• PARAGON - Screenslaves
    Massacre Records
    Style : Heavy/Power Metal
    Origine : Allemagne
    Sortie : 2008
    Site Web : www.facebook.com/paragonmetal

    PARAGON - Screenslaves



    01. Hellgore / 02. Disconnected / 03. Entombed / 04. Screenslaves / 05. Bloodfeast / 06. The Blade In The Dark / 07. Death Next Door / 08. The Killing Hand / 09. Waxworks / 10. Larger Than Life (Backstreet Boys cover) / 11. L'Eredita (The Legacy - Italian Version)

    PARAGON, c'est qui ? Un groupe de Power Metal allemand ! PARAGON, c'est quoi ? Vous prenez 40 % de GRAVE DIGGER, 20 % d'ACCEPT, 20 % d'IRON MAIDEN et 20 % d'ICED EARTH et vous avez l'exacte représentation de ce que le groupe peut donner comme son ! Alors si vous êtes fan de ces groupes... Foncez ! Pourquoi ? Parce que ces Allemands offrent des albums dont la qualité augmente au fil des ans. Si vous ne connaissiez ce groupe qu'à travers ces premières productions, un conseil, penchez vous sur ce Screenslaves. Tout d'abord, comme dit plus haut, le groupe n'a pas un son original, mais quels bons moments il nous fait passer avec son Heavy Metal qui se transforme parfois en Power Metal. Mélodicité, solos, refrains, peu  importe l'origine du style si cela nous donne l'ivresse dans nos tympans vrillés et caressés par ces morceaux rugueux mais plein d'un feeling métallique. Un album qui s'apprécie dans sa globalité. Les grincheux s'attacheront à dénoncer une musique qui stagne dans un relent 80's, les amateurs se délecteront de ces riffs et de la qualité des compositions ! Un grand moment de Metal mélodique !

    Chronique : Florent

    Note : 8/10

    PARAGON - Screenslaves


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  • GRAND MAGUS - Hammer Of The North
    Roadrunner Records
    Style : Heavy Metal
    Origine : Suède
    Sortie : 2010
    Site Web : www.grandmagus.com

    GRAND MAGUS - Hammer Of The North



    01.  I, The Jury / 02. Hammer Of The North / 03. Black Sails / 04. Mountains Be My Throne / 05. Northern Star / 06. The Lord Of Lies / 07. At Midnight They'll Get Wise / 08. Bond Of Blood / 09. Savage Tales / 10. Ravens Guide Our Way

    GRAND MAGUS est un groupe constant, aussi bien dans la cadence de ses sorties que de leur qualité. Après des débuts Stoner / Doom, le trio a amorcé avec Wolf’s Return (2005) un virage Heavy Metal classique et « sévèrement burné », sans pour autant renier son côté Hard Rock. Cette mutation est aujourd’hui pleinement accomplie avec Hammer Of The North, qui sort de plus sur un gros label, Roadrunner en l’occurrence. Les attentes étaient donc grandes, et on retrouve avec joie les riffs épiques du Sorcier, toujours alliés à ce côté authentique et à cette conviction sans failles. Le chant médium et rocailleux de JB est impeccable, toujours mélodique et plein de feeling. Le bonhomme semble même continuer de s’améliorer ! Ses soli de guitares sont sobres mais judicieux, et aident à mettre en relief le soin apporté à la composition. Seulement voilà, il y a quand même un petit hic : on a parfois l’impression de n’entendre aucune réelle nouveauté par rapport à Iron Will (2008), et que certains passages manquent d’un peu de mordant. Ce à quoi on ne s’attendait pas au vu de cet artwork à la DISSECTION ! Mais ce manque de « gnaque » est peut-être en partie imputable à la production. Car si les Suédois n’ont jamais eu droit à un son aussi pro, celui-ci n’est pas très agressif. Cela n’enlève à vrai dire pas grand-chose à Hammer Of The North, et surtout pas son statut de très bon disque dans la carrière exemplaire de GRAND MAGUS. Un album que seuls les allergiques au Heavy avec un grand « H » snoberont...

    Chronique : Morbid S.

