• AMORPHIS – Magic & Mayhem : Tales From the Early Years
    Nuclear Blast Records
    Style : Doom/Death Metal
    Origine : Finlande
    Sortie : 2010
    Site Web : www.amorphis.net

    AMORPHIS_Magic & Mayhem



    01. Magic And Mayhem / 02. Vulgar Necrolatry (Abhorrence Cover) / 03. Into Hiding / 04. Black Winter Day / 05. On Rich And Poor / 06. Exile Of The Sons / 07. The Castaway / 08. Song Of The Troubled / 09. Sign From The North / 10. Drowned Maid / 11. Against Widows / 12. My Kantele / 13. Light My Fire (The Doors Cover)

    Une nouvelle mode est en train de naitre dans le monde musical, réenregistrer, réarranger d’anciens titres sur lesquels officiait un ancien chanteur lorsque l’on vient de dénicher un nouveau vocaliste. ARCH ENEMY s’y est frotté il y a quelques mois, c’est aujourd’hui AMORPHIS qui revisite quelques titres de ses trois premiers albums avec Tomi JOUTSEN au chant. Alors si, ce n’est pas totalement nouveau, on se souvient d’IRON MAIDEN reprenant “Charlotte The Harlot” en 1988 avec Bruce DICKINSON au chant par exemple, mais le fait de proposer un album entier devient monnaie courante. Pourtant le cas AMORPHIS est à séparer de cette mode puisque Tomi JOUTSEN a toujours dit qu’il était fan des premiers albums et que lorsqu’il avait pris le poste de chanteur en 2005, il avait ramené le groupe sur les chemins du Metal Extrême, rien d’étonnant donc de voir le gaillard désireux de se confronter à l’ancien répertoire des Finlandais et, rassurez-vous, il le fait avec brio. Certes le son est propre, enlevant au passage le charme qui faisait de ces premières sorties quelque chose de spécial, certes ce sont surtout Elegy et plus encore Tales From The Thousand Lakes qui sont à l’honneur avec “Magic And Mayhem”, “Black Winter Day” et le cultissime “My kantele”. En fait, vous avez deux façons de prendre la chose, les trois premiers albums d’AMORPHIS ont une valeur toute particulière à vos yeux, dans ce cas ne jetez surtout pas une oreille à ce Magic & Mayhem : Tales From The Early Years, ou bien vous êtes un nouveau fan, vous préférez ce que le groupe a fait récemment et alors, cet album pourrait vous introduire plus facilement dans le passé tourmenté de ce groupe qui n’a jamais stagné et en a toujours fait qu’à sa tête, même si plus récemment un certain formatage semble émerger, ou le groupe a trouvé son style dira-t-on. Et puis, il faut admettre que Tomi JOUTSEN est très efficace, doté d’une voix Death aussi convaincante que les voix claires, les titres de Tales From The Thousand Lakes sont un régal, d’autant plus que le groupe a mis un peu plus de délicatesse dans son exécution, permettant de faire le lien avec le style pratiqué aujourd’hui, du Doom/Death Metal dans un cercueil de coton en quelque sorte. Ce Magic & Mayhem : Tales From The Early Years n’est franchement pas désagréable et n’est pas loin d’être une réussite même, la reprise de “Light My Fire” de THE DOORS est également plaisante, une bonne façon de rester actif sur le devant de la scène car après un excellent Skyforger en 2009 et un double DVD Forging The Land Of Thousand Lakes, on ne peut pas dire que les fans soient sans nouvelle, après à savoir si le prochain album empruntera de nouveau ce Metal plus extrême, ce n’est franchement pas certain.

