• LAMB OF GOD – Resolution
    Roadrunner Records
    Style : Groove Metal
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : 2012
    Site Web : www.lamb-of-god.com

    LAMB OF GOD_Resolution



    01. Straight For The Sun / 02. Desolation / 03. Ghost Walking / 04. Guilty / 05. The Undertow / 06. The Number Six / 07. Barbarosa / 08. Invictus / 09. Cheated / 10. Insurrection / 11. Terminally Unique / 12. To The End / 13. Visitation / 14. King Me

    Après avoir réussi à imposer son nom sur la scène Européenne, LAMB OF GOD bat le fer tant qu’il est chaud avec un nouvel album, Resolution, le sixième album des rednecks qui affichent déjà 20 ans de carrière dont 15 sous le nom de LAMB OF GOD. Wrath, s’il ne manquait pas de titres de bravoures, renfermait également son lot de mélodie. LAMB OF GOD en mode séduction avait plutôt réussi son pari et met rapidement les points sur les « i », les gaillards sont remontés comme des coucous et "Straight For The Sun" plante rapidement le décor, c’est gras, c’est lent avant que "Desolation" ne libère les loups. Le Redneck Metal de Sacrament est loin et le Death Metal prend une place de plus en plus importante dans les leads de guitare (que dire de ce "The Undertow" et ses leads à la SLAYER). Toutefois, que les fans du groupe ne prennent pas peur car "Ghost Walking", premier single de l’album, est là pour rappeler quelle est la nature des Américains, un sens du Groove peu commun, D. Randall BLYTHE et sa voix de fou qui peut rappeler Phil ANSELMO, inutile de dire que l’on a un aperçu de ce que les Texans auraient pu être aujourd’hui si l’histoire avait été tout autre. C’est peut être une des raisons pour laquelle LAMB OF GOD ne bénéficie pas encore du même soutient chez nous que chez eux, en Europe, on a toujours peur des copies et étant donné l’impact que PANTERA a eu sur la scène européenne, il est difficile pour les amateurs du genre que ce style peut être partagé avec d’autres et dans le cas de LAMB OF GOD c’est très loin d’être un groupe d’arrivistes. Techniquement impeccable, la paire de guitaristes s’en donne à cœur joie et balance les riffs inspirés les uns derrière les autres et dans cette déferlante de décibels, le plus Groove Metal "The Number Six" et son approche à la SOILWORK actuel passe bien mieux. C’est vrai que même si le groupe garde un côté mélodique indéniable, le travail sur les structures moins immédiates aide à en faire un album plus appréciable dans le temps alors que Wrath devait accrocher l’oreille à la première écoute. Côté production, le groupe a de nouveau fait confiance à Josh WILBUR et le résultat est identique à l’album précédent, puissant et précis, de bonnes conditions pour apprécier un album qui se diversifie bien plus dans sa deuxième partie introduite par le calme "Barbarosa" qui lance "Invictus", "Cheated" très Hardcore et "Cheated" plus groovy et mélodique qui fait office de favori pour un second single. Une deuxième partie qui renferme malheureusement quelques longueurs car balancée sur un tempo plus lissé et des "To The End", si on ne nie pas que sur scène, elle aura un impact certain, sur album avec tout ce qu’a déjà proposé le groupe c’est peut être un peu trop, il faut dire que les parties de guitares se simplifient beaucoup, ce qui retire un peu de charme au groupe. Resolution servira tout de même de très bonne base pour repartir en tournée qui est annoncée longue de 2 ans, c’est ce que l’on appelle sillonner le globe. Pas forcément impressionnant, LAMB OF GOD réussi quand même à nous proposer un album plus qu’appréciable, le tout dans un timing des plus serrés, ce groupe est désormais une valeur sure !