    Note : 8,5/10

    GRAND MAGUS - Hammer Of The North

     


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  • KATATONIA – Night Is The New Day
    Peaceville Records
    Style : Melodic/Gothic Metal
    Origine : Suède
    Sortie : 2009
    Site Web : www.katatonia.com

    KATATONIA - Night Is The New Day



    01. Forsaker / 02. The Longest Year / 03. Idle Blood / 04. Onward Into Battle / 05. Liberation / 06. The Promise Of Deceit / 07. Nephilim / 08. New Night / 09. Inheritance / 10. Day And Then The Shade / 11. Departer

    Au fil du temps KATATONIA s’est forgé un son, une identité musicale qui permet de reconnaître la patte des Suédois dès les premières notes. Le Rock dépressif de Last Fair Deal Gone Down (2001) s’est depuis nourrit des racines solidement ancrées dans le Metal. Depuis, KATATONIA utilise une recette Metal Gothique qui lui sied à merveille, guitares Heavy sur fond de mélodie dépressive et voix de velours, il est certain que l’influence d’un OPETH, et donc de PORCUPINE TREE, se traduit par quelques titres parfaitement mélodiques mais surtout par une voix douce et très bien placée, et le côté Heavy dans tout cela me direz-vous, et bien appuyez sur “Play” et dégustez ce court riff qui introduit l’album, et “Forsaker” par la même occasion, ce même riff qui sert de base au morceau bien qu’il soit allégé par des arrangements dont seuls les Suédois ont le secret. Ce premier titre est immédiat et c’est donc la facette la plus attendue que le groupe a choisi d’exposer en premier, pour ceux qui connaissent déjà “Day And Then The Shade”, voilà deux titres de Metal Gothique de très bonne facture, mais KATATONIA a de la ressource et la douceur ne tarde pas à pointer le bout de son nez avec “Idle Blood” qui, pour le coup, illustre parfaitement mes propos et la comparaison avec PORCUPINE TREE. Essentiellement calme et aérien, le tempo et l’ambiance des morceaux de ce Night Is The New Day varient suffisamment pour ne pas lasser. Bien entendu ceux qui suivent le groupe, notamment depuis Viva Emptiness, ce dernier opus vous parlera immédiatement. “The Longest Year” aux éléments électroniques qui cernent une partie plus enlevée, “New Night” et son duel piano/guitare réussi ou l’atmosphérique “Departer”. C’est sans surprise aucune, mais la voix de Jonas RENKSE est de mieux en mieux maitrisée et d’une douceur qui soulage un peu nos tympans mis à rude épreuve dans notre style de prédilection, alors que le Metal occupe de nouveau une place de premier choix dans l’équation de KATATONIA, et que jamais les Suédois ne tombent dans la facilité et les mélodies trop sucrées. Voilà un groupe qui fait le pont entre la puissance et le côté accrocheur d’un In Requiem de PARADISE LOST et un Deadwing de PORCUPINE TREE, une bonne carte de visite pour ceux qui aiment le Metal mélodique, mélancolique, gothique, les étiquettes importent peu, seule la musique parle, et pour Night Is The New Day, elle parle excessivement bien.

    Chronique : Aymerick Painless

    Note : 8,5/10

    KATATONIA - Night Is The New Day

     


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  • SUNSTORM - Emotional Fire
    Frontiers Records
    Genre : Melodic Hard Rock
    Pays : Etats-Unis
    Sortie : 2012
    Site Web : www.joelynnturner.com

    SUNSTORM - Emotional Fire



    01. Never Give Up / 02. Emotional Fire / 03. Lay Down Your Arms / 04. You Wouldn't Know Love / 05. Wish You Were Here / 06. Torn In Half / 07. Gina / 08. The Higher You Rise / 09. Emily / 10. Follow Your Heart / 11. All I Am

