LEGION - Woke
LEGION - Woke
SPV / E1 Music
Style : Deathcore
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2013
Site Web : www.facebook.com/Legion614
01. The Fear / 02. And Then, The Devil Said / 03. Righteous Dictation / 04. He Became Death / 05. Priest / 06. Disclosure Of Sin / 07. Kneel Before Order / 08. Perverse Icon / 09. B.R.F. / 10. The Roach
Tu connais LEGION ? Je ne connaissais pas, moi. J'ai pas l'impression d'avoir loupé grand chose (spoiler ! Encore une chronique en mode “pas conteeent”). Depuis 2009, le quintet de Colombus, Ohio, avait pourtant sorti deux EP, et Woke est leur premier album. Je ne vais pas parler de l'artwork (pour de vrai, ce n'est pas un procédé stylistique : allez vous salir les yeux comme des grands). Le morceau d'introduction nous met de suite dans l'ambiance : ça fait peur. Bon allez, j'arrête d'être un gros troll et je m'y mets sérieusement. L'introduction, en forme de superposition de samples de sirènes, klaxons, et autres, nous amène à “And Then, The Devil Said”, et on a envie de continuer la phrase avec “Don't copy/paste METALLICA's riffs and buy some imagination please”. Oui, je trolle encore, c'est un mode de vie. LEGION nous propose un Deathcore surteinté de Thrash Metal basique qui emprunte beaucoup (trop) aux groupes emblématiques du genre. Ça semble avoir été déjà entendu mille fois, d'autant que le chant est loin d'être exceptionnel : il est maîtrisé et puissant mais n'offre aucune nuance ni variations notables qui puissent nous sortir de la torpeur qui nous envahit dès les deuxième ou troisième morceau (pour les plus patients). La production a aussi des lacunes, avec des différences de balances selon les morceaux. On notera les beaux effets sur "Disclosure of Sin", à la basse, et qu'en soit, c'est pas non plus le comble du moche, qu'ils semblent posséder une bonne maîtrise technique mais qu'ils semblent avoir peur d'exploiter pour créer quelque chose de plus personnel. On entrevoit parfois un début de volonté propre (la fin de “Righteous Dictation”, même si ce n'est pas transcendant), mais la grosse lacune reste sur le chant : un growl très monotone, avec un timbre agressif qui semble mal maîtrisé. Le tout dégage une impression de grande puissance, même si cela reste maladroit (les guitares hurlantes sur “Priest” !). Peut être est-ce un problème de mixage de l'album ? Quoi qu'il en soit, et même si les remarques précédentes peuvent paraître un peu dures (trollage oblige), ce n'est pas parce que ce premier album n'est pas follement engageant qu'il ne recèle pas quelques touches plus claires dans un tableau pourtant sombre, ce qui invitera à tout de même écouter attentivement le deuxième album lorsqu'il arrivera. Bizarrement, au fil de l'album, on apprécie les riffs gras et lourds, la basse très présente et les différents samples et effets avec lesquels le groupe joue pour créer des ambiances pesantes ou hypnotiques, pour ensuite nous catapulter vers un rythme frénétique (“Disclosure of Sin”, un très bon morceau, à mon avis). En attendant d'en savoir plus, dans le doute...
Note : 5/10
Chronique : Nastassja