    Note: 8/10

    Chronique : Aymerick Painless

     

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  • KATAKLYSM – Heaven’s Venom
    Nuclear Blast
    Style : Death Metal
    Origine : Canada
    Sortie : 2010
    Site Web : www.kataklysm.ca

    KATAKLYSM_Heaven\'s Venom



    01. A Soulless God / 02. Determined (Vows Of Vengeance) / 03. Faith Mode Of Shrappnel / 04. Push The Venom / 05. Hail The Renegade / 06. As The Wall Collapses / 07. Numb And Intoxicated / 08. At The Edge Of The World / 09. Suicide River / 10. Blind Saviour

    Au rythme d’un album tous les deux ans, les Canadiens de KATAKLYSM publient aujourd’hui leur dixième opus. C’est que le groupe fait désormais partie des groupes leader d’une scène Death aussi éparse qu’active. Entre mélodie et riffs catchy, KATAKLYSM s’est forgé une identité propre et Heaven’s Venom ne déroge pas à la règle. Maintenant que le style est bien rôdé, il y a fort à parier que le groupe n’évoluera pratiquement plus, d’autant plus que les gaillards s’expriment à travers EX DEO dans un style plus ambiancé et bien plus conceptuel. D’ailleurs, “A Soulless God” débute exactement de la même façon que “Prevail” sur l’album précédent, deux introductions très courtes identiques pour deux morceaux d’ouverture qui ne le sont heureusement pas. Certes le début d’Heaven’s Venom est catchy mais il y a un travail mélodique sur les guitares qui donne une approche différente à ce “A Soulless God”, au niveau de la brutalité il faut chercher du côté de “Determined (Vows Of Vengeance)” qui renferme également un bon groove avant de finir sur une partie mid-tempo classique mais appréciable. Classique mais appréciable, voilà comment on peut définir ce dixième album avec “Hail The Renegade” et ses faux airs de “Taking The World By Storm”, “As The Wall Collapses” ressemblant étrangement à “Tear Down The Kingdom” ou le riff de “Suicide River” évoquant largement celui de “Blood Heaven” en plus rapide, heureusement que Prevail était un excellent album ! Mais comme j’ai pu le mentionner plus tôt, KATAKLYSM a trouvé son style, sa patte reconnaissable immédiatement, il est donc très difficile de reprocher aux Canadiens de vouloir explorer encore les possibilités qui leur sont offertes en la matière et si beaucoup d’éléments sont commun avec son ainé, Heaven’s Venom est toutefois un peu plus mélodique (“As The Wall Collapses” ou “Numb And Intoxicated”) renfermant quelques très bons moments dont “A Soulless God”, “Hail The Renegade” et son solo de basse en plein milieu, ou l’efficace “Numb And Intoxicated” et ses shreds à la guitare qui peuvent évoquer BLACK LABEL SOCIETY. Que les fans de KATAKLYSM se rassurent, Heaven’s Venom est un bon cru des Canadiens mais il va falloir faire attention à ne pas tourner en rond musicalement, en attendant, on prend sans soucis...

    Note : 7.5/10

    Chronique : Aymerick Painless

     

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  • SYMPHONY X – Iconoclast
    Nuclear Blast
    Style : Progressive Power Metal
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : 2011
    Site Web : www.symphonyx.com

    SYMPHONY X_Iconoclast



    01. Iconoclast / 02. The End Of Innocence / 03. Dehumanized / 04. Bastards Of The Machine / 05. Heretic / 06. Children Of A Faceless God / 07. Electric Messiah / 08. Prometheus (I Am Alive) / 09. When All Is Lost