    Joe Lynn Turner et son projet SUNSTORM nous offrent leur troisième opus, Emotional Fire, et ce aprés deux premières réalisations de qualité : Sunstorm (2006) et House Of Dreams (2009). Dennis Ward (PINK CREAM 69, UNISONIC), fidèle au poste, se charge de la production d'un album typiquement Hard FM (et oui c'est du Frontiers) qui se veut d'une belle solidité auditive. La voix de Joe est, comme à son habitude, impeccable, et faut il rappeler que ses participations à différents groupes, projets ou en solo sont des gages d'une maitrise vocale au dessus de la moyenne. Le line up en place est digne de confiance pour appliquer une recette qui sent bon les mélodies 80's, tout autant que le zest de piment nécessaire, et ce sont Uwe Reitenauer (guitare), Dennis Ward (basse, Guitare), Justin Dakey (claviers) et Chris Schmidt (batterie) qui se collent à cette tache. Onze titres, en partie composés par Robert Sall (WOA), Daniel Palmquist (X ORIGIN), Soren Kronkvist (CRASH THE SYSTEM, ISSA) ainsi que Tom et James Martin qui ont déja sévis sur l'album précédent. Il est important de préciser que figurent trois reprises, de CHER ("Emotional Fire", "You Wouldn't Know Love") et Michael BOLTON ("Gina"), que le chanteur se réapproprie d'ailleurs avec une aisance et une pêche bien plaisante ("Gina" est un must). Comme dit précédemment, l'armada mélodique est au top, que ce soit musicalement (douceur relevée) ou vocalement, et la prod ne souffre d'aucune faiblesse. Bien sûr, on ne peut prétendre qu'un tel album va révolutionner le genre et que demain la terre fera un double salto sur son axe mais qu'importe quand on sait juste apprécier et savourer le romantisme mélodique de la galette. Il suffit pour cela d'écouter, outre les reprises citées, "Never Give Up", "Lay Down On Your Arms", "Wish You Were Here" ou encore "Emily" ou "Follow Your Heart" pour s'en convaincre. Joe Lynn Turner propose avec classe ce qu'il sait (très bien) faire et si le coeur vous en dit, fans du bonhomme et de mélodique, jetez une oreille sur cet Emotional Fire qui ne devrez pas vous décevoir.

    Chronique : Nigel Stargazer

    Note : 8/10

    SUNSTORM - Emotional Fire

     


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  • SUNSTORM - House Of Dreams
    Frontiers Records
    Style : Hard FM
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : 2009
    Site Web : www.joelynnturner.com

    SUNSTORM - House Of Dreams



    01. Divided / 02. Don't Give Up / 03. The Spirit Inside / 04. I Found Love / 05. Say You Will / 06. Gutters Of Gold / 07. Save A Place (In Your Heart) / 08. Forever Now / 09. Tears On The Pages / 10. House Of Dreams / 11. Walk On

    SUNSTORM sort un deuxième album avec sa belle brochette de musiciens estampillés Hard mélodique. On y retrouve Joe Lynn Turner, que l'on ne présente plus, et Dennis Ward (idem), aidé dans la composition par de nombreux artistes. La production est excellente, on sent que Frontiers Records croit beaucoup en son "Metal band". De format assez long pour le genre, les titres oscillent tous au dessus de la barre des quatre minutes. Le groupe est techniquement et professionnellement irréprochable comme les deux premiers morceaux de Hard mélodique que nous envoie le groupe ("Divided" et "Don't Give Up"), arrive ensuite un mid tempo plus commun ("The Spirit Inside") et on redémarre sur un Hard FM correct ("I Found Love") qui vaut surtout pour son long solo. Une ballade ("Say You Will") qui débute style crooner américain s'envole un "petit" peu, mais cela reste convenu. L'un des meilleurs titres à mon humble avis nous est proposé avec "Gutters Of Gold", plus enlevé et dynamique, ce morceau garde une mélodie entraînante pendant ses 4:40 minutes. D'ailleurs, à partir de ce titre, SUNSTORM nous sort du Hard FM de qualité "presque" sans les baisses de niveau repérés du début. Moins claquant et flamboyant que des groupes en vogue comme LORDI, THE POODLES ou BROTHER FIRETRIBE... SUNSTORM est un groupe naviguant plus dans la sphère JOURNEY/ TOTO, avec des compos plus posées et des refrains moins percutants (question de goût, me direz vous, mais ma comparaison vous aidera à situer l'album). House Of Dreams est un bon album de FM mais ne sera sans doute pas la sortie de l'année ou même dans le top 5 de 2009... Quand je vous dis que tout est question de goût !

    Chronique : Florent

    Note : 7,5/10

    SUNSTORM - House Of Dreams


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  • OCTOBER TIDE – A Thin Shell
    Candlelight Records
    Style : Melodic Doom/Death Metal
    Origine : Suède
    Sortie : 2010
    Site Web : www.octobertide.net

    OCTOBER TIDE - A Thin Shell



    01. A Custodian Of Science / 02. Deplorable Request / 03. The Nighttime Project / 04. Blackness Devours / 05. The Dividing Line / 06. Fragile / 07. Scorned

