exemple, sont une bonne comparaison de ce qu'il vous attend sur cette galette. Le refrain en voix claire plutôt maîtrisée apporte une dose de douceur avant une fin de morceau qui se cale sur l'introduction, aussi longue. Ce premier titre va servir d'étalon pour l'ensemble de cet album, et c'est un peu le reproche que l'on peut lui faire, "Glimpses And Fear", "Blind Snow" ou "Awakening" ne dérogeront pas, on reste bien ancré dans le style, sans réelle prise de risque, ce qui fait de Below The Cover Of Clouds un album destiné avant tout aux passionnés du genre, au risque d'avoir cette sensation de déjà entendu. Quelques relents d'un IN FLAMES époque Reroute To Remain, notamment par ce chant allant chercher dans le suave en début de phrases et ce développement mélodique assez fin également. On relèvera donc l'instrumental "Culmine 2.18" avec cette mélodie entêtante et cette batterie qui se distingue une nouvelle fois par le jeu en intensité qui domine ce titre utilisant des sonorités très typiques du genre mais qui s'avère une nouvelle fois efficace. Le single "The Ferryman" amène un supplément de noirceur sur cet album même si l'utilisation des parties calmes systématiques brise un peu la dynamique de ce morceau au potentiel certain, et de l'album en général qui transparaît de douceur, un peu trop peut-être. Enfin, il y a ce "My Burden", sorte de ballade Melodic Death Doom Metal en voix claire sur un mid-tempo constant tout au long du titre. La voix claire en début de morceau est un peu forcée, comme si les lignes de chant ne collaient pas totalement à la musique, cela s'arrange par la suite, avec une pertinence dans ces lignes bien plus accrues et une partie instrumentale très mélancolique plutôt réussie, voilà le genre de titre réussi mais qui fait regretter que les autres morceaux de l'album ne jouent pas plus sur les variations d'ambiance.

     

    Toutefois, les mélodies sont certes pas très originales mais elles font mouches à chaque fois, le chant est bien supérieur à ce que je me souviens du groupe, la qualité des compositions est de haut niveau, bref, ceux qui suivent OCTOBER TIDE, KATATONIA, SWALLOW THE SUN ou DOOMED ne seront pas dépaysés. Un bon album dans le style qui jouit en plus d'une production très nette, précise, bien polie signée Greg Chandler (ESOTERIC, ALUNAH) et d'un artwork au-delà des standards du genre signé Costin Alexandru Chioreanu (ARCH ENEMY, DE PROFUNDIS, DREAD SOVEREIGN).

     

    Chronique : Aymerick Painless (Simony)

    (EchO) - Below The Cover Of Clouds

     

     

     


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  • ALUNAH - Violet Hour

    Heavy Psych Sounds Records

    Style : Hard Rock/Doom

    Origine : Royaume-Uni

    Sortie : 2019

    Site Web : www.facebook.com/alunah.doom

     

    ALUNAH - Violet Hour

     

    01. Trapped & Bound / 02. Dance Of Deceit / 03. Hunt / 04. Hypnotized / 05. Violet Hour / 06. Unholy Disease / 07. Velvet / 08. Lake Of Fire

     

    Le précédent album des Anglais date de 2017 et pourtant que de changements au sein du groupe ALUNAH. Le guitariste, tout d'abord, exit David Day, présent dans le groupe depuis les touts débuts alors que le groupe s'appelait encore ALUNA, et arrivée de Dean Ashton, également gratteux de DIAMOND HEAD. Ensuite, la chanteuse, Sophie Day, également chanteuse historique du groupe, remplacée par Siân Greenaway qui tient également la guitare comme Sophie le faisait. 

     

    Changement de label également avec l'arrivée chez Heavy Psych Sounds, habitué des sorties Fuzz, Stoner, une musique à base de champignons, là, avec ALUNAH, ce n'est pas le même propos, d'autant plus que les Anglais prennent un virage plus Rock et direct avec ce Violet Hour. La chanson titre est assez déstabilisante aux premières écoutes tant les guitares servent de prétexte à une ligne de chant pourtant pas très originale non plus, un premier point faible. Ensuite, ALUNAH va clairement vers la facilité et l'ultime titre "Lake Of Fire" débute comme une ligne de guitare à la IRON MAIDEN, ce pourrait être une bonne chose, mais le IRON MAIDEN le plus récent, pas le meilleur ! Mais cette ligne de guitare d'une facilité consternante lance difficilement ce morceau qui est sensé être le point d'orgue de l'album, heureusement la suite du titre est un peu plus relevée et recherchée.

