MORTUARY - Nothingless Than Nothingness
MORTUARY - Nothingless Than Nothingness
Goregeous Productions
Style : Death Metal
Origine : France
Sortie : 2016
Site Web : www.facebook.com/mortuarynancy
01. Only Dead Witness / 02. Empty / 03. Tube / 04. Above / 05. Pleasuffering / 06. U-Man Splet, K-Os Crawled / 07. Yesterdead / 08. K / 09. Morbid Existence / 10. Kingdom
Difficile de croire que les Nancéiens de MORTUARY approchent tranquillement des 30 ans de carrière ! Tranquillement, car on ne peut pas dire que les sorties sont légion, comme c’est malheureusement le cas de nombreuses formations dites « underground » même lorsqu’elles ont, comme ici, réussi à se bâtir une certaine notoriété. Comme pour marquer le coup, le combo nous livre un Nothingless Than Notingness affichant un certain remaniement de style. Même si des passages plus ambiancés se sont parfois fait une place au sein du déluge Death Metal caractéristique du combo, jamais un album de MORTUARY n’avait affiché un travail aussi poussé sur les atmosphères. Mélodies ("Only Dead Witness"), arrangements ambitieux ("K", "Kingdom"…) font de ce nouvel effort un opus bien plus « lisible » et accrocheur. La production s’est également adaptée à ces changements, prouvant que le groupe est loin de vivre dans le passé. Ceci dit, et même si cela ne suffira pas aux puristes et autres « trve » (du cul ?), la brutalité occupe toujours une place prépondérante comme le prouvent entre autres "Pleasuffering", "Yesterdead" et autres "Morbid Existence" (un clin d’œil aux débuts du groupe ?) qui font parfois plus qu’effleurer le Death/Grind. A mon sens, ce n’est donc pas du côté de l’évolution qu’il faut chercher le point faible, mais davantage du point de vue de l’originalité, même si celle-ci n’a vraisemblablement jamais été une obsession chez MORTUARY. Car se féliciter d’avoir dans notre beau pays des formations capables de rivaliser avec les pointures internationales du genre, c’est bien. Mais avec tout le respect que nous avons pour le talent de ce groupe – écoutez attentivement : ça joue sévère et Patrick Germonville (chant) braille comme un jeunot ! – on ne voit pas bien ce qui permettra à ces valeureux défenseurs de la brutalité maitrisée de faire la différence sur une scène archi-saturée. Nothingless Than Notingness reste néanmoins un album très abouti, brutal tout en en restant accessible à un public assez large. C’est déjà beaucoup !
Chronique : Morbid S.