    Lancé comme un side-project par Fredrik Norrman et Jonas Renkse, tous deux membres de KATATONIA, en 1995, OCTOBER TIDE s’était retiré en 1999 après le deuxième album, Grey Dawn. En 2009, Fredrik Norrman n’est plus dans KATATONIA et reforme logiquement ce groupe avec deux membres de IN MOURNING, Tobias Netzell (chant) et Pierre Stam (basse) plus récemment, pour proposer ce troisième album que les fans espéraient depuis 10 ans. Bien entendu la comparaison avec KATATONIA est inévitable et "A Custodian Of Science", "Fragile" ou "Scorned" supportent bien la comparaison avec leurs relents Doom/Death à la SWALLOW THE SUN mais on relève surtout des titres bien plus calmes et mélodiques comme "Deplorable Request" et surtout "The Nigttime Project" qui offre une alternative intéressante à tous ces albums qui se ressemblent tant, une prédisposition que l’on pouvait déjà relever sur le premier excellent album Rain Without End. Les capacités à allier mélodie et énergie Heavy de Fredrik Norrman sont restées intactes, "Blackness Devours" offre une belle dualité entre la lourdeur de la rythmique sur laquelle vient se plaquer la voix Death profonde de Tobias Netzell et les mélodies si caractéristiques du Metal Scandinave en général. Alors si pour les fans qui ont connu la première période des Suédois, l’effet de surprise n’agira pas, pour ceux qui découvrent, A Thin Shell devrait faire son petit effet, mais la magie opère toujours et "The Dividing Line" plus rythmé, presque Rock’n’Roll sur le refrain, sonne comme un brin de révolte. OCTOBER TIDE revient donc à la vie de la manière dont on s’y attendait, dans la lignée de ce qu’il proposait il y a dix ans, le public n’aurait en effet pas compris un changement radical, le groupe repose ses bases et reprend un envol qu’A Thin Shell permet d’entrevoir prometteur. Ceux qui ont aimé le premier album, récemment réédité, ne seront pas déçus. Très joli retour...

    Chronique : Aymerick Painless

    Note : 8/10

    OCTOBER TIDE - A Thin Shell

     


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  • THE 69 EYES – Back In Blood
    Nuclear Blast
    Style : Goth'n'Roll
    Origine : Finlande
    Sortie 2009
    Site Web : www.facebook.com/The69eyes

    THE 69 EYES - Back In Blood



    01. Back In Blood / 02. We Own The Night / 03. Dead n' Gone / 04. The Good, The Bad & The Undead / 05. Kiss Me Undead / 06. Lips Of Blood / 07. Dead Girls Are Easy / 08. Night Watch / 09. Some Kind Of Magick / 10. Hunger / 11. Suspiria Snow White / 12. Eternal

    Un album de THE 69 EYES est toujours une promesse de bon moment Rock’n’roll teinté d’atmosphère gothique surtout portée par la voix de Jyrki 69. Pourtant Angels n’a pas laissé une trace indélébile dans l’esprit des Rockeurs, surtout la faute à une promotion hésitante plus qu’à la qualité de l’album. En 2009, les Finlandais reviennent remontés comme des coucous suisses avec l’aide précieuse de Nuclear Blast et nous balancent Back In Blood. Si dans le texte le message est clair, sur le fond (la musique), il l’est plus encore, du purement Rock’n’roll “Back In Blood”, le plus intimiste “We Own The Night” ou le single en puissance “Dead n’Gone”, le groupe offre a ses fans dévoués un condensé de ce que THE 69 EYES fait le mieux depuis ses premières armes. L’âme gothique de nos vampires préférés ressurgit le temps de “The Good, The Bad & The Undead” (qui n’est pas sans rappeler non plus MÖTLEY CRÜE) et de l’excellent “Lips Of Blood” pendant que “Dead Girls Are Easy” replace le débat sous la ceinture, que “Kiss Me Undead” s’occupe de préparer la fosse à danser, avant que l’inattendu “Hunger” ne viennent montrer à quel point THE 69 EYES est un groupe caméléon qui sait naviguer à travers tout ce qui touche de prêt ou de loin au Rock’n’roll. Matt HYDE, le producteur de MONSTER MAGNET parmi beaucoup d’autres groupes, assure une production à ce Back In Blood qui replace les Finlandais là où ils ont toujours mérité d’être. Elément nouveau déclenché par Matt HYDE également, c’est l’utilisation d’une voix plus Rock’n’roll, moins grave et moins gothique, de Jyrki 69 qui permet aussi de constater que les 12 titres de l’album proposent une diversité de tempo et de style que l’on ne remarquait pas sur les autres albums tant la voix grave dégageait une aura qui bouffait tout l’espace. Pour un retour, c’est un retour réussi et s’il se fait dans le sang, il n’en est que meilleur.