    Note : 8/10

    Chronique : Aymerick Painless

     

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  • AMORPHIS - Skyforger
    Nuclear Blast
    Style : Atmospheric Metal
    Origine : Finlande
    Sortie : 2009
    Site Web : www.amorphis.net

    AMORPHIS_Skyforger



    01. Sampo / 02. Silver Bride / 03. From The Heaven Of My Heart / 04. Sky Is Mine / 05. Majestic Beast / 06. My Sun / 07. Highest Star / 08. Skyforger / 09. Course Of Fate / 10. From Earth I Rose / 11. Godlike Machine (Ltd Edition - Bonus Track)

    Voici un groupe qui possède son propre son et de belles choses à nous faire écouter ! Sorti de l'extrême depuis quelques albums déjà, AMORPHIS revient avec un Skyforger qui conforte le groupe comme "maître es Metal". Les Finlandais nous proposent un Metal mélodique où l'aspect mélancolique du gothisme voisine avec des mélodies heavy. Leur talent a éclaté (pour moi) sur Silent Waters, leur album précédent. On retrouve la patte du groupe sur Skyforger, quelques growls rappellant l'origine du band sont noyés sous l'amas d'une mélodicité jamais prise en défaut. Si les paroles de Skyforger s'appuient, comme Silent Waters, sur le Kavelava, AMORPHIS confère à sa musique une dimenssion moins épique que précèdement. On y retrouve le son qui leur appartient, les nappes de claviers et les refrains tissés dans le velours de la voix de Tomi Joutsen. AMORPHIS poursuit sa route avec un skyforger possédant indéniablement les qualités pour séduire les masses Metal, même si ma préférence reste à Silent Waters. La discographie des Finlandais (neuf albums) est assez conséquente et éclectique pour que vous y trouviez votre bonheur.

    Note : 8,5/10

    Chronique : Florent

     

    AMORPHIS_Band 2009
     

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  • W.A.S.P. - Babylon
    Demolition Records
    Style : Heavy Metal
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : 2009
    Site Web : www.waspnation.com

    2009 - Babylon



    01. Crazy / 02. Live To Die Another Day / 03. Babylon's Burning / 04. Burn (Deep Purple Cover) / 05. Into The Fire / 06. Thunder Red / 07. Seas Of Fire / 08. Godless Run / 09. Promised Land (Chuck Berry Cover)

    Je me rappelle la sortie de Headless Children (1989) et des propos de Blackie Lawless au magazine Metal Hammer ou Hard Rock Mag. A la vue des ventes de son album, il se désolait d'être seulement dans le top 5 des ventes britanniques et que les acheteurs n'étaient pas assez nombreux... Le pauvre Blackie aimerait sûrement avoir seulement un tiers de ces ventes à l'heure actuelle. L'arrivée du Grunge qui allait bouleverser le Metal, internet, les années... des chevilles ont dû désenfler ! Et pourtant, quand on est fan comme moi, cela ne nous dérangerait pas qu'il vende ses albums par millions, du moment qu'il garde son intégrité ! Babylon est un excellent opus du groupe, les ballades offrent un îlot de tendresse face à la déferlante des riffs et la cavalcade rythmique. W.A.S.P. fait du W.A.S.P., et il le fait bien. On y retrouve le son, la voix atypique, la pêche du goupe et surtout de la mélodie. Après tant d'années, notre oreille reconnait des enchainements de notes déjà utilisé par le rusé Blackie, mais qu'importe, le tout donne un album réjouissant de Heavy Metal comme le solo  de "Babylon's Burning" qui s'intégre parfaitement au morceau et la patte mélodique imposé par le groupe. Les fans ne seront pas déçus.

    Note : 8,5/10

    Chronique : Florent

     

    W.A.S.P._Band 2009
     
     

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  • MOONREICH – Loi Martiale
    De Tenebrarum Principio
    Style : Black Metal
    Origine : France
    Sortie : 2011
    Site Web : www.moonreich.com

    MOONREICH_Loi Martiale



    01. Le Regard du Pendu / 02. Les Psaumes d'Iscariote (Livre I: Le Pardon du Pendu) / 03. Du Sang sur les Mains / 04. En mon Âme et Conscience / 05. Le Reveil du Pendu / 06. En Marche sur nos Terres / 07. Loi Martiale / 08. Les Psaumes d'Iscariote (Livre II: Mes Ailes ne Bruleront Plus) / 09. En préparant l'Assaut... / 10. L'Aube de Cristal