    Les Américains avaient cloué tout le monde sur place avec le dantesque Paradise Lost. Il faut dire que depuis The Odyssey, la musique du groupe s’est assombrie et particulièrement durcie sans pour autant perdre sa nature première, le Progressive Metal. Petits chouchous de NEVERMORE et de DREAM THEATER, SYMPHONY X se trouve à la croisée de ces deux piliers, et soyons clair, Iconoclast, le tant attendu nouvel album, pousse encore le bouchon vers un Power Metal costaud où la voix de Russell Allen se plait à merveille et où Michael ROMEO se met au service du groupe alors que chacun connait sa technique hors-pair. Plus costaud donc, mais plus équilibré également, là où Paradise Lost proposait des titres foncièrement Heavy et d’autres plus mélodiques, Iconoclast mélange vraiment les ingrédients qui font de SYMPHONY X ce qu’il est aujourd’hui, un groupe incontournable ! Composé pour la scène, avec des titres plus courts (6 minutes tout de même en général), les Américains n’ont pas vraiment composé de titre fleuve comme à leur habitude, tout comme sur Paradise Lost d’ailleurs, une constante qui se vérifie pour un impact plus fort à grands coups de riffs implacables comme le remuant "Bastards Of The Machine" ou encore "Heretic" qui devraient faire fureur sur scène. Les mélodies se retrouvent plus dans des refrains immédiatement mémorisables comme celui d’"Electric Messiah" ou "Children Of A Faceless God" et pourtant l’évolution n’est pas frappante à la première écoute, qu’est-ce qui ressemble le plus à un titre de SYMPHONY X qu’un autre titre de SYMPHONY X ? Mais il faut garder en mémoire que la voix de Russell est immédiatement reconnaissable, ce n’est pas pour rien s’il est tant solliciter pour faire des guests, alors il faut se concentrer sur la musique, et là quelques petites traces de Metal Moderne se font entendre comme sur "Electric Messiah" à la rythmique bien groovy sans que le groupe ne s’abandonne complètement, cela reste du SYMPHONY X. Et puis, il y a tout de même cette chanson titre qui débute tranquillement, "Iconoclast" a, en effet, presque du mal à démarrer, vous savez ce genre d’introduction totalement Progressive Metal qui ne sert qu’à instaurer une ambiance qui disparait bien vite mais lorsque déboule le cœur du morceau, on en prend plein les gencives. Les guitares sont affutées, la batterie claque alors que Russell ALLEN brille véritablement au milieu de tout cela, un titre qui aurait pu être classique mais que les Américains ont affligé d’une atmosphère assez sombre qui donne le ton à ce huitième album. Enfin, le groupe tire sa révérence sur "When All Is Lost", introduit au piano, une belle petite ballade Progressive Metal somme toute assez classique avant de partir en vrille au milieu avec des solos de clavier et de guitare réussis, une structure superbement réfléchie alors que d’extérieur tout semble classique, c’est là que le groupe a su évoluer, faisant sonner tout ce qu’ils font comme du SYMPHONY X classique, la période néoclassique du groupe est bien loin derrière eux maintenant et alors que DREAM THEATER et NEVERMORE semblent en difficulté, voilà un album qui devrait réconcilier le public de ces deux groupes. Le seul hic vient du fait qu’il faille attendre quatre ans pour avoir droit à un nouvel album du groupe, mais vu la qualité de ce dernier, on ne peut que prendre sans sourcilier et on se dit que finalement, la qualité vaut mieux que la quantité.

    Note : 8.5/10

    Chronique : Aymerick Painless

     

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  • HIGH ON FIRE – Snakes For The Divine
    Century Media
    Style : Stoner/Heavy Doom Metal
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : 2010
    Site Web : www.highonfire.net

    HIGH ON FIRE_Snakes For The Divine



    01. Snakes For The Divine / 02. Frost Hammer / 03. Bastard Samurai / 04. Ghost Neck / 05. The Path / 06. Fire, Flood And Plague / 07. How Dark We Pray / 08. Holy Flames On The Fire Spitter

    Formé en 1998, HIGH ON FIRE comprend notamment le guitariste de SLEEP, groupe culte de Stoner Metal, Matt PIKE qui chante également au sein de ce trio qui publie aujourd’hui Snakes For The Divine, son cinquième album. Dans un style bien plus lourd et Heavy que SLEEP, HIGH ON FIRE réussit à faire son trou au fil des albums, le trio a notamment participé au GIGANTOUR avec MEGADETH. Le début de ce nouvel album est bien rentre dedans avec le Rock’n’roll “Snakes For The Divine” qui envoie aussi une partie Heavy et lourde qui donne le ton rapidement. En effet, ce Snakes For The Divine, s’il renferme toujours cette patte des Américains qui puisent autant dans CROWBAR, PANTERA, CORROSION OF CONFORMITY que dans MOTÖRHEAD, HIGH ON FIRE aligne également des titres plus mélodiques mais également plus Doom et plus vicieux. Le break aérien très bien mené de “Frost Hammer”, premier single de l’album, calme un peu le rythme effréné de l’intro très épurée sur laquelle, la batterie de Des KENSEL se fait extrêmement Thrash, voilà qui ne calme pas les velléités lancées jusqu’ici. “Ghost Neck” et “Fire, Flood And Plague”, particulièrement rapide, présentent les mêmes signes avec cette batterie Thrash alors que “Bastard Samurai”, “How Dark We Pray” illustrent ce que je disais plus haut avec ces parties lourdes et mid-tempo, l’intro du premier fait un peu penser à la première partie de “Suicide Note Pt. I” de PANTERA avec cette guitare claire et pourtant si crade, alors que le deuxième évoque plus l’esprit de BLACK SABBATH et ses riffs 70’s très proches du Stoner. Si la voix de Matt PIKE n’est pas très variée, voire pas du tout, et donne dans un style Core très moderne qui rappelle CROWBAR, la musique derrière l’est beaucoup plus. Attention toutefois, cet album nécessite plusieurs écoutes pour en saisir toute la subtilité car il faut passer au-delà de la voix très présente pour découvrir derrière les arrangements soignés mis en place par le trio. Si vous avez en vous la patience pour découvrir Snakes For The Divine, le Stoner/Doom Metal de HIGH ON FIRE devrait vous scotcher pour un moment.

