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SLAVE ONE - Omega Disciples
SLAVE ONE - Omega Disciples
Dolorem Records
Style : Death Metal
Origine : France
Sortie : 2020
Site Web : www.facebook.com/SlaveOneMetal
01. Lightless Perspectives / 02. Debris / 03. Dissident Flesh / 04. Carbon Mantra / 05. Shapers Of The Inconsistent Horizon / 06. Ce Que Dit La Bouche De L'ombre / 07. Les Disciples De l'Omega / 08. Suffocating The Stars
Les français de SLAVE ONE sont de retour avec Omega Disciples, un deuxième album qui intronise le nouveau chanteur, Cyril, également impliqué dans BRENNKELT, groupe dans lequel étaient également impliqués les trois autres membres du groupe.
Sur ce nouvel opus, le chant de Cyril ne se différencie pas totalement de ce que le groupe proposait auparavant, si ce n'est cette voix légèrement plus caverneuse qui va parfaitement bien avec la musique de ce groupe qui a su évoluer entre ses deux albums. Car, en effet, si on reconnait la touche technique qui émaille cet Omega Disciples ("Debris" par exemple), on relève surtout ce son plus massif et une ambiance bien plus sombre qui révèle totalement le chant. D'autant plus lorsqu'une voix légèrement parlée se fait entendre derrière un léger filtre pour une ambiance malsaine (avec Warchangel de RITUALIZATION au chant en tant qui'invité sur "Dissident Flesh" vous avez un indice sur le taux de crasse de cet album). Rien qu'à ce niveau, le groupe a clairement grand,i et surtout beaucoup travaillé, on y perçoit une touche un peu plus old-school qui tire sur les DEICIDE et autres SIX FEET UNDER, clairement une réussite majeure de cet album.
Ce que SLAVE ONE a retiré de technique parfaitement (parfois trop?) audible, il l'a mis dans un feeling qui atténue le côté rigide de ce Death Metal qui ne demande qu'à respirer, "Carbon Mantra" en est un parfait exemple. Cette guitare rythmique qui brise des nuques avec un lead plus mélodique et surtout moins syncopé pour rendre le tout plus coulant. Voilà une des recettes de cet album qui lorgne un peu plus vers BEHEMOTH ou HATE que ce que le groupe nous avait proposé jusque là. Même si, attention, on n'est pas dans du mimétisme du groupe polonais mais une ambiance qui y ressemble parfois permet aux français de gagner en férocité ce qu'il avait auparavant en brutalité technique, finalement assez stérile en termes d'impact psychologique sur l'auditeur.
Les titres "Shapers Of The Inconsistent Horizon" et "Ce Que Dit La Bouche De L'Ombre" sont peut-être les meilleurs que le groupe ait composé, juste équilibre entre la nature profonde du groupe dans un Death Metal old-school et sans concession où la technique au manche fait des étincelles, et une part de mélodie bien sentie dans des leads et quelques solos parfaitement placés et au feeling imparable. Ajoutez à cela une production massive signée Julien Desjardin (je ne le connaissais pas avant cet album, excellent travail !) qui a réalisé le mix et le mastering assurant une place de choix à une basse en clé de voûte de cet ensemble et qui se permet même parfois de se mettre en avant sur de courts instants.
Dans la continuité d'un Disclosed Dioptric Principles paru en 2016, SLAVE ONE montre là son évolution sans dénaturer les bases solides qu'il avait alors construites, il affiche même une belle progression tant dans l'écriture que dans la mise en son. Si vous doutiez encore de la qualité de la scène Death française, Dolorem Records vous le rappelle une nouvelle fois avec cet album d'un groupe qui devrait prendre un envol certain.
Chronique : Aymerick Painless (Simony)
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