    Formé en 2008 dans la région Parisienne, MOONREICH nous propose son premier album, Loi Martiale. Le combo, qui donne dans un Black Metal évoquant EMPEROR, a subi quelques changements de line-up et a entériné par la même occasion le chant en Français exclusivement. Le Black Metal des Parisiens est old-school, difficile de faire plus old-school que le riff principal sur "Du Sang sur les Mains" par exemple, cradingue, quelques fois plus lourd et écrasant comme le démontre un "En mon Âme et Conscience" dont l’introduction ramène de suite au meilleur MARDUK. Le groupe éclaircit également l’horizon de quelques mélodies glauques ("Les Psaumes d’Iscariote (Livre I : Le Pardon du Pendu)", "En Marche sur nos Terres") qui pour leur part évoquent DISSECTION, comme l’indique fort justement le dossier promotionnel. La tension monte crescendo au fur et à mesure que l’album avance, il faut dire que le thème de prédilection de MOONREICH est la guerre et ses ravages et qu’il y a de quoi tisser une ambiance oppressante. "Le Réveil du Pendu" atteint alors des sommets en la matière avec son début dissonant et mid-tempo, on est en plein Black 90’s et il faut avouer que les Français ont révisé leurs classiques (pour le coup on est en plein revival sur la deuxième partie de "Les Psaumes d’Iscariote (Livre II: Mes Ailes ne Bruleront Plus)") et il est bien difficile pour l’amateur de Black lambda de ne pas adhérer à la démarche de MOONREICH sur ce Loi Martiale. Un album bien plus varié qu’il n’y parait avec notamment l’entêtant "En Préparant l’Assaut" également très mélodique ou la fin Folk de "L’Aube de Cristal".  

    Note : 7.5/10

    Chronique : Aymerick Painless

     

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  • NIGHTWISH - Imaginaerum
    Nuclear Blast
    Genre : Symphonic Metal
    Origine : Finlande
    Sortie : 2011
    Site Web : www.nightwish.com

    NIGHTWISH_Imaginaerum



    01. Taikatalvi / 02. Storytime / 03. Ghost River / 04. Slow, Love, Slow / 05. I Want My Tears Back / 06. Scaretale / 07. Arabesque / 08. Turn Loose The Mermaids / 09. Rest Calm / 10. The Crow, The Owl And The Dove / 11. Last Ride Of The Day / 12. Song Of Myself / 13. Imaginaerum

    A l'inverse de Dark Passion Play qui faisait plus office de disque de transition, Imaginaerum tend lui à affirmer la nouvelle identité musicale de NIGHTWISH, plus épique et cinématographique que jamais, et, clamons-le haut et fort, c'est une pure réussite, une évolution parfaitement maitrisée emmenant NIGHTWISH sur la voie de compositeurs aussi géniaux que Danny Elfman ou Hans Zimmer. Encore une fois Tuomas Holopainen nous transporte dans un univers onirique enivrant qui, de par ses ambiances sombres et épiques, n'est pas sans rappeler les B.O. des films de Tim Burton ("Scaretale"). NIGHTWISH s'aventure même sur des territoires jusque là inédits, comme le temps de ce "Slow Love Slow" à l'atmosphère jazzy... Cet album est une vraie prise de risque pour les finlandais qui visiblement s'avère payante, Imaginaerum est incontestablement l'album le plus abouti de NIGHTWISH. Certes cet opus va une nouvelle fois diviser, il y aura toujours les esprits obtus qui diront que c'était mieux avant, que sans Tarja NIGHTWISH n'est plus vraiment NIGHTWISH, mais le propre d'un artiste n'est-il pas d'évoluer au gré de ses envies et de ses aspirations, et c'est bien de cela dont il est question ici, NIGHTWISH a évolué avec l'arrivée d'Anette Olzon, et que ceux à qui ça ne plait pas aillent se réécouter Wishmaster ou Once, cette periode est désormais derrière le groupe. Anette réalise ici d'énormes progrés, la polyvalence de son chant démontre toute l'étendue du talent de la suédoise qui s'impose défintivement, avec cet Imaginaerum, comme LA chanteuse de NIGHTWISH. Imaginaerum est incontestablement l'album de référence de l'ère Anette Olzon, peut-être même le meilleur album de la discographie des Finlandais... Tout simplement une oeuvre grandiose et majestueuse !