    Chronique : Aymerick Painless

    Note : 7.5/10

    THE 69 EYES - Back In Blood

     


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  • DESASTER – The Arts Of Destruction
    Metal Blade Records
    Style : Black/Thrash Metal
    Origine : Allemagne
    Sortie : 2012
    Site Web : www.total-desaster.com

    DESASTER - The Arts Of Destruction



    01. Intro / 02. The Arts Of Destruction / 03. Lacerate With Hands Of Doom / 04. Splendour Of The Idols / 05. Phantom Funeral / 06. Queens Of Sodomy / 07. At Hell's Horizon / 08. Troops Of Heathen, Graves Of Saints / 09. Possessed And Defiled / 10. Beyond Your Grace / 11. Outro

    Les Allemands de DESASTER font depuis longtemps partie des groupes de l’ombre à l’image d’un DESTROYER 666 duquel on peut les rapprocher, connus surtout par les plus mordus d’un Black largement teinté de Thrash Metal ou l’inverse. Cette scène de passionnés abrite en effet bon nombre de groupes qui rampent dans l’underground et balancent des albums au son 80’s qui fait le lien entre le Black Metal d’un BATHORY ou d'un VENOM avec le Thrash Metal d’un SODOM ou plus encore d’un DESTRUCTION dont le nom du groupe est tiré. Pourtant sur The Arts Of Destruction, on retrouve quelques touches de Death Metal qui peuvent même évoquer un certain ASPHYX sur "Splendour Of The Idols" ou encore quelques mélodies plutôt inhabituelles pour un album du style comme ce "Phantom Funeral". A l’image d’un NON SERVIAM, DESASTER ne se soucie guère des limites du style et s’ouvre des possibilités tout en gardant une musique vindicative et sombre même lorsque les leads de guitare se font plus mélodieux. La démarche des Allemands s’inscrit donc plus dans HELLHAMMER que dans IMMORTAL, le côté glacial du Black Metal n’existe pas ici au profit du côté catchy du Thrash Metal, et la tourmente imagée sur l’artwork de ce septième album ne tarde pas à faire des ravages dans nos cervelles lorsque déboulent des boucheries telles que "Queens Of Sodomy". Un bon album qui, espérons le, permettra à ceux qui sont passés à côté de découvrir ce groupe. The Arts Of Destruction est la preuve que l’on peut pratiquer un Metal Old-School tout en restant innovant et moderne car la production de cet album ne sonne absolument pas datée, chose assez rare dans le style.

    Chronique : Aymerick Painless

    Note: 7.5/10

    DESASTER - The Arts Of Destruction

     


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  • ARMORED SAINT - La Raza
    Metal Blade Records
    Style : Hard n’Heavy
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : 2010
    Site Web : www.armoredsaint.com

    ARMORED SAINT - La Raza



    01. Loose Cannon / 02. Head On / 03. Left Hook From Right Field / 04. Get Off The Fence / 05. Chilled / 06. La Raza / 07. Black Feet / 08. Little Monkey / 09. Blues / 10. Bandit Country

    Les américains d’ARMORED SAINT jouissent du statut de valeur sûre au sein du paysage Metal, ce qui leur permet de disparaître pendant une décennie sans pour autant être oubliés. Il faut dire que compter dans ses rangs un chanteur comme John Bush (plus ou moins membre d'ANTHRAX par ailleurs), ça aide ! Mais voyons plutôt ce que La Raza a dans le ventre… Eh bien on est tout sauf décontenancé, bien au contraire ! Le groupe reste fidèle à ce trip Hard Rock US / Heavy Metal qui a fait sa renommée dans les années 80, période à laquelle il sortait des albums plus régulièrement. La production n’est pas datée - certaines sonorités sont même plutôt modernes - mais aucun bouleversement majeur à l’horizon. Bien entendu c’est parfaitement joué, Bush nous en met encore plein la vue et le groove ainsi que le talent de composition sont au rendez-vous. Mais la majorité des titres est simplement agréable à écouter, sans toutefois dépasser ce stade. Peut mieux faire, donc, surtout si l’on se réfère à quelques exceptions comme le puissant "Left Hook From Right Field", le très bon "Chilled" ou encore le remuant "La Raza". « Juste » un bon album donc, mais ARMORED SAINT a-t-il d’autres prétentions ?

    Chronique : Morbid S.