    Note : 8,5/10

    Chronique : Aymerick Painless

     

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  • UNLEASHED – As Yggdrasil Trembles
    Nuclear Blast
    Style : Death Metal
    Origine : Suède
    Sortie : 2010
    Site Web : www.unleashed.se

    UNLEASHED_As Yggdrasil Trembles



    01. Courage Today, Victory Tomorrow / 02. So It Begins / 03. As Yggdrasil Trembles / 04. Wir Kaptulieren Niemals / 05. This Time We Fight / 06. Master Of The Ancient Art / 07. Chief Einherjar / 08. Return Fire / 09. Far Beyond Hell / 10. Dead To Me / 11. Yahweh And The Chosen Ones / 12. Cannibalistic Epidemic Continues / 13. Evil Death (Death Cover)

    Quel groupe, mieux qu’UNLEASHED, peut porter l’étiquette Death Metal sans avoir à rougir de sa discographie ? En effet, s’il est un groupe qui a su rester fidèle à ses racines sans être totalement figé, le quatuor Suédois bien entendu fait l’unanimité. Certes, pendant 10 ans, le groupe n’a pas forcément était au mieux de sa forme en sortant sans cesse le même album peu inspiré entre Victory et Hell’s Unleashed voire Sworn Allegiance, mais en 2006 lorsque parait Mindvinterblot, chaque fan de Death Metal redécouvre ce groupe de guerriers qui gagne là une bataille importante confirmée par un Hammer Battalion plus rentre dedans mais tout aussi réussi, la preuve qu’UNLEASHED sait varier son propos pour ne pas lasser. Réglé comme les pillages barbares, le groupe nous envoie As Yggdrasil Trembles comme représailles à ceux qui se refusent encore à eux. Pourtant l’album commence en douceur (comparé à ce qui suit bien entendu) avec le mid-tempo “Courage Today, Victory Tomorrow” et ses mélodies bien ficelées, je pense notamment au taping qui donne une facette plus moderne au Death old-school du groupe, mais dès “So It Begins” qui porte très bien son nom, on comprend très vite que les barbares l’ont joué fine sur ce coup là car les riffs old-school rappelant Hammer Battalion sont de sortie et les mélodies guerrières partie prenante de l’identité d’UNLEASHED débarquent, la chanson titre continue sur la lancée alors que “Wir kaptulieren Niemals” se fait encore plus violent, introduit par un riff dissonant très Black dans l’esprit. Les Suédois nous accordent une courte pause durant l’intro de “This Time We Fight” réalisée à la guitare avec un large écho avant qu’un riff Death old-school par excellence de nous remette la tête dans la boue. UNLEASHED ne ménage pas sa monture avec des boucheries telles que “Chief Einherjar” et sa batterie étonnamment Thrash et particulièrement réussie, ce titre très direct rappelle également que le groupe est fan d’IRON MAIDEN le temps d’un solo harmonisé comme la Vierge de Fer en détient le secret. “Return Fire”, “Yahweh And The Chosen Ones” ou “Dead To Me” et son ambiance qui nous renvoie directement à Across The Open Sea continuent le massacre mais là où le groupe frappe très fort, c’est sur l’irrésistible “Master Of The Ancient Art”, que Johnny HENDLUND martèle sur le refrain, le tout appuyé par une puissance mélodique taillée pour la scène, certainement le meilleur morceau de cet album parfaitement équilibré entre la lourdeur et le côté Heavy de Mindvinterblot et l’intransigeance brutale d’un Hammer Battalion. Car jusque là je vous ai surtout exposé le côté rapide d’As Yggdrasil Trembles mais UNLEASHED a su y glisser quelques titres mid-tempo plus mélodiques comme “Master Of The Ancient Art” et “Far Beyond Hell” qui contrastent avec le reste, chose que le groupe n’a pas toujours bien su faire. S’il ne faut pas attendre de ce nouvel album, le dixième, une révolution, As Yggdrasil Trembles nous offre ce que l’on est en droit d’attendre de ce groupe, un album inspiré avec suffisamment de variations pour en faire un excellent album, ce qu’est incontestablement cet opus. Ceux qui ont aimé les débuts et la période plus récente peuvent laisser entrer les Vikings dans leur antre, ils pilleront, saccageront et violeront vos femmes c’est promis, par contre pour garer le drakkar c’est déjà plus compliqué. Par Odin, écoutez ou périssez !