     

    Ensuite, il y a le chant de Siân qui n'est pas de la même teneur que celui de Sophie, et ça ne va pas dans le bon sens, les lignes de chant sont déjà entendues et ne transcendent pas les morceaux comme on pouvait l'entendre auparavant chez ALUNAH. Mais, le groupe conserve toutefois une capacité à proposer quelques bons moments, à l'image de "Hunt", "Trapped & Bound", dévoilé sur la compilation Doomed & Stoned in England plus tôt cette année, "Hypnotised" et son chant plus habité, même si les guitares restent d'une facilité que l'on regrette mais qui finit par prendre un virage plus Stoner et psychédélique plutôt appréciable, ou "Unholy Disease" bien plus rampante et avec son refrain ultra efficace, titre qui se rapproche d'un AVATARIUM par exemple.

     

    Alors, si la description peut paraître un peu sévère, c'est surtout par rapport au potentiel que le groupe avait notamment montré sur le précédent album, Solennial, où la faiblesse venait surtout de la reprise de "The Forest" de THE CURE en titre bonus. L'essai n'est pas transformé, on constate même une forme de régression, mais il faut laisser le temps à ce nouveau line-up de prendre ses marques, ce Violet Hour reste de bonne facture et plaira certainement à ceux qui avaient découvert le groupe avec Awaken The Forest, mais le processus de rendre la musique du groupe plus directe et plus commune, facile d'accès, avait atteint son apogée sur Solennial, là, le groupe est certainement allé un peu trop loin, mais rien de rédhibitoire.

     

    Chronique : Aymerick Painless (Simony)

    ALUNAH - Violet Hour

     

     

     

     


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  • REMAINS OF MORPHEUS - XXI Paralells

    Klonosphere

    Style : Progressive Post-Rock

    Origine : France

    Sortie : 2019

    Site Web : www.facebook.com/RmnsMrphsOfficial

     

    REMAINS OF MORPHEUS - XXI Paralells

     

    01. Axiom / 02. The Awakening : Déjà Vu / 03. The Awakening : The Fall / 04. 8.32 a.m. / 05. Moving Circles / 06. DHD / 07. Hunted (Persecution) / 08. Hunted (Prosecution)

     

    Trio instrumental originaire de Poitiers, REMAINS OF MORPHEUS propose avec XXI Paralells son premier album avec un Post-Rock assez planant aux couleurs progressives. Si "The Awakening : Déjà Vu" commence comme un morceau de RAGE AGAINST THE MACHINE, ou plus précisément d'AUDIOSLAVE par sa nature plus Rock, la partie de, "The Awakening : The Fall" nous plonge dans un Rock progressif et ambiant à la manière d'un PINK FLOYD avant que la basse ne relance la machine. On pense parfois à l'approche d'un HYPNO5E, en plus conventionnel peut-être, ou d'un PORCUPINE TREE également ("Hunted"), et si la basse sert de clé de voûte de l'ensemble lorsque le trio envoie du bois, la guitare posée et acoustique des moments calmes est d'une pureté qui rajoute un plus certain à l'intimité qui se dégage de cette musique. Enregistré par un duo, Luc Montaudon et Mathilde Tirard, et masterisé au Z Lab, la production de cet opus est à signaler car on se délecte de chaque note de guitare et des respirations qui suivent que l'on imagine sans mal dans le feutré de ce Post-Rock sacrément racé.

    Si on voulait rattacher cela à la scène Metal que l'on connait, je dirais que PAIN OF SALVATION a également, avec les derniers albums, cette couleur là en dehors de l'aspect Heavy bien renforcé par le chant. Ici tout n'est que plénitude agitée par cette basse aux sonorités bien tranchantes pour un mix très intéressant. Le groupe développe des morceaux assez longs allant de 7 à 8 minutes, entrecoupés d'interludes, mais une sorte de fil rouge semble dominer cet album, une sonorité commune portée par cette guitare acoustique qui revient à intervalle régulier comme un refrain permettant à l'auditeur de retrouver un point de repère essentiel pour l'appréciation de l'album dans son ensemble. C'est avec "Hunted (Persecution)" et son faux côté funky que le groupe nous prend à revers alors que tout jusque là n'avait été qu'un long fleuve tranquille portant notre esprit au-delà des barrières, ici le groupe nous déstabilise et teste notre capacité à remuer de la tête en multipliant les parties différentes, beaucoup de changements de rythme animent ce titre. Avec la deuxième partie de "Hunted", on atteint toutefois les limites du genre avec des parties rythmiques tout en percussion plutôt dansantes avant de débouler sur une partie finale plus intimiste qui a le mérite de calmer le jeu avant la fin, mais cet "Hunted" décomposé en deux parties semble drôlement chargé de riffs et d'idées différentes par rapport aux autres titres, on revient à quelque chose de plus nerveux qui tranche clairement avec le début d'album tout en gardant la patte du groupe.

    XXI Paralells nécessite du temps, beaucoup de temps, pour être appréhendé, cela nécessite de se poser, au calme, sans stress, juste une envie de voyager avec l'esprit. Si vous réunissez ces conditions, alors REMAINS OF MORPHEUS saura se dévoiler à vous.

     

    Chronique : Aymerick Painless (Simony)

    REMAINS OF MORPHEUS - XXI Paralells

     

     

     

     


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