    Note : 7,5/10

    ARMORED SAINT - La Raza

     


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  • IHSAHN – After
    Candlelight Records
    Style : Progressive Metal/Black
    Origine : Norvège
    Sortie : 2010
    Site Web : www.ihsahn.com

    IHSAHN - After



    01. The Barren Lands / 02. A Grave Inversed / 03. AFTER / 04. Frozen Lakes On Mars / 05. Undercurrent / 06. Austere / 07. Heavens Black Sea / 08. On The Shores

    Depuis 2005, Ihsahn a définitivement pris son envol, la fin de PECCATUM qu’il partageait avec son épouse lui permet de se lancer dans un Metal expérimental dans la droite lignée de Prometheus :The Discipline Of Fire And Demise, dernier opus sous le nom d’EMPEROR totalement composé par Ihsahn. The Adversary, premier album à sortir sous le nom d’IHSAHN garde cette ligne de conduite mais dès le deuxième album, l’excellent AngL, le Norvégien qui s’est associé à Mikael AKERFELDT (OPETH) pour l’inspiration et le jeu sur “The Unhealer”, dévoile quelques envies à aller voir vers d’autres rivages plus mélodiques mais surtout plus sophistiqués. En 2010, épaulé par les SPIRAL ARCHITECT Asgeir MICKELSON à la batterie et par Lars K.NORBERG à la basse, After, prend de nouveau tout le monde à contrepied, tout d’abord c’est le très demandé Jens BOGREN (OPETH, KATATONIA, PARADISE LOST) qui s’est occupé de la production, une nouvelle fois impeccable, ensuite le contenu musical va en décontenancer plus d’un avec la participation très remarquée et remarquable de Jorgen MUNKEBY (SHINING) au saxophone, que ce soit en Free Jazz sur “A Grave Inversed”, “Undercurrent” ou en mélodie principale, là où d’autres auraient mis de la guitare, comme sur l’impressionnant “On The Shores” furieusement Doom. C’est la principale différence avec son grand frère, cette chaleur qui se dégage de cet After, là où AngL marquait une distance avec l’auditeur, la voix mélodique et chaude (comme sur un album d’ALICE IN CHAINS par exemple, même si le style est totalement différent) sur “Frozen Lakes On Mars” surtout, et ce côté gentleman comme on peut le trouver sur un album d’OPETH, IHSAHN a embelli sa musique, non pour la rendre plus accessible car cet album est en fait plus brutal qu’AngL, juste pour rendre les parties brutales encore plus brutales et les parties mélodiques, plus mélodiques. Il suffit de voir l’énergie dégagée par un “A Grave Inversed” où la rythmique des guitares affole le saxophone frénétique qui n’est pas sans évoquer un Devin TOWNSEND de la période Physicist ou le passage bien thrashy de l’épique “Undercurrent” et d’écouter les mélodies du début du même “Undercurrent” ou “Austere” qui renvoie directement à OPETH tout comme “AFTER” qui évoque le “Burden” des Suédois, le refrain très harmonique d’“Heaven Black Sea” et son break où le saxophone suppléé la guitare très atmosphérique. La voix d’Ihsahn oscille toujours entre Black et voix claire et les progrès dans ce domaine sont véritablement flagrant, le bougre a confiance en ses capacités et prouve qu’il est un excellent chanteur. Enfin, et c’est là la principale force d’After, cet album est incroyablement varié, bien plus que tout ce qu’IHSAHN a pu produire auparavant, d’un “The Barren Lands” dont la mélodie évoque celle du “World To Come” de GOJIRA, au plus commun “A Grave Inversed” en passant par l’ambitieux “Austere” très mélodique et sa ligne de basse lead que ne renierait pas Robert TRUJILLO ou par les puissants “Heavens Black Sea” et “Frozen Lakes On Mars” ou enfin le Doom final “On The Shores” très émotionnel avec son utilisation du saxophone en lieu et place d’une guitare lead, les variations sont extrêmement nombreuses tout en réussissant à mener la musique vers une progression en intensité comme sur “Undercurrent” ou en émotion sur “On The Shores”. L’homme s’assume et c’est tant mieux car After est tout simplement son meilleur album, ceux qui espéraient un sursaut Black du Norvégien vont certainement passer à côté de ce petit bijou mais beaucoup d’autres vont découvrir le visage d’IHSAHN, si longtemps grimé.

    Chronique : Aymerick Painless

    Note : 8,5/10

    IHSAHN - After

     


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