    Note : 9,5/10

    Chronique : Nono666

     

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  • SOILWORK - The Panic Broadcast
    Nuclear Blast
    Style : Melodic Death Metal
    Origine : Suède
    Sortie : 2010
    Site Web : www.soilwork.org

    SOILWORK_The Panic Broadcast



    01.  Late For The Kill, Early For The Slaughter / 02. 2 Lives Worth Of Reckoning / 03. The Thrill / 04. Deliverance Is Mine / 05. Night Comes Clean / 06. King Of The Threshold / 07. Let This River Flow / 08. Epitome / 09. The Akuma Afterglow / 10. Enter Dog Of Pavlov / 11. Sweet Demise (Bonus Track)

    SOILWORK est le parfait exemple d’un phénomène étrange : certaines formations scandinaves, qui avaient grandement influencé la scène US actuelle, ont à leur tour « américanisé » leur son, se rapprochant ainsi du « Metalcore ». Cette démarche a bien entendu discrédité plusieurs groupes aux yeux du public Metal (qui a dit IN FLAMES ?), mais cela ne m’empêche pas de me demander ce que The Panic Broadcast, qui marque le retour en fanfare du guitariste / compositeur / producteur Peter Wichers, a dans le froc. Les deux premiers titres suffisent à démontrer que SOILWORK sait toujours envoyer la sauce, bien qu’il le fasse d’une autre manière, avec une approche assez commerciale (sons de claviers modernes et voix claires très mélodiques), mais aussi avec talent. En effet, le niveau technique est élevé, notamment chez Dirk Verbeuren (batterie) qui tartine sauvagement sur un "Deliverance Is Mine" agressif. "King Of The Threshold" est une autre belle rafale qui rappelle le SOILWORK de The Chainheart Machine (2000). Malheureusement, si la deuxième moitié de l’album, à dominance mid-tempo, apporte une certaine diversité, elle s’avère aussi assez mièvre, à l’instar de "Night Comes Clean" (dont le refrain évoque Devin Townsend) par exemple. Il faut attendre "Enter Dog Of Pavlov" pour retrouver un peu d’intensité. Le bonus "Sweet Demise" aurait d’ailleurs pu remplacer une autre chanson, tant il est plus réussi que certains morceaux du disque. The Panic Broadcast n’est donc toujours pas, malgré quelques excellents moments, un grand album de SOILWORK, mais il devrait facilement être considéré comme extrême par les fans de SONIC SYNDICATE.

    Note : 7,5/10

    Chronique : Morbid S.

     

    SOILWORK_Band 2010
     

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  • GLOWSUN – The Sundering
    Buzzville Records
    Style : Stoner Rock
    Origine : France
    Sortie : 2009
    Site Web : www.glowsun.fr

    GLOWSUN_The Sundering



    01. Virus / 02. The End / 03. My Jesus / 04. No Way / 05. Green Sun, Sick World / 06. Barbarella / 07. Inside My Head / 08. The Heads / 09. Need

    Jeune groupe Lillois, GLOWSUN a déjà été mentionné par Heavy Sound lors du festival du RAISMES FEST 2010, Nono666 l’ayant décrit comme un groupe à suivre… Et bien le groupe a proposé l’an passé un premier album par l’intermédiaire de Buzzville Records : The Sundering, et je vous propose un premier suivi car ce premier album vaut le détour pour les amateurs de KARMA TO BURN, dont les Français ont assuré la première partie à Lille en Novembre 2009 et l’assureront encore le 30 octobre prochain en Belgique, d’ACRIMONY ("The End" ou "Green Sun, Sick World") mais également de QUEENS OF THE STONE AGE sur l’imparable "My Jesus" ou "Need". GLOWSUN s’aventure également dans des parties psychédéliques comme cette introduction de "No Way" plutôt convaincante ou carrément Desert Rock à la KYUSS sur la fin d’un "Virus" ouvrant cet album Stoner jusqu’au bout des ongles. Le power-trio offre un moment de détente mêlant le Rock roots à des sonorités plus modernes avec des solos assez barrés comme celui d’"Inside My Head", un instrumental tour à tour Rock’n’roll ou ambiant, la basse y jouant un rôle fort. Ce premier album est une vraie réussite, une découverte que les amateurs de Stoner devraient bien vite adopter, un grain de folie que l’on pourrait rapprocher de celui d’un SPIRITUAL BEGGARS période Mantra III est également décelable. Majoritairement instrumental, The Sundering offre une vraie diversité d’idées et d’ambiances, LA découverte Stoner, c’est certain, attention gros potentiel.

