KORN - III - Remember Who You Are
KORN – III : Remember Who You Are
Roadrunner Records
Style : Néo Metal
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2010
Site Web : www.korn.com
01. Uber-Time / 02. Oildale (Leave Me Alone) / 03. Pop A Pill / 04. Fear Is A Place To Live / 05. Move On / 06. Lead The Parade / 07. Let The Guilt Go / 08. The Past / 09. Never Around / 10. Are You Ready To Live? / 11. Holding All These Lies
Introduction où les pleurs couvrent une guitare mélodique et lancinante, montée crescendo avant que ne débarque la basse vrombissante, refrain entêtant sur riff pachydermique, KORN is back !!! Comme annoncé en chœur par le groupe et par ROADRUNNER, nouveau label des Américains, KORN a retrouvé cette envie d’en découdre, chose compréhensible et prévisible puisque Untitled était franchement expérimental, l’équilibre se devait d’être rétabli. Mais c’est surtout l’introduction de “Pop A Pill” qui ramène le quatuor vers son premier album culte, sonorités ingénieuses à la guitare, basse omniprésente, batterie martelant nos crânes et flow retrouvé pour un Jonathan DAVIS désireux d’en découdre et qui au passage, abandonne tout chœurs et pistes de chant multiples inutiles, car “Oildale” relève plus du sous-estimé Take A Look In A Mirror que des débuts des Californiens. KORN a également retrouvé ce cher Ross ROBINSON qui a visiblement fait ressortir le meilleur du groupe en studio et qui a également su capturer la sustente moelle en donnant à l’impressionnant “Fear Is A Place To Live” un son minimaliste fort à propos, ce titre comme un doigt dressé aux détracteurs voyant en cet album une quelconque manœuvre de re-séduction et qui montre surtout que le groupe garde une longueur d’avance sur les suiveurs et que KORN est le père du Neo Metal (attention je ne parle pas là de Rap Metal à la LIMP BIZKIT) et qu’on le veuille ou non, tout groupe qui utilise aujourd’hui des accords abyssaux s’est forcément inspiré de ces gars là. Très franchement comment résister au rythme endiablé d’un “Lead The Parade” dévoilant un groupe clairement tourné vers l’avenir plus que vers son glorieux passé, énergique et terriblement carré, ce titre renferme également des parties vocales variées qui vont demander un gros boulot au frontman si le groupe veut le jouer sur scène, une idée sympathique car son break tout en délicatesse, qui pour le coup évoque bien ce fameux premier album, devrait faire sauter le public à l’unisson lorsqu’il laisse place à un mur de guitares sur lequel Jonathan DAVIS s’époumone comme jamais. Il faut saluer au passage le travail de Ross ROBINSON qui marque clairement un temps d’arrêt dans la surenchère des productions massives car ici c’est bien la musique qui parle en premier, un bien qui met réellement en valeur les différentes ambiances développées par le groupe, alors si “The Past” évoque également les débuts du groupe malgré un riff principal étonnant c’est bien pour ce son si caractéristique perceptible sur la guitare de James SCHAFFER notamment. Le groupe s’est aussi permis quelques clins d’œil tels que la fillette apparaissant sur la pochette de ce KORN III : Remember Who You Are, un clip tourné à Oildale, lieu où KORN a grandi et qui semble désespérément désertique mais il serait bien réducteur de considérer ce neuvième album comme une resucée de ce que le groupe a déjà fait car si l’effet de surprise n’est plus là comme pour le premier album, ce KORN III : Remember Who You Are a véritablement de la gueule, si vous êtes de véritables fans des débuts du groupe, ce nouvel album est incontournable.
Note : 9/10
Chronique : Aymerick Painless