    Note : 8.5/10

    Chronique : Aymerick Painless

     

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  • LEPROUS - Bilateral
    InsideOut Music
    Style : Progressive Metal
    Origine : Norvège
    Sortie : 2011
    Site Web : www.leprous.net

    Leprous_Bilateral



    01. Bilateral / 02. Forced Entry / 03. Restless / 04. Thorn / 05. Mb. Indifferentia / 06. Waste Of Air / 07. Mediocrity Wins / 08. Cryptogenic Desires / 09. Acquired Taste / 10. Painful Detour

    Voici enfin un groupe progressif au sens premier du terme ! Et même si les jeunes norvégiens de LEPROUS (accessoirement backing band d’Ihsahn) ne désobéissent pas à tous les codes du genre (pochette et photos promos irrationnelles, etc.), leur musique est quand même fichtrement originale. D’autant que leur style est fermement ancré dans le Metal, à la différence de la vague « progressivo-alternative » qui sévit actuellement. Cette impression est renforcée par la production puissante, bien que toujours aussi peu subtile, de Jens Bogren, et la présence d’Ihsahn en guest sur un morceau. Indéniablement, Bilateral nécessite de nombreuses écoutes avant de se laisser pleinement apprécier, et pourra sembler assez froid de prime abord, notamment en raison de la voix particulière du claviériste-chanteur Einar Solberg. Qu’on aime ou pas cette tessiture originale, on est tout de même forcés de s’incliner devant tant de maturité chez un aussi jeune vocaliste. Par ailleurs, LEPROUS ne ménage pas ses efforts afin d’apporter de la variété à sa mixture, grâce à l’utilisation de sons de claviers tous plus improbables les uns que les autres, du moins dans ce contexte. Cela n’empêche toutefois pas le disque de s’essouffler un peu sur sa seconde partie. Dissipation de l’effet de surprise ? Morceaux réellement moins inspirés ? Difficile à dire. Mais la barre est placée tellement haut d’entrée de jeu avec "Forced Entry" qu’il eut été miraculeux de parvenir à conserver un tel degré d’intensité sur une durée avoisinant les soixante minutes. Avec ce second album, LEPROUS nous offre néanmoins une très bonne surprise, même si – je le répète – il ne faudra pas lésiner sur les tentatives avant de recevoir, en guise de récompense, un très beau voyage musical.

    Note : 8/10

    Chronique : Morbid S.

     

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  • KEEP OF KALESSIN – Reclaim (Reissue 2011)
    Indie Recordings
    Style: Melodic Black/Death Metal
    Origine : Norvège
    Sortie : 2011
    Site Web : www.keepofkalessin.no

    Keep Of Kalessin_Reclaim_Re-Issue 2011



    01. Traveller / 02. IX / 03. Come Damnation / 04. Obliterator / 05. Reclaim / 06. Come Damnation (Live in Trondheim 2004) / 07. Reclaim (Live in Trondheim 2004)