    Note : 9/10

    Chronique : Aymerick Painless

     

    GLOWSUN__Band
     
     

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  • MAGIC KINGDOM - Symphony Of War
    Limb Music
    Style : Symphonic Power Metal
    Origine : Belgique
    Sortie : 2010
    Site Web : www.magic-kingdom.be

    MAGIC KINGDOM_Symphony Of War



    01. Symphony Of War / 02. We Rise / 03. Million Sinners World / 04. Evil Magician / 05. In The Name Of Heathen Gods / 06. Monte Cristo / 07. I'm A Lionheart / 08. Unholy Abyss / 09. Metallic Tragedy - Chapter 2 : The Holy Pentalogy : I. Through The Sea Of Ice / Quest For The Holy Light / II. Before The Apocalypse / War Of The Black Angels / III. At The Gates Of The Last Mystic Dragon Land / IV. Resurrection Of The Wizard / With The Gods Of Egypt On Our Side / V. Tournament Of Hell

    La Belgique peut aussi nous réserver son lot de surprise, notamment en matière de Metal néo-classique/symphonique, c'est le cas de ce Symphony Of War, nouvel album de MAGIC KINGDOM, un groupe qui mérite toute votre attention. A sa tête Dushan PETROSSI, également actif au sein d'IRON MASK. MAGIC KINGDOM sort ici son troisième opus, qui sort chez Limb Music, celui-ci fait suite à The Arrival (1999) et Metallic Tragedy (2004). Il aura donc fallu pas moins de 6 ans à son créateur pour venir à bout de cet album affublé d’une pochette digne de la saga du Seigneur des anneaux. Alors qu'en est il du contenu ? Eh bien, premier constat, les musiciens ne sont pas des débutants, outre Dushan PETROSSI, on retrouve ici le chanteur Olaf HAYER, découvert au sein du projet solo de Luca TURILLI (RHAPSODY OF FIRE) et DYONISUS, mais aussi Phil GIORDANA (claviers - FAIRYLAND). Ca démarre très fort avec "Symphony Of War", un très bon titre mené tambour battant, la double grosse caisse de Freddy ORTSCHEID martèle sans répit, les chœurs ajoutent ce côté épique propre au Speed mélodique du combo. Le second morceau, "We Rise", a une influence proche d'YNGWIE MALMSTEEN, surtout le riff, le solo est très dans le style néo-classique cher au maître suédois, le break est bien trouvé, rien à redire. "Million Sinners World", doté d'une belle orchestration, est un vérible hymne épique, "Evil Magician" est dans un style proche du Néo-classique, la guitare lead assure le solo en alternance avec le clavier, cela n’est pas nouveau, DEEP PURPLE le faisait déjà en son temps, mais quand c’est bien fait c’est toujours agréable. "In The Name Of Heathen Gods" est dans un style plus proche d'HAMMERFALL, une batterie en mode rapide, des chœurs grandioses et un refrain accrocheur à souhait, un bon morceau qui donne envie d’écouter la suite, et c’est tant mieux car "Monte Cristo" arrive sans crier gare, ce titre possède un solo bien pensé, dans un esprit musique classique, cela ne fait aucun doute que son concepteur soit fan du style Baroque, d’ailleurs le son du clavier est celui d’un clavecin. Cette première partie se termine sur les titres "I’m A Lionheart" et "Unholy Abyss", des titres aux multiples breaks, plus ambitieux, à l’influence très Malmsteenienne que, personnellement, j’aime beaucoup. La seconde partie, nommée "Metallic Tragedy - Chapter 2 : The Holy Pentalogy", est constituée d'une longue et unique pièce de 29:08 mn divisée en 5 actes qui fait la part-belle à une orchestration très symphonique pour "Through The Sea Of Ice / Quest For The Holy Light", des chœurs et une mélodie proche de HAENDEL (Sarabande), l’influence est excellente, le morceau possède une narration, il est vrai que ça peut paraitre un peu long avant de rentrer plus dans le vif du morceau (concept oblige !) mais apporte un côté théatral à l'ensemble, le titre alterne breaks et passages rapides. On continue ensuite avec "Before The Apocalypse / War Of The Black Angels" où la voix gutturale de Roma SIADLETSKI jongle avec celle d'Olaf HAYER, c’est assez complexe dans la structure, et je dois bien avouer qu'il n'est pas évident de rentrer dans ces morceaux se rapprochant presque de la B.O de film. Alors que dire de cet album en deux parties sinon que l’idée n’est pas mauvaise, même si ma préférence va nettement vers la première partie, celle-ci aurait, je pense, grandement suffit, la seconde êtant, dans son ensemble, plus ambigüe, donc peut-être moins abordable pour le fan de Heavy Metal lambda.

