• REIDO - Anātman

    REIDO - Anātman

    Aesthetic Death

    Style : Funeral Doom Metal

    Origine : Biélorussie

    Sortie : 2019

    Site Web : www.facebook.com/Reido-175046819224347

     

    REIDO - Anātman

     

     

    01. Deathwave / 02. The Serpent's Mission / 03. Dirt Fills My Mouth / 04. Liminal / 05. Anātman / 06. Vast Emptiness, No Holiness

     

    Anātman est le troisième album d'un groupe existant depuis 2002, REIDO, le groupe Biélorusse est donc du genre à prendre son temps puisque le précédent album -11- est sorti en 2011 ! Changement de maison de disques pour le groupe avec l'arrivée chez Aesthetic Death, tout aussi apte à distribuer le Funeral Doom Metal que ne l'était Slow Burn Records, l'ancien label du groupe. Avec cet album, le groupe ouvre donc une porte un peu plus grande vers l'Europe de l'Ouest.

    Une petite présentation du groupe est nécessaire, vous en conviendrez. Il agît en trio et propose un Funeral Doom Metal loin des clichés de la scène, puisque le grain des guitares se fait bien noir et gras, pas de nappes de clavier pour noyer le tout, le groupe joue la carte d'une ambiance sombre, ténébreuse et rageuse plus que contemplative ou même plaintive. Le batteur, Dmitry Kochein a intégré le groupe entre les deux derniers albums et si son jeu est plutôt standard pour le style, on sent une frappe lourde bien mise en son et intégrée au reste. La production de l'album, et notamment le mixage et le mastering, est l’œuvre du guitariste du groupe Anton Matveev, qui se contentait jusqu'à ce nouvel opus, de tenir la basse, laissant le reste à Alexander Kachar, la tête pensante du projet.

    L'heure de musique de cet album est d'ailleurs construite comme un voyage, le tout s'enchaîne et une fois l'entrée en matière réussie avec ce "The Serpent's Mission", on sent la progression noire de "Dirt Fills My Mouth" nous envahir, la voix chuchotée, une guitare presque claire contrastée par l'arrivée d'une guitare bien plus lourde, très Funeral dans l'esprit, REIDO évite pourtant l'écueil des nappes de clavier, lui préférant la mélodie dérangeante et lancinante à la guitare sous effet, là où un DAYLIGHT DIES se fera ambiant, REIDO se fait noir et accrocheur ! Pour comprendre l'univers du groupe, il suffit de se plonger dans l'artwork très réussi de cet Anātman signé Vladimir "Smerdulak" Chebakov (1914, HIDEOUS DIVINITY, SHRINE OF THE SERPENT).

    Au milieu de cette déferlante noire, pourtant, le groupe se ménage une plage aux synthétiseurs le temps d'une large partie centrale de "Liminal", l'obscurité des fonds marins viennent en image à l'écoute de ce passage qui sublime la partie qui permet de relancer le morceau. Un retour progressif tout en subtilité, comme expliqué au début, le groupe aime prendre le temps et ce "Liminal" est en la concrétisation musicale.

    Il est certain que l'effet de surprise n'y est absolument pas, si ce n'est ce très court passage à effets électroniques bien pensé à la fin de la chanson titre, mais la qualité oui, c'est déjà bien suffisant pour que REIDO se fasse un nom chez nous. On pense à OPHIS par exemple à l'écoute de cet album, MOURNING BELOVETH, ESOTERIC également, et peut-être même à nos frenchies d'ATARAXIE et leurs débuts notamment. Anātman est donc un album tout à fait indiqué aux amateurs de Funeral Doom Metal, loin des albums agissant comme des somnifères, ce troisième album des Biélorusses garde une énergie noire et lancinante bien agréable. A découvrir...

     

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