    Point de départ du renouveau du groupe Norvégien, Reclaim se voit aujourd’hui réédité par Indie Recordings, label actuel du combo. Sorti en parallèle du EP, Minimal dont les bénéfices sont reversés pour aider les victimes du tsunami au Japon, ce EP est agrémenté de deux titres bonus enregistrés en public en 2004 à la maison, à Trondheim, avec un son pas vraiment dégueulasse mais sans vraiment d’intérêt particulier. Voilà l’occasion de redécouvrir "IX" et ses chœurs garnis annonciateurs d’une nouvelle aube ou encore "Come Damnation" où Attila CSIHAR, alors vocaliste du groupe, déclame les mots de Torsten DARELIUS prenant presque une voix chantée avant ce break à la fois mélodique et atmosphérique. Tranchant nettement avec ce que le groupe avait proposé jusqu’à son split, Obsidian CLAW exprime son talent d’écriture accompagné par un Frost derrière les fûts. EMPEROR fait bien entendu partie des influences indéniables et si vous avez aimé ce qui a suivi Armada en 2006, vous trouverez là les racines du mal, on retrouve tous les ingrédients que le groupe Norvégien a aujourd’hui sublimé sur ses trois derniers albums avec un goût prononcé pour le Black Metal Old-School ("Come Damnation" ou "Obliterator" particulièrement crade). Une bonne séance de rattrapage, livrée avec un artwork tout nouveau tout beau, dans la droite lignée de Reptilian

    Note : 7.5/10

    Chronique : Aymerick Painless

     

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  • KEEP OF KALESSIN – Reptilian
    Nuclear Blast
    Style: Melodic Black/Death Metal
    Origine : Norvège
    Sortie : 2010
    Site Web : www.keepofkalessin.no

    Keep Of Kalessin_Reptilian



    01. Dark As Moonless Night / 02. The Divine Land / 03. Reptilian Majesty / 04. Dragon Iconography / 05. The Awakening / 06. Judgement / 07. The Dragon Tower / 08. Leaving The Mortal Flesh

    Depuis son retour sur le devant de la scène en 2003, KEEP OF KALESSIN, et plus particulièrement Obsidian CLAW, maître d’œuvre en place, a fait évolué son Black Metal vers un Black/Death plutôt mélodique mais non dénué d’intensité. Armada avait révélé un groupe ambitieux suivi par un Kolossus qui confirmait le nouveau visage bien attrayant des Norvégiens. En 2010, KEEP OF KALESSIN nous propose Reptilian qui confirme une fois de plus que le groupe a trouvé ses marques, le parallèle avec BORKNAGAR est permis dans la vision d’aborder le Black Metal même si au final, les ambiances sont différentes, l’esprit d’EMPEROR étant clairement vivant chez KEEP OF KALESSIN. "The Divine Land" est à ce titre l’hommage le plus vivant à l’Empereur disparu alors que "Dark As Moonless Night" ouvre l’album calmement sur un Death mélodique à l’ambiance Black parfois dissonante et que "Reptilian Majesty" dévoile la facette épique du groupe, une facette que l’on a déjà pu apercevoir notamment sur les premiers albums du groupe bien plus Black ou sur ceux qui suivirent le retour du groupe mais à un degré moindre. Véritable pierre angulaire de ce Reptilian, "Reptilian Majesty" ne traine pas en longueur et pourrait bien s’avérer comme étant une base de travail pour l’avenir du groupe. Celui-ci s’est d’ailleurs stabilisé depuis 2004 et cela se ressent énormément sur Reptilian, quelques passages plus aventureux se distinguent, l’intro de "Dragon Iconography" et sa voix rappelant celle d’Attila CSIHAR (ex-MAYHEM) présent lors du retour du groupe en 2003 alors qu’un solo tirant sur le Heavy Metal vient illuminer la sombre ambiance dégagée par ce titre efficace et direct. On relève également des chœurs façon opéra sur  "The Awakening" un titre surprenant par son développement qui passe d’une brutalité faisant une nouvelle fois référence à EMPEROR à une musique plus orchestrale comme pourrait l’utiliser THERION dans l’esprit. Cette nouvelle livraison de KEEP OF KALESSIN assoit donc le style Black/Death mélodique que l’on connait et continue en parallèle à faire évoluer le son des Norvégiens vers quelque chose de plus varié, "The Dragon Tower" et sa touche Heavy Metal bien prononcé y contribue avec son refrain mélodique donnant une couleur presque Pagan à l’ensemble, un album certes moins brutal mais bien plus efficace et permettant aux parties brutales ("Leaving The Mortal Flesh" qui renvoie une nouvelle fois vers EMPEROR) d’être mises en valeur en renforçant leur impact. KEEP OF KALESSIN est devenu au fil de ses albums de grande qualité une valeur sure de la scène Black/Death Metal.