    Note : 8/10

    Chronique : CeD

     

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  • CRADLE OF FILTH – Darkly, Darkly, Venus Aversa
    Peaceville Records
    Style : Gothic Black Metal
    Origine : Royaume-Uni
    Sortie : 2010
    Site Web : www.cradleoffilth.com

    CRADLE OF FILTH_Darkly, Darkly, Venus Aversa



    01. The Cult Of Venus Aversa / 02. One Foul Step From The Abyss / 03. The Nun With The Astral Habit / 04. Retreat Of The Sacred Heart / 05. The Persecution Song / 06. Deceiving Eyes / 07. Lilith Immaculate / 08. The Spawn Of Love And War / 09. Harlot On A Pedestal / 10. Forgive Me Father (I Have Sinned) / 11. Beyond Eleventh Hour

    On est habitué aux déclarations démagogiques de Dani Filth à chaque nouvel album. Pour ce neuvième album, les Anglais annonçait le résultat comme particulièrement brutal. Une aubaine pour ceux qui sont restés scotchés sur les quatre premiers albums car comme Godspeed On The Devil’s Thunder (2008) le groupe continue son petit retour en arrière. Alors là où le précédent album était épique, Darkly, Darkly, Venus Aversa se veut plus direct avec des structures plus simples mais largement efficaces. "The Cult Of Venus Aversa" renferme pourtant de nombreux breaks et cassures avec de larges plages symphoniques mais "One Foul Step From The Abyss", "The Nun With The Astral Habit" et "Retreat Of The Sacred Heart" vont droit au but et ça fait mal aux gencives. Bien plus organiques, elles renferment de bonnes parties de guitare, instrument mis en valeur et véritable clef de voute de la musique de CRADLE OF FILTH aujourd’hui alors qu’ils s’étaient un peu perdu en route jusqu’à Godspeed On The Devil’s Thunder. Ceux qui n’ont pas aimé ce dernier ne changeront pas d’avis, la voix de Dani fait toujours autant débat, et pourtant dieu sait que c’est un chanteur capable de varier les plaisirs, et une ambiance Gothique règne toujours. "The Persecution Song" ou le très mélodique "Forgive Me Father (I Have Sinned)" feront encore grincer les dents mais force est de constater que le pari est relevé, "Lilith Immaculate", premier extrait de l’album, et ses arrangements vocaux très soignés et inhabituels dans l’utilisation du chant féminin, est à l’image de l’album, il nécessite plusieurs écoutes, tout comme l’album précédent. Le point faible de ce Darkly, Darkly, Venus Aversa est que l’on n’est jamais vraiment surpris et à la limite représente une prise de risque plus modérée que son prédecesseur. Par contre, il faut souligner le travail de la claviériste Ashley Jurgemeyer qui sait se faire discrète ou apporter un brin de folie au piano sur "The Persecution Song" ou "Truth And Agony", un des 4 titres bonus. Car pour finir pour les amateurs, les 4 titres bonus sont des titres qui auraient pu avoir leur place sur l’album sans problème et notamment un "Mistress From The Sucking Pit" bien à propos. Un bon album qui poursuit le retour de CRADLE OF FILTH en grande pompe.

    Note : 8/10

    Chronique : Aymerick Painless

     

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  • CRADLE OF FILTH – Godspeed On The Devil’s Thunder
    Roadrunner Records
    Style : Gothic Black Metal
    Origine : Royaume-Uni
    Sortie : 2008
    Site Web : www.cradleoffilth.com

    CRADLE OF FILTH_Godspeed On The Devil’s Thunder



    01. In Grandeur And Frankincense Devilment Stirs / 02. Shat Out Of Hell / 03. The Death Of Love / 04. The 13th Ceasar / 05. Tiffauges / 06. Tragic Kingdom / 07. Sweetest Maleficia / 08. Honey And Sulphur / 09. Midnight Shadows Crawl To Darken Counsel With Life / 10. Darkness Incarnate / 11. Ten Leagues Beneath Contempt / 12. Godspeed On The Devil’s Thunder / 13. Corpseflower

    Lorsque Dani Filth a annoncé que le prochain album serait un concept basé sur la vie du notable Français Gilles De Rai alias “Barbe Bleue” et que les titres étaient dans la lignée de Cruelty And The Beast, on a craint le pire. CRADLE OF FILTH essayant de retrouver de sa superbe, seulement l’a-t-il perdue, les amateurs de Dusk…And Her Embrace et de Cruelty And The Beast répondront par l’affirmative. Toujours est-il que le résultat est aujourd’hui soumis à vos suffrages. L’intro est tout ce qu’il y a de plus CRADLE, genre film d’horreur, quelques mots sont narrés avant que ne déboule “Shat Out Of Hell” avec un riff surprenant tant il tire sur la musique classique et un cri suraigu et transperçant de Dani comme il n’en faisait plus que rarement. Le titre est court et agressif et s’enchaine à “The Death Of Love” qui nous ramène à Thornography où Sarah Jézabel DEVA fait mouche. Voilà pour l’instant gothique de l’album car “The 13th Ceasar”, malgré un refrain inhabituel qui aurait pu être l’œuvre de CREMATORY, et le reste de l’album est placé sous le signe du Black Metal comme CRADLE OF FILTH n’en faisait plus depuis Midian. L’instrumental “Tiffauges” introduit d’autres narrations et permet de reposer cette ambiance grandiloquente, que le groupe affectionne tant, brisée par “Tragic Kingdom” qui nous ramène véritablement vers Cruelty And The Beast, titre épique enjolivé par un solo bienvenu. Le Black Metal des Anglais est malsain, et la suite ne calme pas les choses car “Sweetest Maleficia” et “Honey Sulphur” sont de vrais brûlots, la batterie est très rapide, les guitares occupent un espace important, ce qui donne un côté ultra heavy à ce Godspeed On The Devil’s Thunder. Un gros boulot a été fait sur les chœurs, backing vocals et aux vocaux de Dani qui sont ici extrêmement variés et très percutants. Le seul souci, et c’est dommage, est que les titres ne s’enchaînent pas dans une fluidité limpide comme le veut le terme « concept album ». En effet chaque titre peut être pris indépendamment des autres, seule l’ambiance générale magnifiée par des claviers discrets mais efficaces réussit à sceller le tout. La fin de l’album est une totale réussite “Darkness Incarnate” et son break basse/batterie rock ‘n roll avant que les guitares n’emballent le tout. Le mid tempo “Ten Leagues Beneath Contempt” et “Godspeed On The Devil’s Thunder” à l’effet ravageur et ses parties de batterie à dégouter tout débutant. Un dernier instrumental assez commun clôt ce Godspeed On The Devil’s Thunder, que ceux qui n’aimaient pas CRADLE OF FILTH ne convertira certainement pas tant cet album porte la marque de fabrique du groupe (trop diront certains !). En attendant cet album est une réussite, si on exclu la pochette assez étrange, et atteint presque les objectifs fixés par Dani Filth à travers ses différentes déclarations, un peu plus de prises de risques auraient fait de cet album un incontournable.

    Note : 8,5/10

    Chronique : Aymerick Painless

     

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