    Note : 8/10

    Chronique : Aymerick Painless

     

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  • WILD DAWN - OLd School Machine
    Autoproduction
    Style : Rock Hard
    Origine : France
    Sortie : 2009
    Site Web : www.wilddawn.com

    Wild Dawn_Old School Machine



    01. I've Got The Rock / 02. We Gonna Rock You / 03. Crazy World / 04. Beginning Of Your End / 05. Call Of The Wild

    Oyez, oyez braves gens, approchez ! Venez prendre votre décharge de Rock'n'Roll !!! WILD DAWN n'attend qu'une chose, vous laminer les neuronnes avec son Rock Hard salement burné. Un an après leur première démo, les orléanais reviennent avec un EP 5 titres intitulé Old School Machine qui, comme son nom le laisse supposer, bénéficie d'une approche "à l'ancienne". On retrouve ici des compos simples mais diablement efficaces ("We Gonna Rock You") qui ne manqueront pas de vous faire headbanguer tout en tapant du pied. Vous ne pourrez pas résister bien longtemps au groovy "Call Of The Wild" ou à "Crazy World", morceau imprégné d'une certaine influence GUNS N' ROSES. La mélodie n'est pas laissée de côté, les guitares incisives aux riffs accrocheurs cotoient des soli inspirés, chaque détail semble avoir été pensé pour prendre toute sa dimension en live. Avec Old School Machine, WILD DAWN délivre une première galette fort convaincante qui respire l'authenticité. Cinq titres c'est bien... mais cinq titres c'est court... on attend donc l'album avec beaucoup d'impatience ! Bravo les gars, pour un coup d'essai, c'est une réussite !!!

    Note : 8,5/10

    Chronique : Nono666


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  • HELLOWEEN - Unarmed
    SPV / Sony Music
    Style : Power Metal
    Origine : Allemagne
    Sortie : 2010
    Site Web : www.helloween.org

    HELLOWEEN_Unarmed



    01. Dr. Stein / 02. Future World / 03. If I Could Fly / 04. Where The Rain Grows / 05. The Keeper's Trilogy / 06. Eagle Fly Free / 07. Perfect Gentleman / 08. Forever And One / 09. I Want Out / 10. Falling To Pieces / 11. A Tale That Wasn't Right / 12. Why (Digital Exclusive Bonus Track)

    Vingt-cinq ans au service du Speed mélodique (enfin presque), vingt-cinq années à sortir des bons albums (surtout du temps de la dream team) et donc un petit retour en arrière pour marquer cet anniversaire même si de grands noms ont quittés le potager pour s'afficher chez d'autres maraîchers ou proposer leurs légumes sur des marchés parallèles des citrouilles allemandes. Cette compilation retrace le parcours du groupe avec une bonne tracklist. De plus, les titres ont été entièrement ré-enregistrés et plus que pas assez même ! En effet, on y trouve du saxophone ! De l'acoustique en veux -tu en voilà et du symphonisme... Le happy Metal est à la base une musique rythmée, sautillante et pleine d'entrain, alors le passer à la sauce acoustique c'est limite, et entendre du sax sur "Dr Stein" est destabilisant. Les morceaux sont réarrangés avec une belle précision dans l'interprétation mais ne sont pas structurés à la base pour être mis en botte comme ici. Ainsi un "Perfect Gentleman" perd de sa superbe, un "Eagle Fly Free" se retrouve les ailes brisées... "I Want Out", titre typique de Speed mélodique, tourne au ralenti... Seule pièce qui passe avec succès cette nouvelle mouture est le medley "The Keeper's Trilogy" car HELLOWEEN a choisi avec discernement l'option symphonique pour celui-ci ; les 17 minutes sont grandioses, aidées par le talent de l'orchestre symphonique de Prague. Le groupe aurait dù garder cette idée et traiter de cette manière les autres morceaux. On y aurait sans doute trouver du contentement car le Power Metal passe bien l'épreuve du symphonisme en général, les exemples d'albums de ce type deviennent légion. Bon, pas de quoi faire tomber les murs de Jericho, je pense que beaucoup de metalleux vont regretter les anciennes versions...

    Note : 6,5/10

    Chronique : Florent

     

    HELLOWEEN_Unarmed Band
     
     

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